Lundi 21 mai
aujourd'hui tout est bleu: le ciel, la mer et la lumière magnifique;pas un poil de vent mais comme nous voulons faire du rase-caillou cela tombe bien et de surcroît la distance à faire est très courte. Il fait chaud, une fois n'étant pas coutume. Nous arrivons à l'entrée de la baie de l'île Longue dans laquelle se trouve Baltimore et nous allons mouiller dans une magnifique crique, ronde, petite (3 bateaux comme le nôtre se gêneraient) et entourée d'une ceinture de falaises: l'entrée en est très mal pavée ce qui est assez dissuasif pour y rentrer mais l'eau à l'intérieur y est si bleue ! Nous avons comme compagnie les vaches qui viennent brouter jusque sur le bord même des falaises, c'est même quelquefois très périlleux ce qu'elles font, de temps en temps il y en a qui doivent apprendre à nager. Nous passons l'après-midi à nous promener sous ce beau soleil et passerons la nuit ici.
Mardi 22 maiaujourd'hui tout est bleu: le ciel, la mer et la lumière magnifique;pas un poil de vent mais comme nous voulons faire du rase-caillou cela tombe bien et de surcroît la distance à faire est très courte. Il fait chaud, une fois n'étant pas coutume. Nous arrivons à l'entrée de la baie de l'île Longue dans laquelle se trouve Baltimore et nous allons mouiller dans une magnifique crique, ronde, petite (3 bateaux comme le nôtre se gêneraient) et entourée d'une ceinture de falaises: l'entrée en est très mal pavée ce qui est assez dissuasif pour y rentrer mais l'eau à l'intérieur y est si bleue ! Nous avons comme compagnie les vaches qui viennent brouter jusque sur le bord même des falaises, c'est même quelquefois très périlleux ce qu'elles font, de temps en temps il y en a qui doivent apprendre à nager. Nous passons l'après-midi à nous promener sous ce beau soleil et passerons la nuit ici.
nous partons pour Baltimore que nous pensions être une grande ville mais elle n'est guère plus grande que Seignosse-bourg ou Ste Anne d'Evenos pour nos amis méditerannéens. Un jeune français vient nous voir, il travaille ici pour un centre de voile des Glénans; on en profite pour lui poser tout un tas de questions et il nous donnent 2 informations intéressantes: le week-end prochain il y a un festival de bateaux en bois et pour faire quelques provisions il faut prendre le bus pour Skibbereen qui se trouve dans les terres. Le port est inexistant : c'est juste un abri protégé par 2 jetées dont le fond découvre à marée basse, 3 chalutiers s'amarrent à l'extérieur et les vedettes des îles ainsi que la barge pour les véhicules dedans. Il y a l'éternelle épicerie-où-on-trouve-de-tout sauf que celle-ci fait distributeur de billets de banque aussi, on n'arrête pas le progrès!
Mercredi 23 mai
nous nous levons de bonne heure ce matin car le bus passe à 8h30 et il faut descendre avec l'annexe et lui trouver une place pour la journée. Après dissipation des brouillards matinaux, comme on dit chez nous, il fait une chaleur à crever dans les terres , à laquelle nous ne sommes plus habitués. Il y a un musée fort intéressant sur la Grande Famine de 1846-50 et je vous passe ensuite la déambulation dans les rues pour trouver à manger et faire les courses en plus de la chaleur.
Le pub a été le bienvenu au retour!
Vendredi 25 mai
hier a été la journée groupe-électrogène-dessal- lessive sous la grisaille du ciel.
Aujourd'hui nous allons naviguer par ce beau temps avec le vent qui va bien pour aller voir ce fameux rocher du Fastnet, bien connu de tous les navigateurs et point de départ de beaucoup de courses Transatlantiques.
Au retour nous nous arrêtons déjeuner dans une crique sur une autre île, qui, si ce jour est bien abritée du clapot doit être un enfer par mauvais temps l'hiver! En rentrant vers Baltimore nous faisons quelque peu la course avec un petit bateau ancien, Bernard affinant le réglage de ses voiles au maximum et eux en faisant autant ce qui fait que notre arrivée pour ce « Wooden Boat Festival » se fait tambour battant, ce petit bateau nous ayant devancé que d'une longueur de coque!
Ce soir il y a l'accueil des équipages à l'hôtel de Baltimore avec barbecue, musique et danse; mais ce premier soir est quelque peu décevant, à part l'organisateur personne ne nous connaît et il y a le barrage de la langue pour pouvoir comprendre le pourquoi du comment de leurs danses.
Mais là j'en vois certains d'entre vous sourire: les Irlandais s'ils parlent anglais se font un point d'honneur à le déformer et notre anglais tout scolaire ne vaut ab-so-lu-ment rien ici! A tel point que même Bernard qui se targuait de ces séjours en Angleterre et qui se trouvait donc à l'aise avec un anglais a du mal à se faire comprendre et nous n'avons pas de trop de nos 4 oreilles pour essayer de démêler leur langue:c'est un anglais parlé très rapidement, haché dont ils mangent des syllabes; tout cela pour dire que danser des danses traditionnelles en ne comprenant pas ce qu'il fallait faire houlà!!!
Samedi 26 mai
ils n'ont pas de chance pour leur « Wooden Boat Festival » (d'ailleurs ils disent qu'ils n'ont jamais vu un mois de mai aussi pourri surtout après avoir eu 25°C au mois d'avril)car si le ciel était gris ce matin, il a plu pratiquement tout l'après-midi, il a fait 10°C dans la journée et 8°C la nuit et pour demain il y a un avis de grand frais pour les courses ce n'est pas top. Aujoud'hui il y a une course de rame, une course de bateau de travail et pour ceux qui s'y étaient inscrit avant , la construction d'un bateau en 8h: les matériaux sont fournis, contreplaqué de 5, tasseaux,colle,pas d'électricité pour des machines électriques, donc se débrouiller avec ses propres outils sans fils; on lui donne la forme que l'on veut mais il doit flotter,être assez solide pour monter dedans, supporter un mât avec une voile (dont le plastique est fourni aussi mais il faut l'attacher comme on peut) et pouvoir ramer avec aussi; il y en a eu 6 de construits; pour les enfants il y avait un concours de ramassage de crabes.
Comme nous n'avions rien de spécial à faire ce matin nous nous renseignons pour faire du gas-oil: en Irlande les plaisanciers ont droit au vert comme les professionnels, on va donc le payer 0,60 d'euros, ce qui fait dire à Bernard « qu'on ne va pas pleurer le gas-oil! »;mais pour ce faire il faut aller voir le gars du camion (car il n'y a pas de pompe ici sur le quai), se mettre d'accord avec lui sur la quantité (car il va pomper de sa citerne au milieu de l'esplanade uniquement ce dont vous avez besoin)et enfin lui dire à quelle heure on viendra se mettre à quai; pour tout çà il nous faudra bien 2h: le temps de revenir à bord, remonter l'annexe, relever l'ancre et aller à quai, vous pensiez qu'il nous attendait? Les Irlandais ont-tout-leur-temps !quand on le sait tout va bien!
Et le soir au Yacht Club, qui s'appelle ici Sailing Club,il y avait buffet et musique:gratuit pour le capitaine et 10 euros pour les matelots: et là nous n'avons rien regretté :le buffet excellent et comme tout le monde se mettait où il voulait, nous avons eu comme voisins 4 messieurs dont un qui baragouinait le français mais qui avait une aile de touchée à la Guiness déjà en arrivant alors autant vous dire qu'après! Nous avons bien rit! D'ailleurs si les Irlandais n'aiment guère les Anglais ils aiment beaucoup les Français. Et que dire de la musique, sinon que c'était génial: notre ami Patpat ainsi que mon petit beau-frère auraient beaucoup beaucoup aimer;tous les participants à cette soirée qui savaient jouer de la musique ont amenés leurs instruments de musique car peu n'en n'ont amené qu'un et tout se faisait au feeling: 1 commençait, les autres suivaient, qui la guitare, qui le violon, qui la flûte, qui le tambourin qui est très spécial ici ou encore le biniou; sur 70 pers. Il y en avait bien 20 qui jouaient et toujours une douzaine en même temps, ma-gni-fi-que!!!
le tout bien sûr avec le verre de Guiness toujours plein à portée de main, en 3 ou 4h de rang ils ont dû en boire au moins 2 litres tout en jouant ! Quelle santé!
Dimanche 27 mai
le coup de vent annoncé est bien là, heureusement la baie est bien protégée de la houle, mais il y a un méchant clapot qui blanchit au faire et à mesure que le vent monte et c'est quelque peu sportif de monter dans l'annexe et d'y mettre le moteur; malgré le grand soleil, nous descendons couverts de pied en cap, bottes, polaires et vestes de quart. Toutes les sorties de bateaux sont annulées le vent cet aprem passant la barre des 35-40 nds sauf la mise à l'eau des petits bateaux construits hier: et là on peut vous dire que même dans l'abri des jetées le vent soufflait fort sur ces petites embarcations mais qu'est-ce qu'on a pu rire ! Tout de même pas une n'a coulée, du moins pas involontairement! Une seule avait un équipage de 3 d'adultes les autres ayant des enfants entre 10 et 15 ans qui ont eu du mal à ramer contre le vent! Excellent moment, le tout accompagné d'une fanfare de cornemuses.
Pour la remise des prix nous en avons eu un à titre « de très joli bateau français » sous forme d'une très remarquable peinture à l'huile d'un vieux gréement sur fond de Fastnet au coucher du soleil, peint sur un morceau de bois de 30x30 cm. Et la fête est finie!
Mardi 29 mai
nous avons repris la route hier après-midi vers l'ouest mais en faisant peu de route.
Ce matin nous changeons de fjord ou de ria sous vous voulez; nous allons rentrer dans la baie de Bantry: il fait assez beau et un bon vent portant qui va nous permettre d'aller jusqu'au fond de ce fjord rien qu'à la voile; et on va se planquer derrière une petite île où paissent des moutons car demain pluie et grand vent .Le paysage a changé:c'est très aride ici car très exposé aux vents violents d'hiver mais dans les replis de la montagne environnante des oasis de verdure avec des arbres gigantesques et une végétation touffue.
Jeudi 31 mai
nous changeons de nouveau de mouillage pour aller dans le nord de la baie de Bantry. Nous nous faufilons dans une petite anse bien fermée et donc bien protégée par une île sur laquelle se trouve un jardin botanique; et à notre stupéfaction, nous trouvons dans cette anse de Glengarriff, une colonie d'au moins une centaine de phoques ! Stupéfiant est vraiment le mot car il y en a partout sur tous les rochers et îlots à fleur d'eau sur lesquels ils se ventrouillent littéralement en se faisant chauffer la couenne au soleil; ils ne sont guère farouches, on peut passer très près d'eux avec l'annexe et le moteur mais il ne faut pas arrêter le moteur et se laisser dériver vers eux car ils vous surveillent de près, se méfient et plongent. Autant vous dire que l'occasion ne se représentera peut-être pas de les voir d'aussi près adonc l'appareil photo a fumé ! Ils nous suivaient quelquefois derrière l'annexe pour voir où on allait et quand ils sortent juste la tête de l'eau ils ont l'air de bons gros toutous gentils, un spectacle permanent toute la journée et comme les nuits commencent à être très courtes ici....(il fait nuit à 23h heure locale, 24h chez vous et jour vers 4h30 et encore la nuit étant particulièrement claire comme s'il y avait pleine lune tout le temps).
Vendredi 1juin
le ciel est bien bas aujourd'hui et s'il ne pleut pas encore ce n'est pas agréable; nous repartons vers l'entrée de Bantry Bay jusqu'à la ville de Castltownbere pour faire du ravitaillement: et dire que nous avons quitter un si beau mouillage pour venir là: là c'est le plus mauvais mouillage que nous ayons eu jusqu'à maintenant;sur le quai il y a une vingtaine d'ENORMES chalutiers tant Irlandais qu'Espagnols et même de Français de Bayonne, tous ces bateaux laissant leur génératrice tourner pour que l'équipage ait de l'électricité, il y a donc un bruit et une odeur infernales et pourtant on n'est pas bégueules Bernard et moi pour avoir tous les 2 travaillé à la pêche mais alors là !
Et en plus il pleut comme nous arrivons , on fera les courses demain.
Dimanche 3juin
après un samedi extrêmement venteux et pluvieux pendant lequel notre poële a vaillamment ronflé, nous nous échappons de cet enfer avec plaisir; après tout ce vent la mer est assez formée et le voyage qui avait commencé à la voile a fini au moteur tant la mer était dure;en direction de Kenmare River,qui est le fjord suivant,nous longeons des falaises abruptes et désertiques.nous optons comme mouillage dans le fjord celui qui nous paraît le plus à l'abri du vent du nord-ouest qui souffle encore et nous retrouvons un autre petit paradis: bien abrité du vent, un semis d'îlots et d'îles qui coupent la houle, des pins , des sapins et une forêt de rhododendrons encore un peu en fleurs, le tout parsemé de quelques maisons planquées dans les arbres !
Lundi 4 juin
çà y est l'été est arrivé ! Du moins on espère qu'il va durer car aujourd'hui il fait enfin une température de saison:25°C. Allez, lessive et tout le tremblement et pour finir, à la fraîche une ballade sur la montagne la plus proche: sportive la ballade car les montagnes sont faites comme du carton ondulé et si vous ne montez pas dans le sens longitudinal de la bonne crête qui vous amène en haut vous passez dans le sens transversal et vous montez et descendez en permanence en pataugeant en plus dans les creux qui gardent bien l'eau de pluie (et le carton ondulé n'a pas de bosses égales bien entendu!).Mais arrivés en haut quel panorama !
ce courrier s'arrette ce jour mais ne vous faites pas de souci, si nous n'envoyons pas de courrier regulierement, c'est que nous ne pouvons le faire ce qui ne veut pas dire qu'il y aura des trous dans notre agenda de voyage !
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