Dimanche 17 juillet ; port de Vila do Porto / île de Santa Maria/ Açores
il nous faut bien 2 jours de repos après une rando en vélo pendant lesquels on ne fait pas grand chose....
Donc aujourd'hui départ en vélo pour la côte Est et le village de Sao Lourenço en contre-bas d'une falaise. En grande partie même route que pour le phare mais après le col dans les montagnes on a bifurqué vers l'Est et non vers le sud. On a éviter le raccourci de la route qui nous faisait passer par le hameau dans la combe profonde ; si la route n'était pas plate du moins a-t-on évité cette combe.....
On a commencé à avoir du soleil en redescendant des montagnes, il faisait même assez chaud après le passage d'une averse ( qui ne valait même pas un arrêt pour s'abriter).
La route qui descend à Sao Lourenço est raide avec de grands lacets et des vues sur la falaise et le village absolument magnifiques ; là encore on a déjeuner sur l'herbe en contre-bas de la route et une vue splendide.
La falaise a été presque complètement cultivée à une époque où l'on se donnait encore la peine de construire des « restanques » ; certes les pierres pour faire ce genre de murs ne manquaient pas mais cette falaise est tellement verticale que cela devait être particulièrement pénible de construire ces murs.
Tout çà pour faire pousser de la vigne....et il paraît qu'il n'était pas si bon que ça le vin tiré de ces vignes...
Pratiquement tout est à l'abandon maintenant....quel dommage !
Le village est un village de villégiature avec des petites maisons qui devaient être des « cabanons » pour les cultivateurs, puis des cabanons pour l'été avant d'être remises en état et souvent agrandies.
Là on sent bien que nous sommes du côté de la côte d'Azur française....
Il y avait une piscine naturelle ; ces piscines dites « naturelles » sont en fait des « piscines à marée » comme on en voit en Bretagne : elles se trouvent au niveau de la mi-marée à peu près et se remplissent le temps de la marée haute et quand celle-ci redescend l'eau reste dans la piscine, c'est très bien pensé cette affaire....et c'est gratuit ces piscines !
En bref j'en ai profité pour me baigner, ce qui était bien agréable....
Et puis il a fallu remonter... Et bien même avec des vélos électriques on en a chier...
On avait échanger nos vélos avec Bernard mais sa batterie à chauffée avec les efforts , la route très raide et avec la chaleur...en faite il y avait 240m de dénivelé pour 2 km de route, ce qui est court...
Comme il faisait vraiment beau et chaud nous n'avons pas repris la route qui coupe par la montagne mais on a fait le tour de ces montagnes par la côte nord ; on a adoré ces paysages sauvages avec juste quelques petits villages ou hameaux avec de jolies petites maisons bien peintes et de bien beaux jardins fleuris , c'était reposant !
Mardi 19 juillet ; toujours au port
Ce matin notre voisin le cata de plongeurs est revenu à quai à 8h30, heure à laquelle il aurait dû être sur son spot de plongée ; en lui prenant ses amarres nous avons compris pourquoi : Vania, sa chef de cuisine, matelot et probablement l'associée de Carlos était malade ; elle était pliée en 2 et ne tenait pas debout .Dès le bateau amarré elle a filé à l’hôpital parce qu'ici c'est la seule solution quand on est malade, hormis pour un rhume peut-être...
Il a fait sa journée sans elle mais quand il manque une personne clé sur ce genre de bateau cela tourne vite à l'enfer...
Nous nous sommes repartis en vélo faire une dernière rando avant de partir pour l'île de Tercera vendredi ; il faisait gris mais pas trop frais donc …
On est allés voir une petite falaise de colonnes de basalte qui se trouve sur la côte sud vers l'Est.
La route passe en bordure des falaises mais descend à la plage de Formosa et remonte sur le plateau de l'autre côté ; enfin nous avons fini le chemin à pieds parce que la route était pas mal endommagée et donc dangeureuse...
Mais le ciel était resté gris et les photos ne donnent pas grand chose ; le sentier pour y aller faisait passer par une colline avec des pentes très raides et au milieu des vaches.
Nous avons été assez déçus par le site qui est très petit finalement et surtout sans soleil...
En repassant à la plage de Formosa nous nous sommes arrêtés pour nous baigner parce qu'il faisait lourd et nous étions en nage...
Pas de piscine à cet endroit, juste la plage.
Cela nous a fait un bien fou !
A 21h nous aidé Carlos à s'amarrer ; Vania ne reprendra pas sa place tout de suite à bord parce qu'elle a été testée positive au Covid à l'hôpital, elle doit rentrer sur Sao Miguel pour faire des examens supplémentaires ….
Carlos a trouvé la solution pour ses repas du soir au moins, en téléphonant à des restaurants de l'île qui vont venir lui livrer des repas tout prêts...
Et puis en discutant de choses et d'autres sur le ponton, une de ses clientes plongeuses nous dit qu'aujourd'hui ils ont eu la chance d'aller nager avec des raies Manta....
Je m’exclame alors en disant que pour voir çà j'embarquerais bien avec eux !
Carlos me prend au mot et nous propose de venir avec eux le lendemain toute la journée d'autant qu'il allait faire le tour de l'île....ce que nous rêvions de faire !
Mercredi 20 juillet ; toujours à Santa Maria
nous avons donc embarqués à 8h30 sur le cata avec palmes , masques et tubas pour une belle journée très ensoleillée et sans vent.
Journée magique et de vacances tellement il faisait beau !!
Il emmène ses passagers faire 3 plongées par jour ; ils ont fait la première sous la falaise d'une petite île qui se trouve à 10mn du port vers l'ouest ; là il y avait aussi quelques orgues de basalte, pas très bien finies mais cela en était.
Nous nous étions étonnés d'en voir aussi peu quand nous étions allés voir cette petite zone d'orgues de basalte en vélo hier mais en fait c'était la seule zone visible depuis la terre, le restant ne se voit que de la mer...
Et le tour de l'île montre bien qu'il y en a partout.
Puis nous avons fait route vers l'Est de l'île en restant le long de la côte sud ; il y avait un petit vent d'Est qui nous aérait bien .
Toutes les falaises au sud-est et à l'est sont splendides et à beaucoup d'endroits il y avait de ces restanques pour la vigne ; nous en avions aperçu quand nous étions allés voir le phare . Les îliens d'autrefois devaient être de sacrés travailleurs car vraiment il y en a partout de ces restanques et souvent on peut bien se demander comment ils y allaient sur ces restanques....
Il y en a des centaines étalées sur la côte sud-est et toute la côte orientée à l'Est ; quelques unes ont été construites très haut sur la falaise et ne devaient pas être d'accès facile !
Leur deuxième plongée à eu lieu sur la côte Est entre les 2 villages en bas des falaises ; sur une petite pointe il y a une galerie sous-marine ; on rentre d'un côté pour ressortir de l'autre.
Pendant ce temps nous avons aidé Carlos a préparer le déjeuner pour 10 personnes ; une de plongeuses (française) était restée à bord et nous a bien aidés ; on a bien rigolé aussi !
Carlos nous a montré de bien jolies criques où aucune route ne descendait donc désertiques mais avec une eau si limpide...
Nous avons déjeuner en faisant route vers la côte nord ; ensuite nous nous sommes un peu écarté de la côte pour aller tout droit vers le point où se trouvent les raies Manta.
Cet endroit, qui est toujours le même, est balisé avec une petite bouée au-dessus d'un fond de 35m.
Avant d'y arriver, les raies sont arrivées de nulle part et on suivi le bateau jusqu'à la bouée.
Le spectacle était époustouflant !!!
Quelle grâce !!! Seulement 4 personnes ont plongé en se tenant au filin de la bouée et les autres, dont nous, avons sauté à l'eau en suivant : et là nous étions au beau milieu des raies...
Je crois que c'est un spectacle que nous ne sommes pas près d'oublier !!!
Ce n'est pas moi qui ai fait cette magnifique photo mais un de ceux qui nous accompagnait à la surface, il avait un boîtier étanche pour son appareil et il nous a fait cadeau de ses photos à tous
En repartant vers le port nous avons aussi vu 2 tortues qui nageaient tranquillement....magnifiques elles aussi !
Nous sommes rentrés au port à presque 9h et notre dîner nous y attendait.
Il y avait de l'ambiance à ce dîner ; Carlos nous a fait goûter à des chorizos cuits à l'alcool ou plutôt grillés à l'alcool ! Délicieux !
On est allés chercher notre bonne bouteille d'armagnac à la fin du repas que tout le monde a religieusement savouré !
Comme ils repartent dans la nuit, nous avons donc fait nos adieux à Carlos et à ses passagers.
Jeudi 21 juillet ; toujours à Santa Maria
rien de spécial aujourd'hui si ce n'est de ranger tout le bateau pour partir demain vers une des îles centrales, celle de Terceira.
C'est la deuxième plus importante de l'archipel et il faut 2 jours et une nuit pour y aller et pour çà il faut donc tout ranger car en 3 semaines ici on a pris des habitudes de terriens...
La météo a l'air de vouloir s'arranger , l'anticyclone dit « des Açores » à l'air de revenir au-dessus de notre tête, ce qui en soi est une bonne chose !
Nous avons postuler pour hiverner ici au sec mais ils sont assez réticents ; à la première demande ils ont dit non pas de place puis peut-être si la remorque peut nous emmener de l'autre côté du port et puis non parce que nous sommes trop lourd pour la-dite remorque...
Peut-être aurions nous pu insister mais nos amis Franco-Portugais Dominique et Alvaro ont fait une demande pour nous à Terceira et si pour le moment ce n'est pas très concluant il nous faut aller sur place pour voir et discuter car les prix sont très bas là-bas en plus.
Vendredi 22 juillet ; toujours à Santa Maria
notre départ a été reporté à dimanche si tout va mieux...
Je me suis réveillée cette nuit avec tout qui tournait autour de moi : les vertiges étaient revenus et puissants ; nausées et migraine en prime...
Toute la journée au lit à somnoler et à la diète, super !
Une jeune femme de l'âge de Pascaline est venue nous voir pour savoir si nous n'irions pas à Tercera et si nous accepterions de la prendre avec nous.
Il y en a beaucoup ici dans les îles de ses jeunes de tous pays qui font du bateau-stop, ce n'est pas la première fois qu'on nous le demande mais à chaque fois ce n'était pas notre direction...
Là nous allons effectivement à Tercera et Bernard lui a répondu que cela serait possible quand à savoir quel jour...
Samedi 23 juillet ; toujours à Santa Maria
La jeune femme est revenue ce matin et nous avons accepté de la prendre avec nous car comme çà nous serons 3 à faire les quarts de nuit.
Je vais mieux car je me suis beaucoup reposée hier et nous pourrons partir demain.
Nous montons au village faire 3 courses pour la route et visiter enfin le musée du village mais on en fait vite le tour...
Notre matelote s'appelle Annaïk et elle est Belge Francophone ; très mignonne physiquement , très sportive et débrouillarde, un peu rouquine et blonde et des tatouages partout mais que voulez-vous ma fille en a presque autant alors...
Dimanche 24 et lundi 25 juillet ; île de Terceira : mouillage devant le port de Praia do Vitoria, côte Est
très beau temps pour cette traversée ; début au moteur puis code D jusqu'à 15h et moteur jusqu'au matin de dimanche.
Quelques beaux gros dauphins après 1h de navigation puis plus rien à notre grand regret à tous ; il y avait pas mal de bébés dauphins dans le groupe, qui suivaient scrupuleusement leurs mamans mais ils devaient avoir un bon repas en cours car ils ne sont pas restés longtemps...
Belle nuit bien étoilée et un beau sillage bien phosphorescent avec une température bien agréable qui nous a permis de passer beaucoup de temps dehors pendant notre veille...
A 3 c'est plus confortable les quarts de nuit c'est certain !
Que la nature est belle et le ciel si étoilé quand on navigue comme çà de nuit !!!
Dimanche matin nous avons pu remette notre génaker jusqu'à l'arrivée vers 17h.
Le temps a passé vite ! On a beaucoup discuté avec Annaïk
En somme belle traversée ce qui nous a changé un peu, l'été à l'air d'être enfin là !!!
Annaïk avait prévenu un ami sur son bateau qu'elle arrivait pour ne pas nous encombrer mais elle a été très surprise de sa réaction : c'est un monsieur de notre âge qui nous attendait de pied ferme sur son annexe et dès que l'ancre a été mise il est venu contre le bateau « récupérer sa coéquipière » !
Surprise de tout le monde mais surtout de la « coéquipière » en question car pour finir ils n'avaient jamais navigué ensemble ! Finalement elle serait bien restée en notre compagnie un peu plus longtemps puisque son avion pour rentrer chez elle en Belgique ne partait que mardi mais ce monsieur a déclaré qu'il n'en était pas question car il avait préparé sa cabine....
C'était la première fois que nous prenions une équipière ou tout simplement un équipier d'ailleurs mais nous sommes bien tombés...
On sait très bien grâce aux récits de nos amis navigateurs que ce n'est pas souvent le cas malheureusement...
Même en étant au mouillage il faut aller se présenter aux autorités pour signaler que nous sommes bien là mais en contre-partie nous avons le code d'accès des pontons et nous pouvons aller prndre une douche (payante) au port et faire de la lessive ce qui est bien pratique quand on reste au mouillage ; le port est très petit et très renfermé sans air et plein et comme ils sont en train de monter de grandes tentes sur le terre-plein on se doute qu'il va y avoir la fête.
Notre ami Alvaro nous avait prévenu que ces fêtes, qui n'ont pu avoir lieu pendant 3 ans, duraient 2 semaines, çà promet pour le bruit...
Il y a en permanence à peu près 25 bateaux au mouillage, toutes nationalités confondues : à Ponta Delgada les Français étaient largement majoritaires, suivis de près par les Danois et pays Nordiques divers. Venaient ensuite les Américains , les Allemands et les Hollandais et enfin quelques Anglais.
A Santa Maria et ici les Allemands sont largement majoritaires suivis de près par les Hollandais, quelques Français et Anglais et Canadiens.
Ici il y a des Turques, des Tunisiens, un Autrichien et plein de pays que nous ne voyons jamais naviguer dans nos eaux habituelles.
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