Bonjour à tous pour ce nouveau voyage de l'été 2023 !
Pour cette nouvelle édition je vais faire l'effort de détailler le plus possible toutes nos expressions et termes marins car nous avons fait connaissance cet hiver de beaucoup de personnes qui ne connaissent pas grand chose au monde du bateau....
Je vais commencer par parler de notre Romico, ce que je ne fais pas assez souvent car bon nombre d'entre vous ne le connaissent pas. Vous en avez juste vu une photo sur mon tel.
Un peu d'historique d'abord : Romico a été construit en 1964 par un chantier dans la banlieue de Nantes à Rezé-les-Nantes exactement. Architecte inconnu et pas de plans ; ce chantier n'a existé que 2 ans ce qui a fait dire aux gens du cru que c'était normal « c'était des étrangers »......au département !
La douane qui aurait du avoir un dossier complet du bateau lors de sa mise à l'eau, nous a déclaré que tous ces vieux documents étaient obsolètes et avaient tous été remplacés par des fichiers informatiques mais que le nôtre était bien trop vieux pour être informatisé....
Nous avons acheté notre bateau , qui en passant s'est toujours appelé Romico malgré ces nombreux anciens propriétaires, en avril 1996 ; tout un tas d’événements nous avait fait dire « et si nous partions en bateau faire un grand tour, pas forcément un tour du monde mais voir du pays par exemple » voilà comment nous avons fini par tomber sur notre Romico.
Nous étions partis 2 jours voir plusieurs bateaux mais ceux-ci ne nous convenaient pas et à la fin du premier jours nous avons appelé le vendeur du Romico en lui disant que nous avions le temps de voir son bateau le soir même, que nous étions à Perpignan et que nous pouvions être à l'étang de Thau vers 18h. Cet étang est juste derrière la ville de Sète et nous avions rendez-vous à Balaruc près d'un chantier de multicoques.
Nous ne savions pas qu'il était au mouillage ( sur son ancre
En plus le vendeur a commencé par baisser le prix qu'il en demandait....
Pendant les 2 semaines suivantes nous avons quand même continué à chercher et visiter d'autres bateaux dans notre coin, dans un rayon de 100kms autour de Toulon, mais nous avons trouvé beaucoup de défauts à ces autres bateaux qui ne tenaient pas la comparaison avec le Romico !
Le 10 avril nous devenions donc les heureux propriétaires du Romico et nous n'avons jamais regretté ce geste !
Nous l'avons donc ramené à son nouveau port d'attache, le port des Embiez où je travaillais.
Ce voyage a été plein d'imprévus souvent cocasses et jusqu'à l'arrivée où le capitaine du port a déclaré que nous n'avions pas de place prévue...
Inutile de dire que je me suis précipitée à la direction pour leur donner mon point de vue !!!
Et nous avons eu la place.
Et nous nous sommes mis au travail avec l'intention d'emmener le bateau en octobre en Corse où il y avait encore à l'époque des charpentiers marines dignes de ce nom et à des prix intéressants.
Nous avons quand même dû déchanter quand à notre « joli bateau » !
Les dégâts dus au mauvais entretien , de mauvaises modifications amenées par les différents propriétaires et à l'âge du bateau étaient considérables et faisait que nous avions acheté une presque épave....mais avec quel potentiel !La coque était on ne peut plus saine et çà c'était bien le plus important ! C'est ce qui nous a fait tenir jusqu'au bout d'imaginer ce que nous pouvions en faire et ce que nous pourrions faire avec !
Nous l'avons sorti de l'eau en juin pour poncer la coque et voir s'il y avait des dégâts mais la coque était si belle que nous avons même hésité à la vernir ( ce qui aurait été une très mauvaise idée) mais en la repeignant je suis tombée de l'échafaudage qui était à 1m50 de haut....fracture du sacrum, rien à faire juste restée allongée pendant 2 mois à ronger mon frein.....dur dur là !!!!
Comme nous n'avions pas beaucoup de moyens nous n'avions pas investi dans de très bonnes peintures ni dans de trop bons vernis et il a fallu les refaire bien souvent par la suite....
Bref il était trop tard en saison pour partir en Corse alors nous avons décidé de tout faire nous même !
Pendant ce premier hiver nous l'avons démâté et sorti le moteur qui est parti chez un mécano
Nos travaux ont duré 7 ans, avec le bateau dans l'eau car il n'était pas nécessaire de le garder au sec, dont 5 sans naviguer, mais cela a été passionnant et très instructif ; nous étions dans une association de « constructeurs amateurs » sur Marseille ce qui nous a permis de pouvoir acheter du matériel à des prix défiant toutes concurrences et de nous faire beaucoup d'amis aussi passionnés que nous ; quelques uns sont toujours nos amis mais nous en avons perdu de vue beaucoup d'autres .
Mon patron a eu la mauvaise idée de décédé fin 1997 et j'ai donc demandé à être licenciée au cours du licenciement collectif qui a eu lieu en mars 98 pour me consacrer aux travaux du bateau avec Bernard ce qui nous a permis de pouvoir partir définitivement des Embiez en juin 2003.
Quand nous avons acheté le bateau nous habitions dans une petite villa à 30mn de l'embarcadère des Embiez mais après 2 cambriolages à 6 mois d'intervalles nous ont fait changer d'option compte-tenu que nous passions notre vie sur le bateau.
Nous avons déménager toutes nos affaires dans les Landes chez le père de Bernard et loué un petit F2 sur l'île comme çà nous étions sur place ; nous avions juste ma fille Pascaline à emmener au collège.
Nous sommes restés 3 ans dans cet appart puis nous avons déménagé à bord dès que nous avons pu.
Nous avons donc été îliens durant 7 ans et cette vie nous a beaucoup plu d'autant que cette île est un petit paradis....à nous les pique-niques en mangeant des oursins sur la plage été comme hiver et les baignades dès qu'il faisait beau sans compter le calme …..
Personne ne pensait sérieusement que nous finirions nos travaux en si peu de temps et que nous partirions...
Notre toute première sortie a été pour Marseille et plus exactement l'île du Frioul, au mouillage avec d'autres bateaux de notre association : cela a été un grand moment et surtout une bonne rigolade de 3 jours accompagnés de gueuletons et d'apéros !!!
Nos voiles n'étaient pas adaptées à nos mâts, nous n'avions pas de bômes pour les tendres, pas de balcon à l'arrière, pas de bossoirs pour tenir une annexe et nous venions tout juste de remâter le bateau, bref c'était le bazar complet mais quels souvenirs !!!!Un apéro sur chaque bateau le premier soir de mouillage (nous étions 4 bateaux avec 4 personnes sur chaque) et on dînait sur le dernier...
Nous sommes retournés souvent à Marseille que nous adorons...vu du bateau !
Ensuite nous sommes allés en Corse 1 mois et l'année suivante 3 mois entre Corse, Sardaigne et Baléares.
En partant nous avons laissé notre voiture à ma fille , vendu nos motos et donné ce que nous ne pouvions pas prendre à bord .
Nous avons quitté les Embiez pour faire le tour de l'Espagne et du Portugal en 3mois et finir dans le port des Landes, Capbreton.
A l'origine nous devions allés vers la Grèce, passer le canal de Suez et faire l'océan Indien mais les problèmes de piratages devenaient tels dans cette mer que nous y avons renoncé.
Et puis Bernard tenait à montrer le bateau à son père qui nous avait pas mal soutenus pendant nos travaux et qui était malade, donc direction l'océan Atlantique !
Son papa était beaucoup malade que ce que nous savions et nous sommes donc restés là pour être à proximité et le voir souvent.
Grand bien nous a pris de le faire puisqu'il est mort 14 mois plus tard....
Nous sommes donc restés 7 ans à Capbreton tout en partant entre 3 et 6 mois en Bretagne et une fois en Irlande .
En 2006 avec l'argent de l'héritage du papa de Bernard nous avons mis le bateau au sec dans son pays d'origine ou du moins tout à côté à Bouguenay ; chantier très sympa où nous sommes restés 3 mois pour changer tout le processus de peinture et acheter du très bon matériel finalement indispensable pour naviguer l'esprit tranquille.
Toutefois en rentrant d'Irlande en 2007 nous avons commencé à réfléchir à une autre solution que ramener le bateau à la case départ systématiquement ; en fait nous avons eu du mal à quitter l'Irlande et les 2 semaines passées en Ecosse nous avaient enthousiasmés mais dans ces 2 pays l'hiver est long et très humide et les jours très courts ….
De plus nous avions un petit-fils de 3ans et une petite-fille qui venait de naître et que nous comptions bien voir grandir en les voyant le plus possible, ce qui n'était guère possible en vivant à bord loin d'eux.
Bernard, à la mort de son père, avait hérité d'une maison qui était louée à un prix dérisoire, nous avons donc décidé de virer les locataires et de récupérer la maison pour nous ; cela nous permettant ainsi de naviguer 5 ou 6 mois et d'être en France l'hiver voir nos petits.
Là aussi nous n'avons jamais regretté cette décision.
Ceci nous a permis de naviguer 7 ans en Ecosse avant de quitter celle-ci pour descendre au Portugal pour refaire toute la peinture et les vernis qui commençaient à être vieux et changer le pont qui était latté et qui faisait de l'eau nous abîmant tout à l'intérieur ; nous devions refaire les vernis tous les ans , maintenant ce sera tous les 10 ans hormis quelques petites retouches par ci par là dus au bois qui se dilate...
Nous en avons profité pour faire quelques améliorations aussi bien dehors que dedans, changer quelques vitres qui s'étaient fendues et construit une nouvelle annexe , la notre étant en fin de vie...
Voilà en bref l'histoire de notre bateau....
Voyons voir notre voyage de cette année maintenant :
Pour vous rappeler un peu les choses parce que comme on dit « vous avez dormi depuis l'année dernière » et peut-être même ne nous aviez vous pas suivi...
Notre Romico est aux Açores, des îles Portugaises qui sont au milieu ou presque de l'Atlantique, plein ouest de Lisbonne.
Nous y sommes arrivés début juin l'année dernière et le bateau est resté là-bas,au sec, tout l'hiver.
Et dans les prévisions le bateau restera de nouveau au sec au même endroit l'hiver prochain, nous avons déjà réservé la place.
Jeudi 4 mai 2023 ; îles des Açores / île de Terceira / port de Praia da Vitoria
nous sommes arrivés vers 13h au bateau après un voyage assez éprouvant.
Nous sommes partis hier matin de chez nous pour prendre l'avion à Bilbao ce matin à 6h50.
Nous avons jugé que nous avions passé l'âge de nous lever à 2h30 du matin pour prendre la route et être à 5h à l'aéroport...
Nous avons donc dormi près de l'aéroport ; des amis ont accepté de faire une virée d'une journée avec nous dans le secteur de Bilbao et nous déposer ensuite à notre chambre dans un « Agritourismo » sorte de B&B espagnol.
Il a fait une chaleur caniculaire pendant cette journée et cela a été très fatigant ….
Notre voyage en avion se faisait en 2 parties et même si nous prenions la même compagnie (la TAP Transport Aérien Portugais) dans les 2 cas nous devions récupérer notre bagage en soute au changement à Lisbonne et c'est là que les choses se sont gâtées...
La TAP se charge de te déposer très loin de la sortie et donc tu dois faire un marathon dans l'aéroport (au milieu des magasins pour te faire acheter tout et rien ) ; ensuite quand tu es dans le hall d'entrée tu dois repartir vers l'embarquement où là on nous a dit « mais il faut payer le bagage en soute » sauf que nous pensions l'avoir payé pour tout le trajet c'est à dire Bilbao- les Açores !
Et bien non et après moultes péripéties et beaucoup de blabla en anglais on a du repayer pour notre bagage en soute....
Heureusement que nous avions 3h pour changer d'avion et que nous avions décidé de passer d'abord la douane avant de s’asseoir prendre un bon petit déjeuner !
Nous étions très en colère inutile de vous dire !
Nous avons quand même eu le temps d'aller prendre notre petit déjeuner après la douane et grand bien nous a pris de le faire car on ne nous a absolument rien donné pendant le voyage vers les Açores qui durait tout de même 2h30.....
Et pourtant c'était l'heure de déjeuner....
Nous avions envoyé un mail au capitaine du port pour lui demander de nous mettre une échelle pour monter à bord ( le bateau est au sec sur un parking et non pas dans l'eau ) mais les Portugais sont ce qu'ils sont....pas d'échelle en vue en arrivant, heureusement que Bernard sait où ils entreposent leurs échelles (au nombre faramineux de ….2 ! )
Ensuite tout c'est enchaîné : retirer les bâches de protection pour l'hiver, rentrer nos valises sans vraiment les vider et aller faire quelques courses de première nécessité et à 19h on était couchés, complètement épuisés....on avait un joli tas de sable devant la porte d'entrée qu'il a fallu balayer rapidement faute de quoi il avait une tendance à rentrer à l'intérieur avec le vent sans compter que nous en ramenions avec les chaussures à chaque fois que nous rentrions...
Vendredi 5 mai ; toujours au sec
Nous sommes en panne de frigo et le mécano qui doit nous ramener notre inverseur ne peut pas venir avant la semaine prochaine ; en soi ce n'est pas grave pour l'inverseur mais pour le réparateur du frigo, nous avons demandé à la capitainerie qui a téléphoné au frigoriste .
Réponse de celui-ci ; peut-être demain ou alors lundi...
En attendant on a acheté des sacs de glace que l'on met dans le frigo...
Le bateau n'était pas si sale mais il y avait du sable incrusté partout sauf dedans où il y en a que devant la porte d'entrée ; nous avons stockés les bâches pliées sur le banc à l'arrière en attendant d'avoir le temps de les rincer, quoique globalement elles ne sont pas sales elles non plus mais du sable s'est incrusté dans les moindres coutures.
Mercredi 10 mai ; toujours au sec
on pensait bien que le frigoriste n'allait pas venir un samedi...
mais il n'est pas venu non plus lundi...
Il est enfin venu aujourd'hui ! Et il a réussi à réparer, ouf !
A part le retard il a été très efficace en réalité et consciencieux.
Pedro notre mécano ne viendra que vendredi...peut-être.
Nous avançons dans notre nettoyage, notre rangement, les valises sont vidées et rangées et notre Romico retrouve une allure de bateau habité !
A part le lendemain de notre arrivée où il a fait un temps splendide, il fait du vent fort (il a même fait tempête dimanche ) et il pleut beaucoup, pas forcément toute la journée mais c'est compliqué de vouloir rincer les bâches et les faire sécher dans ces conditions...
Sur le parking sur lequel nous sommes, il y a à peu près une cinquantaine de bateaux dont 3 français immatriculés comme nous à Toulon ; le hasard vraiment : un des 2 est notre voisin le plus proche mais nous les avions rencontré en sortant le bateau et ils ne sont pas encore revenus.
Nous avons rencontré le couple de l'autre bateau à notre cantine.
Notre « cantine » est un bar qui fait resto avec un plat unique, le plat du jour ; tu peux en fait avoir autre chose mais çà devient compliqué de demander parce qu'ils ne parlent que le Portugais.
Il se trouve dans une maison ancienne et il faut le savoir qu'il existe parce qu'on a l'impression de rentrer dans une maison privée.
Après une petite entrée, on tombe sur une grande pièce avec un plafond soutenu par de magnifiques poutres faites de troncs d'arbres entiers dont un avec une fourche, le tout traité et vernis.
Cette pièce sert de bar et de salle à manger quand il fait froid car on peut aussi manger dehors dans la cour fermée qu'ils ont en grande partie couverte ; dans cette cour il y a une magnifique fontaine entourée d'une maçonnerie carrée et couverte d'un toit, le tout datant sûrement de la construction de la maison. Le bassin de cette fontaine est relativement grand et il s'y développe maintenant des plantes aquatiques envahies par ….des grenouilles qui s'en donnent à cœur joie pour croasser à longueur de temps !
Pour en revenir à ce couple, Jean-Michel et Thérèse, qui a donc un bateau immatriculé à Toulon (parce qu'ils l'on acheté là-bas ), nous avons sympathisé parce qu'ils sont tout simplement venus s'asseoir à côté de nous et comme nous ne sommes pas nombreux pour le moment sur le terre-plein c'est facile de voir les gens et de voir sur quel bateau ils sont.
Nous avons déjeuner d'autres fois ensemble à la cantine et avons passé 2 soirées ensemble à refaire le monde bien entendu !
Vendredi 12 mai ; toujours au sec
cette fois Pedro est venu avec 1 seul de ses gars pour remettre notre inverseur en place ; le gars qu'il avait amené était bien musclé et heureusement car notre inverseur pèse environ 70kg !
Malgré tout il a dû appelé un autre gars qui travaillait sur un autre bateau en secours parce qu'ils n'arrivaient pas à le descendre doucement malgré toute l'installation qu'ils avaient fait autour.
Mais bon ils y sont arrivés.
Du coup on est allés demander au port quand est-ce qu'ils nous mettaient à l'eau (sans l'inverseur on ne pouvait pas parce qu'il fallait reculer l'arbre d'hélice et cela pouvait faire rentrer de l'eau de mer dans le bateau )
Et oh surprise : lundi matin....peut-être !
Il fait de nouveau beau et j'ai commencé à me baigner toutes les fins d'après-midi ; l'eau est bonne, on y rentre facilement en tout cas et cela fait un bien fou !
Dimanche 14 mai ; toujours au sec
il a fait un temps d'été aujourd'hui ; il y a eu un monde fou sur les plages toute la journée !
Du côté de la ville il y a une longue plage et derrière le port une autre plus petite et c'est elle qui fait que les bateaux sont plein de sable. Et le sable est noir et marron foncé.
Sur la photo vous donne une idée de la configuration de la ville et des 2 plages ainsi que le fameux stationnement de bateaux pour l'hiver.
En ville il y a 2 super marché , un d'une marque connue chez nous : Continent et il y en a un sur chaque île et un autre avec des produits plus locaux, Guarita.
Ces 2 magasins sont petits par rapport à ceux de chez nous et le problème c'est que le cargo qui amène les marchandises depuis le Portugal via l'île principale de Sao Miguel (ce sont de gros cargos qui traversent mais ensuite les marchandises sont redistribuées sur des cargos plus petits qui desservent chaque île et celui-ci ne vient que globalement toutes les 2 semaines ; ceci pour vous dire qu'à un moment donné les rayons peuvent être vides...c'est le problème des îles en général !
En bref quand on va faire des courses il faut acheter rapidement ce qu'il y a sans remettre au lendemain ce genre d'achat en disant que cela peut attendre...
C'est juste une question d'organisation....
Hormis cela dans la rue principale, qui s'appelle du charmant nom de « rue de Jésus » un magasin sur trois à fermé mais en revanche les magasins chinois se sont multipliés...
Ils n'ont pas de problèmes de stocks apparemment eux....
Il y a aussi ce qu'ils appellent « le marché » ; çà c'est un grand mot car il y a un magasin assez grand de fruits et légumes ainsi que de l'excellent fromage de vache local, un autre plus petit pas tout le temps ouvert, un fleuriste et un poissonnier. Depuis cette année il y a aussi un petit bar qui sert apparemment à manger mais là aussi cela n'a pas l'air régulier et on a compris par d'autres qu'ils ne parlent que le Portugais et ne font pas d'efforts avec les étrangers....
Tous ces commerces sont autour d'une cour carrelée avec des bancs au milieu, c'est assez sympa.
Lundi 15 mai ; à l'eau port de Praia
on était tellement stressés que nous étions debout à 6h30 !
A 9h Bernard était au bureau pour savoir si oui ou non ils nous mettaient à l'eau et ça été « oui à 11h » et pour l'autre français 13h, boooonnn plus qu'à attendre....
Le temps de tout préparer, des amarres prêtes des 2 côtés parce qu'après on ne sait pas où nous irons nous amarrer ainsi que des défenses (des pare-battages qui sont des cylindres en plastique souple gonflés et qui servent à protéger le bateau de l'agressivité des quais et pontons) également des 2 côtés et nous avons aussi , mais juste nous, des morceaux de moquettes qui permettent de protéger la coque des saletés des sangles du travelift .
Quand on attend on ne peut rien entreprendre car on attend et c'est long....
Parce qu'ils ont mis effectivement un bateau à l'eau vers 10h mais ensuite un bateau local a été sorti de l'eau juste pour passer le karcher sur la coque, oh il en avait pas pour longtemps, non....
Juste 3h !!! Au chantier à Seixal ils nous avaient expliqué que « l'on ne pouvait pas dire non à un local »....no comment !!!
Évidemment après ils étaient pressés !
Si on avait pu donner un coup de baguette magique pour aller plus vite cela aurait été bien...pour eux !
Comme le vent s'était levé nous avons pris la place la plus accessible et la plus proche ; bon d'accord on savait que c'était la place d'un bateau qui fait le charter ( qui emmène des passagers pour 1 ou plusieurs jours) mais ledit bateau était amarré à une autre place au fond du port et comme il n'y avait personne à bord il y avait peu de chances qu'il nous déloge de sa place ce soir.
Il y a quand même eu un type qui est venu nous le dire , nous avons donc répondu « eh bien demandez leur s'ils reviennent ce soir »
Il est revenu en disant que nous avions eu raison, qu'ils n'étaient pas prêt pour reprendre leur place ; Tu parles il n'a vu personne !
Mardi 16 mai ; port de Praia
Branle-bas le combat à 5h30 !!! On a fait un de ses bond !
Comme la marée est basse dans la matinée , le camion et la pelleteuse sont descendus dans l'eau juste en face de nous a à peine 10m de nous pour recreuser le chenal d'accès au port qui s'ensable fort pendant l'hiver; tu parles d'un raffut ! Surtout le camion avec son bip de recul !!!
Bernard est allé dès l'ouverture du bureau demander où on pouvait se mettre et la réponse a été « sur le ponton extérieur mais côté intérieur » en fait là où nous étions en septembre.
On est tout seul sur ce ponton pour le moment, au moins on est tranquilles....pour le moment...
On a appelé notre ami local, Carlos, pour lui dire que nous étions là et que l'on pouvait récupérer notre plante (nous avons une jolie plante à bord que nous laissons en pension chez quelqu'un de différent tous les ans) et lui demander si son cousin avait réparer notre voile d'avant, la trinquette (la trinquette étant une petite voile qui se met à l'avant du bateau en cas de très mauvais temps)
Carlos devrait venir en fin de semaine.
Mercredi 17 mai ; port de Praia
Toujours le même réveil à 5h30 mais comme la marée se décale tous les jours nous avons bon espoir de pouvoir dormir un peu plus dans les jours à venir !
Pendant une petite accalmie de vent ce matin nous avons commencé à nous préparer pour remettre nos voiles en commençant par remettre les lazi-jacks ( qui sont des cordages assez fins qui vont de la bôme au mât et qui permettent à la voile de ne pas tomber sur le toit ou le pont , voire à la mer, quand nous la descendons ) ; c'est un travail assez fastidieux et qui me revient d'office car ces cordages sont en général soigneusement emmêlés malgré tous mes efforts chaque année avant de les remiser à l'intérieur...
Pour le grand mât il n'y a pas de problèmes mais quand j'ai commencé avec celui de l'artimon, les choses ce sont gâtées ; une des vis de fixation d'un pontet (qui permet de tenir ces cordages) sous la bôme tournait dans le vide et l'autre avait déjà été changée pour une plus grosse....
çà c'est pas bon ! En bref cela veut dire que le bois est pourri à cet endroit !
Pendant les travaux à Seixal nous avions mis de côté cette bôme sans la vérifier car nous y avions fait des travaux dessus il y a quelques années...
Justement c'était il y a quelques années !
Donc je range mon lazi-jack et on sort les tréteaux pour poser la dite bôme sur le quai, on sort les ciseaux à bois et on gratte le bois pourri jusqu'à ce qu'il ne soit plus pourri...
La bôme a une section de 8x10cm sur 3m ; et le trou au final va faire 25cm de long sur 2cm de profondeur et au plus large 5cm ; pas rien tout de même !
Je sors la résine epoxy ainsi que la charge à mettre dedans pour l'épaissir et en avant la réparation ; après il faudra poncer le surplus, remettre de la résine liquide dessus pour tout lisser et boucher d'éventuels petits trous et repeindre, évidemment cela ne se fera pas dans la journée...
Pour tout çà il faudra du soleil mais pas trop chaud....
Bernard a une autre occupation : l'enrouleur du génois dont il faut changer le roulement car la voile ne tourne plus sur son étai ; à priori assez facile il l'a déjà fait une fois il y a ...18 ans peut-être ?!
Mais bien sûr cela n'a pas fonctionné comme il voulait ,cela aurait été trop facile....
Ce sont les circlips (qui maintiennent le roulement à sa place) qui ont fait les marioles !
Ils n'ont pas voulu sortir malgré tous ses efforts....
Il appellera le mécano Pedro demain.
Vendredi 19 mai ; port de Praia
Bernard a appelé Pedro qui lui a dit « je viens cet aprem pas de problèmes »
A 2h c'est un de ses gars qui est venu chercher Bernard , qui l'a amené à leur atelier à Angra (la capitale de Terceira et qui se trouve à 30mn de Praia).
Là, Pedro a fait ce qu'il fallait pour sortir ces récalcitrants et remonter les neufs en 2 temps 3 mouvements et il a ramené Bernard ici....un grand merci à Pedro qui nous a rendu de bien grands services décidemment !
Bernard a sorti mon vélo ,qui était en premier à sortir, pour aller faire ses achats pour le bateau dans des magasins ou entrepôts qui sont souvent assez loin et je le laisse y aller seul car souvent il pédale comme un malade et je ne suivrais pas mais de toute façon j'ai d'autres chats à fouetter en restant à bord.
Samedi 20 mai ; port de Praia
Notre ami Carlos est arrivé vers 16h avec notre plante; il parle bien français nous avons donc pu discuter pas mal.
Et la discussion est arrivée sur notre voile d'avant, la trinquette, dont il fallait changer la bande anti UV et que nous avions donnée à son cousin à réparer (les voiliers étant de choses extrêmement rares dans ces îles)...
Et là grosse consternation !
Le cousin a oublié quelle teinte nous voulions et Carlos avait perdu notre numéro de tel !!!
Il a même dit que nous ne lui avions jamais donné....mais nous on est sûr de notre coup, il avait bien nos coordonnées mais que dire....
Bon et bien nous ne sommes pas partis quoi ; de toute façon la météo annonce de la pluie toute la semaine et nous ne pouvons donc pas finir la réparation de notre bôme....
Dimanche 21 mai ; port de Praia
Depuis 2 jours le quai et le port se sont remplis de bateaux de passage ; les uns viennent des Antilles et les autres d'Europe. Beaucoup d'Allemands, des Suédois et des Hollandais et en règle générale des pays Nordiques.
De l'autre côté du quai nous avons un bateau Allemand dont la femme parle pratiquement couramment le français et elle le parle avec plaisir.
Hier nous l'avions croisée en rentrant du restaurant et comme elle remarquait que j'étais très élégante je lui avais dis que c'était mon anniversaire aujourd'hui.
Pour la peine elle nous avait fait un gâteau et ils nous ont invité à leur bord pour le manger et boire un coup à ma santé ! Ils nous attendaient pour 15h3O.
Cela m'a fait vraiment très très plaisir que quelqu'un que je ne connais pas ait eu l'idée de me faire un gâteau pour le plaisir !!!!
On a rien fait du coup car nous ne sommes revenus à bord à 21h !!!!
Quels bons moments vraiment ; certes le cerveau a dû fonctionner à plein régime tout le temps car si Ute parle français ,son mari ,Manfred parle anglais...
Dimanche 28 mai ; port de Praia
tous les jours se sont ressemblés cette semaine....
pluie intermittente, vent assez fort qui nous empêche de toute façon de hisser nos voiles.
Un matin toutefois il y a eu une grande accalmie, on s'est donc jetés sur notre grand voile.
Cela a été assez vite car nous avions bien préparé tout ce qui était possible avant...
Mais le génois a dû attendre ce soir pour être hissé à son tour.
Lundi 29 mai ; port de Praia
Enfin nous avons réussi à finir de réparer notre bôme et la repeindre en en faisant un peu chaque jour ; quelques petites retouches sur le bateau en même temps puisque la peinture , la résine et le vernis sont sortis...
Ce soir nous avons invités nos amis Allemands Ute et Manfred pour un apéro dînatoire et voir notre vidéo sur l'Ecosse car Manfred a très envie de revenir en Ecosse où il était déjà allé naviguer sur un temps très court mais Ute refusait d'y aller parce que , comme tout le monde, elle pensait que ce pays était lugubre, pluvieux en continu avec des vents violents...
Déjà ils ont été enchantés de visiter notre Romico, qui leur plaît beaucoup bien entendu mais la vidéo a achevé Manfred de retourner lâ-bas et convaincu Ute que tout n'était pas si simple au sujet de la météo en été là-bas ; en tout cas elle ne dit plus « non » !
Autant vous dire que Manfred est ravi de ce revirement qu'il n'avait pas réussi lui-même !
Jeudi 1 juin ; port de Praia
3 semaines avant notre arrivée le port nous a signalé que notre toit arrière en polycarbonate qui était fixé au-dessus de l'autre pour l'hiver s'est envolé avec le vent et s'est cassé en 2 ; effectivement il est cassé mais la cassure n'est pas franche et il a dû taper sur quelque chose qui l'a déformé et fait des trous, il est donc irrécupérable malgré notre envie de le réparer.
Depuis que nous sommes là nous interrogeons tout le monde pour savoir où trouver le même matériaux pour le changer.
Finalement c'est un français qui vit sur son bateau ici depuis 10 ans qui nous a dit où nous en trouverions probablement ; c'est à côté de l'aéroport et Bernard y est allé en vélo et ils nous ont livré la plaque parce que 3mx1,50 çà ne se ramène pas en vélo...
Le précédent toit était en 1 seul morceaux mais finalement il était assez difficile à manipuler pour être mis à sa place ou pour le retourner à bout de bras pour le fixer sur l'autre et cette mésaventure nous a fait comprendre que le laisser dehors l'hiver était un mauvais plan....
Après mûre réflexion et de nombreux conciliabules nous avons décidé de le couper en 3 morceaux comme ça on peut l'hiverner dans le bateau.
Mais réaliser tout ça ne s'est pas fait en 5mn crono ! Nous l'avons même bien amélioré en mettant par exemple un peu de résine en bout de chaque alvéole pour que la plaque reste transparente sans avoir un million de choses qui vont s'incruster dedans de même que dans les passages des vis de fixation, ce qui permet que la plaque ne s'écrase pas en serrant les vis de fixation ; les plaques sont reliées ensemble par des plats en alu fixés sur la partie centrale, dessous et dessus pour permettre de faire coulisser les autres parties.
Comme quoi....
Dimanche 4 juin ; port de Praia
Comme pratiquement tous les jours, il fait très gris le matin, avec une impression permettante de pluie imminente et un petit vent qui se confirme en début d'après-midi et qui chasse la vilaine grisaille ; et pour finir il fait meilleur le soir qu'à midi...
Ce soir tous les gens des bateaux étaient en vadrouille sur un autre bateau que le leur, dehors à blaguer et boire une bierre...
Nous nous étions invités chez nos amis J.Michel et Thérèse qui étaient revenus de leur petit périple inter îles comme çà nous avons eu des renseignements qui vont nous être bien utiles sur les ports où nous allons aller.
Nos amis Allemands, Manfred et Ute sont revenus également parce que Ute vient de perdre son papa et elle doit rentrer en Allemagne pour l'enterrement ; elle nous avait envoyé un message dans la journée pour savoir si il y avait encore de la place dans le port pour eux mais quand elle a fait cette demande il y avait plein de places sauf qu'il y a un gros coup de vent annoncé pour mardi et que tout le monde se précipite dans les ports surtout les bateaux de location qui ont dû commencer leur navigation hier....
Conclusion à 18h il ne restait plus qu'une place à un endroit un peu scabreux à prendre car le passage est étroit pour y rentrer mais c'est la place la plus sûre de tout le port et personne ne pense à y aller sauf de connaître les lieux.
Nous leur avons donc expliqué du mieux que nous avons pu pour y aller et ils ont bien compris nos explications à ma grande surprise !
Manfred connaît parfaitement bien son bateau et tout c'est passé pour le mieux ….avec l'aide de Bernard mais Ute aurait très bien pu le faire...
Lundi5 juin ; port de Praia
Les bateaux continuent d'arriver et le port est plein comme un œuf !
De l'autre côté de notre ponton il y a un bateau de location en vis à vis de nous ( nous nous sommes au bout du ponton pour partir plus facilement) et à l'autre bout un voilier anglais avec des jeunes qui sont là depuis un moment, il y a donc une place assez grande entre eux.
Dans la matinée il est arrivé un énorme bateau, 21m exactement, et s'est présenté à cette place de libre???sauf que la place ne fait pas 20m !
Le bateau bat pavillon de Malte mais à bord ça parle plusieurs langues dont du Russe...
Ils sont 4 dont un jeune couple d'Argentins, Andrès et sa compagne, on ne connaît pas le nom des 2 autres...
En bref avec Bernard et Ute on les a bien aidés en obligeant un peu les 2 autres bateaux à reculer pour qu'ils puissent se mettre là ; le capitaine à bien manoeuvré aussi : il a fait envoyé une amarre de l'arrière en amenant le cul du bateau contre l'anglais qui était sur son arrière et quand cette amarre a été fixée il a fait avancer son bateau doucement en tirant sur ce point fixe et le bateau s'est serré tout seul contre le quai ; on a assuré une autre amarre par le travers et là....il a vraiment fallu faire comprendre aux Allemands du bateau de loc sur son avant (via Ute bien sûr) qu'il fallait qu'ils reculent le plus possible, ce qu'ils étaient le plus réticent à faire....Apparemment ils n'en voyaient pas l'intérêt !
Le 20m est rentré « au chausse pied » comme on dit chez nous !
Mardi 6 juin ; port de Praia
La tempête est bien là et je vous dis pas comment ça valse dans le port !
On a réussi à casser 1 grosse amarre et les 2 petites qui sont montées avec un amortisseur.
Quand aux défenses (pare-battages qui protègent le bateau du quai) je leur avais fait une housse, heureusement !!!! mais les housses sont mortes....mais sans elles notre coque serait marquée, alors...
On a passé la plus grande partie de la journée à surveiller nos voisins d'en face en fait en plus de notre bateau !
Le bateau de loc en vis à vis de nous a cassé son amarre arrière peu de temps après leur départ en balade (le propriétaire n'a pas dû leur dire que l'on ne laisse jamais son bateau seul en cas de mauvais temps...) et a abîmé son passage dans l'écubier (passage dans le pavois pour nous et au ras du pont dans un rail en alu pour eux).
Leur amarre avant était sur un taquet entre eux et le gros bateau de 20m devant lui mais le gros est lourd et à force de tirer chacun de leur côté ils ont cassé le taquet du ponton...
Il n'y a que nous qui avons entendu apparemment et qui avons réagit rapidement...
Pendant que Bernard faisait en sorte que notre vis à vis soit amarré autrement, je me suis précipitée avertir ceux du gros bateau qu'ils avaient un gros problème à l'avant.
Ils ont vite compris à mon ton qu'il y avait urgence et le plus jeune, Andrès, est venu tout de suite à l'avant constater qu'il y avait effectivement urgence surtout quand il a compris qu'il n'y avait plus de taquet..
On leur a conseiller de se mettre sur les bollards (sorte de taquet en acier et non en alu avec 4 vis de fixation au lieu de 2 sur ceux en alu) de notre côté ; en passant on se demande bien pourquoi ces bollards sont de notre côté d'ailleurs...
Bref ils ont paré au plus pressé et 1h après ils avaient sorti leurs grosses amarres et fait une toile d'araignée de leur bateau vers tous les bollards de notre côté ; il faut faire attention quand on marche sur le ponton maintenant pour ne pas se prendre les pieds dedans !!!
Après déjeuner Bernard est allé à la capitainerie leur signaler pour le bateau de loc parce que nous nous n'avons pas le droit de monter sur un autre bateau sans leurs occupants.
Eux sont montés à bord et comme ce bateau doit venir souvent ils savaient exactement où se trouvaient les ammarres en rab et ils ont fait la même toile d'araignée que les autres !
Quand les Allemands sont rentrés ce soir et que nous leur avons expliqué ce qui était arrivé et ce que nous avions fait ils nous ont tous remercié chaleureusement...
Les plages ont été bien nivelées avec les grosses vagues, tellement que le buldozer à chenilles qui était toujours là pour égaliser la grande plage a fini par partir, les vagues et le vent ont travaillé à sa place !
Mais le pire c'est que tout ce sable qu'ils changent de place depuis 5 semaines à grands coups de pelleteuse et de camions est tout reparti à la mer …. c'est ce que l'on appelle travailler pour des prunes !
Sur la plage derrière le port l'eau est montée jusqu 'à l'escalier d'accès, heureusement que le bar est en hauteur....lui il n'a pas désempli malgré le mauvais temps ; il faut dire que cela bouge tellement sur les bateaux que la plupart des gens ont préféré aller s'assoir au bar pour papoter avec ceux de leur pays !
Mercredi 7 juin ; port de Praia
le gros bateau est parti tôt ce matin sans un merci ni un au revoir.... à vous dégoutter d'aider les gens...
La tempête est passée mais il reste encore de la houle bien sûr qui a été longue à s'amortir...
Un type de l'agence de loc est venu par avion de Sao Miguel pour réparer un minimum le bateau de loc mais qu'est-ce que ce garçon était désagréable !
Jeudi 8 juin; port de Praia
Les Allemands sont partis mais avant de partir ils sont venus en délégation nous offrir une bouteille de vin en essayant de nous remercier en français !
Si le bateau avait eu plus de dégâts que cela ils auraient perdu leurcaution et croyez-moi ce n'est pas rien pour ces bateaux !
C'est un jour ferié aujourd'hui ici et tout est fermé et ce sera aussi un jour férié samedi ; d'après ce que nous avons compris c'est leur fête nationnale...
Le beau temps est revenu mais il ne fait pas très chaud, malgré tout les gens du cru sont venus à la plage : l'eau à tout de même dû bien refroidir avec ce coup de vent....
Vendredi 9 juin ; port de Praia
Aujourd'hui notre ami François vient d'arriver de sa haute provence pour ramener son bateau en Bretagne avec un équipage de jeunes .
Maintenant on commence à connaître pas mal de monde ici surtout ceux qui vivent sur leur bateau à l'année ici ; comme dans toutes les îles que nous connaissons, y compris celle des Embiez, il y a une espèce de micromonde ou les amitiés se développent et se délittent presque aussi vite pour une mauvaise humeur, un mot de trop ou de travers.....
C'est intéressant à regarder de loin et surtout on ne s'en mêle pas dans la mesure où nous ne sommes là que provisoirement....
Nos petits travaux commencent à être finis et nous commencons à ranger tout le matériel que nous avons dû sortir pour les faire : la moitié de la cale est sortie et stockée sur la couchette avant ainsi que dans notre cabine...un vrai foutoir !!!
Dimanche 11 juin ; port de Praia
beau dimanche de printemps !
Un beau soleil mais trop chaud et juste un peu de vent pour ne pas sentir la chaleur...
Nous avons enfin pu essayer notre annexe avec sa voile qui a été remodifiée cet hiver à la maison ; Cette fois c'est bon elle est parfaite même si pour cet essai nous ne l'avions pas montée assez haut mais on s'est régalés !
A 2 sans problèmes elle avance quand même bien et après nous l'avons testée chacun de notre côté et j'ai retrouvé les sensations que j'avais avec mon dériveur quand j'avais 17 ans !!!
Si nous ne faisons pas toujours de la voile avec Romico à cause de la météo, au moins nous pourrons nous amuser avec notre petit dériveur qu'est notre annexe !!!
On a une vie sociale très importante sur les bateaux même si globalement les bons usages entre marins se perdent....payer l'apéro à quelqu'un qui vous a aidé à vous amarrer ou à vous déplacer se pert...
Vendredi 16 juin ; port de Praia
on espérait partir vers l'île de Graciosa au nord-ouest de nous dimanche ou lundi mais on n'attends des pièces en inox qui sont prêtent mais aujourd'hui il pleut tellement qu'il est impossible d'aller jusqu'à Angra en vélo...
On prépare sérieusement notre départ, enfin !!!!
Le rangement est long et fastidieux, la couchette avant est enfin libérée et j'ai donc pu la faire, quand à la banquette de notre cabine il y a encore quelques petites choses, telle que la machine à coudre... qui sert encore.
ancre) et comme le vendeur était en retard nous regardions tous ces bateaux mouillés là devant nous et celui-là a tout de suite capté notre attention : pas le genre de bateau dans lequel on descend s'enfermer dans la coque mais avec de grandes vitres à la timonerie et bien ventru donc beaucoup de possibilités de rangements, tout pour nous plaire en somme si bien que lorsque le vendeur est arrivé on était déjà à moitié d'accord, c'est vous dire !
En plus le vendeur a commencé par baisser le prix qu'il en demandait....
Pendant les 2 semaines suivantes nous avons quand même continué à chercher et visiter d'autres bateaux dans notre coin, dans un rayon de 100kms autour de Toulon, mais nous avons trouvé beaucoup de défauts à ces autres bateaux qui ne tenaient pas la comparaison avec le Romico !
Le 10 avril nous devenions donc les heureux propriétaires du Romico et nous n'avons jamais regretté ce geste !
Nous l'avons donc ramené à son nouveau port d'attache, le port des Embiez où je travaillais.
Ce voyage a été plein d'imprévus souvent cocasses et jusqu'à l'arrivée où le capitaine du port a déclaré que nous n'avions pas de place prévue...
Inutile de dire que je me suis précipitée à la direction pour leur donner mon point de vue !!!
Et nous avons eu la place.
Et nous nous sommes mis au travail avec l'intention d'emmener le bateau en octobre en Corse où il y avait encore à l'époque des charpentiers marines dignes de ce nom et à des prix intéressants.
Nous avons quand même dû déchanter quand à notre « joli bateau » !
Les dégâts dus au mauvais entretien , de mauvaises modifications amenées par les différents propriétaires et à l'âge du bateau étaient considérables et faisait que nous avions acheté une presque épave....mais avec quel potentiel !La coque était on ne peut plus saine et çà c'était bien le plus important ! C'est ce qui nous a fait tenir jusqu'au bout d'imaginer ce que nous pouvions en faire et ce que nous pourrions faire avec !
Nous l'avons sorti de l'eau en juin pour poncer la coque et voir s'il y avait des dégâts mais la coque était si belle que nous avons même hésité à la vernir ( ce qui aurait été une très mauvaise idée) mais en la repeignant je suis tombée de l'échafaudage qui était à 1m50 de haut....fracture du sacrum, rien à faire juste restée allongée pendant 2 mois à ronger mon frein.....dur dur là !!!!
Comme nous n'avions pas beaucoup de moyens nous n'avions pas investi dans de très bonnes peintures ni dans de trop bons vernis et il a fallu les refaire bien souvent par la suite....
Bref il était trop tard en saison pour partir en Corse alors nous avons décidé de tout faire nous même !
Pendant ce premier hiver nous l'avons dématé et sorti le moteur qui est parti chez un mécano
Nos travaux ont duré 7 ans, avec le bateau dans l'eau car il n'était pas nécessaire de le garder au sec, dont 5 sans naviguer, mais cela a été passionnant et très instructif ; nous étions dans une association de « constructeurs amateurs » sur Marseille ce qui nous a permis de pouvoir acheter du matériel à des prix défiant toutes concurrences et de nous faire beaucoup d'amis aussi passionnés que nous ; quelques uns sont toujours nos amis mais nous en avons perdu de vue beaucoup d'autres .
Mon patron a eu la mauvaise idée de décédé fin 1997 et j'ai donc demandé à être licenciée au cours du licenciement collectif qui a eu lieu en mars 98 pour me consacrer aux travaux du bateau avec Bernard ce qui nous a permis de pouvoir partir définitivement des Embiez en juin 2003.
Quand nous avons acheté le bateau nous habitions dans une petite villa à 30mn de l'embarcadère des Embiez mais après 2 cambriolages à 6 mois d'intervalles nous ont fait changer d'option compte-tenu que nous passions notre vie sur le bateau.
Nous avons déménager toutes nos affaires dans les Landes chez le père de Bernard et loué un petit F2 sur l'île comme çà nous étions sur place ; nous avions juste ma fille Pascaline à emmener au collège.
Nous sommes restés 3 ans dans cet appart puis nous avons déménagé à bord dès que nous avons pu.
Nous avons donc été îliens durant 7 ans et cette vie nous a beaucoup plu d'autant que cette île est un petit paradis....à nous les pique-niques en mangeant des oursins sur la plage été comme hiver et les baignades dès qu'il faisait beau sans compter le calme …..
Personne ne pensait sérieusement que nous finirions nos travaux en si peu de temps et que nous partirions...
Notre toute première sortie a été pour Marseille et plus exactement l'île du Frioul, au mouillage avec d'autres bateaux de notre association : cela a été un grand moment et surtout une bonne rigolade de 3 jours accompagnés de gueuletons et d'apéros !!!
Nos voiles n'étaient pas adaptées à nos mâts, nous n'avions pas de bômes pour les tendres, pas de balcon à l'arrière, pas de bossoirs pour tenir une annexe et nous venions tout juste de remâter le bateau, bref c'était le bazar complet mais quels souvenirs !!!!Un apéro sur chaque bateau le premier soir de mouillage (nous étions 4 bateaux avec 4 personnes sur chaque) et on dînait sur le dernier...
Nous sommes retournés souvent à Marseille que nous adorons...vu du bateau !
Ensuite nous sommes allés en Corse 1 mois et l'année suivante 3 mois entre Corse, Sardaigne et Baléares.
En partant nous avons laissé notre voiture à ma fille , vendu nos motos et donné ce que nous ne pouvions pas prendre à bord .
Nous avons quitté les Embiez pour faire le tour de l'Espagne et du Portugal en 3mois et finir dans le port des Landes, Capbreton.
A l'origine nous devions allés vers la Grèce, passer le canal de Suez et faire l'océan Indien mais les problèmes de piratages devenaient tels dans cette mer que nous y avons renoncé.
Et puis Bernard tenait à montrer le bateau à son père qui nous avait pas mal soutenus pendant nos travaux et qui était malade, donc direction l'océan Atlantique !
Son papa était beaucoup malade que ce que nous savions et nous sommes donc restés là pour être à proximité et le voir souvent.
Grand bien nous a pris de le faire puisqu'il est mort 14 mois plus tard....
Nous sommes donc restés 7 ans à Capbreton tout en partant entre 3 et 6 mois en Bretagne et une fois en Irlande .
En 2006 avec l'argent de l'héritage du papa de Bernard nous avons mis le bateau au sec dans son pays d'origine ou du moins tout à côté à Bouguenay ; chantier très sympa où nous sommes restés 3 mois pour changer tout le processus de peinture et acheter du très bon matériel finalement indispensable pour naviguer l'esprit tranquille.
Toutefois en rentrant d'Irlande en 2007 nous avons commencé à réfléchir à une autre solution que ramener le bateau à la case départ systématiquement ; en fait nous avons eu du mal à quitter l'Irlande et les 2 semaines passées en Ecosse nous avaient enthousiasmés mais dans ces 2 pays l'hiver est long et très humide et les jours très courts ….
De plus nous avions un petit-fils de 3ans et une petite-fille qui venait de naître et que nous comptions bien voir grandir en les voyant le plus possible, ce qui n'était guère possible en vivant à bord loin d'eux.
Bernard, à la mort de son père, avait hérité d'une maison qui était louée à un prix dérisoire, nous avons donc décidé de virer les locataires et de récupérer la maison pour nous ; cela nous permettant ainsi de naviguer 5 ou 6 mois et d'être en France l'hiver voir nos petits.
Là aussi nous n'avons jamais regretté cette décision.
Ceci nous a permis de naviguer 7 ans en Ecosse avant de quitter celle-ci pour descendre au Portugal pour refaire toute la peinture et les vernis qui commençaient à être vieux et changer le pont qui était latté et qui faisait de l'eau nous abîmant tout à l'intérieur ; nous devions refaire les vernis tous les ans , maintenant ce sera tous les 10 ans hormis quelques petites retouches par ci par là dus au bois qui se dilate...
Nous en avons profité pour faire quelques améliorations aussi bien dehors que dedans, changer quelques vitres qui s'étaient fendues et construit une nouvelle annexe , la notre étant en fin de vie...
Voilà en bref l'histoire de notre bateau....
Voyons voir notre voyage de cette année maintenant :
Pour vous rappeler un peu les choses parce que comme on dit « vous avez dormi depuis l'année dernière » et peut-être même ne nous aviez vous pas suivi...
Notre Romico est aux Açores, des îles Portugaises qui sont au milieu ou presque de l'Atlantique, plein ouest de Lisbonne.
Nous y sommes arrivés début juin l'année dernière et le bateau est resté là-bas,au sec, tout l'hiver.
Et dans les prévisions le bateau restera de nouveau au sec au même endroit l'hiver prochain, nous avons déjà réservé la place.
Jeudi 4 mai 2023 ; îles des Açores / île de Terceira / port de Praia da Vitoria
nous sommes arrivés vers 13h au bateau après un voyage assez éprouvant.
Nous sommes partis hier matin de chez nous pour prendre l'avion à Bilbao ce matin à 6h50.
Nous avons jugé que nous avions passé l'âge de nous lever à 2h30 du matin pour prendre la route et être à 5h à l'aéroport...
Nous avons donc dormi près de l'aéroport ; des amis ont accepté de faire une virée d'une journée avec nous dans le secteur de Bilbao et nous déposer ensuite à notre chambre dans un « Agritourismo » sorte de B&B espagnol.
Il a fait une chaleur caniculaire pendant cette journée et cela a été très fatigant ….
Notre voyage en avion se faisait en 2 parties et même si nous prenions la même compagnie (la TAP Transport Aérien Portugais) dans les 2 cas nous devions récupérer notre bagage en soute au changement à Lisbonne et c'est là que les choses se sont gâtées...
La TAP se charge de te déposer très loin de la sortie et donc tu dois faire un marathon dans l'aéroport (au milieu des magasins pour te faire acheter tout et rien ) ; ensuite quand tu es dans le hall d'entrée tu dois repartir vers l'embarquement où là on nous a dit « mais il faut payer le bagage en soute » sauf que nous pensions l'avoir payé pour tout le trajet c'est à dire Bilbao- les Açores !
Et bien non et après moultes péripéties et beaucoup de blabla en anglais on a du repayer pour notre bagage en soute....
Heureusement que nous avions 3h pour changer d'avion et que nous avions décidé de passer d'abord la douane avant de s’asseoir prendre un bon petit déjeuner !
Nous étions très en colère inutile de vous dire !
Nous avons quand même eu le temps d'aller prendre notre petit déjeuner après la douane et grand bien nous a pris de le faire car on ne nous a absolument rien donné pendant le voyage vers les Açores qui durait tout de même 2h30.....
Et pourtant c'était l'heure de déjeuner....
Nous avions envoyé un mail au capitaine du port pour lui demander de nous mettre une échelle pour monter à bord ( le bateau est au sec sur un parking et non pas dans l'eau ) mais les Portugais sont ce qu'ils sont....pas d'échelle en vue en arrivant, heureusement que Bernard sait où ils entreposent leurs échelles (au nombre faramineux de ….2 ! )
Ensuite tout c'est enchaîné : retirer les bâches de protection pour l'hiver, rentrer nos valises sans vraiment les vider et aller faire quelques courses de première nécessité et à 19h on était couchés, complètement épuisés....on avait un joli tas de sable devant la porte d'entrée qu'il a fallu balayer rapidement faute de quoi il avait une tendance à rentrer à l'intérieur avec le vent sans compter que nous en ramenions avec les chaussures à chaque fois que nous rentrions...
Vendredi 5 mai ; toujours au sec
Nous sommes en panne de frigo et le mécano qui doit nous ramener notre inverseur ne peut pas venir avant la semaine prochaine ; en soi ce n'est pas grave pour l'inverseur mais pour le réparateur du frigo, nous avons demandé à la capitainerie qui a téléphoné au frigoriste .
Réponse de celui-ci ; peut-être demain ou alors lundi...
En attendant on a acheté des sacs de glace que l'on met dans le frigo...
Le bateau n'est si sale mais il y a du sable incrusté partout sauf dedans où il y en a que devant la porte d'entrée ; nous avons stockés les bâches pliées sur le banc à l'arrière en attendant d'avoir le temps de les rincer, quoique globalement elles ne sont pas sales elles non plus mais du sable s'est incrusté dans les moindres coutures.
Mercredi 10 mai ; toujours au sec
on pensait bien que le frigoriste n'allait pas venir un samedi...
mais il n'est pas venu non plus lundi...
Il est enfin venu aujourd'hui ! Et il a réussi à réparer, ouf !
A part le retard il a été très efficace en réalité et consciencieux.
Pedro notre mécano ne viendra que vendredi...peut-être.
Nous avançons dans notre nettoyage, notre rangement, les valises sont vidées et rangées et notre Romico retrouve une allure de bateau habité !
A part le lendemain de notre arrivée où il a fait un temps splendide, il fait du vent fort (il a même fait tempête dimanche ) et il pleut beaucoup, pas forcément toute la journée mais c'est compliqué de vouloir rincer les bâches et les faire sécher dans ces conditions...
Sur le parking sur lequel nous sommes, il y a à peu près une cinquantaine de bateaux dont 3 français immatriculés comme nous à Toulon ; le hasard vraiment : un des 2 est notre voisin le plus proche mais nous les avions rencontré en sortant le bateau et ils ne sont pas encore revenus.
Nous avons rencontré le couple de l'autre bateau à notre cantine.
Notre « cantine » est un bar qui fait resto avec un plat unique, le plat du jour ; tu peux en fait avoir autre chose mais çà devient compliqué de demander parce qu'ils ne parlent que le Portugais.
Il se trouve dans une maison ancienne et il faut le savoir qu'il existe parce qu'on a l'impression de rentrer dans une maison privée.
Après une petite entrée, on tombe sur une grande pièce avec un plafond soutenu par de magnifiques poutres faites de troncs d'arbres entiers dont un avec une fourche, le tout traité et vernis.
Cette pièce sert de bar et de salle à manger quand il fait froid car on peut aussi manger dehors dans la cour fermée qu'ils ont en grande partie couverte ; dans cette cour il y a une magnifique fontaine entourée d'une maçonnerie carrée et couverte d'un toit, le tout datant sûrement de la construction de la maison. Le bassin de cette fontaine est relativement grand et il s'y développe maintenant des plantes aquatiques envahies par ….des grenouilles qui s'en donnent à cœur joie pour croasser à longueur de temps !
Pour en revenir à ce couple, Jean-Michel et Thérèse, qui a donc un bateau immatriculé à Toulon (parce qu'ils l'on acheté là-bas ), nous avons sympathisé parce qu'ils sont tout simplement venus s'asseoir à côté de nous et comme nous ne sommes pas nombreux pour le moment sur le terre-plein c'est facile de voir les gens et de voir sur quel bateau ils sont.
Nous avons déjeuner d'autres fois ensemble à la cantine et avons passé 2 soirées ensemble à refaire le monde bien entendu !
Vendredi 12 mai ; toujours au sec
cette fois Pedro est venu avec 1 seul de ses gars pour remettre notre inverseur en place ; le gars qu'il avait amené était bien musclé et heureusement car notre inverseur pèse environ 70kg !
Malgré tout il a dû appelé un autre gars qui travaillait sur un autre bateau en secours parce qu'ils n'arrivaient pas à le descendre doucement malgré toute l'installation qu'ils avaient fait autour.
Mais bon ils y sont arrivés.
Du coup on est allés demander au port quand est-ce qu'ils nous mettaient à l'eau (sans l'inverseur on ne pouvait pas parce qu'il fallait reculer l'arbre d'hélice et cela pouvait faire rentrer de l'eau de mer dans le bateau )
Et oh surprise : lundi matin....peut-être !
Il fait de nouveau beau et j'ai commencé à me baigner toutes les fins d'après-midi ; l'eau est bonne, on y rentre facilement en tout cas et cela fait un bien fou !
Dimanche 14 mai ; toujours au sec
il a fait un temps d'été aujourd'hui ; il y a eu un monde fou sur les plages toute la journée !
Du côté de la ville il y a une longue plage et derrière le port une autre plus petite et c'est elle qui fait que les bateaux sont plein de sable. Et le sable est noir et marron foncé.
Sur la photo vous donne une idée de la configuration de la ville et des 2 plages ainsi que le fameux stationnement de bateaux pour l'hiver.
En ville il y a 2 super marché , un d'une marque connue chez nous : Continent et il y en a un sur chaque île et un autre avec des produits plus locaux, Guarita.
Ces 2 magasins sont petits par rapport à ceux de chez nous et le problème c'est que le cargo qui amène les marchandises depuis le Portugal via l'île principale de Sao Miguel (ce sont de gros cargos qui traversent mais ensuite les marchandises sont redistribuées sur des cargos plus petits qui desservent chaque île et celui-ci ne vient que globalement toutes les 2 semaines ; ceci pour vous dire qu'à un moment donné les rayons peuvent être vides...c'est le problème des îles en général !
En bref quand on va faire des courses il faut acheter rapidement ce qu'il y a sans remettre au lendemain ce genre d'achat en disant que cela peut attendre...
C'est juste une question d'organisation....
Hormis cela dans la rue principale, qui s'appelle du charmant nom de « rue de Jésus » un magasin sur trois à fermé mais en revanche les magasins chinois se sont multipliés...
Ils n'ont pas de problèmes de stocks apparemment eux....
Il y a aussi ce qu'ils appellent « le marché » ; çà c'est un grand mot car il y a un magasin assez grand de fruits et légumes ainsi que de l'excellent fromage de vache local, un autre plus petit pas tout le temps ouvert, un fleuriste et un poissonnier. Depuis cette année il y a aussi un petit bar qui sert apparemment à manger mais là aussi cela n'a pas l'air régulier et on a compris par d'autres qu'ils ne parlent que le Portugais et ne font pas d'efforts avec les étrangers....
Tous ces commerces sont autour d'une cour carrelée avec des bancs au milieu, c'est assez sympa.
Lundi 15 mai ; à l'eau port de Praia
on était tellement stressés que nous étions debout à 6h30 !
A 9h Bernard était au bureau pour savoir si oui ou non ils nous mettaient à l'eau et ça été « oui à 11h » et pour l'autre français 13h, boooonnn plus qu'à attendre....
Le temps de tout préparer, des amarres prêtes des 2 côtés parce qu'après on ne sait pas où nous irons nous amarrer ainsi que des défenses (des pare-battages qui sont des cylindres en plastique souple gonflés et qui servent à protéger le bateau de l'agressivité des quais et pontons) également des 2 côtés et nous avons aussi , mais juste nous, des morceaux de moquettes qui permettent de protéger la coque des saletés des sangles du travelift .
Quand on attend on ne peut rien entreprendre car on attend et c'est long....
Parce qu'ils ont mis effectivement un bateau à l'eau vers 10h mais ensuite un bateau local a été sorti de l'eau juste pour passer le karcher sur la coque, oh il en avait pas pour longtemps, non....
Juste 3h !!! Au chantier à Seixal ils nous avaient expliqué que « l'on ne pouvait pas dire non à un local »....no comment !!!
Évidemment après ils étaient pressés !
Si on avait pu donner un coup de baguette magique pour aller plus vite cela aurait été bien...pour eux !
Comme le vent s'était levé nous avons pris la place la plus accessible et la plus proche ; bon d'accord on savait que c'était la place d'un bateau qui fait le charter ( qui emmène des passagers pour 1 ou plusieurs jours) mais ledit bateau était amarré à une autre place au fond du port et comme il n'y avait personne à bord il y avait peu de chances qu'il nous déloge de sa place ce soir.
Il y a quand même eu un type qui est venu nous le dire , nous avons donc répondu « eh bien demandez leur s'ils reviennent ce soir »
Il est revenu en disant que nous avions eu raison, qu'ils n'étaient pas prêt pour reprendre leur place ; Tu parles il n'a vu personne !
Mardi 16 mai ; port de Praia
Branle-bas le combat à 5h30 !!! On a fait un de ses bond !
Comme la marée est basse dans la matinée , le camion et la pelleteuse sont descendus dans l'eau juste en face de nous a à peine 10m de nous pour recreuser le chenal d'accès au port qui s'ensable fort pendant l'hiver; tu parles d'un raffut ! Surtout le camion avec son bip de recul !!!
Bernard est allé dès l'ouverture du bureau demander où on pouvait se mettre et la réponse a été « sur le ponton extérieur mais côté intérieur » en fait là où nous étions en septembre.
On est tout seul sur ce ponton pour le moment, au moins on est tranquilles....pour le moment...
On a appelé notre ami local, Carlos, pour lui dire que nous étions là et que l'on pouvait récupérer notre plante (nous avons une jolie plante à bord que nous laissons en pension chez quelqu'un de différent tous les ans) et lui demander si son cousin avait réparer notre voile d'avant, la trinquette (la trinquette étant une petite voile qui se met à l'avant du bateau en cas de très mauvais temps)
Carlos devrait venir en fin de semaine.
Mercredi 17 mai ; port de Praia
Toujours le même réveil à 5h30 mais comme la marée se décale tous les jours nous avons bon espoir de pouvoir dormir un peu plus dans les jours à venir !
Pendant une petite accalmie de vent ce matin nous avons commencé à nous préparer pour remettre nos voiles en commençant par remettre les lazi-jacks ( qui sont des cordages assez fins qui vont de la bôme au mât et qui permettent à la voile de ne pas tomber sur le toit ou le pont , voire à la mer, quand nous la descendons ) ; c'est un travail assez fastidieux et qui me revient d'office car ces cordages sont en général soigneusement emmêlés malgré tous mes efforts chaque année avant de les remiser à l'intérieur...
Pour le grand mât il n'y a pas de problèmes mais quand j'ai commencé avec celui de l'artimon, les choses ce sont gâtées ; une des vis de fixation d'un pontet (qui permet de tenir ces cordages) sous la bôme tournait dans le vide et l'autre avait déjà été changée pour une plus grosse....
çà c'est pas bon ! En bref cela veut dire que le bois est pourri à cet endroit !
Pendant les travaux à Seixal nous avions mis de côté cette bôme sans la vérifier car nous y avions fait des travaux dessus il y a quelques années...
Justement c'était il y a quelques années !
Donc je range mon lazi-jack et on sort les tréteaux pour poser la dite bôme sur le quai, on sort les ciseaux à bois et on gratte le bois pourri jusqu'à ce qu'il ne soit plus pourri...
La bôme a une section de 8x10cm sur 3m ; et le trou au final va faire 25cm de long sur 2cm de profondeur et au plus large 5cm ; pas rien tout de même !
Je sors la résine epoxy ainsi que la charge à mettre dedans pour l'épaissir et en avant la réparation ; après il faudra poncer le surplus, remettre de la résine liquide dessus pour tout lisser et boucher d'éventuels petits trous et repeindre, évidemment cela ne se fera pas dans la journée...
Pour tout çà il faudra du soleil mais pas trop chaud....
Bernard a une autre occupation : l'enrouleur du génois dont il faut changer le roulement car la voile ne tourne plus sur son étai ; à priori assez facile il l'a déjà fait une fois il y a ...18 ans peut-être ?!
Mais bien sûr cela n'a pas fonctionné comme il voulait, cela aurait été trop facile....
Ce sont les circlips (qui maintiennent le roulement à sa place) qui ont fait les marioles !
Ils n'ont pas voulu sortir malgré tous ses efforts....
Il appelera le mécano Pedro demain.
Vendredi 19 mai ; port de Praia
Bernard a appelé Pedro qui lui a dit « je viens cet aprem pas de problèmes »
A 2h c'est un de ses gars qui est venu chercher Bernard , qui l'a amené à leur atelier à Angra (la capitale de Terceira et qui se trouve à 30mn de Praia).
Là, Pedro a fait ce qu'il fallait pour sortir ces récalcitrants et remonter les neufs en 2 temps 3 mouvements et il a ramené Bernard ici....un grand merci à Pedro qui nous a rendu de bien grands services décidémment !
Bernard a sorti mon vélo ,qui était en premier à sortir, pour aller faire ses achats pour le bateau dans des magasins ou entrepots qui sont souvent assez loin et je le laisse y aller seul car souvent il pédale comme un malade et je ne suivrais pas mais de toute façon j'ai d'autres chats à fouetter en restant à bord.
Samedi 20 mai ; port de Praia
Notre ami Carlos est arrivé vers 16h avec notre plante; il parle bien français nous avons donc pu discuter pas mal.
Et la discussion est arrivée sur notre voile d'avant, la trinquette, dont il fallait changer la bande anti UV et que nous avions donnée à son cousin à réparer (les voiliers étant de choses extrêmement rares dans ces îles)...
Et là grosse consternation !
Le cousin a oublié quelle teinte nous voulions et Carlos avait perdu notre numéro de tel !!!
Il a même dit que nous ne lui avions jamais donné....mais nous on est sûr de notre coup, il avait bien nos coordonnées mais que dire....
Bon et bien nous ne sommes pas partis quoi ; de toute façon la météo annonce de la pluie toute la semaine et nous ne pouvons donc pas finir la réparation de notre bôme....
Dimanche 21 mai ; port de Praia
Depuis 2 jours le quai et le port se sont remplis de bateaux de passage ; les uns viennent des Antilles et les autres d'Europe. Beaucoup d'Allemands, des Suédois et des Hollandais et en règle générale des pays Nordiques.
De l'autre côté du quai nous avons un bateau Allemand dont la femme parle pratiquement couramment le français et elle le parle avec plaisir.
Hier nous l'avions croisée en rentrant du restaurant et comme elle remarquait que j'étais très élégante je lui avais dis que c'était mon anniversaire aujourd'hui.
Pour la peine elle nous avait fait un gâteau et ils nous ont invité à leur bord pour le manger et boire un coup à ma santé ! Ils nous attendaient pour 15h3O.
Cela m'a fait vraiment très très plaisir que quelqu'un que je ne connais pas ait eu l'idée de me faire un gâteau pour le plaisir !!!!
On a rien fait du coup car nous ne sommes revenus à bord à 21h !!!!
Quels bons moments vraiment ; certes le cerveau a dû fonctionner à plein régime tout le temps car si Ute parle français ,son mari,Manfred parle anglais...
Dimanche 28 mai ; port de Praia
tous les jours se sont ressemblés cette semaine....
pluie intermittente, vent assez fort qui nous empêche de toute façon de hisser nos voiles.
Un matin toutefois il y a eu une grande accalmie, on s'est donc jetés sur notre grand voile.
Cela a été assez vite car nous avions bien préparé tout ce qui était possible avant...
Mais le génois a dû attendre ce soir pour être hissé à son tour.
Lundi 29 mai ; port de Praia
Enfin nous avons réussi à finir de réparer notre bôme et la repeindre en en faisant un peu chaque jour ; quelques petites retouches sur le bateau en même temps puisque la peinture , la résine et le vernis sont sortis...
Ce soir nous avons invités nos amis Allemends Ute et Manfred pour un apéro dînatoire et voir notre vidéo sur l'Ecosse car Manfred a très envie de revenir en Ecosse où il était déjà allé naviguer sur un temps très court mais Ute refusait d'y aller parce que , comme tout le monde, elle pensait que ce pays était lugubre, pluvieux en continu avec des vents violents...
Déjà ils ont été enchantés de visiter notre Romico, qui leur plaît beaucoup bien entendu mais la vidéo a achevé Manfred de retourner lâ-bas et convaincu Ute que tout n'était pas si simple au sujet de la météo en été là-bas ; en tout cas elle ne dit plus « non » !
Autant vous dire que Manfred est ravi de ce revirement qu'il n'avait pas réussi lui-même !
Jeudi 1 juin ; port de Praia
3 semaines avant notre arrivée le port nous a signalé que notre toit arrière en polycarbonate qui était fixé au-dessus de l'autre pour l'hiver s'est envolé avec le vent et s'est cassé en 2 ; effectivement il est cassé mais la cassure n'est pas franche et il a dû taper sur quelque chose qui l'a déformé et fait des trous, il est donc irrécupérable malgré notre envie de le réparer.
Depuis que nous sommes là nous interrogeons tout le monde pour savoir où trouver le même matériaux pour le changer.
Finalement c'est un français qui vit sur son bateau ici depuis 10 ans qui nous a dit où nous en trouverions probablement ; c'est à côté de l'aéroport et Bernard y est allé en vélo et ils nous ont livré la plaque parce que 3mx1,50 çà ne se ramène pas en vélo...
Le précédent toit était en 1 seul morceaux mais finalement il était assez difficile à manipuler pour être mis à sa place ou pour le retourner à bout de bras pour le fixer sur l'autre et cette mésaventure nous a fait comprendre que le laisser dehors l'hiver était un mauvais plan....
Après mûre réflexion et de nombreux conciliabules nous avons décidé de le couper en 3 morceaux comme ça on peut l'hiverner dans le bateau.
Mais réaliser tout ça ne s'est pas fait en 5mn crono ! Nous l'avons même bien amélioré en mettant par exemple un peu de résine en bout de chaque alvéole pour que la plaque reste transparente sans avoir un million de choses qui vont s'incruster dedans de même que dans les passages des vis de fixation, ce qui permet que la plaque ne s'écrase pas en serrant les vis de fixation ; les plaques sont reliées ensemble par des plats en alu fixés sur la partie centrale, dessous et dessus pour permettre de faire coulisser les autres parties.
Comme quoi....
Dimanche 4 juin ; port de Praia
Comme pratiquement tous les jours, il fait très gris le matin, avec une impression permanente de pluie imminente et un petit vent qui se confirme en début d'après-midi et qui chasse la vilaine grisaille ; et pour finir il fait meilleur le soir qu'à midi...
Ce soir tous les gens des bateaux étaient en vadrouille sur un autre bateau que le leur, dehors à blaguer et boire une bière
Nous nous étions invités chez nos amis J.Michel et Thérèse qui étaient revenus de leur petit périple inter îles comme çà nous avons eu des renseignements qui vont nous être bien utiles sur les ports où nous allons aller.
Nos amis Allemands, Manfred et Ute sont revenus également parce que Ute vient de perdre son papa et elle doit rentrer en Allemagne pour l'enterrement ; elle nous avait envoyé un message dans la journée pour savoir si il y avait encore de la place dans le port pour eux mais quand elle a fait cette demande il y avait plein de places sauf qu'il y a un gros coup de vent annoncé pour mardi et que tout le monde se précipite dans les ports surtout les bateaux de location qui ont dû commencer leur navigation hier....
Conclusion à 18h il ne restait plus qu'une place à un endroit un peu scabreux à prendre car le passage est étroit pour y rentrer mais c'est la place la plus sûre de tout le port et personne ne pense à y aller sauf de connaître les lieux.
Nous leur avons donc expliqué du mieux que nous avons pu pour y aller et ils ont bien compris nos explications à ma grande surprise !
Manfred connaît parfaitement bien son bateau et tout c'est passé pour le mieux ….avec l'aide de Bernard mais Ute aurait très bien pu le faire...
Lundi5 juin ; port de Praia
Les bateaux continuent d'arriver et le port est plein comme un œuf !
De l'autre côté de notre ponton il y a un bateau de location en vis à vis de nous ( nous nous sommes au bout du ponton pour partir plus facilement) et à l'autre bout un voilier anglais avec des jeunes qui sont là depuis un moment, il y a donc une place assez grande entre eux.
Dans la matinée il est arrivé un énorme bateau, 21m exactement, et s'est présenté à cette place de libre???sauf que la place ne fait pas 20m !
Le bateau bat pavillon de Malte mais à bord ça parle plusieurs langues dont du Russe...
Ils sont 4 dont un jeune couple d'Argentins, Andrès et sa compagne, on ne connaît pas le nom des 2 autres...
En bref avec Bernard et Ute on les a bien aidés en obligeant un peu les 2 autres bateaux à reculer pour qu'ils puissent se mettre là ; le capitaine à bien manœuvré aussi : il a fait envoyé une amarre de l'arrière en amenant le cul du bateau contre l'anglais qui était sur son arrière et quand cette amarre a été fixée il a fait avancer son bateau doucement en tirant sur ce point fixe et le bateau s'est serré tout seul contre le quai ; on a assuré une autre amarre par le travers et là....il a vraiment fallu faire comprendre aux Allemands du bateau de location sur son avant (via Ute bien sûr) qu'il fallait qu'ils reculent le plus possible, ce qu'ils étaient le plus réticent à faire....Apparemment ils n'en voyaient pas l'intérêt !
Le 20m est rentré « au chausse pied » comme on dit chez nous !
Mardi 6 juin ; port de Praia
La tempête est bien là et je vous dis pas comment ça valse dans le port !
On a réussi à casser 1 grosse amarre et les 2 petites qui sont montées avec un amortisseur.
Quand aux défenses (pare-battages qui protègent le bateau du quai) je leur avais fait une housse, heureusement !!!! mais les housses sont mortes....mais sans elles notre coque serait marquée, alors...
On a passé la plus grande partie de la journée à surveiller nos voisins d'en face en fait en plus de notre bateau !
Le bateau de loc en vis à vis de nous a cassé son amarre arrière peu de temps après leur départ en balade (le propriétaire n'a pas dû leur dire que l'on ne laisse jamais son bateau seul en cas de mauvais temps...) et a abîmé son passage dans l'écubier (passage dans le pavois pour nous et au ras du pont dans un rail en alu pour eux).
Leur amarre avant était sur un taquet entre eux et le gros bateau de 20m devant lui mais le gros est lourd et à force de tirer chacun de leur côté ils ont cassé le taquet du ponton...
Il n'y a que nous qui avons entendu apparemment et qui avons réagit rapidement...
Pendant que Bernard faisait en sorte que notre vis à vis soit amarré autrement, je me suis précipitée avertir ceux du gros bateau qu'ils avaient un gros problème à l'avant.
Ils ont vite compris à mon ton qu'il y avait urgence et le plus jeune, Andrès, est venu tout de suite à l'avant constater qu'il y avait effectivement urgence surtout quand il a compris qu'il n'y avait plus de taquet..
On leur a conseiller de se mettre sur les bollards (sorte de taquet en acier et non en alu avec 4 vis de fixation au lieu de 2 sur ceux en alu) de notre côté ; en passant on se demande bien pourquoi ces bollards sont de notre côté d'ailleurs...
Bref ils ont paré au plus pressé et 1h après ils avaient sorti leurs grosses amarres et fait une toile d'araignée de leur bateau vers tous les bollards de notre côté ; il faut faire attention quand on marche sur le ponton maintenant pour ne pas se prendre les pieds dedans !!!
Après déjeuner Bernard est allé à la capitainerie leur signaler pour le bateau de loc parce que nous nous n'avons pas le droit de monter sur un autre bateau sans leurs occupants.
Eux sont montés à bord et comme ce bateau doit venir souvent ils savaient exactement où se trouvaient les amarres en rab et ils ont fait la même toile d'araignée que les autres !
Quand les Allemands sont rentrés ce soir et que nous leur avons expliqué ce qui était arrivé et ce que nous avions fait ils nous ont tous remercié chaleureusement...
Les plages ont été bien nivelées avec les grosses vagues, tellement que le buldozer à chenilles qui était toujours là pour égaliser la grande plage a fini par partir, les vagues et le vent ont travaillé à sa place !
Mais le pire c'est que tout ce sable qu'ils changent de place depuis 5 semaines à grands coups de pelleteuse et de camions est tout reparti à la mer …. c'est ce que l'on appelle travailler pour des prunes !
Sur la plage derrière le port l'eau est montée jusqu 'à l'escalier d'accès, heureusement que le bar est en hauteur....lui il n'a pas désempli malgré le mauvais temps ; il faut dire que cela bouge tellement sur les bateaux que la plupart des gens ont préféré aller s'assoir au bar pour papoter avec ceux de leur pays !
Mercredi 7 juin ; port de Praia
le gros bateau est parti tôt ce matin sans un merci ni un au revoir.... à vous dégoutter d'aider les gens...
La tempête est passée mais il reste encore de la houle bien sûr qui a été longue à s'amortir...
Un type de l'agence de loc est venu par avion de Sao Miguel pour réparer un minimum le bateau de loc mais qu'est-ce que ce garçon était désagréable !
Jeudi 8 juin; port de Praia
Les Allemands sont partis mais avant de partir ils sont venus en délégation nous offrir une bouteille de vin en essayant de nous remercier en français !
Si le bateau avait eu plus de dégâts que cela ils auraient perdu leur caution et croyez-moi ce n'est pas rien pour ces bateaux !
C'est un jour férié aujourd'hui ici et tout est fermé et ce sera aussi un jour férié samedi ; d'après ce que nous avons compris c'est leur fête nationale
Le beau temps est revenu mais il ne fait pas très chaud, malgré tout les gens du cru sont venus à la plage : l'eau à tout de même dû bien refroidir avec ce coup de vent....
Vendredi 9 juin ; port de Praia
Aujourd'hui notre ami François vient d'arriver de sa haute Provence pour ramener son bateau en Bretagne avec un équipage de jeunes .
Maintenant on commence à connaître pas mal de monde ici surtout ceux qui vivent sur leur bateau à l'année ici ; comme dans toutes les îles que nous connaissons, y compris celle des Embiez, il y a une espèce de micro-monde ou les amitiés se développent et se délitent presque aussi vite pour une mauvaise humeur, un mot de trop ou de travers.....
C'est intéressant à regarder de loin et surtout on ne s'en mêle pas dans la mesure où nous ne sommes là que provisoirement....
Nos petits travaux commencent à être finis et nous commençons à ranger tout le matériel que nous avons dû sortir pour les faire : la moitié de la cale est sortie et stockée sur la couchette avant ainsi que dans notre cabine...un vrai foutoir !!!
Dimanche 11 juin ; port de Praia
beau dimanche de printemps !
Un beau soleil mais trop chaud et juste un peu de vent pour ne pas sentir la chaleur...
Nous avons enfin pu essayer notre annexe avec sa voile qui a été remodifiée cet hiver à la maison ; Cette fois c'est bon elle est parfaite même si pour cet essai nous ne l'avions pas montée assez haut mais on s'est régalés !
A 2 sans problèmes elle avance quand même bien et après nous l'avons testée chacun de notre côté et j'ai retrouvé les sensations que j'avais avec mon dériveur quand j'avais 17 ans !!!
Si nous ne faisons pas toujours de la voile avec Romico à cause de la météo, au moins nous pourrons nous amuser avec notre petit dériveur qu'est notre annexe !!!
On a une vie sociale très importante sur les bateaux même si globalement les bons usages entre marins se perdent....payer l'apéro à quelqu'un qui vous a aidé à vous amarrer ou à vous déplacer se perd...
Vendredi 16 juin ; port de Praia
on espérait partir vers l'île de Graciosa au nord-ouest de nous dimanche ou lundi mais on n'attends des pièces en inox qui sont prêtent mais aujourd'hui il pleut tellement qu'il est impossible d'aller jusqu'à Angra en vélo...
On prépare sérieusement notre départ, enfin !!!!
Le rangement est long et fastidieux, la couchette avant est enfin libérée et j'ai donc pu la faire, quand à la banquette de notre cabine il y a encore quelques petites choses, telle que la machine à coudre... qui sert encore.
1 commentaire:
Olà amigos,
Très contents de retrouver les aventures de Romico et de son équipage. On voit que le bricolage est toujours au programme, ça fait partie du jeu et ça empêche de s'ennuyer. Sympas aussi les rencontres d'autres voyageurs, bien différent de notre quotidien méditerranéen. Occabé ne s'est guère défoulé cette année avec une météo exécrable et les interdictions qui s'accumulent alors ça fait du bien de vous lire. Nous attendons la suite de votre périple avec impatience.
Bizh.
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