Jeudi 7 juillet ; îles des
Shetland- Mainland / Sumburgh
Mainland c'est toujours l'île
principale d'un archipel pour les Anglais ; c'est ainsi aux
Orcades et même la terre d'Ecosse s'appelle « Mainland »
c'est vous dire !
Notre mouillage tout au sud est bien
protégé des vents de secteur sud sauf que......nous avons mouillé
sous l'aéroport principal des Shetland ; nous avions pensé,
dans notre candeur habituelle, que ce n'était pas celui d'Orly ou
même celui de Bordeaux....ce qui est vrai pour les avions :
ceux-ci sont en effet de petits modèles, mais nous n'avions pas
pensé aux hélicoptères, qui eux, sont de grands modèles ! Eh
oui cet aéroport est le principal de l'île (avant celui de la
capitale Lerwick) pour desservir les plates-formes pétrolières qui
se trouvent à l'ouest et au sud-ouest des Shetland et il a même été
construit pour çà....et comme ils mettent en route dès 8h du
matin, pour des rotations d'à peu près 50mn mais en continu
jusqu'à 20h etqu'ils sont plusieurs à tourner...c'est raté pour le
calme de la campagne, nous devrons faire avec !
Un repos bien mérité après la
journée d'hier puis nous nous décidons à descendre pour nous
rendre à l'aéroport prendre de la documentation sur ce qui est à
voir aux Shetland et ensuite aller visiter l'un des nombreux
« broch » des Shetland .
Je pense vous avoir dit
ce que c'était qu'un « broch » : ce sont des tours
de 13 à 15m de haut et parfois de 15 à 20m de diamètre extérieur.
Ils ont la particularité d'être construits avec 2 murs extérieurs
avec un passage d'environ 80cm au milieu dans lequel on peut circuler
sur plusieurs niveaux ; Ils ont une forme légèrement conique
avec des murs et un passage plus larges en bas. Ils sont souvent
entourés d'un véritable village et on ne sait pas si c'était la
maison d'un chef, ou d'un religieux ou......Leur construction date
entre 400 ans av JC et 100 ans après et ils ont servis au moins
pendant 800 ans, voire 1000 ans. On ne sait pas pourquoi ils ont été
abandonnés : raisons climatiques ? Désertion devant des
envahisseurs? nul ne le saura jamais...Beaucoup sont en ruines parce
que les uns et les autres de leurs successeurs se sont servis des
pierres pour construire leurs propres maisons ; il n'en reste
qu'un entièrement debout, sur une île un peu plus au nord , que
nous irons voir bien sûr ;
et ces « broch » n'existent
qu'en Ecosse, surtout dans les Highland et les Hébrides, les
Orcades et les Shetland !
Leur découverte est toujours dû au
hasard des tempêtes d'hiver : le vent peut souffler si fort
l'hiver qu'il en arrive à déplacer les dunes, comme chez nous mais
en pire, découvrant ainsi des vestiges du passé que les
archéologues se précipitent d'aller examiner....mais il y en a une
centaine qui sont visibles, certainement autant de recouverts et non
visibles il est totalement impossible de tous les dégager......
Donc après cette parenthèse
historique, nous allons visiter le site de Jarlshof qui a été
découvert dans les années 75 ; le broch ainsi qu'une partie du
village autour ont été emportés par la mer au fil des siècles
mais il en reste une bonne moitié qu'ils ont consolidée en
construisant une digue de soutient. A côté de ce village il y en
avait un autre encore plus ancien, vieux de 5000ans ; un autre a
été découvert construit par les Vikings, qui eux, construisait des
maisons tout en longueur (et qui ont moins bien supporter les
siècles), puis les restes d'une ferme du Moyen-Age et ce qui est
toujours visible, les ruines du château du 17e.
Les Orcades et les Shetland ont été
longtemps sous domination Norvégienne et l'arrivée des Ecossais n'a
pas été apprécié de tout le monde ici....les Lairds (équivalent
de Lord) étaient souvent des rustres qui employaient la manière
forte....
Ce site est gigantesque ! Et
considérable pour ce qui est de l'Histoire !
À l'accueil ils montraient une très
belle vidéo qui montrait une vue d'avion du site animée en
reconstruisant les bâtiments au faire et à mesure de leur
utilisation : c'était absolument passionnant !
Les ruines du broch et de son village
sont les ruines les mieux conservées, c'est à dire qu'il en restait
des pans de murs encore assez hauts.....
nous avons eu de la chance avec la
météo parce que nous avons eu du soleil ; la grisaille est
retombée dès notre retour à bord.
En rentrant Bernard est allé relever
ces nasses : enfin quelque chose de sérieux cette fois :
dans une nous avions un petit homard qui faisait « la maille »
( le minimum en taille) et un énorme congre qui était probablement
rentré se faire le homard et dans l'autre il y avait un tout petit
tourteau que nous avons rejeter.
Le homard était en train de cuire
quand un petit pêcheur particulier local est passé demander à
Bernard s'il avait pris quelque chose : Bernard a parlé du
congre et ces bons messieurs (ils étaient 2 à bord) ont été
surpris en apprenant que nous allions manger cette bête là alors
ils nous ont proposé du crabe....
on ne dit jamais non à ce genre de
proposition et nous nous sommes retrouvés avec un énorme tourteau,
mais vraiment énorme, + un gros et le panier en plastique en
prime....
tout est passé à la casserole après
le homard et on a de quoi manger pendant au moins 3 jours midi et
soir !
Ce soir nous n'avons mangé que le
homard : que c'était bon …....
vendredi 8 juillet ; îles des
Shetland- Sumburgh
bans de brouillard et petites averses
de crachin, pas terrible mais le ciel redevient bleu en début
d'après-midi et nous retournons à terre visiter l'autre site du
Néolithique qui se trouve à une demie-heure de marche de là.
J'opte pour le bermuda mais en prenant
les vestes étanches et le pantalon de Kway au cas où....Et grand
bien nous a pris : sitôt fini notre visite, les averses ont
recommencées ; oh juste une petite pluie fine....qui ne mouille
pas vraiment mais pas très agréable....
Visite très intéressante également
car le site, découvert en construisant la route vers le premier
aérogare et la tour de contrôle de l'aéroport, est encore plus
vaste que Jarlshof pour ce qui est du Néolithique ; mais en
plus mauvais état : les ruines ne dépassent pas les 2m de
haut, on ne visite pas tout, on ne peut pas du tout non plus aller
dans le broch. Les archéologues y travaillent encore et ils pensent
que le site est aussi grand et diversifié en époques que l'autre
(Jarlshof est à côté puisqu'il faut 15mn pour aller de l'un à
l'autre) mais avec l'aéroport qui s'agrandit de toutes parts ils ont
peu de chances d'avoir gain de causes pour fouiller où ils le
voudraient....
en revanche nous ne pouvions aller sur
le site comme ça sans le guide, qui ne parlait pas français de
toute façon....on a eu l'impression de rester sur notre faim...
en compensation, ils ont reconstruit
une des maisons dans laquelle ils entretiennent un feu de tourbe pour
essayer d'imaginer ce que c'était la vie à l'époque......
Samedi 9 et dimanche 10 juillet ;
îles des Shetland- île de Bressay
la météo va se dégrader très vite
et en partant aujourd'hui nous avions l'occasion assurée de voir ce
broch pratiquement intact sur l'île de Mousa en mouillant devant ;
comme c'est un endroit exposé avec beaucoup de fond, c'est le jour.
Dans les doc que nous avons, ils disent en plus que le bateau de
passagers qui vient là, ne travaille pas le samedi ( il amène
60 personnes d'un coup...); c'était parfait pour nous car nous avons
pu mouiller à leur place et laisser l'annexe le long du tout petit
quai bétonné qu'ils se sont fait.
Il y a une grille à l'entrée et nous
avons craint un moment de ne pas pouvoir rentrer ; mais elle est
là uniquement pour empêcher les animaux de rentrer ; sur le
côté dans l'épaisseur du mur ils ont mis un boîtier style EDF
avec des lampes torches dedans pour leurs passagers. Cela nous a bien
arrangés car nous n'avions rien emporté, bien sûr.
Que vous dire quand nous sommes arrivés
au milieu si ce n'est que c'est grandiose......
on a du mal à imaginer que des gens il
y a 2000 ans aient construit un pareil bâtiment, rien à redire,
c'est parfait et leurs instruments étaient pour le moins
rudimentaires.....mais leurs connaissances pas tant que çà !!!
un escalier, tout en pierres, à été
installé ultérieurement pour monter jusqu'en haut où il y a comme
un chemin de ronde tout autour entre les 2 murs ; le toit, que
les archéologues pensent avoir été en herbe sur une charpente
probablement et en partie en bois flotté n'existe plus bien sûr
mais ils ont mis un grillage pour que les oiseaux n'y rentrent pas et
qu'ils n'y nichent pas non plus.
Bernard , qui est un chimpanzé a
réussi à sauter sur une dalle qui permettait de faire le tour entre
les 2 murs sur un niveau mais il n'a pas pu changer de niveau ;
en construisant l'escalier, ils ont dû murer une partie de
l'espace.....
nous nous sommes promenés un peu sur
l'île et nous sommes rentrés déjeuner à bord.
Le vent devait virer à l'Est et comme
le fond de houle que nous avions au mouillage précédent venait du
nord, nous sommes donc allés mouiller au fond d'un loch ouvert au
sud.
Mais les lochs ici, qui ne s'appellent
pas loch mais Voe (sûrement un nom Viking) ne sont pas ceux de
l'Ecosse et la mer est l'Atlantique Nord est en direct tout autour :
le fameux fond de houle qui nous berçait à Sumburgh rentrait par le
sud ici et nous avons donc installé notre mouillage arrière pour
éviter de trop bouger.
Notre mouillage arrière consiste en
une ancre plus petite que celle de l'avant que nous amarrons sur une
sangle prévue à cet effet sur un enrouleur à l'arrière du pont :
quand l'ancre à l'avant est en place, Bernard prend cette petite
ancre sur l'annexe et va la mettre loin derrière nous ; cela
évite au bateau de se mettre en travers des vagues. En revanche il
ne faut pas faire cela par mauvais temps car l'ancre est trop petite
pour tenir la masse du bateau.
Nous prenons le temps d'aller faire un
petit tour à terre avant l'arrivée de la pluie qui menace ;
il y a une plage au fond de l'anse et un hameau mais sur la carte on
voit un village un peu plus loin. Tout est fleuri le long de la route
et très joli ; on voit bien l'influence Norvégienne ici sur
les Shetland : l'architecture est un doux mélange de
l'austérité des Highlands, des bow-windows anglais mais surtout on
voit maintenant çà et là des maisons en bois peintes comme en
Norvège, ce qui donne une allure complètement différente aux
villages, qui deviennent du coup moins austères eux aussi.
On remonte à bord quand la pluie
arrive gâchant tout...
Et en plus le vent n'est pas resté
uniquement à l'Est.....
22h : on se couche mais le bateau
bouge pas mal et je m'en vais dormir devant pour moins bouger ;
mais maintenant le bateau fait de tels bonds que c'est impossible de
tenir, je monte donc dans le carré ; Bernard qui se ventouse
habituellement à la couchette n'arrive pas à dormir non plus.
23h : Bernard se lève d'un coup
en disant que ce n'était pas possible de rester là dans ces
conditions et que cela pouvait devenir dangereux ; on enfile nos
vêtements par dessus le pyjama pour faire vite, Bernard met le
moteur en route et on se met d'accord pour remonter notre mouillage
arrière sans encombre et vite : mettre l'annexe à l'eau est
devenu sportif mais ça on avait déjà fait, je suis prête à
donner du mou dans la sangle pour qu'il puisse l'attraper (pour
pouvoir la prendre on lui a fixé un cordage de 7m avec une petite
bouée rouge qui flotte à la surface de l'eau) et la remonter sur
l'annexe.
Heureusement les nuits sont très
claires à cette latitude, c'est comme si c'était pleine lune tout
le temps, juste une pénombre ; cela permet à Bernard de
retrouver rapidement la bouée malgré la houle. Pour le moment
celle-ci est encore assez longue et ne déferle pas encore ;
c'est là qu'il faut faire vite et que l'on prie pour que l'ancre ne
soit pas trop crochée dans des cailloux sinon le Romico, qui n'est
plus tenu par l'arrière, peut se mettre en travers et retirer sur la
sangle ; avec le mou que je lui ai donnée, nous sommes au bout
de la-dite sangle qui est fixée (et enroulée )sur un touret ;
si cela c'était produit il aurait fallu couper la sangle mais tout a
bien fonctionné, heureusement....dès que l'ancre a été sur
l'annexe, il a libéré la sangle que j'ai vite remontée.
Remonter l'annexe a été aussi
compliqué que la descendre car elle venait taper sur l'arrière du
Romico et quand elle tirait et prenait de l'élan, elle revenait au
galop sous le régulateur d'allure ; on avait tout le temps
l'impression qu'elle allait se fracasser derrière....
23h30 : tout çà n'a duré qu'une
petite demie-heure mais Dieu que c'est long ! Je n'ose imaginer
que ce devait endurer les pêcheurs dans le froid et sur des bateaux
sans moteurs !!!
et nous quittons cet endroit devenu
dangereux : et là j'ai compris que j'allais être malade le
restant du trajet....Passé la pointe nous avons pris les vagues et
le vent en plein travers : ce n'est pas que le vent était si
fort, 30nds dans les rafales, mais c'était la mer qui était un
véritable chaudron de sorcière...on nous avait prévenus pourtant
que la mer du Nord ce n'était pas pareil....
3h30 : Bernard est resté à la
barre tout le temps et moi.....recroquevillée dans la salle de
bains ; j'ai passé 4h à vomir. Nous venons d'arriver à l'abri
de l'île Bresay, qui se trouve en face de Lerwick car le bateau
bouge beaucoup moins maintenant. Je suis tellement abrutie que je ne
sais absolument pas où nous sommes quand Bernard annonce que l'on
peut mouiller là, que c'est bien protégé.
Je m'extirpe de mon coin et vais
reprendre la barre le temps de mouiller ; par habitude mes
gestes sont automatiques, fort heureusement....
La chose la plus drôle que j'ai
entendue alors, c'est quand Bernard est revenu à l'intérieur après
avoir mis l'ancre : il a dit « ah ben çà c'était une
sacrée expérience ! ».......
Mais là je crois que je me serais
bien passée de la sacrée expérience !!!
4h : on peut enfin retourner se
coucher au calme....
conclusion, les 5 ans que nous venons
de passer dans les Highlands où les mouillages sont hyper protégés
et calmes nous ont fait oublier nos bonnes habitudes....nous ne nous
sommes même pas méfiés, rien n'était rangé convenablement pour
affronter de la houle et çà a été un vrai carnage ; vous
allez me dire avec tout le bazar que vous avez dans le carré, pas
étonnant ! Et bien ,non, peu de choses ont bougé en haut mais
dans notre cabine....même 2 ordinateurs qui étaient sur
anti-dérapant sont tombés....ils s'en sont remis sans mal
heureusement ! Il fallait faire attention où on marchait !
A 8h on est réveillés comme d'hab
mais après le petit déjeuner je retourne dans ma couchette pendant
que Bernard, lui, opte pour regarder les infos sur internet.
Journée à glandouiller......il n'y a
même pas de photos à faire tant le ciel est bas et gris.....
Lundi 11 juillet ; port de Lerwick
au vu du vent annoncé qui va passer au
nord-ouest, il était plus prudent de rentrer dans le port ; on
savait que cela allait être un peu compliqué parce qu'il n'y a que
2 pontons flottants le long de 2 quais en pierres et qu'il faut
souvent se mettre à couple d'un autre. Vous allez me dire que c'est
facile à faire ; certes, mais le problème c'est que le Romico
est lourd par rapport aux bateaux modernes et nous dépassons
beaucoup devant et derrière.
Nous allions nous mettre à couple d'un
autre bateau français quand un anglophone nous a fait signe de nous
approcher de l'autre ponton pour savoir quelle longueur nous faisions
hors-tout car il pensait que nous pouvions rentrer devant lui :
effectivement nous sommes rentrés mais au chausse-pied ! Nous
devons avoir 50 cm devant et guère plus derrière mais sans vent et
très très au ralenti cela a été facile !
Ceci dit sans cet homme nous n'aurions
pas osé !
Ce monsieur naviguait avec un copain
(notre génération), ils étaient anglais et en était désolés ;
leur bateau, un Westerly, était aussi bien éclairé que le nôtre,
version plus petit et en plastique. On a fini par leur faire visiter
Romico, qu'ils ont adoré, et on est passés sur le leur boire un
coup....
Puis nous sommes allés faire nos
civilités au bureau du port , qui n'est pas cher au demeurant :
1£ /m c'est simple ! Vous en connaissez en France à ce
prix-là ?
Et pour clôturer le tout nous sommes
allés voir les Français, avec qui nous avons discuter un bon moment
parce que ce sont des constructeurs amateurs comme nous :
c'était leur 4e bateau (ils les ont tous construits) et voyageaient
énormément. A 20 ans en se mariant, ils se sont promis de se donner
les moyens de pouvoir s'arrêter de travailler à 50 ans, ce qu'ils
ont réussi à faire, chapeau !
Ils revenaient de Norvège et avaient
eu une mer très mauvaise et à leur dire, celle-ci n'était jamais
bonne et Marie-Hélène n'avait pas été bien ; Patrice a dit
que lui-aussi il avait quelque fois le mal de mer, cela me rassure et
que cela arrivait même aux meilleurs....
Nous avons glané beaucoup de bons
renseignements pour un voyage que nous aimerions faire vers le
Québec....mais .ce ne sera pas par l'Islande et le Groënland mais
par les Açorres à cause des glaces au printemps ; par contre
ce genre de route via le Nord est plus praticable au retour vers
l'Europe...
nous avons aussi parlé travaux de
bateaux : ils ont proposé de nous prêter une armature de serre
(il faut changer la bâche) pour faire nos travaux si toutefois nous
trouvions un terrain pour nous y installer, en bord de mer ou de
rivière bien entendu....cela nous ouvre encore d'autres horizons
pour nos travaux qui deviennent urgents ! Çà c'était la bonne
nouvelle de la journée !
De retour à bord, un autre bateau
français arrivait et se mettait à couple de nous : un gros
bateau en alu, plutôt sportif avec un couple peut-être plus âgé
que nous....ils arrivaient de Norvège également et elle avait été
malade tout du long....
Mardi 12 juillet ; port de Lerwick
la météo ne veut décidément pas
s'arranger : crachin intermittent et quelques brèves éclaircies
qui n'incitent pas à faire de belles balades lointaines ; quand
à louer une voiture, s'il ne fait pas beau....
mon mal de mer a laissé des séquelles
et j'ai du mal à me nourrir ; une diète comme dirait notre ami
Christian....
on va se promener en ville et faire
quelques courses ; la ville est plus coquette que Kirkwall aux
Orcades et l'architecture y est aussi plus jolie ; les pierres
d'ici ont des couleurs assez variées comme l'ocre, le rouge et le
gris, ce qui rend les bâtiments moins austères que tout gris et les
toits sont en ardoises. Les bâtiments officiels sont tous très
beaux avec des petites tourelles mais bien sûr on trouve également
du très moderne....c'est toutefois moins significatif que si vous
allez à La Baule ou à Biarritz sur le front de mer.....
les magasins ne sont pas encore des
magasins de luxe comme à Kirkwall mais on sent que cela ne va tarder
avec l'arrivée inévitable des paquebots ; pour le moment ils
sont encore peu nombreux à venir mais on ressent déjà un
changement chez les commerçants , que l'on nous a pourtant vantés
comme étant « très amicaux »......
Bernard rêvait d'un bon pull en laine
des Shetland mais quand il a vu les prix.....
mercredi 13 juillet ; port de
Lerwick
s'il y a une chose à aller visiter à
Lerwick, c'est le musée ! Absolument magnifique ! Sauf
qu'il faudrait 2 jours pour tout voir : nous n'avons bien vu que
la partie sur la Géologie, les habitats d'il y a 3000 ans jusqu'au
14e …..
A la sortie de la ville en allant vers
l'ouest il y a aussi un broch à aller visiter ; il n'y a pas si
longtemps' il était au milieu de la campagne, maintenant il est
pratiquement en ville et il m'a été difficile de faire une photo
sans avoir le complexe sportif derrière ou le supermarché Tesco de
l'autre....sa construction diffère un peu des autres mais son
histoire est toute aussi intéressante.
Pas moyen de trouver une voiture de
location, du moins à un prix raisonnable : il y a 3 loueurs en
ville mais le moins cher n'a pas envie de s'embêter à louer une
voiture pour 1 journée ; il faut croire qu'il est sûr de les
louer pour plusieurs jours...quand aux autres, leurs tarifs nous
paraissent un peu cher et comme la météo ne s'y prête pas.....
Nous finissons nos courses ce soir pour
partir demain ; l'équipage de « Noème » vient nous
dire au revoir, ils redescendent sur la France . Nous , nous allons
faire le tour de Mainland, qui est toute en longueur et redescendrons
vers les Orcades ensuite.
Jeudi 14 juillet ; île de Bressay
ce port de Lerwick a un gros
inconvénient : il est terriblement clapoteux par vents de
secteur nord et c'est bruyant ; de surcroît, les gens qui
passent reluquent chez nous, c'est assez désagréable....
on est contents de partir se mettre au
calme !
On part faire le tour de Bressay en
partant vers le sud et en longeant l'île car il y a de belles
falaises avec des arches, la plus connue et spectaculaire s'appelant
« la jambe du géant ».
Nous n'avons pas été déçus par le
spectacle ! Des oiseaux par milliers dont une grosse colonie de
Fous de Bassan, des roches incroyables en diversité et entremêlées
et pas trop de mer ni trop de vent pour voir tout cela et un rayon de
soleil qui a été le bienvenu pour les photos …..comme il y a beaucoup d'eau même au ras des falaises, nous nous permettons donc de raser les cailloux...
Comme la météo doit se dégrader de
nouveau demain soir avec des vents de sud-Est à Ouest de 40 nds,
nous faisons presque tout le tour en allant nous planquer, pour de
bon cette fois car en plus nous avons investit dans un bon guide
maritime récent, dans un Voe (ici ce ne sont pas des Lochs mais des
Voe ) tout au nord de l'île, protégé de tous les vents, donc bien
fermé par de petites îles .
le vent et la pluie nous ont laissé
tranquille toute la journée ; le tout est arrivé ce soir.
On a pu refaire , enfin, nos réserves
de bigorneaux et de moules ; il y avait quelques coques,
absolument monstrueuses en tailles mais trop peu. Les bigorneaux sont
de loin les plus gros que nous ayons jamais ramasser !
L'île est pas mal habitée mais il y a
beaucoup de ruines et en dehors des habitations , qui sont plutôt
regroupées, il n'y a rien....que des moutons ou des vaches ;
ils ont largement de quoi manger. Il n'y a pas un arbre, comme aux
Hébrides mais moins de gros cailloux apparents ; c'est vallonné
et recouvert d'herbe rase et de bruyère.
On voudrait aller faire le tour des
îles ,en passant par le nord de celles-ci et redescendre par la côte
ouest, mais là c'est pas gagné : c'est la mer du Nord ici et
elle n'a pas bonne réputation !!!
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