dimanche 17 juillet 2016


Jeudi 7 juillet ; îles des Shetland- Mainland / Sumburgh

Mainland c'est toujours l'île principale d'un archipel pour les Anglais ; c'est ainsi aux Orcades et même la terre d'Ecosse s'appelle « Mainland » c'est vous dire !

Notre mouillage tout au sud est bien protégé des vents de secteur sud sauf que......nous avons mouillé sous l'aéroport principal des Shetland ; nous avions pensé, dans notre candeur habituelle, que ce n'était pas celui d'Orly ou même celui de Bordeaux....ce qui est vrai pour les avions : ceux-ci sont en effet de petits modèles, mais nous n'avions pas pensé aux hélicoptères, qui eux, sont de grands modèles ! Eh oui cet aéroport est le principal de l'île (avant celui de la capitale Lerwick) pour desservir les plates-formes pétrolières qui se trouvent à l'ouest et au sud-ouest des Shetland et il a même été construit pour çà....et comme ils mettent en route dès 8h du matin, pour des rotations d'à peu près 50mn mais en continu jusqu'à 20h etqu'ils sont plusieurs à tourner...c'est raté pour le calme de la campagne, nous devrons faire avec !

Un repos bien mérité après la journée d'hier puis nous nous décidons à descendre pour nous rendre à l'aéroport prendre de la documentation sur ce qui est à voir aux Shetland et ensuite aller visiter l'un des nombreux « broch » des Shetland .

Je pense vous avoir dit ce que c'était qu'un « broch » : ce sont des tours de 13 à 15m de haut et parfois de 15 à 20m de diamètre extérieur. Ils ont la particularité d'être construits avec 2 murs extérieurs avec un passage d'environ 80cm au milieu dans lequel on peut circuler sur plusieurs niveaux ; Ils ont une forme légèrement conique avec des murs et un passage plus larges en bas. Ils sont souvent entourés d'un véritable village et on ne sait pas si c'était la maison d'un chef, ou d'un religieux ou......Leur construction date entre 400 ans av JC et 100 ans après et ils ont servis au moins pendant 800 ans, voire 1000 ans. On ne sait pas pourquoi ils ont été abandonnés : raisons climatiques ? Désertion devant des envahisseurs? nul ne le saura jamais...Beaucoup sont en ruines parce que les uns et les autres de leurs successeurs se sont servis des pierres pour construire leurs propres maisons ; il n'en reste qu'un entièrement debout, sur une île un peu plus au nord , que nous irons voir bien sûr ;

et ces « broch » n'existent qu'en Ecosse, surtout dans les Highland et les Hébrides, les Orcades et les Shetland !

Leur découverte est toujours dû au hasard des tempêtes d'hiver : le vent peut souffler si fort l'hiver qu'il en arrive à déplacer les dunes, comme chez nous mais en pire, découvrant ainsi des vestiges du passé que les archéologues se précipitent d'aller examiner....mais il y en a une centaine qui sont visibles, certainement autant de recouverts et non visibles il est totalement impossible de tous les dégager......

Donc après cette parenthèse historique, nous allons visiter le site de Jarlshof qui a été découvert dans les années 75 ; le broch ainsi qu'une partie du village autour ont été emportés par la mer au fil des siècles mais il en reste une bonne moitié qu'ils ont consolidée en construisant une digue de soutient. A côté de ce village il y en avait un autre encore plus ancien, vieux de 5000ans ; un autre a été découvert construit par les Vikings, qui eux, construisait des maisons tout en longueur (et qui ont moins bien supporter les siècles), puis les restes d'une ferme du Moyen-Age et ce qui est toujours visible, les ruines du château du 17e.

Les Orcades et les Shetland ont été longtemps sous domination Norvégienne et l'arrivée des Ecossais n'a pas été apprécié de tout le monde ici....les Lairds (équivalent de Lord) étaient souvent des rustres qui employaient la manière forte....

Ce site est gigantesque ! Et considérable pour ce qui est de l'Histoire !

À l'accueil ils montraient une très belle vidéo qui montrait une vue d'avion du site animée en reconstruisant les bâtiments au faire et à mesure de leur utilisation : c'était absolument passionnant !

Les ruines du broch et de son village sont les ruines les mieux conservées, c'est à dire qu'il en restait des pans de murs encore assez hauts.....

nous avons eu de la chance avec la météo parce que nous avons eu du soleil ; la grisaille est retombée dès notre retour à bord.

Cette journée a été vraiment riche en Histoire et nous avons beaucoup apprécié.

En rentrant Bernard est allé relever ces nasses : enfin quelque chose de sérieux cette fois : dans une nous avions un petit homard qui faisait « la maille » ( le minimum en taille) et un énorme congre qui était probablement rentré se faire le homard et dans l'autre il y avait un tout petit tourteau que nous avons rejeter.

Le homard était en train de cuire quand un petit pêcheur particulier local est passé demander à Bernard s'il avait pris quelque chose : Bernard a parlé du congre et ces bons messieurs (ils étaient 2 à bord) ont été surpris en apprenant que nous allions manger cette bête là alors ils nous ont proposé du crabe....

on ne dit jamais non à ce genre de proposition et nous nous sommes retrouvés avec un énorme tourteau, mais vraiment énorme, + un gros et le panier en plastique en prime....

tout est passé à la casserole après le homard et on a de quoi manger pendant au moins 3 jours midi et soir !

Ce soir nous n'avons mangé que le homard : que c'était bon …....

vendredi 8 juillet ; îles des Shetland- Sumburgh

bans de brouillard et petites averses de crachin, pas terrible mais le ciel redevient bleu en début d'après-midi et nous retournons à terre visiter l'autre site du Néolithique qui se trouve à une demie-heure de marche de là.

J'opte pour le bermuda mais en prenant les vestes étanches et le pantalon de Kway au cas où....Et grand bien nous a pris : sitôt fini notre visite, les averses ont recommencées ; oh juste une petite pluie fine....qui ne mouille pas vraiment mais pas très agréable....

Visite très intéressante également car le site, découvert en construisant la route vers le premier aérogare et la tour de contrôle de l'aéroport, est encore plus vaste que Jarlshof pour ce qui est du Néolithique ; mais en plus mauvais état : les ruines ne dépassent pas les 2m de haut, on ne visite pas tout, on ne peut pas du tout non plus aller dans le broch. Les archéologues y travaillent encore et ils pensent que le site est aussi grand et diversifié en époques que l'autre (Jarlshof est à côté puisqu'il faut 15mn pour aller de l'un à l'autre) mais avec l'aéroport qui s'agrandit de toutes parts ils ont peu de chances d'avoir gain de causes pour fouiller où ils le voudraient....

en revanche nous ne pouvions aller sur le site comme ça sans le guide, qui ne parlait pas français de toute façon....on a eu l'impression de rester sur notre faim...

en compensation, ils ont reconstruit une des maisons dans laquelle ils entretiennent un feu de tourbe pour essayer d'imaginer ce que c'était la vie à l'époque......

Samedi 9 et dimanche 10 juillet ; îles des Shetland- île de Bressay

la météo va se dégrader très vite et en partant aujourd'hui nous avions l'occasion assurée de voir ce broch pratiquement intact sur l'île de Mousa en mouillant devant ; comme c'est un endroit exposé avec beaucoup de fond, c'est le jour. Dans les doc que nous avons, ils disent en plus que le bateau de passagers qui vient là, ne travaille pas le samedi ( il amène 60 personnes d'un coup...); c'était parfait pour nous car nous avons pu mouiller à leur place et laisser l'annexe le long du tout petit quai bétonné qu'ils se sont fait.

Il y a une grille à l'entrée et nous avons craint un moment de ne pas pouvoir rentrer ; mais elle est là uniquement pour empêcher les animaux de rentrer ; sur le côté dans l'épaisseur du mur ils ont mis un boîtier style EDF avec des lampes torches dedans pour leurs passagers. Cela nous a bien arrangés car nous n'avions rien emporté, bien sûr.

Que vous dire quand nous sommes arrivés au milieu si ce n'est que c'est grandiose......

on a du mal à imaginer que des gens il y a 2000 ans aient construit un pareil bâtiment, rien à redire, c'est parfait et leurs instruments étaient pour le moins rudimentaires.....mais leurs connaissances pas tant que çà !!!

un escalier, tout en pierres, à été installé ultérieurement pour monter jusqu'en haut où il y a comme un chemin de ronde tout autour entre les 2 murs ; le toit, que les archéologues pensent avoir été en herbe sur une charpente probablement et en partie en bois flotté n'existe plus bien sûr mais ils ont mis un grillage pour que les oiseaux n'y rentrent pas et qu'ils n'y nichent pas non plus.

Bernard , qui est un chimpanzé a réussi à sauter sur une dalle qui permettait de faire le tour entre les 2 murs sur un niveau mais il n'a pas pu changer de niveau ; en construisant l'escalier, ils ont dû murer une partie de l'espace.....

nous nous sommes promenés un peu sur l'île et nous sommes rentrés déjeuner à bord.

Le vent devait virer à l'Est et comme le fond de houle que nous avions au mouillage précédent venait du nord, nous sommes donc allés mouiller au fond d'un loch ouvert au sud.

Mais les lochs ici, qui ne s'appellent pas loch mais Voe (sûrement un nom Viking) ne sont pas ceux de l'Ecosse et la mer est l'Atlantique Nord est en direct tout autour : le fameux fond de houle qui nous berçait à Sumburgh rentrait par le sud ici et nous avons donc installé notre mouillage arrière pour éviter de trop bouger.

Notre mouillage arrière consiste en une ancre plus petite que celle de l'avant que nous amarrons sur une sangle prévue à cet effet sur un enrouleur à l'arrière du pont : quand l'ancre à l'avant est en place, Bernard prend cette petite ancre sur l'annexe et va la mettre loin derrière nous ; cela évite au bateau de se mettre en travers des vagues. En revanche il ne faut pas faire cela par mauvais temps car l'ancre est trop petite pour tenir la masse du bateau.

Nous prenons le temps d'aller faire un petit tour à terre avant l'arrivée de la pluie qui menace ; il y a une plage au fond de l'anse et un hameau mais sur la carte on voit un village un peu plus loin. Tout est fleuri le long de la route et très joli ; on voit bien l'influence Norvégienne ici sur les Shetland : l'architecture est un doux mélange de l'austérité des Highlands, des bow-windows anglais mais surtout on voit maintenant çà et là des maisons en bois peintes comme en Norvège, ce qui donne une allure complètement différente aux villages, qui deviennent du coup moins austères eux aussi.

On remonte à bord quand la pluie arrive gâchant tout...

Et en plus le vent n'est pas resté uniquement à l'Est.....

22h : on se couche mais le bateau bouge pas mal et je m'en vais dormir devant pour moins bouger ; mais maintenant le bateau fait de tels bonds que c'est impossible de tenir, je monte donc dans le carré ; Bernard qui se ventouse habituellement à la couchette n'arrive pas à dormir non plus.

23h : Bernard se lève d'un coup en disant que ce n'était pas possible de rester là dans ces conditions et que cela pouvait devenir dangereux ; on enfile nos vêtements par dessus le pyjama pour faire vite, Bernard met le moteur en route et on se met d'accord pour remonter notre mouillage arrière sans encombre et vite : mettre l'annexe à l'eau est devenu sportif mais ça on avait déjà fait, je suis prête à donner du mou dans la sangle pour qu'il puisse l'attraper (pour pouvoir la prendre on lui a fixé un cordage de 7m avec une petite bouée rouge qui flotte à la surface de l'eau) et la remonter sur l'annexe.

Heureusement les nuits sont très claires à cette latitude, c'est comme si c'était pleine lune tout le temps, juste une pénombre ; cela permet à Bernard de retrouver rapidement la bouée malgré la houle. Pour le moment celle-ci est encore assez longue et ne déferle pas encore ; c'est là qu'il faut faire vite et que l'on prie pour que l'ancre ne soit pas trop crochée dans des cailloux sinon le Romico, qui n'est plus tenu par l'arrière, peut se mettre en travers et retirer sur la sangle ; avec le mou que je lui ai donnée, nous sommes au bout de la-dite sangle qui est fixée (et enroulée )sur un touret ; si cela c'était produit il aurait fallu couper la sangle mais tout a bien fonctionné, heureusement....dès que l'ancre a été sur l'annexe, il a libéré la sangle que j'ai vite remontée.

Remonter l'annexe a été aussi compliqué que la descendre car elle venait taper sur l'arrière du Romico et quand elle tirait et prenait de l'élan, elle revenait au galop sous le régulateur d'allure ; on avait tout le temps l'impression qu'elle allait se fracasser derrière....

23h30 : tout çà n'a duré qu'une petite demie-heure mais Dieu que c'est long ! Je n'ose imaginer que ce devait endurer les pêcheurs dans le froid et sur des bateaux sans moteurs !!!

et nous quittons cet endroit devenu dangereux : et là j'ai compris que j'allais être malade le restant du trajet....Passé la pointe nous avons pris les vagues et le vent en plein travers : ce n'est pas que le vent était si fort, 30nds dans les rafales, mais c'était la mer qui était un véritable chaudron de sorcière...on nous avait prévenus pourtant que la mer du Nord ce n'était pas pareil....

3h30 : Bernard est resté à la barre tout le temps et moi.....recroquevillée dans la salle de bains ; j'ai passé 4h à vomir. Nous venons d'arriver à l'abri de l'île Bresay, qui se trouve en face de Lerwick car le bateau bouge beaucoup moins maintenant. Je suis tellement abrutie que je ne sais absolument pas où nous sommes quand Bernard annonce que l'on peut mouiller là, que c'est bien protégé.

Je m'extirpe de mon coin et vais reprendre la barre le temps de mouiller ; par habitude mes gestes sont automatiques, fort heureusement....

La chose la plus drôle que j'ai entendue alors, c'est quand Bernard est revenu à l'intérieur après avoir mis l'ancre : il a dit « ah ben çà c'était une sacrée expérience ! ».......

Mais là je crois que je me serais bien passée de la sacrée expérience !!!

4h : on peut enfin retourner se coucher au calme....

conclusion, les 5 ans que nous venons de passer dans les Highlands où les mouillages sont hyper protégés et calmes nous ont fait oublier nos bonnes habitudes....nous ne nous sommes même pas méfiés, rien n'était rangé convenablement pour affronter de la houle et çà a été un vrai carnage ; vous allez me dire avec tout le bazar que vous avez dans le carré, pas étonnant ! Et bien ,non, peu de choses ont bougé en haut mais dans notre cabine....même 2 ordinateurs qui étaient sur anti-dérapant sont tombés....ils s'en sont remis sans mal heureusement ! Il fallait faire attention où on marchait !

A 8h on est réveillés comme d'hab mais après le petit déjeuner je retourne dans ma couchette pendant que Bernard, lui, opte pour regarder les infos sur internet.

Journée à glandouiller......il n'y a même pas de photos à faire tant le ciel est bas et gris.....

Lundi 11 juillet ; port de Lerwick

au vu du vent annoncé qui va passer au nord-ouest, il était plus prudent de rentrer dans le port ; on savait que cela allait être un peu compliqué parce qu'il n'y a que 2 pontons flottants le long de 2 quais en pierres et qu'il faut souvent se mettre à couple d'un autre. Vous allez me dire que c'est facile à faire ; certes, mais le problème c'est que le Romico est lourd par rapport aux bateaux modernes et nous dépassons beaucoup devant et derrière.

Nous allions nous mettre à couple d'un autre bateau français quand un anglophone nous a fait signe de nous approcher de l'autre ponton pour savoir quelle longueur nous faisions hors-tout car il pensait que nous pouvions rentrer devant lui : effectivement nous sommes rentrés mais au chausse-pied ! Nous devons avoir 50 cm devant et guère plus derrière mais sans vent et très très au ralenti cela a été facile !

Ceci dit sans cet homme nous n'aurions pas osé !

Ce monsieur naviguait avec un copain (notre génération), ils étaient anglais et en était désolés ; leur bateau, un Westerly, était aussi bien éclairé que le nôtre, version plus petit et en plastique. On a fini par leur faire visiter Romico, qu'ils ont adoré, et on est passés sur le leur boire un coup....

Puis nous sommes allés faire nos civilités au bureau du port , qui n'est pas cher au demeurant : 1£ /m c'est simple ! Vous en connaissez en France à ce prix-là ?

Et pour clôturer le tout nous sommes allés voir les Français, avec qui nous avons discuter un bon moment parce que ce sont des constructeurs amateurs comme nous : c'était leur 4e bateau (ils les ont tous construits) et voyageaient énormément. A 20 ans en se mariant, ils se sont promis de se donner les moyens de pouvoir s'arrêter de travailler à 50 ans, ce qu'ils ont réussi à faire, chapeau !

Ils revenaient de Norvège et avaient eu une mer très mauvaise et à leur dire, celle-ci n'était jamais bonne et Marie-Hélène n'avait pas été bien ; Patrice a dit que lui-aussi il avait quelque fois le mal de mer, cela me rassure et que cela arrivait même aux meilleurs....

Nous avons glané beaucoup de bons renseignements pour un voyage que nous aimerions faire vers le Québec....mais .ce ne sera pas par l'Islande et le Groënland mais par les Açorres à cause des glaces au printemps ; par contre ce genre de route via le Nord est plus praticable au retour vers l'Europe...

nous avons aussi parlé travaux de bateaux : ils ont proposé de nous prêter une armature de serre (il faut changer la bâche) pour faire nos travaux si toutefois nous trouvions un terrain pour nous y installer, en bord de mer ou de rivière bien entendu....cela nous ouvre encore d'autres horizons pour nos travaux qui deviennent urgents ! Çà c'était la bonne nouvelle de la journée !

De retour à bord, un autre bateau français arrivait et se mettait à couple de nous : un gros bateau en alu, plutôt sportif avec un couple peut-être plus âgé que nous....ils arrivaient de Norvège également et elle avait été malade tout du long....

Mardi 12 juillet ; port de Lerwick

la météo ne veut décidément pas s'arranger : crachin intermittent et quelques brèves éclaircies qui n'incitent pas à faire de belles balades lointaines ; quand à louer une voiture, s'il ne fait pas beau....

mon mal de mer a laissé des séquelles et j'ai du mal à me nourrir ; une diète comme dirait notre ami Christian....

on va se promener en ville et faire quelques courses ; la ville est plus coquette que Kirkwall aux Orcades et l'architecture y est aussi plus jolie ; les pierres d'ici ont des couleurs assez variées comme l'ocre, le rouge et le gris, ce qui rend les bâtiments moins austères que tout gris et les toits sont en ardoises. Les bâtiments officiels sont tous très beaux avec des petites tourelles mais bien sûr on trouve également du très moderne....c'est toutefois moins significatif que si vous allez à La Baule ou à Biarritz sur le front de mer.....

les magasins ne sont pas encore des magasins de luxe comme à Kirkwall mais on sent que cela ne va tarder avec l'arrivée inévitable des paquebots ; pour le moment ils sont encore peu nombreux à venir mais on ressent déjà un changement chez les commerçants , que l'on nous a pourtant vantés comme étant « très amicaux »......

Bernard rêvait d'un bon pull en laine des Shetland mais quand il a vu les prix.....

mercredi 13 juillet ; port de Lerwick

s'il y a une chose à aller visiter à Lerwick, c'est le musée ! Absolument magnifique ! Sauf qu'il faudrait 2 jours pour tout voir : nous n'avons bien vu que la partie sur la Géologie, les habitats d'il y a 3000 ans jusqu'au 14e …..

A la sortie de la ville en allant vers l'ouest il y a aussi un broch à aller visiter ; il n'y a pas si longtemps' il était au milieu de la campagne, maintenant il est pratiquement en ville et il m'a été difficile de faire une photo sans avoir le complexe sportif derrière ou le supermarché Tesco de l'autre....sa construction diffère un peu des autres mais son histoire est toute aussi intéressante.

Pas moyen de trouver une voiture de location, du moins à un prix raisonnable : il y a 3 loueurs en ville mais le moins cher n'a pas envie de s'embêter à louer une voiture pour 1 journée ; il faut croire qu'il est sûr de les louer pour plusieurs jours...quand aux autres, leurs tarifs nous paraissent un peu cher et comme la météo ne s'y prête pas.....

Nous finissons nos courses ce soir pour partir demain ; l'équipage de « Noème » vient nous dire au revoir, ils redescendent sur la France . Nous , nous allons faire le tour de Mainland, qui est toute en longueur et redescendrons vers les Orcades ensuite.

Jeudi 14 juillet ; île de Bressay

ce port de Lerwick a un gros inconvénient : il est terriblement clapoteux par vents de secteur nord et c'est bruyant ; de surcroît, les gens qui passent reluquent chez nous, c'est assez désagréable....

on est contents de partir se mettre au calme !

On part faire le tour de Bressay en partant vers le sud et en longeant l'île car il y a de belles falaises avec des arches, la plus connue et spectaculaire s'appelant « la jambe du géant ».

Nous n'avons pas été déçus par le spectacle ! Des oiseaux par milliers dont une grosse colonie de Fous de Bassan, des roches incroyables en diversité et entremêlées et pas trop de mer ni trop de vent pour voir tout cela et un rayon de soleil qui a été le bienvenu pour les photos …..comme il y a beaucoup d'eau même au ras des falaises, nous nous permettons donc de raser les cailloux...

Comme la météo doit se dégrader de nouveau demain soir avec des vents de sud-Est à Ouest de 40 nds, nous faisons presque tout le tour en allant nous planquer, pour de bon cette fois car en plus nous avons investit dans un bon guide maritime récent, dans un Voe (ici ce ne sont pas des Lochs mais des Voe ) tout au nord de l'île, protégé de tous les vents, donc bien fermé par de petites îles .

Vendredi 15 juillet ; île de Bressay

le vent et la pluie nous ont laissé tranquille toute la journée ; le tout est arrivé ce soir.

On a pu refaire , enfin, nos réserves de bigorneaux et de moules ; il y avait quelques coques, absolument monstrueuses en tailles mais trop peu. Les bigorneaux sont de loin les plus gros que nous ayons jamais ramasser !

L'île est pas mal habitée mais il y a beaucoup de ruines et en dehors des habitations , qui sont plutôt regroupées, il n'y a rien....que des moutons ou des vaches ; ils ont largement de quoi manger. Il n'y a pas un arbre, comme aux Hébrides mais moins de gros cailloux apparents ; c'est vallonné et recouvert d'herbe rase et de bruyère.

Le marnage est assez faible ici, c'est moins casse-tête pour mouiller.

On voudrait aller faire le tour des îles ,en passant par le nord de celles-ci et redescendre par la côte ouest, mais là c'est pas gagné : c'est la mer du Nord ici et elle n'a pas bonne réputation !!!

 

 

 

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