lundi 23 août 2010

Jeudi 5 août 2010
depuis hier il y a une représentation de vieux gréements à Fowey avec des courses de bateaux classiques mais les français brillent par leur absence! Ce qui commence à nous inquiéter car notre course part samedi et nous n'en avons aucune nouvelle, voir même aucun renseignements sur ce que l'on attend de nous, ce qui est un comble !
Nous descendons donc ce matin voir un peu et là, enfin, nous trouvons quelques bateaux qui sont arrivés très tôt dans la matinée; nous visons le plus gros et allons nous présenter: le propriétaire est charmant au contraire de son équipage, et ils sont 8, qui nous prennent de haut et nous fait visiter son bateau, enfin visiter est un grand mot car on ne va pas dans les parties intimes sur ce genre de bâtiment; il nous conseille d'aller voir un dénommé Olivier sur le bateau Raan( prononçez ra-ane) pour le déroulement de la course. Comme il vient d'arriver et qu'il est crevé il nous propose de revenir cet aprem; mais à 16h il n'y a personne et nous allons voir les autres et nous tombons sur Orana qui est à couple de Khayyam( prononcez ka-ya-am) et qui a des soucis avec la fixation de sa bôme, fixation s'appelant un vit-mulet, et bien entendu nous nous retrouvons à bricoler:Hervé, le propriétaire est ravi de trouver des gens compétents car ces 2 matelots dont un est son fils, sont plutôt mous. A l'heure de l'apéro après avoir bu un coup ,nous partons en leur compagnie chercher le Romico pour le mettre devant eux sur bouées devant-derrière; il fait nuit quand nous finissons de nous amarrer. En passant nous avons vu Olivier qui nous confirme une réunion demain matin au Yacht Club.

Vendredi 6 août
aujourd'hui il était prévu une course franco-anglaise avec une plage comme destination où nous devions débarquer et faire un repas sur un feu de bois installé par nos soins: il bruine très fort, on n'y voit pas à 10m et pour comble il y a 25 à 30 nds de vent ( environ 50 km/h) ! l'organisateur de la course nous a souhaité la bienvenue en nous racontant que la dernière fois où il y avait eu autant de bateaux français dans la baie c'était en 1457 et qu'ils finissaient tout juste maintenant, mais seulement maintenant de reconstruire la ville que nous avions entièrement rasée............
A cause de ce temps de m...tout est donc annulé mais nous sommes invités à venir manger tout de même un pique-nique sans cuisson au Yacht Club mais en buvant de préférence leurs boissons; il faut dire que dans leurs Yachts Club on peut boire et manger comme n'importe quel restaurant et pour pas très cher de surcroît.
Ce que personne n'avait compris c'est que le concours de cuisine était maintenu ! Donc personne ne s'était cassé la tête sauf que j'avais eu le temps de faire une tarte thon-épinards pour Orana et nous et que j'avais descendu un bocal de thon maison: il nous a fait gagner une bonne bouteille de whisky anglais ! Et nous avons été les seuls français récompensés !
Ensuite nous rencontrons le bateau Chrisando dont le propriétaire , Benoît qui est belge,est un ami de Hervé: ils sont 3 jeunes sur ce bateau, ils sont super sympas et nous resterons très proches.

Samedi 7 août
dernière réunion avant le départ de la course cet aprem à 16h: il y a 10 bateaux en course pour 2 accompagnateurs; sur les 10 il y a 3 anglais dont 2 avec un très gros bateau: le Johanna Lucrétia de 29m et le Ninita de 25m.
Les derniers préparatifs se font dans la fébrilité et à 15h nous larguons tous les amarres pour une parade dans la baie toutes voiles établies mais avec le moteur et c'est le départ en dehors de la baie.
Il y a un bon vent portant qui risque de devenir gênant après le Cap Lizzard en direction des îles Scilly; nous nous maintenons avec toutes les voiles et le moteur en tête de la course et j'en profite pour faire de bien belles photos car le ciel s'y prête; certains bateaux comme l'anglais Ninita est particulièrement splendide sous voiles. A la tombée de la nuit après le passage du cap qui ressemblait fort à une marmite en pleine ébullition, toute notre flotille s'est dispersée: il y a une ligne virtuelle a passer au nord-est des îles Scilly et chacun essaie d'y arriver comme il peut: Khayyam, Orana, Ninita et Chrisando sont partis sous spi vers le sud en voulant tirer un bord au ras des îles vers la ligne, Mao-titoï est restée au vent de l'Angleterre et c'est sûrement lui qui avait raison parce que le vent avec le jour est tombé pour devenir........pétole-1 voir -10! et tout notre petit monde encalminé là où ils se trouvaient! La radio marchait à fond mais personne ne donnait réellement sa position sauf de dire je suis à 3h ou à 2h de la ligne: Khayyam disait avec raison pas avant demain matin !
Le deuxième bateau accompagnateur qui est en plastique, le Profi-thon ( franchement bidochon celui-là) et nous, décidons à 2h du matin d'aller mouiller dans les îles à l'abri de la houle pour dormir un peu jusqu'au lever du jour au calme.
L'autre flotte qui partait d'Irlande doit nous rejoindre demain si le vent le permet: ils sont une quinzaine de participants et 3 bateaux accompagnateurs dont 2 plastiques dont le Jenny( dont nous n'avons absolument aucune nouvelle depuis cette histoire de place dans l'aber Benoît, comme si nous étions responsable de l'affaire!)


Dimanche 8 août
nous avions mis le réveil à 6h et à 7h nous entamions notre tour des bateaux à la radio: c'était désespérant, il n'y avait toujours pas un pêt de vent et les bateaux n'avaient pratiquement pas bougés ; 4 n'étaient pas très loin de la ligne mais désespéraient de l'atteindre. Nous remontons notre ancre pour nous diriger vers cette ligne autour de laquelle nous tournons un peu sans voir âme qui vive dans les environs! Du coup nous rerentrons dans les îles par le nord pour remouiller à l'abri en attendant un improbable coup de vent.
Dans l'après-midi un bateau, le Mabel, un anglais avec un ketch de la taille du Romico appelle le Profi'thon pour de l'aide: pour ne pas trop dériver vers le large il a mouillé au sud-ouest en dehors des îles très près de la côte mais son moteur ne redémarre plus pour relever son ancre, ses batteries sont à plat: notre camarade du Profi'thon qui n'avait pas trop envie de bouger de là où il était en compagnie d'un des 3 bateaux accompagnateurs de la flotte qui venait d'Irlande lui répondit qu'il valait mieux demander au Romico ce genre d'aide car nous étions plus techniques que lui (ce qui en passant était la réalité). Nous étions à l'opposé dans les îles et nous avons traversé le dédale de ces îles et ilots au ralenti le nez sur le sondeur pour ne pas nous échouer! En attendant notre arrivée , le Chrisando, qui était à proximité, est resté en vue du Mabel pour le cas où il chasserait sur son ancre. Nous avons réussi à venir assez près du Mabel malgré la houle pour lui passer notre batterie du groupe électrogène (qui était neuve de cette année) pour qu'il redémarre son moteur: et çà a marché!Imaginez leur soulagement ! Et le notre !Bref, il a remonté son ancre, nous a rendu notre batterie dans un endroit plus calme et est parti au moteur direct sur Brest en renonçant à cette manche de la course. Là-dessus le comité de course installé sur Profi'thon annonce l'annulation de la manche depuis Fowey jusqu'aux Scilly et propose de redonner un départ de course demain matin; la météo n'est pas très bonne, il y a un coup de vent pour lundi soir avec de la pluie. 5 bateaux abandonnent et rentrent à Brest dès ce soir et nous les suivons en nous assurant que Chrisando n'a besoin de rien car en plus nous avons une partie de son gasoil en bidons pour l'alléger. Notre retour en compagnie de Orana que nous rattrapons dans la nuit se passe bien …....avec du vent!

Lundi 9 août
nous arrivons à Brest dans l'après-midi flanqués de Orana; quelques bateaux sont déjà là dont pas mal de la flotte d'Irlande qui ont abandonnés aussi et étaient partis avant nous (dont notre cher ami du Jenny qui était rentré parce qu'il avait des problèmes de moteur....)Nous nous mettons contre le quai mais Orana se met à couple d'un autre bateau.
Dans la soirée le vent et la pluie arrivent comme prévu: le Khayyam rentre à minuit et s'amarre derrière nous épuisés et trempés jusqu'au slip malgré les tenues étanches!
Et Chrisando arrive tout doucement à notre couple à 2h du matin: leur consigne était de sauter sur notre pont délicatement pour ne pas nous réveiller mais je ne dors que d'une oreille quand il fait mauvais temps ! Mais ils étaient si contents d'être arrivés malgré le temps et les courants contraires dans le passage du Four: ils avaient tellement rasés les cailloux pour se mettre dans les contre-courants pour avancer qu'ils s'étaient fait des frayeurs surtout de nuit sans visibilité et sous la pluie!
Un bon coup à boire pour se remettre et au lit !

Mardi 10 août
il pleut tellement que tous les équipages sont calfeutrés dans leur bateaux; les derniers arrivent cet aprem. Pas vraiment d'animation sur le quai malgré les 28 bateaux de la course!tous les vêtements du Chrisando sont à sécher sous notre toit à l'abri des averses ; Benoît, son propriétaire sort tout de même faire quelques courses et nous invite ainsi que 2 autres équipages à dîner à son bord: nous y étions une bonne dizaine à bord de son bateau de 10,6m mais on a bien ri et on a allègrement descendu cette bonne bouteille de whisky anglais. Les équipages commencent à nous connaîtremaintenant et il y en a de sympas mais malheureusement on ne peut pas éviter les c....Le Mabel vient de nous offrir une bouteille de whiky pour nous remercier de notre aide ainsi qu'à Chrisando: très gentleman ce monsieur, vraiment!

Mercredi 11 août
Normalement nous n'accompagnons pas la course jusqu'à La Rochelle, ce n'était pas prévu comme çà mais plusieurs équipages dont celui de Chrisando bien entendu, aimeraient bien que nous continuions avec eux, alors peut-être......
Et puis finalement le comité de course vient nous demander officiellement de continuer alors donc...vraiment je n'en ai pas envie mais pas envie du tout, je suis fatiguée mais Bernard lui est si content de continuer sans parler des autres !
Justement Bernard et Benoît avaient peaufinés la météo avec les fichiers que nous avons l'habitude de prendre et ils étaient les seuls à dire qu'à terre il n'y aurait pas de vent: il fallait passer au large des îles, bien au sud; Benoît avait convaincu d'autres équipages de faire comme lui et à la réunion des bateaux accompagnateurs où nous devions déterminer l'emplacement de chacun par rapport à la flotte, Bernard et moi avons demandé à nous placer dans le centre de cette flotte mais au large de la côte très au sud: le président et propriétaire de Khayyam nous a répondu qu'il n'en voyait pas l'utilité puisqu'aucun bateau n'irait par là, mais nous avons tenu bon ! On ne s'est pas fait bien voir sur le coup! Gentil l'équipage du Romico mais un peu testard ?!

Jeudi 12 août
comme le départ de la course n'a lieu qu'à 18h pour être au Raz de Sein avec la marée descendante nous avons le temps d'aller déjeuner au resto avec toute notre petite équipe comme hier midi d'ailleurs.
Au départ de la course , les bateaux qui sont 23 maintenant puisqu'une partie de cette flotte était partie d'Irlande ( dont un bateau Irlandais) doivent d'abord rentrer dans le port de commerce en longeant la jetée extérieure de l'Ouest vers l'Est pour ensuite sortir à la sortie Est justement et reprendre leur route vers l'ouest et la sortie de la rade et du goulet puis obliquer vers le Sud pour le Raz de Sein et la pointe de Penmarc'h; donc pour cette entrée dans le port de commerce le Romico avait l'insigne honneur de devancer tous les bateaux pour nous assurer qu'il n'y avait personne devant et comme il y avait bien du vent il a fallu mettre « le vent de cale » a fond pour se maintenir devant eux !
Notre ami Chrisando a fait un excellent départ ainsi qu'Orana mais Khayyam les tient bien:
Nous arrivons au Raz de Sein à la nuit tombante mais le ciel est si beau que mon appareil photo ne chôme pas ! Sur le radar nous suivons la tête de la flotte qui se constitue de 5 bateaux dont au moins 3 vont prendre le large vers le sud; on va un train d'enfer car notre moteur est toujours à fond pour les suivre à 11nds ! Tous les soirs et les matins à des heures bien précises les bateaux doivent donner leur position à un bateau accompagnateur: ce soir c'est nous qui réceptionnons la totalité des appels, les autres doivent avoir l'impression de ne servir à rien !

Vendredi 13 août
au matin, tous nos petits poussins sont dispersés et loin devant: nous en voyons encore 2 de visu et il semblerait qu'un soit derrière nous; nous n'arrivons plus à avoir de contact radio avec eux ni avec grand monde au demeurant puisque nous sommes très au large; nous avons toujours du vent et apparemment ce n'est pas le cas à terre d'après ce qui se dit sur la radio. Dans l'après midi nous arrêtons le moteur pour nous laisser rattraper par celui qui est derrière nous: c'est Orana, qui à portée de radio nous dit qu'il a des problèmes avec son spi (grande voile d'avant qui fonctionne surtout avec du vent arrière) qu'il n' a pas pu affaler et qui est plaquée contre le mat; il quitte momentanément la course pour se diriger vers l'île d'Yeu et monter au mat pour dépatouiller tout çà; nous transmettons au Profi'thon ces problèmes car c'est toujours lui qui a le comité de course à bord. Bien sûr nous avons perdu de vue ceux de devant et il n'y a pas la moitié des bateaux qui donneront leur position ce soir. Vers 23h quelqu'un demande à qu'elle heure sera installée la ligne qui se situera un peu avant le port: le comité répond que ce sera tôt dans la nuit car le bateau Irlandais l'a demandée directement par téléphone pour 3h du matin; eux aussi avait la bonne météo assurément! Mais qui d'autre l'avait çà on ne sait pas ? Là-dessus le Kraken, l'ennemi juré de tous nos jeunes annonce qu'il demande la ligne à 2h ! Intox ou non? D'après nous il est à terre, donc se n'est pas possible; mais lui, le Khayyam et le Sinbad ont toujours gagnés pratiquement toutes les courses et ne peuvent ab-so-lu-ment pas concevoir qu'une poignée de petits nouveaux puissent les battre ! On saura en arrivant qu'en entendant çà, Benoît c'est demandé si le voilier qu'il venait de doubler dans le noir et qui naviguait tous feux éteints n'était pas justement le Kraken, ce qui n'était pas loyal bien entendu. La ligne passée de toute façon les bateaux ont dû aller mouiller car l'écluse des bassins à flot n'ouvre qu'à 7h à cause de la marée.

Samedi 14 août
le vent est resté présent mais un peu moins fort toute la nuit; nous accélérons dans le Pertuis d'Antioche (passage entre l'île de Ré et l'île d'Oléron ) pour arriver à la dernière éclusée à 8h30 et nous arriverons dans le bassin du Port-musée en compagnie de Raan et de Pangur Ban; jusqu'à la marée de ce soir aucun bateau ne pourra plus rentrer maintenant mais sur les 5 bateaux d'accompagnement 3 sont déjà au port dont le Jenny qui a dû pousser son moteur à fond pour être déjà là; ces 3 bidochons (avec des bassines en plastique surnommés Tupperware) n'ont rien trouvé de mieux que de se mettre à couple ensemble et trouvent bizarre que l'on n'arrive pas à faire un créneau derrière eux! Drôles de marins que ces gens qui n'ont aucun bon sens: ils voulaient prendre leur petit déjeuner tranquilles avant de manœuvrer ! Autant vous dire qu'il y en a un qui a bougé tout de suite et qu'un zodiac sorti dont ne sait où nous a poussé pour rentré dans cette place, il a servi de chausse-pied quoi !
Nous sommes à l'écart des bateaux de course et personne ne nous voit mais temps pis; Benoît avait embarqué 2 personnes en plus à Brest dont une fille Marie-No que nous avons aperçue sur le quai en passant l'écluse et nous avait déjà annoncé que Chrisando avait sûrement gagné en temps compensé: c'est quoi le temps compensé ? Et bien chaque bateau a ses handicaps dont on tient compte en faisant des calculs savants: ces handicaps peuvent concerner le matériel présent à bord, le poids du bateau, la longueur et la surface de voilure. Nous nous précipitons sur le Chrisando pour plus de détails bien sûr et le féliciter: en fait il est bien le premier car le bateau qui naviguait tous feux éteint était celui des Irlandais qui n'avaient plus de courant à bord, donc plus de cartes électroniques et comme ils n'avaient pas de cartes papier non plus ils ont laissé le Chrisando les dépasser pour pouvoir les suivre tout simplement dans les derniers milles!
Résultats et remises des prix demain soir, alors attendons; en attendant nous allons tous au resto ce soir faire la fête.
Il ne fait pas très beau ici mais il fait nettement plus chaud qu'à Brest; il faut dire que nous n'avons pas eu de chance car nous avons subi plusieurs dépressions venues du nord, alors....

Dimanche 15 août
il fait très beau et il y a un monde en ville!
Soizic, la fiancée de Benoît, est arrivée de Corse hier en avion (elle travaille sur un yacht de luxe à voile le Moonbeam basé à St Tropez) et elle a loué une voiture pour venir de l'aéroport; elle a habité à La Rochelle donc elle connait bien. Elle nous emmène au marché de La Palisse où nous retrouvons Doudou et Alain pour l'apéro. Doudou avait embarqué sur Chrisando à Brest; il est natif d'ici , a 55 ans, est plein d'humour et navigue sur un petit bateau en bois nommé Tête en bois. Comme la soirée s'annonce longue nous allons tous faire la sieste.
Et l'heure tant attendue arrive : et Benoît sur son Chrisando qui avait été remis à l'eau un mois avant la course remporte tous les prix: 1r de la course des 2 phares (de Brest à La Rochelle)
1r de la coupe des 3 phares (de Fowey à La Rochelle)
et enfin 1r champion de France des Classics
il leur a fait la totale et pas seulement en choisissant la bonne route (et il reconnaît volontiers que nous y sommes pour quelque chose dans ce chois) mais par ses qualités de manœuvrier malgré un bateau sous toilé et pas bien près !
Le seul prix qu'il aurait aimé gagné c'est celui du meilleur bateau restauré de l'année et ils l'ont donné à un anglais car ils ont reconnu qu'ils ne voulait pas tout lui donner !
C'est une explosion de joie dans notre coin !!!
Après le dîner où nous avions réussi à nous rassembler à une même table, les chants de marin aussi bien français qu'anglais ou irlandais la soirée a continuée dehors sous un abri jusque tard dans la nuit.
Les vieux de la vieille sont dégoutés de ne pas avoir pris la bonne route car le Kraken est arrivé 6h après le Chrisando; ils essaient de faire bonne figure mais on sent qu'ils rient jaune;du coup comme ils ont compris que nous étions pour quelque chose dans belle victoire ils nous battent un peu froid: on leur avait pourtant dit à la réunion des accompagnateurs la route qu'il valait mieux prendre ! Ils nous avaient pris pour des rigolos un peu à ce moment là ! C'est assez drôle de les voir faire maintenant: soit ils ont trouvé çà super et ils viennent nous demander notre avis sur plein de choses soit ils sont tellement vexés qu'ils nous disent à peine bonjour comme le skipper du Sinbad, grand ami du Jenny et qui nous avait fait rentrés au Yacht Club Classics !

Lundi 16 août
tout le monde nous connait à présent et on va sur de multiples bateaux; la semaine au port est gratuite nous allons donc en profiter.

Mardi 17 au jeudi 19 août
les jours passent à une vitesse affolante; nous ne nous couchons jamais avant minuit; nous mangeons un coup chez l'un un coup chez l'autre; nous allons visiter le Johanna Lucrétia de 28,7m qui est anglais et parti de Fowey avec nous; nous allons boire l'apéro et visiter le très beau Ninita de 24,4 qui est parti également de Fowey avec nous: Paul et Jennifer sont les parents de la championne mondiale de voile Samantha Davies,ils habitent à bord de leur bateau et naviguent sans complément d'équipage sur ce grand bateau; ils sont un peu plus âgés que nous ,parlent assez bien le français et sont absolument charmants.
Benoît dont la chérie est repartie mardi et l'équipage en suivant reste souvent avec nous surtout pour les repas; il nous a offert un joli livre dédicacé pour nous remercier de tous nos bons services; ensemble nous allons aussi visiter le France1 qui est un ancien bateau météorologique et qui sert de musée dans le port-musée: il est extrêmement intéressant à visiter car il contient également plusieurs expos sur la pêche entre autre.

Vendredi 20 août
et c'est l'heure du départ et des adieux: cela nous fait tout drôle de se séparer!
L'écluse ouvre à 13h30 jusqu'à 16h; nous nous y engagerons à 15h30. Benoît qui veut remonter jusqu'à l'île d'Yeu puis La Baule ne sortira qu'à l'éclusée de 4h du matin.
Nous, nous partons vers l'île d'Aix qui se trouve entre la terre et l'île d'Oléron. Il y a un peu de vent, il fait chaud et nous naviguons avec le génois seul pour pêcher mais les poissons ne sont pas au rendez-vous; nous mouillons sous le vent de l'île à 19h.
Et pour une fois nous sommes couchés à 21h30 !

Samedi 21 août
nous commençons à remonter la Charente à 11h: il fait très beau et très chaud, la rivière est calme et nous prenons une bouée libre pour le déjeuner; à 15h nous nous amarrons au ponton d'attente avant de passer l'écluse là-aussi. Nous entrons en dernier dans le port qui est très très petit, ils nous laissent d'ailleurs près de l'entrée pour éviter de malencontreuses manœuvres .

Dimanche 22 août
il y a eu un violent orage cette nuit avec de fortes rafales de vent qui nous ont obligés à doubler les amarres; ce matin il pleut encore mais à midi le ciel se dégage; mais comme on n'apprécie peut les orages en mer nous resterons là ce soir.
Nous allons visiter le bateau Hermione qui est encore en construction, la Corderie Royale ainsi qu'une expo temporaire sur les cartes marines et le musée de la Marine. Extrêmement instructives ces visites !

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