Samedi 7 juillet 2012; Stornoway
le brouillard est beaucoup plus haut
aujourd'hui et le père de Florence a enfin réussi à prendre son
avion; à 82 ans cela l'avait beaucoup stressé et on le comprend
!c'est déjà bien qu'il fasse des voyages pareils à son âge car en
plus il changeait 2 fois d'avion !
Comme il ne fait pas beau, il ne nous
restait plus qu'à manger et boire, ce que nous avons fort bien fait
à bord de Romico; on a ensuite pris notre courage à 2 mains pour
sortir,déplacer leur bateau et le mettre à couple de nous ( demain
leur fils arrive avec sa femme et 2 enfants en bas âge ) et aller
marcher en ville, faire les magasins, aller prendre une douche au
port ( ce que nous ne faisons que rarement, nous la prenons à bord )
puis rentrer pour l'apéro sur « Flocon de mer ».
Nous avons passé la soirée à parler
bateau bien sûr mais surtout voyages et ce qu'ils avaient fait: il y
a 2 ans, la Norvège et là-bas à l'extrême nord, le Spilzberg: et
finalement on s'aperçoit que cela est réalisable pour nous alors
que dans notre esprit cela restait une espèce de mythe que seuls des
gens un peu fous et plus marins que nous pouvaient réaliser; eux
nous ont montré leurs photos, leurs cartes, leurs documents et nous
buvions littéralement leurs paroles, tant ils en parlaient bien. Si
le voyage par lui-même nous semble accessible maintenant grâce à
eux, il reste toutefois 2 choses qui sont moins faciles à régler:
pouvoir rester en Norvège plus de temps que légalement autorisé (
on a le droit à 1an ) et envisager de trouver 1 ou 2 équipiers pour
ce voyage d'à peu près 1 mois ( en juillet à cause des glaces )
dont 5 jours de traversée: avis aux amateurs ! Au programme:
paysages grandioses avec des glaciers, ours blancs, baleines, morses,
des oiseaux en tout genre et j'en passe …..on a pas fini d'en
parler de ce voyage ….. L'année dernière, ils ont quitté la
Norvège pour la Suède et la mer Baltique: la Finlande, l'Estonie,
le Danemark, le canal de Kiel qui traverse l'Allemagne et retour en
France pour leur déplaisir pour des travaux sur le bateau qui était
encore sous garantie; cette année ils retournent en Norvège pour
hiverner le bateau et rentrer à la maison comme nous en avion (ils
n'ont pas la chance d'être à la retraite mais arrivent à partir 3
mois ).
Dimanche 8 juillet; Stornoway
froid, pluie ou crachin, triste temps
digne d'un mois de novembre. Leur petite famille est arrivée un peu
humide car pour trouver un taxi pour venir de l'aéroport....on est
dimanche et même les taxis ne tournent pas sauf sur demande ! Le
transfert à bord a été facilité par la marée haute, il y avait
moins d'échelons à descendre à l'échelle: bébé dans le dos de
maman et Oscar (3ans et demi) porté par les 2 papys; on sympathise
tout de suite avec eux également mais surtout Oscar pour qui Bernard
a sorti, pendant une accalmie qui nous a permis de boire un thé
dehors, une canne à pêche avec laquelle il a réussi à prendre en
très peu de temps 7 petits lieus; on les a gardés et grand bien
nous en a pris car en sortant de leur bateau à 22h30 nous avons vu
un gros phoque qui rôdait à l'avant des bateaux: Bernard a eu
l'idée géniale d'aller chercher les poissons qu'il a donné à
manger un à un au phoque qui est venu tout contre la coque avec
quelques hésitations au début, mais la faim ou la gourmandise a été
la plus forte ! Je pense que cela va être inoubliable ! Autant dire
que tout le monde s'est jeté sur son appareil-photo et il a fait la
une de nos photos !
Lundi 9 juillet; Stornoway
on s'entendait si bien avec Christophe
et Florence que nous avons eu l'impression de nous être toujours
connus ! Nous avons le même âge, nos parents, nos enfants et
petits-enfants également et nous avons la même notion de la vie et
des voyages, ce qui est assez rare....Ils sont partis en fin de
matinée après mon retour de chez la coiffeuse ( le coiffeur à
l'étranger, si vous lui montrez des photos prises un jour où vous
êtes bien coiffé cela facilite les explications et évite les
ratages )
Peut-être arriverons-nous à nous
recroiser cette année........
Il n'y a pas d'électricité sur les
quais ici et comme nous avons un peu accumulé la lessive, nous
prenons l'option machine+sèche-linge à la laverie du port; pendant
ce temps là nous allons réserver une voiture de location pour 2
jours à prendre demain matin: ils ne nous font même pas verser de
caution et nous payons 90 livres pour les 2 jours y compris avec une
assurance si on accroche, c'est tout à fait raisonnable. On rentre
également sous un porche à l'entrée duquel il est affiché:
magasin de Harris Tweed: cela se trouve dans une petite maison dans
le fond d'une petite cour avec un capharnaüm dehors et dedans digne
de la caverne d'Ali Baba: en plus des rouleaux de tissus empilés au
hasard, des chutes de ce tweed en vrac un peu partout, des vêtements
et accessoires en tweed également, on trouve également des pierres,
brutes ou polies ou coupées en rondelles, des antiquités en tout
genre et même un vélo des gravures accrochées un peu de traviol un
peu partout.....mais un papy si gentil au milieu de tout çà que
vous ne repartez pas les mains vides ! Le tout éparpillé dans
toutes les pièces de cette maison où vous déambulez dans la
pénombre, extraordinaire; je n'ai pas osé faire une photo...
Ce soir notre phoque est revenu;
Bernard avait pensé à lui en pêchant un peu. Cette fois il s'est
approché beaucoup plus près et a pratiquement mangé dans la main
de Bernard ! On se demande s'il n'est pas malade ou très vieux car
il respire bizarrement .
Mardi 10 juillet; Stornoway
à 8h30 Bernard prenait la voiture (une
Volswagen Polo) et à 9h nous étions sur la route qui remonte vers
le nord le long de la côte ouest sous le crachin, dommage; l'île de
Lewis est la plus large des îles et la plus grande: c'est un vaste
plateau un peu ondulé couvert de tourbe. Dans le quart sud de l'île,
vous avez des montagnes de 900m de haut et cette partie s'appelle
« Harris North », allez savoir pourquoi ils ont imaginé
cette frontière virtuelle ...La côte ouest de toutes ces îles est
la plus habitée depuis toujours car elle est la plus fertile; nous
sommes toutefois surpris de voir autant de bourgades aussi
importantes; il n'y a pas trop d'habitat dispersé tout de même mais
nous avions pensé à tort que c'était désertique. Ce qui est sûr
c'est que la pointe extrême nord des Hébrides, le Butt of Lewis
sous le crachin......
Nous redescendons vers le sud, toujours
le long de la côte ouest. En chemin nous trouvons un particulier qui
vend et fabrique dans sa maison des vêtements et accessoires en
Harris Tweed: il fabrique aussi lui-même ses boutons en émail et il
a des idées extrêmement originales qui rendent le tweed moins
austère; en plus il est sympa et discute volontiers tout en nous
montrant son atelier. Il a également eu la gentillesse de nous
donner une histoire du Harris Tweed en français, ce qui nous a
permis d'apprendre que le tissu était toujours tissé aux Hébrides
par des particuliers qui ont leur propre métier à tisser à la
maison; ensuite le tissu est amené en usine pour être nettoyé car
il ne peut être tissé qu'avec de la pure laine vierge, il est donc
sale et puant après le tissage !nous avons investi pour nos cadeaux
de retour. Le premier site intéressant à voir ensuite est le
village de « black-houses » de Gearannan: « maisons
noires » parce que les pierres avec lesquelles elles sont
construites sont très sombres et l'intérieur de ces maisons encore
plus sombre car il n'y a que 3 ouvertures dont une seule porte sur la
façade principale mais souvent il n'y avait pas de fenêtres; ce
sont des chaumières dont le chaume, dans beaucoup de cas, vient
reposer sur les murs et ne dépasse donc pas: bonjour l'humidité
dans les murs ! Ce chaume est maintenu en plus par un filet et un
entrelacs de cordes au-dessus, lesté de pierres pour les tempêtes.
Ils mettaient de la terre avec de l'herbe et plus tard du goudron sur
le dessus du mur pour le protéger mais savoir si c'était bien
étanche...Ces maisons sont un dérivé des maisons vikings et sont
installées sur un terrain légèrement en pente; les murs en sont
très épais pour le froid, les angles sont arrondis et une cloison
transversale séparait le logis de l'étable. Ce sont des maisons
typiques des Hébrides et des Highlands du nord-ouest. Nous déjeunons
dans une de ces maisons et quand nous ressortons le ciel est tout
bleu.
Dans le même secteur, un peu plus au
sud, se trouve les ruines d'un « broch »: c'est une tour
qui date de l'âge de Fer (700 Av J.C-400 Apr. ) d'une hauteur d'une
quinzaine de mètres, à murs doubles en pierres sèches entre
lesquels peut passer un homme;le mur intérieur est vertical tandis
que celui de l'extérieur va en s'évasant vers le bas donnant
certainement une meilleure assise à l'édifice. C'est une
construction que l'on ne voit qu'en Écosse surtout dans le nord et
l'ouest. Celui de Carloway que nous venons de visiter fait encore 9m
de haut, quand au diamètre, à vue de nez, moins de 10m.
Les nuages sont revenus en masse et il
crachine de temps à autre. L'escale suivante, qui est très près
également est pour le cercle de pierres de Callanish: site
Mégalithique érigé par étapes entre 3000 et 1500 ans avant notre
ère, qui contient une cinquantaine de menhirs, plus hauts que ceux
de Carnac, dont 13 forment le cercle autour d'un plus grand; les
autres rayonnent en rangées doubles, du cercle vers les 4 points
cardinaux dessinant ainsi une croix; on trouve beaucoup de visiteurs
sur ce site et il nous est difficile de bien voir l'ensemble
tellement il y a de gamins qui courent et crient partout.
Nous avons réussi à voir dans la même
journée les 3 principaux sites de Lewis; maintenant nous allons voir
des choses moins touristiques et les côtes que nous ne verrons pas
en bateau.
L'île de Lewis fait un grand creux sur
la côte ouest dans lequel se trouve une grande île: Berneray. À
l'extrémité de celle-ci, ils ont découvert suite à une tempête
plus forte que les autres qui a déplacé la dune, un reste de
village de l'âge de Fer; ce qui est dommage c'est que l'on ne voit
pas réellement les ruines car ils les ont réenfouies après examen
pour les conserver et construit une copie d'une habitation pour les
visiteurs un peu plus loin;le site par lui-même est grandiose avec
ses dunes de sable blanc, oasis au milieu de petites montagnes
austères et arides où la roche ne laisse guère de place à la
végétation; c'est au bout du monde, il n'y a rien à proximité et
malgré tout il y a toujours eu des habitants et aujourd'hui pas mal
de visiteurs.
Et pour finir nous prenons la route qui
mène au sud de cette énorme baie dans laquelle se trouve Berneray
pour voir de grands pics qui sortent de la mer mais la route fait de
grands détours à cause des lochs d'eau douce et des montagnes et
elle s'arrête loin des côtes; comme il est déjà tard et que ce
n'est plus une heure pour enfiler les chaussures de marche, nous
faisons demi-tour sans avoir rien vu, hormis des maisons au milieu de
nulle part !
pour cette deuxième journée de
voiture nous nous dirigeons vers le sud avec comme objectif le tour
de l'île de South Harris. Nous traversons d'abord les montagnes qui
culminent à 900m dans la partie de l'île de Lewis qui s'appelle
North Harris: montagnes complètement pelées où il doit
régulièrement neiger l'hiver si l'on en croit les piquets jaunes
qui jalonnent la route tous les 50m sur le plateau d'en haut ! Avant
de passer la bande de terre qui sépare le sud du nord des Harris où
se loge la ville de Tarbert, nous empreintons une toute petite route
qui va vers l'extrême sud-ouest de North Harris: la route est si
petite qu'elle fait à peine la largeur de la voiture et elle ondule
à l'infini dans tous les sens ! A vous donner le mal de mer ! Et
avec çà de la circulation, ce qui veut dire se déporter sur un
« passing place » régulièrement, le tout pas très en
douceur car souvent on ne voit pas arriver la voiture d'en face,de
quoi se faire quelques
frayeurs ! A un endroit on passe devant un
château, mais quand je vous dis devant, la route longe au moins 2
des 4 côtés et comme les gens s'arrêtent pour aller le voir de
près, les propriétaires ont mis un panneau sur la porte qui disait
en gros « c'est une propriété privée ici, ne restez
pas là, il est interdit de rentrer ».
Arrêt déjeuner à Tarbert et nous
filons par la côte ouest jusqu'au sud de l'île; nous repassons par
l'endroit qui nous avait tant plu avec sa grande plage de sable blanc
et son eau turquoise mais le soleil n'est pas au rendez-vous pour
éclairer ce si joli coin ! Nous revenons à Tarbert par la côte Est
après avoir été visiter l'église de Rodel qui est de même
facture que Iona en plus petit.
Ce soir nous sommes fatigués d'avoir
fait autant de voiture, on n'a plus l'habitude !
Jeudi 12 juillet; Stornoway
aujourd'hui commence ici le Festival de
musique Celtique qui a lieu tous les ans et qui est très prisé des
Ecossais et des étrangers également. Dans le parc du château ils
ont installé 2 énormes chapiteaux pour des groupes qui se
produisent, l'entrée est payante à raison de 25 livres par personne
mais on peut également entendre de l'excellente musique dans presque
tous les pubs et c'est gratuit: celle-ci est d'ailleurs beaucoup plus
spontanée et moins hurlante; dans la rue, il y a des animations à
des heures bien précises et j'ai vu cet aprem des danses
folkloriques uniquement dansées par des jeunes filles en kilt: très
beau spectacle, très gracieux avec de charmantes jeunes filles !
Bernard était resté à bord faire de la mécanique sur le groupe
électrogène. Pour ma part
j'ai commencé à refaire le plein de vivres au supermarché car depuis Oban nous n'avons fait que réapprovisionner l'indispensable faute de grandes surfaces; en ville j'ai rencontré un couple de français, Pierre et Valérie avec leurs 2 enfants avec qui j'ai discuté un bon moment et pour finir je les ai invités à venir visiter le bateau en fin d'après-midi. Ils ont beaucoup apprécié et ils reviendront sûrement nous voir; Valérie avait fait une école de croisière quand elle était plus jeune et Pierre un peu de bateau comme çà et ils en étaient restés au sextant et aux alignements pour rentrer quelque part! Inutile de vous dire qu'ils sont repartis avec quelques petites idées derrière la tête ! Ils ont échangé leur maison de la région parisienne avec des Hébridéens et çà c'est vraiment un moyen peu onéreux de partir voyager où bon vous semble en famille ! Ce soir après dîner nous allons voir où il y a de la musique qui nous conviendrait; nous entrons pour finir dans un pub où il ne s'agit pas d'un groupe précis mais d'une assemblée de musiciens qui ont envie de jouer là à plusieurs comme en Irlande: pour être nombreux, ils l'étaient ! Une bonne vingtaine de personnes, hommes et femmes dont une bonne douzaine jouait en permanence; le pub est petit et tout en longueur avec d'un côté le bar et de l'autre une grande banquette réservée aux musiciens, avec de petites tables devant eux et des tabourets pour ceux qui n'ont pas trouver de place sur la banquette; et entre les 2 si vous arrivez à vous accouder au bar, une personne arrive à passer pour aller au fond pour aller au toilettes. A notre arrivée c'était bondé de monde et le bar inaccessible ou presque; des gens gentils nous ont fait une place assise à l'entrée mais on ne voyait pas les musiciens ce qui était regrettable. J'ai réussi malgré tout à me faufiler avec mon appareil-photo devant cette assemblée de musiciens et je ne l'ai pas regretter: il y avait une charmante jeune femme blonde très souriante et décontractée d'une trentaine d'année, que les autres n'avaient pas l'air de connaître, qui jouait du violon comme j'en ai rarement vu sans blaguer avec les autres: elle s'adaptait à tout en quelques secondes, passait sans problème des rythmes endiablés aux plus lents et beaucoup n'ont pas réussi à suivre son rythme; tant et si bien qu'au bout d'une heure c'était elle qui choisissait les morceaux et les attaquaient. Il y avait une ambiance d'enfer dans ce pub; nous en sommes partis à 23h mais demain on y viendra plus tôt et on s'incrustera devant le bar!
j'ai commencé à refaire le plein de vivres au supermarché car depuis Oban nous n'avons fait que réapprovisionner l'indispensable faute de grandes surfaces; en ville j'ai rencontré un couple de français, Pierre et Valérie avec leurs 2 enfants avec qui j'ai discuté un bon moment et pour finir je les ai invités à venir visiter le bateau en fin d'après-midi. Ils ont beaucoup apprécié et ils reviendront sûrement nous voir; Valérie avait fait une école de croisière quand elle était plus jeune et Pierre un peu de bateau comme çà et ils en étaient restés au sextant et aux alignements pour rentrer quelque part! Inutile de vous dire qu'ils sont repartis avec quelques petites idées derrière la tête ! Ils ont échangé leur maison de la région parisienne avec des Hébridéens et çà c'est vraiment un moyen peu onéreux de partir voyager où bon vous semble en famille ! Ce soir après dîner nous allons voir où il y a de la musique qui nous conviendrait; nous entrons pour finir dans un pub où il ne s'agit pas d'un groupe précis mais d'une assemblée de musiciens qui ont envie de jouer là à plusieurs comme en Irlande: pour être nombreux, ils l'étaient ! Une bonne vingtaine de personnes, hommes et femmes dont une bonne douzaine jouait en permanence; le pub est petit et tout en longueur avec d'un côté le bar et de l'autre une grande banquette réservée aux musiciens, avec de petites tables devant eux et des tabourets pour ceux qui n'ont pas trouver de place sur la banquette; et entre les 2 si vous arrivez à vous accouder au bar, une personne arrive à passer pour aller au fond pour aller au toilettes. A notre arrivée c'était bondé de monde et le bar inaccessible ou presque; des gens gentils nous ont fait une place assise à l'entrée mais on ne voyait pas les musiciens ce qui était regrettable. J'ai réussi malgré tout à me faufiler avec mon appareil-photo devant cette assemblée de musiciens et je ne l'ai pas regretter: il y avait une charmante jeune femme blonde très souriante et décontractée d'une trentaine d'année, que les autres n'avaient pas l'air de connaître, qui jouait du violon comme j'en ai rarement vu sans blaguer avec les autres: elle s'adaptait à tout en quelques secondes, passait sans problème des rythmes endiablés aux plus lents et beaucoup n'ont pas réussi à suivre son rythme; tant et si bien qu'au bout d'une heure c'était elle qui choisissait les morceaux et les attaquaient. Il y avait une ambiance d'enfer dans ce pub; nous en sommes partis à 23h mais demain on y viendra plus tôt et on s'incrustera devant le bar!
Vendredi 13 juillet; Stornoway
journée sans grand chose à raconter
si ce n'est que nous avons maintenant 2 bateaux Hollandais à couple
et que pour aller sur le quai ils sont obligés de passer sur notre
bateau, ce qui n'est jamais très agréable. Nos batteries auraient
besoin d'un coup de charge mais il n'y a pas d'électricité sur le
quai et le groupe est en panne. Bernard espérait aussi trouver le
joint dont il a besoin pour le dessal. ici, il a donc tout redémonté
mais pour rien; tout est noté maintenant et nous verrons en France.
Il fait toujours froid mais assez beau aujourd'hui et vers 17h j'ai
réussi à extirper mon Nanard de sa cale pour une promenade sur la
rive opposée du loch.
Et enfin ce soir nous étions prêts à
partir au pub à 20h ! C'est un moment un peu creux à cette heure-là
car les gens mangent, on a pu s'incruster devant le bar tout au fond
de la pièce avec une vue imprenable sur les musiciens ! Quelle
soirée et quelle ambiance: les musiciens étaient déchaînés ! Ma
petite blonde était à l'honneur au milieu du groupe et c'était à
celui qui enchaînerait juste derrière elle; c'était elle qui
choisissait la plupart des morceaux, une véritable virtuose de toute
façon et certains s'arrêtaient de jouer au milieu d'un morceau
parce qu'ils n'arrivaient pas à suivre son rythme aussi longtemps
pendant qu'elle, souriait, décontractée et apparemment très
heureuse d'être là! Ce sont de grands enfants et de surcroît bon
public, un rien les fait rire aux éclats, un bon mot et les voilà
qui divaguent ! A 23h30 après être restés plus de 3h debout, le
niveau sonore était tellement élevé tant la salle était bondée
que nous avons fui...
Samedi 14 juillet; Stornoway
ce matin corvée laverie puisque
Bernard a un souci de gros boulon cassé net au groupe électrogène;
ce boulon tenait le démarreur et sans çà il ne fonctionne plus.
Nous attendons pour dans une semaine un couple d'amis Magali et Marc
avec leur fils Vincent qui viennent des Landes en voiture et je
voudrais que tout notre linge soit propre avant qu'ils arrivent. Je
continue mon approvisionnement tout doucement en allant au
supermarché pendant que la machine tourne; ici il n'y a pas de
voleurs, on peut laisser son linge dans la machine et son sac dans un
coin sans souci !
Le groupe n'est toujours pas réparé
mais c'est en bonne voie et j'ai réussi à persuader Bernard de
quitter sa cale pour profiter du dernier jour des festivités car
elles finissent ce soir, le dimanche étant sacro-sain ici ! Beaucoup
de monde dans les rues mais il y a déjà 2 jours qu'il y a beaucoup
de monde; dans les pubs les musiciens sont déjà à pied d'œuvre et
l'ambiance à l'air déjà chaude; il est impossible d'y entrer !
Maintenant je vais vous raconter une
gentille histoire: depuis un mois que nous traînons dans les
Hébrides nous avons croisé pas mal de bateaux et notre mémoire a
enregistrée certains des noms de ces bateaux. On en a retrouvé
quelques uns ici dont un, Ecossais, qui nous a marqué parce que le
propriétaire ressemble à un ami qui navigue également; celui-ci
est un peu ours solitaire et dit à peine bonjour, quand toutefois il
nous regarde, mais Bernard l'a croisé pendant ses recherches pour le
groupe et a réussi à l'amadouer. Pendant ces 3 jours de festival,
il y avait aussi une fête des bateaux avec des courses auxquelles a
participé cet homme sur son bateau le « Rona », un
bateau d'une dizaine de mètres en plastique mais joli; il a croisé
Bernard en rentrant de mer et celui-ci lui a proposé de venir
visiter notre bateau, à quoi, Jim, puisque tel est son nom, lui a
répondu qu'il le ferait volontiers vers 18h mais que cela lui ferait
plaisir que nous l'accompagnions à la remise des prix des courses.
Nous nous sommes dit pourquoi pas pour voir du monde après tout...Il
est venu à l'heure dite, très content de visiter un bateau comme le
nôtre et nous l'avons accompagné et là tout a commencé:c'était
une remise des prix toute simple où personne ne se prenait au
sérieux; il y avait là une cinquantaine de personnes , il nous a
présenté à une bonne dizaine et nous nous sommes assis avec ceux
qu'il connaissait le mieux: on s'est aperçu que beaucoup de gens
étaient déjà venus en France au moins une fois et savaient au
moins dire bonjour mais tous on été très attentionnés avec nous.
On avait pavoisé le bateau ce matin en raison de leur fête et du 14
juillet et tous nous ont demandé pourquoi nous avions pavoisé ;
Bernard leur a répondu qu'en France c'était un jour férié et tous
ont répondu...oh yes ! Bastille Day !!!! alors là celle-là on ne
la connaissait pas ! Quelques personnes avaient préparé de quoi
grignoter et on nous a gentiment offert de manger un peu; la remise
des prix a eu lieu sans prendre une heure, comme on connait certaines
remises de prix en France et comme il restait quelques cadeaux non
distribués, ils ont également offert quelque chose à tous les
participants des courses; et nous qui n'avions participé à rien on
nous a offert un joli petit pavillon de la course dont le nom de
Stornrway est cousu sur du Harris Tweed, rien que cela ! Une des
personnes présente, une fort belle femme Ecossaise mais très typée
italienne avec de magnifiques cheveux noirs ondulés à la fin des
remises quand presque tout le monde était parti nous a invité chez
elle pour finir la soirée en plus de tous ceux qu'elle avait invité;
plusieurs venaient avec leur instrument de musique, cela promettait
d'être sympa ! Nous avons pris le temps de retourner à bord pour
manger un petit peu plus ( au cas où l'on boirait de trop) et leur
amener un petit quelque chose: une boîte de porc confit pour Jim et
une belle boîte de saucisses confites de notre voisine Madeleine
pour nos hôtes; la boîte de saucisses a été ouverte immédiatement
et a eu un franc succès !!! Nos hôtes, Yann et sa femme, habitent
sur le port une maison mitoyenne avec une autre de chaque côté;
devant il y a un petit jardinet avec un foutoir incroyable et la
pièce dans laquelle nous nous sommes installés (la cuisine) était
tout aussi encombrée pour ne pas dire autre chose ! Cette cuisine
est la pièce à vivre de la maison apparemment où ils ont coutume
de voir du monde: nous y étions 20 et tout le monde était assis
soit sur un banc, une chaise ou un tabouret, le tout le long des
meubles pour passer éventuellement devant la table; Après les
saucisses, Yann nous a préparé des morceaux de poisson qu'il a
pané lui-même: c'était divin même si l'on avait pas vraiment faim
! Musique douce, histoires et contes racontés par Yann ont enchantés
cette soirée ! On ne comprenait pas tout mais il y avait toujours
quelqu'un pour nous regarder et demander si nous avions compris sinon
ils essayaient de redire l'histoire autrement pour que l'on
comprenne. On voit à leur attitude que tous ces gens ont l'habitude
de se rencontrer à la moindre occasion, surtout l'hiver quand les
nuits sont si longues; il y avait très peu de lumière, 2 assiettes
avec 2 fourchettes circulaient avec du poisson que l'on pouvait
manger avec les doigts si on préférait, chacun avait amené soit du
vin, de la bière, des biscuits; tout était sur la table et chacun
se débrouillait sans se poser de questions. Un autre Ecossais,
Angus, un homme de notre âge que nous avions vu les 2 jours
précédents au pub était le comique de service mais quand il a bu,
il est encore plus drôle ! Un autre portait une tenue
particulièrement excentrique avec un gilet de couleurs vives, une
écharpe écossaise et un chapeau foncé, prenait de telles poses que
tout le monde se moquait gentiment de lui et rigolait sans que cela
ne lui fasse ni chaud ni froid ! Nous les avons quittés à 2h du
matin mais eux avaient l'air d'avoir l'habitude de se coucher encore
plus tard....
Dimanche 15 juillet; Stornoway
le dimanche est un jour de repos sacré
uniquement consacré à la famille ici; tout s'arrête pour la
journée: pas de journaux, ni de bus , pas de magasins ouverts sauf
une petite épicerie éventuellement et il y a 1an en arrière il n'y
avait pas non plus de ferry. Après l'animation de ces derniers jours
cela fait tout bizarre: plus un bruit, pas de voitures sauf....le
camion qui récupère la pêche d'un bateau et qui va à terre la
porter et qui attend le cargo du soir: à l'intérieur il est plein à
craquer de homards, tourteaux, langoustines, étrilles ets...Tout çà
vivant dans des grands bacs plein d'eau; mais comme il faut changer
l'eau souvent pour les maintenir vivants, il installe sur le quai
au-dessus de nous un moto-pompe qui pompe de l'eau de mer et il fait
cela toutes les heures. Bernard intrigué (il était déjà là le
week-end dernier) est allé le voir et il est revenu avec …..2
homards! Ils sont passés à la casserole tout de suite !
Nos 2 voisins Hollandais sont partis ce
matin assez tôt et nous ont tiré du lit; on espérait être
tranquilles après çà mais à 17h il est arrivé un gros bateau en
acier américain avec 2 femmes: pas du tout jeunes ni l'une ni
l'autre et pas spécialement bons marins mais aimables heureusement;
leur bateau s'est littéralement vautré sur nous et notre voisin de
devant et c'est Bernard et moi ainsi que les 2 Ecossais qui étaient
venus visiter le bateau, qui avons amené leur bateau à couple et
qui avons fait leur amarrage ! Je ne vous dit pas quand on va partir
!
Nous avons eu beaucoup de visites cet
aprem.: 2 des invités d'hier soir et qui avaient participé aux
courses, puis les français que j'avais rencontrés il y a 2 jours en
ville avec une de leurs amis qui venait d'arriver en avion et qui
embarque comme équipière à l'occasion sur des bateaux; les 2
enfants, Lucie 10ans et Augustin 8ans ont envie de faire du bateau et
Pierre et Valérie se sont dit que finalement leurs enfants étaient
assez grands pour acheter un bateau et aller naviguer; Pierre a
regarder les cartes informatiques sur l'ordinateur et les filles ont
a papotées à l'intérieur aussi; il ne fait pas vraiment froid ce
soir mais trop beau non plus avec juste quelques apparitions du
soleil qui font du bien. Et puis à 20h nous avons eu la visite de
Angus, qui était complètement à jeun: il est adorable comme çà
et comme il a l'habitude de parler avec des étrangers il est
facilement compréhensible. Et pour finir on ne s'est pas couchés si
tôt que çà !
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