vendredi 31 mai 2024


 

Chers amis

nous voici donc revenus sur notre Romico après 8 mois passés à terre dans notre maison, là-bas dans notre village du sud des landes.

Ces 8 mois sont décidément passés bien vite....

S'il y a bien une vie à l'opposé de notre vie maritime, c'est bien celle que nous menons à terre ; partagés que nous sommes entre notre vie associative au village, mes cours de violon et notre concert de Noël, nos amis terriens dans les communes environnantes et la nôtre, les repas de notre village pour ce que nous appelons « les vieux » (dont nous faisons partie d'ailleurs...) et un mois passé dans le sud-est de la France entre février et mars et les bagages sont déjà à faire.

Je voudrais vous parler de ce voyage car pour plusieurs raisons nous en sommes revenus enchantés et quelque part assez désenchantés.....

Assez désenchantés car nous sommes retournés à Sanary et les environs …..

Pour ne plus rien retrouver de ce que nous connaissions et encore nous ne sommes pas retournés sur l'île des Embiez....

Mon port a perdu son âme, j'en suis si triste.....

Mais bon il paraît que cela s'appelle l'évolution …..

En dehors de cela nous avons été enchantés de nos visites à nos nombreux amis, si nombreux même que nous avons changer 12 fois de lit....

Mais surtout nous avons « hérités » de matériel pour notre bateau....

Dans notre périple nous sommes montés en vallée de Serre Chevalier dans les Alpes, où nos amis Christophe et Florence nous ont fait cadeau de leurs 2 combinaisons étanches de Survie et de leur téléphone satellitaire.

Pourquoi ?

Tout simplement parce qu'ils ont vendu leur bateau qui portait d'ailleurs le très joli nom de « Flocon de mer » après avoir bourlingué autour de l'Islande, vu de près le Spilzberg, la Baltique et le nord nord de la Norvège....

Maintenant ils naviguent à l'occasion sur bateau de location et plus côtier mais toujours nordique....

Comme nous allons faire une traversée un peu longue cette année, ils ont donc décidé de nous faire cadeau de ce matériel dont nous n'envisagions même pas l'achat au vu du prix...

Une combinaison de survie a cet avantage que tu restes habillé pour la mettre et comme elle est large, tu sautes dedans et tu la fermes....et normalement l'eau ne rentre pas dedans...

Quand au téléphone cela va nous permettre de pouvoir suivre la météo de près et appeler au secours s'il le faut....

Encore un grand merci à eux !!!

Et puis plus près de la côte d'Azur, nous discutions avec nos amis Joëlle et Patrice en leur racontant que nous n'avions plus de moteur hors-bord sur notre annexe et que allions donc être obligés d'investir, le nôtre s'étant suicidé après 15 ans de bons et loyaux services et 2 bains de mer …

Patrice nous a alors dit en riant « oh et bien j'en ai 1 dans mon garage qui ne me sert plus et ne me servira plus puisque nous n'avons plus de bateau seulement un gros Zodiac avec un gros moteur, si vous le voulez pas de problème ! »

Il y a eu un silence tellement nous étions sidérés …trop vrai pour être vrai....

Après cet instant où un ange a dû passer, nous avons commencé à demander la puissance de ce moteur et quelques autres renseignements....

Pour finir par constater que c'était exactement Le moteur dont Bernard rêvait depuis longtemps !

Pour une chance s'en était une çà je vous le garantis ! Incroyable tout simplement....

Voilà comment nous sommes revenus chez nous la voiture pleine (on a un break heureusement ) !!!

Pour des gens qui voulaient voyager en avion sans bagages en soute....

C'est manqué le voyage sans bagages !

Au point où nous en étions, nous nous sommes offert un paddle en prime (gonflable mais ça prend de la place tout de même)

Nous étions contents de partir revoir nos amis du sud car ces derniers temps nous allons plutôt vers la Bretagne ; outre que nous avons beaucoup discuter avec les uns et les autres, nous avons également également visité des musées, vu de très beaux sites et visiter quelques monuments, le tout avec un temps assez printanier....

Conclusion : nous sommes comblés par ce voyage et avec tout ce matos pour le bateau....

Donc en plus des 2 bagages en soute de 23kg chacun pour partir aux Açores, nous avons dû faire y faire expédier 2 colis par Chronopost !

Cette histoire de colis nous a demandé beaucoup de temps et d'énergie car il fallait qu'ils fassent moins de 30kg et pas plus de 1m50 de développé (hauteur+longueur+largeur)

En bref, un vrai casse-tête ; le moteur a fini en 3 morceaux dont 1, le plus gros, dans notre bagage en soute, le paddle réparti dans 3 cartons et valises sans compter le reste....

Tout est arrivé et s'il n'y avait eu un coup de vent au Portugal qui a retardé le départ de l'avion des colis vers les Açores, les colis seraient arrivés avant nous....

Des fois les choses se passent vraiment bien contrairement aux impressions !


Revenons donc à notre bateau préféré...

Notre voyage cette année va consister à retourner en Irlande ; nous allons attendre les vents « portants » vers la fin juin , début juillet.

Nous n'avons pas visité les 2 îles de l'ouest des Açores mais comme il n'y a plus de port là-bas cela peut être compliqué d'y aller...

Un de nos amis bretons va venir faire cette traversée de 2 semaines à peu près avec nous ; il arrivera le 18 juin et heureusement pour nous, il n'est pas limité dans les dates....

Comme de plus en plus d'amis qui nous suivent ne connaissent pas grand chose aux bateaux voir même rien, j'ai pris le temps d'arranger quelques photos en y ajoutant les termes appropriés pour que ceux-ci puissent un peu s'y retrouver....

Pour rappel ,notre bateau a été mis hors de l'eau pour l'hiver, les ports des Açores étant assez dangereux hors saison d'été et ici à Praia les places bien protégées sont rares et prises d'assaut.

Les bateaux sont sortis sur une partie du parking de voitures qui longe le port ; il pourrait y avoir au moins 150 bateaux de sortis sur ce grand parking mais les autorités de cette île ne veulent pas de touristes qui restent à longueur de temps et ils limitent donc les sorties de bateaux à ….50 bateaux et ils parlent de limiter encore plus l'hiver prochain....personne ne comprend leur raisonnement, même les locaux, car ces bateaux hors d'eau font travailler des gens tels que mécano, port, l'entreprise qui calent les bateaux et que vous payez tous les mois sans compter les restos et magasins divers...

Sur ce même parking, pendant l'été il y a 2 grandes tentes ( 1 de 50m de long et l'autre de 30m à peu près) ; ils en ont besoin pour leurs fêtes qui durent 2 semaines entre fin juillet et début août mais comme ce ne sont pas des acharnés du travail il faut remettre les bateaux à l'eau impérativement avant le 15 juin pour qu'ils aient le temps de remonter leurs tentes et comme au mois d'août ils sont comme chez nous en vacances, ils ne redémontent leurs tentes que fin septembre...normalement !

Nous avons sorti le bateau début octobre en 2022 mais en septembre dernier nous avons reçu un mail ( nous sommes rentrés à la maison sans nous occuper de la sortie) nous disant que les bateaux ne seraient sortis que ...le 15 novembre ! Le tout sans explications...

Mais voilà ! On a enfin appris pourquoi !

Laisser une tente de 50m montée et à moitié fermée en place et en travers du vent dominant peut créer quelques soucis qu'ils n'avaient en aucun cas envisagé....

Il y a eu une belle tempête, courant septembre, le vent s'est engouffré dans la tente qui a fait parachute ! Elle a volé jusqu'à la falaise du plateau qui domine Praia, c'est à dire 200m env. Mais en chemin il y avait le roulève (grue qui sort les bateaux )...pas de chance ! Du coup ce roulève a été hors d'état de nuire parce qu'en plus tout était enchevêtré : les montants de la tente, la bâche, les planchers et j'en passe....

Ils ont eu de la chance qu'il n'y ait eu personne en chemin à pied ou à cheval (je rigole) !!!!

L'autre tente ne s'est pas envolée parce qu'elle n'est pas dans le même sens mais ils se sont dépêchés d'en retirer la bâche....sur la photo on ne voit pas la bâche mais cela vous donne une idée de la chose....

Il faut le voir pour le croire je vous assure !

Depuis notre arrivée le 25 avril nous ne chômons pas ; c'était un jour férié ici le 25 avril (jour de la Révolution des Œillets) il a donc fallu que l'on se débrouille pour trouver leur échelle qui a permis à Bernard de monter à bord pour récupérer la nôtre . Dès que j'ai pu monter moi aussi à bord ainsi que les bagages, nous avons retiré les bâches qui protègent nos cabines et nos vernis, puis il a fallu faire le lit si on voulait dormir la nuit suivante....

Le lendemain il a fallu aller faire les courses, du moins un minimum et essayer de commencer à vider les bagages....petit à petit on est arrivé à tout caser mais une semaine après c'était toujours un gros foutoir parce qu'entre temps on a aussi commencé à sortir d'autres choses des coffres et de la cale....

Ici à Praia il y a un bar qui fait à manger avec un seul plat du jour pour 8 euros, que nous appelons communément « la cantine » qui nous permet de ne pas faire tout le temps de la cuisine ; nous y avons repris nos habitudes...Et nous en avons découvert un 2e, plus près de nous et où on peut manger dehors avec la vue sur le port et qui fait plusieurs plats du jours et d'excellents desserts...

Les années ou plutôt les hivers passent et ne se ressemblent pas : nous avions été catastrophés de trouver autant de sable sur le pont et principalement dans le cockpit l'année dernière à croire que toute la plage d'à côté c'était envolée sur les bateaux....

Et bien cette année il n'y avait pas un grain de sable sur le pont ni par terre d'ailleurs mais il avait fait très humide , très pluvieux aux dires des locaux, et notre intérieur habituellement sec était assez humide avec du moisi un peu partout....bonjour le ménage ; encore heureux que nous mettions sous vide nos vêtements et emballions les livres, les rideaux et pas mal d'autres choses...

La vie à bord d'un bateau au sec n'est pas simple, tout simplement parce qu'on ne peut pas utiliser nos sanitaires ; quand vous tirez la chasse d'eau sur un bateau c'est de l'eau de mer qui est pompée et qui lave votre wc. Il est donc évident dans des conditions terriennes sans eau autour...

Il faut donc aller aux sanitaires de la capitainerie, ce qui oblige à s'habiller un minimum, surtout si il pleut, et à descendre l'échelle....

Alors pour la nuit nous avons un seau....on le vide où on peut le matin....

Pour la douche c'est différent ; nous on pourrait la prendre à bord parce que nous avons un réservoir à eau grise ( réservoir dédié aux eaux usées de 600 L que nous vidangeons discrètement le soir dans le tout à l'égout qui traverse le parking où nous sommes).

Mais leurs douches sont très propres (ce qui est loin d'être le cas partout) et assez spacieuses et même si cela nous coûte 1 Euro50 à chaque fois, alors nous y allons quand nous n'oublions pas l'heure car en ce moment ce n'est pas la saison et il n'y a pas de gardien toute la nuit.

Il y a déjà eu des bateaux remis à l'eau, contrairement là aussi à l'année dernière où nous avions été le premier vers le 15 mai.

Le bateau qui doit être remis à l'eau avant nous et qui se trouve sur notre arrière (on nous sort en marche arrière parce que gros bateau), est un monsieur anglais, seul parce que sa femme n'aime pas les longues navigations ainsi que les travaux à bord, est très aimable et va faire le même voyage que nous vers l'Irlande avec des équipiers....

Les gens qui naviguent seuls, et il y en a beaucoup, soit qu'ils vivent seuls ou que leur épouse n'aime pas la mer ou les traversées, ont souvent affaire à des équipiers : l'idéal est ,bien entendu, de trouver ceux-ci parmi ses propres amis ce qui n'est pas toujours facile parce que ceux-ci ont souvent un planning à respecter....

Ensuite il existe des organismes et des sites internet bien sûr qui proposent des équipiers de tout genre, de tout acabit et de tout âge....

Le problème dans ce cas c'est que vous ne savez pas sur qui vous tombez et que cela peut vite tourner au cauchemar car dans les volontaires pour embarquer certains sont prêts à toutes les concessions qu'ils ne tiennent pas par la suite...quand ils ne veulent pas prendre votre place de capitaine !

jeudi 9 mai ; les Açores / île de Terceira / terre-plein du port de Praia da Vitoria

cela fait déjà 2 semaines que nous sommes arrivés ; on a rien vu !

Comme nous ne pouvions pas profiter de notre cockpit parce que trop de vent nous venons donc de fermer notre cockpit; nous avons ressorti toutes nos bâches blanches faites il y a des années en arrière. Il y avait longtemps que nous ne nous en étions pas servies et cela nous a changé la vie ; je peux m'installer dehors pour coudre et réparer certaines de nos bâches d'hiver. On peut aussi laisser certaines caisses d'outils derrière cela nous fait plus de place dedans.

La météo est capricieuse et devenue imprévisible ce qui n'augure rien de bon pour notre traversée...

Dans la journée on peut avoir les 4 saisons , un peu comme en Irlande justement ; la seule chose qui soit pratiquement constante ici, c'est le vent ; très rares sont les journées sans vent...

Impossible d'aller se baigner cette année ; ce n'est pas que l'eau soit trop froide 19°C mais le ressenti extérieur qui n'est pas terrible !

Les nuits sans bruit à cause du vent sont devenues rares ; nous qui avons une maison particulièrement calme, cela fait un drôle d'effet d'entendre toujours du bruit.

Dans la journée c'est encore plus bruyant : il y a les pelleteuses sur la plage qui essaient désespérément d'évacuer le sable qui vient boucher la passe du port tous les hivers ; ajouter à ça que les Portugais et particulièrement les îliens sont naturellement bruyants, ils ne savent pas parler normalement. Quand ils discutent ils montent tellement dans les tours que l'on a sans cesse l'impression qu'ils vont s’entre tuer....

Et les voitures ainsi que les motos sans échappement ou trafiqués qui tournent en rond autour de la ville pour se faire rem arquer, une vrai plaie ceux-là !

Et enfin nous sommes au bout de la piste d’atterrissage et l'aéroport qui e à la base une base militaire Américaine nous le fait bien savoir régulièrement ….

Bon enfin on fait avec n'est ce pas...

Notre travail à bord , surtout dehors, marche au ralenti à cause de la pluie ; ce n'est jamais du crachin qui tombe ici ce sont de vraies averses qui font chuter la température vers les 10°C.

Maintenant que toutes nos voiles sont à leur place dehors, nous avons pu sortir nos machines tels que ponceuses, scie sauteuse, meuleuse ainsi que nos peintures et vernis ; un autre foutoir est en place .

Et inévitablement nous venons de découvrir la 1re mésaventure de l'année !

Bernard a mis en marche toute notre électronique (sondeur, radar, AIS, VHF hormis le GPS qui est hors circuit pour le moment ) pour voir si tout allait bien...

Et le radar s'est mis à fumer !

Consternation à bord !

Le temps de tout débrancher....

Bon, après inspection faite par mon expert préféré, ce n'est pas le sondeur qui brûlait mais la prise du câble qui monte au radôme (grosse galette plate qui est en fait l'antenne du radar, installée sur le mât d'artimon) ; ouf !!! Un radar neuf vaut 3500euros....

Bernard est monté voir le câble : c'est lui le responsable car en ponçant le mât nous lui avons fait une petite entaille qui a permis à l'eau de rentrer dedans et de descendre jusqu'à la prise...

Un câble neuf (la prise ne se vend pas toute seule) vaut 300 euros...c'est moins mal me direz vous...

La chance s'est mise au milieu de façon incroyable : en cherchant un escabeau nous sommes allés voir un autre bateau avec un copain dont le propriétaire (de langue française) est très doué pour dénicher des choses d'occas ; il manipule le téléphone portable comme moi le crochet et après 2h et moultes appels dans plusieurs pays il nous a trouvé un morceau de câble avec la prise pour la somme astronomique de ...20 euros , transport compris !

Alors là, chapeau !!!

En échange Bernard est monté en haut de son mât à ce gars-là parce que lui ne peut pas y monter, il y est même monté 2 fois....

Et puis comme c'est l'année de la révision de la survie, Bernard l'a donc descendue de son support sur le toit de la timonerie.

Catastrophe : son support était un rectangle fait avec des tasseaux un peu hauts ; 2 étaient en bois très durs, ils étaient nickel mais les 2 autres étaient réduits en poudre, c'était juste la peinture qui les tenaient ; mais le contre-plaqué du toit a pris aussi, juste un petit bout mais bon.

Une de nos main-courante avait aussi un aspect bizarre sur 5cm, juste le petit bout rajouté pour la moulure ; j'en ai retiré 80cm finalement!

Quand le bois est vernis cela se voit plus facilement....

Extraction des pièces abîmées et on refait tout ça...

Plus la fixation du bossoir (qui sert à suspendre l'annexe) tribord dont le boulon a pris du jeu dans le bois permettant ainsi à l'eau d'y rentrer et abîmant ainsi le bois ; il y a de gros efforts sur ces fixations ; nous avons donc retiré le bois abîmé et élargi le trou que nous avons bouché avec de la résine et refait le trou dans la résine et non le bois.

Tout cela prend un temps fou à refaire surtout si la météo n'est pas de la partie....

Le support de la survie on va la faire refaire en inox, pour la main courante c'est mon problème...

Mais bien sûr les problèmes ne s'arrêtent pas comme çà !

Notre peinture blanche ainsi que notre vernis sont 2 peintures polyuréthanne, donc en 2 composants et le même pour les 2.

Sauf que le durcisseur (le 2e composant ) a mal vieilli et il est foutu....

C'est un produit franco-français et pour nous le faire envoyer ici cela risque de nous coûter une fortune sans compter les délais puisque c'est un produit « dangereux »....

Ah au fait le radar marche !!!!!! un souci en moins !

Pour la peinture blanche nous en avions une autre ; pas tout à fait le même blanc mais bon tant pis...

Pour le vernis nous en avons trouvé un autre ici, il fera l'affaire provisoirement....

Nous appellerons notre fournisseur quand nous serons calés pour l'hiver prochain en Irlande et on le fera envoyer là-bas pendant l'hiver.

Notre « véranda » est vraiment très pratique car cela nous permet de laisser du matériel dehors

Un copain français est venu tous les soirs nous incités à aller marcher pendant 1h tout le temps qu'il est resté à son bord, cela nous a fait du bien.

Il y a maintenant 3 semaines que nous sommes ici et on a du mal à voir le bout de nos travaux.

On devrait retourner à l'eau la semaine prochaine mais il y a de moins en moins de places libres dans le port avec tous les bateaux de passage , ceux qui rentrent des Antilles.

Et puis trop de fatigue et on relâche sa vigilance...

Bernard a ouvert un des planchers du carré sans me le dire et moi je n'ai pas regardé....

J'ai mis le pied dans le trou et comme j'ai toujours de bons réflexes, heureusement, je ne suis pas tombée dans la cale mais je suis couverte de bleus et je me suis fait une entorse à la cheville gauche...

J'en ai pleuré de dépit....mais mis à part ça, je ne pouvais plus poser le pied....

Je suis restée 2 jours sans descendre du bateau à me reposer et çà j'en avais sérieusement besoin, Bernard a dû tout faire y compris à manger et faire les courses ; heureusement on a une bonne crème à bord, des bandages et des granules d'arnica mais on n'a rien pour soigner le moral hormis d'être patiente....

3 semaines avant de pouvoir remarcher normalement....

Rester tranquille ? Avec la mise à l'eau dans 4 jours ?

Inutile de vous faire un dessin....

Fort heureusement il ne me restait plus qu'un tout petit peu de vernis à faire au-dessus du pont sinon il nous fallait tout ranger avant la mise à l'eau mais ça ce n'est pas mon domaine mais celui de Bernard puisque c'est sous le pont dans la cale ; il avait juste besoin de moi pour lui donner l'ordre dans lequel les choses sont misent dans la cale. On a tout inscrit sur un cahier parce que notre mémoire n'est plus ce qu'elle était et on oublie trop facilement des choses maintenant....


Lundi 27 mai ; port de Praia da Vitoria / île de Terceira / îles des Açores

ça y est nous sommes à l'eau !!!

Beaucoup de stress pour la mise à l'eau sans compter que nous avions demander de l'aide à des gens que nous avions nous même aidés mais on s'est mal compris sur l'heure, déjà qu'ici les horaires sont très aléatoires....

En bref à part Sarah (qui est skipper) l'autre ne s'est même pas déplacé ….

A 9h nous étions dans les sangles du roulève ; j'avais descendu mon fauteuil de camping pour ne pas rester debout le temps qu'ils retirent le calage et que Bernard mette de la peinture là justement où il y avait les cales.

A la question de Bernard où nous pouvions nous mettre une fais à l'eau, la réponse a été « là où nous étions avant de sortir de l'eau »; cela nous convenait parfaitement sauf qu'il y avait un bateau qui , soit disant, devait retourner à sa place dans la matinée....

Juste « il devait » car pour finir les propriétaires ne sont venus que le soir....

Mais entre temps ,le port a fait libérer une place pour le gars qui nous avait trouvé le câble du radar ; avant de se déplacer il était en bout de la première panne sous le parking et le port nous a proposer de prendre cette place.


Nous sommes enchantés de cette place car elle est face au vent dominant, pas de voisins bruyants ni de bateaux de passage , il n'y a que des petites vedettes de locaux qui vont quelquefois à la pêche le week-end, tranquille quoi !

C'est la meilleure place que nous ayons jamais eu dans ce port !

Nous avons juste eu le temps d'aller déjeuner à une de nos 2 « cantines », celle la plus proche pour m'éviter de trop marcher et de revenir au pas de course en voyant les gars du port s'activer à déplacer Lucas.

Nous n'avions même pas de manœuvre à faire pour prendre sa place, juste nous déhaler avec 2 grandes amarres portées sur le ponton avec notre annexe...

Maintenant je demande 2 jours de repos à mon patron....