samedi 16 juillet 2022

 

Samedi 2 juillet ; les Açores / île de Santa Maria / port de Vila do Porto

grande journée de navigation pour rejoindre cette île plus petite que Sao Miguel et à 56 MN au sud.

La dernière journée à Ponta Delgada s'est vite passée ; Vincent et Véro sont venus nous chercher le matin pour aller voir une plage de surfers sur la côte nord , qui est, paraît-il, incontournable à voir....

Cela peut nous paraître étrange à nous qui habitons le sud-ouest avec une plage de sable blond qui va de Bayonne au bassin d'Arcachon avec quantité de spots de surf...

Mais pour un Méditerranéen, pour qui les plages sont souvent grandes comme un mouchoir de poche et pas souvent de sable, voir ce genre d'endroit est intéressant ; dommage que le ciel ait été très bas et qu'il bruinait...l'arrêt à la plage a été rapide et nous avons fini au bar du coin pour un café....

Un arrêt dans un super-marché pour le plein de vivres de Vincent et un peu du nôtre par la même occas et retour à bord.

Rangement du bateau pour le départ de ce matin et nous sommes allés voir à Kirsten au carénage pour lui dire au revoir mais elle est ensuite venue à bord.

Je ne vous ai pas encore parlé de Kirsten et pourtant cela a été une belle rencontre...

Kirsten est une charmante jeune femme de l'âge de ma fille, blonde aux yeux bleus, qui vient de Cape Town en Afrique du Sud où elle est née.

C'est une solitaire et là elle vient d'arriver de Cape Town sur son bateau de 11m en plastique, mais construit dans les années 70 (donc solide) et de jolies lignes, en 48 jours !

Elle parle couramment le français et surtout le comprend très bien et elle te dit çà comme si elle venait d'aller à la douche !

Pour vous donner rune idée de ce qu'elle est capable de faire, à 22 ans elle a traverser l'Afrique de part en part c'est à dire du Maroc jusqu'à Cape Town seule....et en vélo !

Il faut le faire !

Elle monte maintenant aux Sables d'Olonne pour participer à une course style « Vendée Globe » mais réservée aux bateaux construits avant les années 80 ; cette course s'appelle « Golden Globe Race » et c'est la troisième édition (la dernière a eu lieu en 2018).

Évidemment ce ne sont pas des Imocas et ils ne mettrons pas 3 mois pour faire ce tour du monde, sans escale et sans assistance mais elle table sur 8 mois au bas mot.

Pas d'instruments électroniques, donc navigation à l'ancienne mais ils ont obligation d'avoir « facebook » pour la communication ….

Cette course part le 4 septembre et nous allons essayer de la suivre bien sûr ; elle est adorable et simple et nous l'avons eu à bord 2 fois pour boire un café et papoter, dont la dernière fois hier au soir tard, mais à chaque fois cela a été du pur plaisir de discuter avec elle....

Pour le moment elle est la seule femme inscrite .

Véro rentrait en France en avion ce matin et elle devait être à l'aéroport à 5h du matin, donc Vincent a dû larguer les amarres en suivant.

Il n'a pas une très bonne météo pour redescendre mais ceux qui rentrent en Bretagne ont une météo encore pire...

Nous nous n'avons larguer le amarres qu 'à 8h30 ; du vent de terre au départ ce qui nous a permis de naviguer avec le foc, puis le code D puis...plus de vent et le moteur ; on met en fait très longtemps à sortir de l'influence de l'île tant elle est longue.

Quand enfin nous avons pris le vent du large, j'étais tellement malade que Bernard a eu pitié de moi et il a laissé le moteur ; je n'avais rien pris avant de partir...ce n'était pas malin !

Hier nous avions envoyé un message à Pascal et Béatrice (l'ébéniste que nous avait présenté Vincent le premier soir de son arrivée) parce que nous savions qu'ils étaient à Santa Maria et que nous espérions bien les revoir.

Ils nous attendaient de pied ferme pour les amarres et ...l'apéro à leur bord.

Pascal proposait que nous nous mettions à côté d'eux mais quand nous avons vu la taille du port et le peu de place pour manœuvrer qu'il y avait entre 2 pannes, j'ai refuser de nous engager là au risque que nous avions de ne pas pouvoir faire une manœuvre sans nous coller aux autres et faire des dégâts...

Fort heureusement il y avait une place de libre juste devant nous et nous l'avons prise, comme le bureau du port est fermé à cette heure là...

Comme c'était l'anniversaire de Bernard nous avons fait honneur à l'apéro et la panne pour revenir à bord a paru bien étroite à mon Nanard !!! C'est sûr que l'apéro au rhum on est plus habitués au whisky ....

Dimanche 3 juillet ; île de Santa Maria / port de Vila do Porto

Le gars du bureau en faisant son pointage, nous a demandé de passer au bureau faire les papiers et voir à changer de place.

Il nous a demandé en premier de nous mettre justement à côté de Pascal mais il a compris à mes explications que faute de propulseur d'étrave (hélice à l'avant du bateau) et vu notre poids ce n'était pas raisonnable de vouloir rentrer là dedans ; on se mettra demain matin de l'autre côté de la panne où il y a plus de dégagement pour manœuvrer et demain matin de bonne heure il n'y aura pas de vent normalement...

La météo ici est comme dans beaucoup d'îles ; toutes les saisons dans la journée mais en revanche il ne fait pas chaud ces derniers temps : 20 ou 22 °C on ne peut pas parle de canicule ici....

on ne peut pas parler de pluie d'ailleurs mais plutôt de crachin breton ; pas étonnant que tout pousse à souhait !

Donc il bruinait ce matin et nous avons eu un grand soleil cet aprem.

Nous sommes partis tous les 4 marcher sur un chemin qui part du port et va vers l'Est à travers champs et relativement près du bord de mer.

L'eau ici est magnifique et les fonds nous rappellent amplement notre île des Embiez, là-bas en Méditerranée...

Pas très longue la balade car nous ne sommes pas très en forme et les chaussures de marche de Bernard se sont suicidées ! La semelle s'est désagrégée dans le temps et a fini par se décoller ; il a fallu ruser pour qu'il puisse rentrer sans marcher sur ses chaussettes !

Tout simplement il a délasser un peu ses chaussures et fait un tour sous la semelle avec les lacets pour fixer un tant soit peu là-dite semelle !!!

Pascal et Béatrice sont fortement intéressés par un voyage en Ecosse et donc la soirée a eu lieu sur Romico pour voir notre vidéo bien sûr....

Ils doivent rentrer sur la Loire dans les jours qui viennent mais la météo pour eux est détestable pour le moment.

Mercredi 6 juillet ; port de Vila do Porto

nos amis sont partis ce matin vers Sao Miguel et Ponta Delgada d'abord puis quand la météo sera plus favorable, vers la France et la Loire ; en faisant ainsi ils gagnent quelques heures sur leur trajet vers la France.

Nous, nous sommes en panne avec le moteur ; Bernard est allé au bureau du port pour le leur dire et ils nous ont fait changer une fois de plus de place ; nous sommes maintenant devant le quai du bureau mais sur une panne flottante face à ce quai ; de l'autre côté de cette panne vient occasionnellement un gros catamaran qui propose des séjours voile et plongée.

Il a 4 cabines en double couchage à la disposition de ses clients ; à bord ils sont 3 membres d'équipage dont le propriétaire qui est très sympa et qui est tombé amoureux de notre Romico !

Il parle couramment le français pour avoir épousé une française...

On est mieux à cette place parce que les vents dominant en cette saison viennent de notre avant ou sur le bord de droite ; nous avons remis notre toit arrière qui protège ainsi notre table arrière et descendu toutes nos bâches à poste, nous protégeant ainsi du vent et de la pluie.

Le port est encaissé entre des falaises et la route qui monte au village, qui se trouve en haut, lui, est raide à monter ; il y a aussi l'ancien chemin pavé qui y monte mais il est encore plus raide !

Ce village de Vila do Porto est tout en longueur le long de sa rue principale mais il paraît bien équipé en magasins.

La rue principale est entièrement pavée de gros pavés noirs bien sûr, puisque ces îles sont d'origine volcanique,et les trottoirs le sont également mais avec des petits pavés, comme dans la majeure partie du Portugal, et décorés façon mosaïque avec des pavés blancs, ce qui est typiquement Portugais également...

Heureusement il y a une autre rue en parallèle de celle-ci et non pavée , parce qu'en vélo !

Les bateaux ne peuvent pas rester dans le port l'hiver sauf si vous habitez à bord parce que cela valse de trop dans les tempêtes d'hiver !

Il y a un terre-plein où ils mettent les bateaux et si nos amis Alvaro et Dominique ne peuvent nous obtenir une place à Tercera nous ferons une demande ici...Nous devrions le savoir dans la semaine...

La végétation alentour est comme au bord de la Méditerranée quelque peu aride mais quand même avec un peu d'herbe ; pas un arbre dans notre champs de vision mais des cactus en tout genre.

Quand nous avons longé la côte Ouest en arrivant nous avons eu une impression de désolation tant ce côté de l'île est désertique mais apparemment il n'y a que ce côté qui est ainsi...

Dès que nous avons changé de place Bernard s'est mis à démonter son inverseur puisque c'est lui qui pose problème. Durant la traversée depuis le Portugal il avait perdu toute son huile hydraulique mais Bernard pensait que comme il n'avait pas vérifié son niveau avant de partir cela n'était assez significatif pour parler de fuite grave...

Mais entre notre navigation vers la petite île et la traversée depuis Sao Miguel nous avons encore perdu beaucoup d'huile et là,maintenant on peut parler de fuite grave.

Il s'en est vu pour démonter la bride qui cache le joint incriminé....

Normalement le mécano du port pense en avoir un autre mercredi prochain....

Maintenant nous allons avoir le temps d'aller visiter l'île et probablement pourrons nous tout faire en vélo mais on verra...

ah et on a aussi un petit problème avec nos wc...

Mais là après démontage il s'avère qu'il va falloir changer le bloc broyeur...le mécano a dit on verra lundi alors Bernard l'a remonté comme il était...

Jeudi 7 juillet ; port de Vila do Porto

aujourd'hui nous avons retrouvé un bateau, le « Skoiern », un vrai vieux gréement en bois de 16m et qui a plus de 100ans ; nous le l'avions pas revu depuis 2007 à Douarnenez où nous les avions retrouvés, eux revenaient des Açores qu'ils adorent et nous nous revenions d'Irlande, que nous adorons …

Le capitaine Patrick et sa compagne Anne-Marie travaillaient tous les 2 pour la SNCM, lui comme commandant de bord et elle comme maître d'hôtel ; quand ils ne travaillaient pas ils vivaient sur leur bateau et à la retraite ils sont partis faire un tour du monde à leur façon.

Nous les avons rencontrés en 1996 aux Embiez quand nous venions d'acheter notre Romico ; nous avons alors été voisins le long du quai et Patrick ayant des problèmes avec son pont était venu nous demander un morceaux de bois pour réparer provisoirement. Par la suite ils ont mis le bateau au sec pour de grosses réparations mais qu'ils n'ont pas faites eux-même, n'ayant pas le temps.

Nous avions fait un voyage retour de Corse avec eux sur leur ferry où nous avions été accueillis par le commandant....

Le Skoiern est de construction Norvégienne et a un « sister ship » le « Lady » (le sister ship est un bateau jumeaux) ; les 2 bateaux ont donc naturellement fêté leur centenaire ensemble en Norvège en 2018.

Quand je dis qu'ils ont fait leur tour du monde à leur façon cela veut dire en dehors des routes « touristiques » ; après avoir passé Panama ils sont remontés vers le nord et l'Alaska pour y rester un hiver puis ils sont redescendus vers l'extrême sud et le cap Horn où ils ont la chance de pouvoir mouiller devant l'île Horn pendant une semaine pour les réveillons...

Çà c'est pour moi le plus marquant mais ils ont vu énormément de pays et de gens en 15 ans et ils ont essayer de poser sac à terre à St Pierre et Miquelon mais le Covid et sa litanie de problèmes sociaux ont changé énormément de choses là-bas comme ici et ils rentrent maintenant à Douarnenez.

Si vous voulez savoir plus de choses sur eux vous pouvez regarder leur site « Skoiern ».

Grâce à l'AIS nous pouvons voir tous nos bateaux amis, eux compris et nous savions qu'ils étaient revenus sur ces îles chères à leur cœur ; quand nous sommes arrivés à Sao Miguel ils quittaient Faial pour Graciosa et fuir la horde de bateaux qui arrivaient des Antilles...des touristes ceux-là à côté d'eux...

Nous avions espéré les revoir malgré tout, quitte à aller jusq'à Graciosa quand Bernard a vu qu'ils se déplaçaient pour venir ici à Santa Maria ; nous les attendions donc dans la journée en surveillant l'AIS quand pendant notre repas je vois un gars sur l'autre panne une gaffe à la main et je jette machinalement un œil vers la digue pour voir si on voit 2 mâts.

Il y avait bien un « 2 mâts » qui arrivait mais le gars n'avait pas sa gaffe à la main pour les accueillir.

Par contre nous avons quitté notre repas séance tenante au pas de course pour aller leur prendre leurs amarres à la seule place où ils pouvaient accoster ; Patrick en nous voyant a dit  « eh bien çà alors en voilà une surprise ! » et Anne-Marie, qui ne s'attendait pas à nous voir là ne nous avaient pas reconnus sur le coup et ce n'est qu'en entendant ma voix qu'elle a compris et nous a reconnus...

On est content de les revoir après autant de temps et de voyages mais Patrick a un neveu qui vient d'avoir un accident grave de voiture et qui est dans le coma il est donc très perturbé ; nous irons ensemble boire une bière au bar du port tout en discutant....

Je vous invite à aller voir leur site car il y a de très belles photos de Skoiern (le fils de Patrick est photographe professionnel …)

Il va de soi que Skoiern et Romico sont 2 bateaux totalement différents mais nous représentons une certaine marine en voie de disparition au profit de bateaux en plastique qui se ressemblent tous ; d'ailleurs quand on parle de notre bateau à quelqu'un qui ne peut pas le voir de visu, cette personne nous demande d'abord qui est l'architecte...comme si naviguer sur un bateau incluait forcément que celui-ci ait eu un architecte de prestige, cela va de soi !

Samedi 9 juillet ; port de Vila do Porto / île de Santa Maria

il ne fait encore pas grand soleil mais le ciel est moins gris et bas, on part donc faire une visite vers la côte nord ; pour aller vers l'Est et les montagnes il aurait fallu partir plus tôt.

Il n'y avait pas 10mn que nous étions partis qu'il s'est mis à pleuvoir ; nous n'avions pas encore quitté le village alors on s'est mis à l'abri sous un arbre sur le parking du gymnase...

On a repris notre route et de nouveau une belle averse et là pas d'arbres, juste un abri du vent le long d'un muret en bas des marches d'une petite chapelle ; on est repartis un peu humides...

Après cela s'est arrangé et nous avons pu picniquer en arrivant sur place .

L'espace « désertique rouge » n'est pas si grand mais de toute façon la terre agricole est bien rouge partout ici et on voit bien que c'est une terre riche. Pour faire encore plus désertique ils ont coupé les 5 ou 6 arbres qui y poussaient mais peut-être étaient-ils squelettiques...

Grâce à une application sur le téléphone de Bernard nous avons tous les chemins qui existent et cela est bien utile dans ce genre d'endroit....

Nous en avons pris un qui nous menait vers la mer ; nous sommes passés sous une voûte d'arbres tellement dense que la pluie avait du mal à humidifier se sol !

Entre 2 averses, devenues rares c'est vrai, le ciel était bien bleu.

Je ne vous ai pas dit mais la couleur de la mer ici est d'un très beau bleu genre « bleu outremer »(cette couleur a donc un sens...) toujours est-il que cela m'a frappé pendant la traversée vers les Açores, ce bleu intense ; c'est vrai que le long de la côte du Portugal et sur le Taje, avec la vase....

Ensuite nous sommes revenus récupérer nos vélos pour aller voir la « baie des Anges »

eh oui ici aussi il y en a une sauf qu'ici c'est loin de tout et à la place d'une grande ville hyper touristique, il n'y a qu'un petit village, tout en bas de la falaise, au ras de l'eau mais qui une fois par an ,là maintenant d'ailleurs, organise un festival de musique genre « bleus ». Le seul problème c'est qu'ils ne jouent que la nuit à partir de 22h...

Il faisait chaud là en bas mais pas assez pour que l'envie me vienne de me baigner dans la piscine naturelle....

Finalement nous avons dû faire une trentaine de kms avec pas mal de raidillons mais pas de dénivelés significatifs.

Nous avons rencontré pas mal de monde des bateaux de passage comme nous dont nos voisins qui sont Allemands ; eux marchent beaucoup et tous les jours ou presque...

Lundi 11 juillet ; port de Vila do Porto

sors-t-on ou ne sors-t-on pas ?!

Telle était la question ce matin au vu de la couleur du ciel...

on a donc coupé la poire en 2 ; on a déjeuner à 11h pour partir vers le nord-ouest ensuite mais le ciel est resté plombé même si les températures sont nettement meilleures, 23°C...

Peu d'intérêts dans cette balade : la côte est déchiquetée, la végétation rase, peu de fleurs...

On a laissé les vélos quand le sentier est devenu impossible à prendre pour marcher le long de la côte. Il devait y avoir une petite chute d'eau à voir mais elle était à sec la chute d'eau !

En rentrant je suis allée me baigner sur la petite plage à gauche du port.

J'y étais déjà allée hier en fin d'après-midi ; il y avait 3 femmes dont 2 allongées sur le ventre au soleil (quelque peu voilé) et la troisième était assise.

Dès qu'elle m'a vue elle s'est tournée pour me faire la conversation !

Ce qui est drôle c'est que partout au Portugal et ici aussi, dès que je croise quelqu'un dans la rue ou que je fais la queue dans un supermarché ou au marché, la personne que je croise me dit « bom dia » comme si j'étais Portugaise et qu'elle me connaissait de longue date et celui ou celle qui est devant moi dans un commerce ou à la caisse engage avec moi une conversation sans me demander si je comprend quoi que ce soit à ce qu'il me raconte ! C'est absolument incroyable et je n'y peux rien, cela fait sourire Bernard quand je lui raconte...

Là elle avait bien compris que de la direction d'où je venais je devais forcément être une étrangère mais qu'à cela ne tienne, elle m'a parlé comme si je la connaissais de longue date elle aussi, en Portugais et quand elle voyait que je ne comprenais pas elle parlait avec les mains ! C'était franchement comique ! Du coup j'ai joué le jeu dans un sabir franco-espagnol-portugais qui ne devait ressembler à rien mais elle avait l'air ravie ! Comme quoi...

Sur les plages j'aime bien ramasser des petits bouts de verre roulés par la mer du coup elle en a ramassé plein qu'elle mettait dans mon sac tout en continuant à papoter...

Ses copines , comme elle disait , on finit par parler de rentrer et elle est partie en se retournant tout le temps pour me dire au revoir...pire que les gamines !

Mercredi 13 juillet ; port de Vila do Porto

Tempête aujourd'hui mais heureusement le vient du nord donc de notre avant

notre Romico est bien placé dans ce port et le capitaine du port a été avisé de nous faire changer de place : nous sommes très près du quai sans y être amarrés puisque nous sommes sur une panne flottante qui longe le quai en pierres.

Nous sommes très admirés car on nous voit bien que ce soit du port lui-même que du quai ; en vis à vis de nous sur le catway (petite panne flottante entre 2 bateaux qui permet de s'amarrer correctement) vient occasionnellement un gros cata qui fait le charter pour la voile et la plongée.

Carlos le propriétaire est en admiration devant notre bateau et comme il parle couramment le français pour avoir été marié à une française (il parle aussi l'anglais) nous discutons pas mal.

Il a 2 membres d'équipage , une jeune femme Portugaise qui fait l'intendance et qui a embarqué comme lui jusqu'au 15 octobre non-stop et un jeune étudiant qui alterne avec un autre une semaine sur 2 pour le restant ; ils ont tous tellement l'habitude de travailler ensemble qu'on ne les entend même pas quand ils partent même la nuit...

Carlos et son équipage sont venus visiter notre Romico bien entendu pour voir ce qu'est un vrai bateau en bois qui sort de l'ordinaire ; à chaque fois qu'ils reviennent ils sont contents de nous retrouver !

Jeudi 14 juillet ; port de Vila do Porto

enfin une belle journée sans nuages et presque pas de vent ; c'est devenu rare ces derniers temps...

On saute sur nos vélos et direction le sud-est et le phare ; d'après les photos sur les pubs ça doit être très beau et le temps s'y prête vraiment !

Le haut plateau presque plat de l'île est à l'ouest et au nord-ouest, ailleurs vers la chaîne montagneuse de l'Est c'est plein de collines un peu comme de grosses bosses sur la terre ; on a passé autant de temps à monter qu'à descendre.

Par contre dès que nous avons attaqué à monter pour traverser la chaîne de montagnes (le plus haut « le Pico Alto » est à seulement 581m) nous avons retrouver la forêt de cèdres des Açores qui nous avait tant plu à Sao Miguel !

Avec ses troncs si hauts et si droits et la route bordée de magnifiques hortensias bleus et blancs, que l'on ne voit pas plus bas, nous avions l'impression de défiler sur une carte postale...

De l 'autre côté encore plein de creux et de bosses et de jolis villages avec des maisons typiques souvent peintes en blanc avec le tour des portes et fenêtres peints en vert ; ces maisons anciennes ont toutes un four à bois à l'extérieur en extension de la maison et de belles cheminées très hautes et rondes ou quelquefois plate comme un mur un peu large.

La terre , qui est rouge, doit être très riche au vu des maisons si prospères...

Les champs alternent avec les bois ou de la grande forêt.

Le phare au bout ouest de l'île domine la mer sur un à-pic de près de 60m ; sur le versant Est il y a encore des murets pour protéger des cultures, qui n'existent plus mais donne une grande beauté à ce piton rocheux et en bas du versant ouest de ce pic il y avait une usine de traitement des baleines.

La route avant de descendre est à environ 160m et descend en longs lacets jusqu'au niveau de la mer et un peu plus vers l'Est se trouve un village coincé entre la mer et la falaise ; vu du haut de la route c'était un paysage grandiose !

Normalement il y a une grande chute d'eau après le village mais comme les torrents ici sont à sec on a pas pris le risque de descendre, d'autant qu'à force de monter et descendre sur la route nos batteries en ont pris un coup et il faudrait pouvoir être sûrs de pouvoir remonter et ensuite rentrer et la côte nous paraissait vraiment très raide à cet endroit ; on ne connaît pas assez les limites de nos batteries....

Nous avons déjeuner sur l'herbe à l'abri derrière le muret qui longe la route avec cette vue grandiose du phare et de la mer ! En prime nous étions à l'abri du vent et bien au soleil !

Nous avions préféré cette solution car sur les miradors il y avait tout le temps des touristes en voitures et ils étaient souvent très bruyants...

Nous n'avions pas fait beaucoup de km dans cette histoire et en passant au carrefour de la route qui monte au Pico Alto, nous nous sommes laissés tentés ; il n'y avait plus que 100m de dénivelé.

En haut le paysage était tout aussi grandiose qu'au phare mais avec un panorama de 360° sur toute l'île...

La route qui y montait était encore humide des averses des jours derniers et jonchée de brindilles et de petites branches de cèdres après la tempête d'hier ; on est redescendus en freinant beaucoup pour éviter les dérapages non contrôlés...

Notre circuit nous faisait prendre un raccourci par un village, mais ce village était étalé entre 2 combes profondes et là ...dur dur même avec un vélo à assistance électrique ! La route ne faisait pas de lacets, elle descendait tout droit et après un virage dans le fond remontait tout droit !

Quand nous avons rejoint la route principale nous avons eu l'impression de revenir dans la civilisation...bruyante en prime !



























































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