dimanche 17 juin 2007

Mercredi 6 juin
nous avions décidé d'aller visiter les îles Skellig mais nous n'étions pas sûr de pouvoir y débarquer: de ces 2 îles, Little Skellig est un piton assez allongé complètement inabordable mais la deuxième Great Skellig ( ou Michael Skellig), piton rocheux de 208 m de haut est abordable:sur notre document maritime français il est dit que les fonds autour des 2 îles sont de 50 à 70 m, qu'il n'y a rien pour débarquer et sur le guide touristique que personne ou presque ne nous y déposera; erreurs dans tous les cas: il y a un quai, pas très long c'est vrai, sur lequel viennent accoster des petits bateaux de 12 passagers et il y a matière à y venir avec une annexe à condition toutefois de se mettre bien en avant d'eux et qu'il fasse très très très beau; quand au bateau on peut mouiller devant le-dit embarcadère dans 14 à 20 m d'eau, ce qui est acceptable avec un long mouillage. Mais, allez-vous me dire pourquoi vouloir aller y débarquer ? Et bien tout simplement pour y voir un monastère construit au 6è S et y voir de jolis oiseaux qui nichent là et que l'on ne voit pas beaucoup en France sauf sur certaines îles du nord de la Bretagne !
Mais revenons en à nos moutons: nous voilà partis de bonne heure ( à 8 h nous avions quitté notre mouillage) pour être sûrs de ne pas avoir trop de vent: mais oh déception !!! nous avions à peu près tout prévu comme météo qui pourrait nous empêcher de le faire sauf .......le brouillard !Quelle misère! bien accroché aux îles, mais dans quelques petites trouées nous avons quand même pu voir la majesté des lieux et nous en mettre plein la vue; nous y avons vu justement les bateaux de passagers et le quai, toutefois il faut le reconnaître , si nous ne voulons pas transformer notre belle annexe en allumettes, la longue houle du large nous aurait empêchée de débarquer. Bernard propose de hisser la voile et d'aller faire un tour au large en attendant que le brouillard se dissipe. Mais à 15 h le brouillard est toujours là, le vent c'est levé et la mer devient très clapoteuse alors nous retournons à terre à l'abri dans un passage entre une île et la terre si l'on peut dire: dans le chenal de Valentia Island et nous mouillons devant le petit port de Portmagee extrêmement déçus de notre journée et fatigués d'avoir fait finalement 40 MN pour rien.
Jeudi 7 juin
et voilà il fait très très beau aujourd'hui ! Nous allons visiter uns exposition sur Valentia Island qui relate la construction et l'histoire en général des Skellig puis nous allons réserver 2 passages sur un promène-couillons pour demain pour les îles Skellig!
Vendredi 8 juin
il n' y a pas de vent,pas de houle et pas de brouillard, le pied !
Je ne sais pas si j'arriverais à vous décrire la beauté et la majesté de ces îles: pour arriver au monastère il faut monter 600 marches bien raides et de hauteurs inégales bien sûr, mais elles ne sont pas taillées dans la roche, ce sont des morceaux de schiste empilés à cet effet et qui tient depuis 1400 ans; il ne faut pas avoir le vertige ! Pendant l'ascension on peut voir partout des macareux, qui sont de très jolis oiseaux avec un bec très coloré qui nichent dans des trous comme des terriers mais les petits doivent être au fond car on n'en voit pas; déjà rien que çà , c'est un beau spectacle mais alors quand on arrive au monastère (qui n'est pas tout à fait en haut mais là il est interdit maintenant d'y aller par risque de chute de pierres ou de personnes) et que l'on voit ce spectacle ! Des moines ont vécu là pendant 6 siècles jusqu'à la 3è invasion viking qui leur ont fait beaucoup de mal ce qui les a décidés à retourner à terre; on pense qu'ils étaient entre 12 et 20 là-haut et ils vivaient pratiquement en autarcie tout en se tenant au courant des nouvelles du monde entier amenés par des bateaux de passage avec qui d'ailleurs ils échangeaient des produits. En faisant des fouilles ils ont trouvé de nombreux manuscrits qui relatent la vie sur ce rocher et ce qu'ils apprenaient de la vie à l'extérieur de leur îlot par les autres; ils avaient construit des citernes pour conserver l'eau de pluie et ils cultivaient des plantes qui leur apportaient toutes les vitamines nécessaires à la survie ainsi que des plantes médicinales. Il est vrai que là où ils étaient, à part les tâches journalières qui devaient être quand même assez nombreuses,ils avaient tout le temps de méditer !
Après 2h30 passés sur cette île, nous repartons en allant faire le tour de Little Skellig qui est , lui, le royaume des Fou de Bassan: des savants en ont répertorié 40000 individus qu'ils ont bagués pour tout savoir sur eux (ils l'on fait aussi pour les macareux) ; l'île et le ciel en sont couverts mais étrangement ces oiseaux ne sont pas braillards comme les goélands on entend seulement le battement de leurs ailes; ce sont des oiseaux avec une très grande envergure, blancs avec le bout des ailes noir et très souvent, mais pas toujours, le coup et la tête jaune pâle. Bref là aussi nous nous régalons et enfin nous rentrons enchantés de notre journée, avec plein de belles images en mémoire sans parler de celle de notre appareil photo, qui lui, n'a pas chômé comme bien vous vous en doutez!Depuis 2 mois que nous sommes partis je dirai que cette île de Great Skellig est le plus beau que nous ayons vu et pourtant nous n'avons vu que de belles choses, sauf une fois.
Une fois rentrés au bateau nous profitons de ce beau soleil pour nous reposer dehors et reprendre des forces car ce soir nous sortons ! Avant de repartir d'ailleurs, Bernard va nous jeter le filet à la mer , histoire d'avoir un peu de poisson et d'araignées à se mettre sous la dent dans les jours à venir; nous dînons tranquillement et nous nous faisons beaux pour aller au Pub écouter de la musique et voir danser les Irlandais: mais pour danser le problème reste toujours le même:ils dansent tous en couple, ce ne sont pas des danses pour personnes seules et mon Bernard n'aime pas danser !Alors on ne peut qu'écouter et regarder! Ceci étant dit, ils doivent apprendre à danser leurs pas traditionnels à l'école dès le plus jeune âge car les hommes comme les femmes les enchaînent sans la moindre hésitation !Il y a un monde fou dans ce pub et les gens présents ne boivent rien d'autre que de la Guinness, nous compris quoiqu'en petite dose contrairement à eux; malgré tout cette bière est agréable à boire, pas très gazeuse et assez douce;
on va vous en ramener quelques boîtes ne vous en faîtes pas, on a de la place !
Samedi 9 juin
branle-bas le combat de bonne heure, non que nous ayons assez dormi , mais Bernard qui s'était levé pour voir dehors parce que l'on entendait un peu de vent a estimé, que comme celui-ci avait tourné, nous étions trop près des 2 bateaux voisins et de la berge: donc on déménage, avant le petit dèj. c'est çà des fois les joies du plaisancier ! Heureusement nous sommes entraînés et cela va vite; après le petit déjeuner , Bernard va relever le filet; la aussi nous commençons à être entraînés: quand Bernard a fini il vient mettre l'annexe à couple du Romico, on fait filer le filet sur le pont et là tranquillement on démaille le poisson; on garde ce qui nous intéresse pour les 2 ou 3 jours à venir et on rejette à la mer le restant; et on remet le filet dans sa bassine et on rince le pont qui est à chaque fois plein de m.....La première fois il nous a fallu la demi-journée pour tout çà, maintenant en 1 ou 2h c'est fini, on peut peut-être faire mieux?...
Ensuite comme il est encore de bonne heure, nous partons pour Cahersiveen, bourgade qui se trouve le long de la rivière Caher, juste à l'entrée de la baie de Dingle, qui elle est la dernière de toutes ces baies profondes du sud sud-ouest; là nous y trouvons en allant au ravitaillement un cyber-café qui va nous permettre de vous envoyer le courrier précédent.
Dimanche 10 juin
nous sommes mouillés au milieu de la rivière ce qui ne peut guère gêner le trafic, il y a un pont très bas avec un seuil dessous juste devant nous et on est à 50 m du quai avec une longue pente pour y monter.nous passons la journée à visiter un musée, une ruine de château du 12e et un site du 6e; journée bien occupée comme vous le voyez;le soleil est voilé mais il fait chaud.
Mardi 12 juin
il fait assez gris depuis hier mais il ne pleut pas et il fait relativement chaud.
Hier nous avons traversé la baie de Dingle pour venir au nord dans l'anse de Ventry qui se trouve juste à l'ouest de celle de Dingle où nous n'irons pas car on ne peut pas y mouiller (pas d'eau à marée basse dans toute la baie ou presque).Là aussi nous marchons beaucoup pour voir un site qui date du début de l'ère chrétienne, cette région ayant été très fréquentée dès l'âge de pierre;
mercredi 13 juin
décidément notre filet nous nourrit bien; ce matin: 22 araignées dont 10 de + d'1kg, autant de roussettes, 1 belle sole de 1kg, 2 belles raies de 2kg et 4 tourtauts; on n' a gardé que la sole et les raies mais comme une journée qui commence aussi bien ne peut que durer comme çà, on part pour le nord de la péninsule de Dingle (et là nous commençons vraiment à remonter vers le nord de l'Irlande) à Smerwick, où dès que nous avons mouillé un pêcheur professionnel vient nous voir admirant notre bateau et voulant en parler, ce qu'il a fait longuement car il est très bavard, et en partant il nous offre 2 HOMARDS !çà c'est cool !on lui a offert une bonne bouteille de vin français pour le remercier car ils prisent énormément le vin de chez nous qui est si cher chez eux !Donc tout le monde a été content et on s'est fait un copain, quoiqu'un peu dur à comprendre !
Sur la route pour venir là nous nous sommes arrêtés pour déjeuner devant la plus grande des îles Blasket: il y a une vingtaine de maisons en ruine, les habitants les ayant abandonnées en 1953 , cela fait pitié de voir ces maisons toute en pierres sans toit; il n'y a pas d'eau ni électricité mais 2 sont en cours de restauration et le village a l'air de vouloir revivre, ce qui serait mieux car il y a du tourisme en nombre ici.
Samedi 16 juin
cela fait 3 jours que nous sommes coinçés ici avec une météo rebelle; quand il ne pleut pas nous allons voir les nombreux sites de ce coin car là aussi c'était très habité depuis l'âge de pierre avec une recrudescence au 4e et 6e S. il y a même une très jolie chapelle, plus récente bien sûr et en parfait état, avec son clocher et sa cloche qui est à vendre !

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