Jeudi 2 août 2012; port de Mallaig (
au nord d'Oban)
nous repartons tous vers 11h, il fait
très beau et chaud; l'Am Frangah va vers l'ouest et l'île de South
Uist et nous nous longeons la péninsule de Sleat pour nous rendre à
Mallaig à terre: la terre en question étant l'Ecosse même,en
considérant que celle-ci n'est pas une île. Pour commencer il n'y a
pas un poil de vent puis vers 13h un peu de vent portant se lève et
nous mettons notre belle voile colorée; elle nous est décidément
bien utile ! Nous surveillons tout l'horizon à la recherche
d'animaux: nous découvrons ainsi ce que nous avions pris pour une
petite baleine, en fait un petit rorqual de 7-8m ( le rorqual commun
peut mesurer jusqu'à 19m); nous ne pouvons pas nous en approcher
trop près car il plonge tout de suite et nous restons un bon moment
à la dérive à l'observer: quel plaisir des yeux que ces gros
cétacés ! Plus tard dans la passe entre la terre et l'île de Skye,
nous avons vu un gros requin pèlerin (il n'est pas omnivore
celui-là!): il était tellement absorbé par son casse-croûte qu'il
ne faisait aucunement attention à nous, on a failli lui rentrer
dedans ! Il devait bien être aussi long que le bateau, on le voyait
très bien , là , juste sous la surface de l'eau ! Lui aussi nous
l'avons suivi un bon moment; nous avons eu de la chance aujourd'hui
avec les animaux !
L'anse de Mallaig est ouverte au large
mais le fond est protégé par la jetée qui sert de quai aux ferrys
qui vont aux îles des environs: Skye (malgré le pont), Eigg, Rhum
et Canna. C'est tout petit là-dedans mais malgré tout ils ont
réussi à mettre une douzaine de bouée et 2 pontons en U. Après
les avoir appelés nous nous dirigeons vers un ponton; ne croyez pas
que quelqu'un se soit précipité pour remplir les papiers, nous
faire payer et nous donner le code d'accès au ponton si nous
voulions sortir! Eh non, c'était la fin de la journée (16h) et la
petite dame est partie en suivant ! Ils ne sont pas stressés ici !
Nous avions choisi le ponton à cause de l'électricité: nos
batteries, qui sont vieilles, avaient besoin d'un grand coup de
charge qui était insuffisant avec le groupe électrogène; une heure
après on avait tout ouvert et il y avait du linge étendu partout où
c 'était possible ! On devait avoir belle allure, tiens ! Entre
nous et le quai du ferry il y a beaucoup de bateaux de pêche qui
font escale là pour décharger leur pêche en cette saison; le
secteur est bruyant, l'eau est très sale et à perte de vue on voit
toute sorte de déchets à la surface, quel dommage. Ce soir on peut
constater que nous sommes revenus en quelque sorte dans la
civilisation: nous avons 2 scooters de mer qui tournent en rond dans
le petit espace des mouillages....
Vendredi 3 août; île de Eigg (près
de l'île de Rum)
l'été semble arrivé mais on a dit
cela tellement souvent cette année....toujours est-il qu'il beau et
chaud encore aujourd'hui; pendant que je vais au petit supermarché
du coin, Bernard va refaire le plein des 2 bidons d'essence pour le
moteur de l'annexe à la station voisine. Ici à Mallaig il y a un
train à vapeur qui va à Fort William à quelques 40kms de là en
passant sur plusieurs viaducs; hors saison il s'arrête à plusieurs
endroit pour que vous puissiez faire des photos mais en cette saison,
il y a tant de monde que c'est assez dissuasif de le prendre; on
essaiera de revenir à l'automne ou au printemps prochain...La route
qui vient ici est un cul de sac: soit vous prenez le ferry pour Skye,
soit vous faites demi-tour et si Oban paraît proche à vol d'oiseau,
par la route c'est très loin et long. Il y a tellement de monde que
nous avons du mal à trouver une table de libre pour déjeuner au
soleil sur la terrasse d'un tea-room ! Nous avons dégusté des
langoustines juste cuites au court-bouillon comme nous les aimons !
Nous avons tout de même réussi à
voir nos petit-enfants sur MSN aujourd'hui à l'occasion des 5 ans
d'Estelle: qu'est-ce qu'ils ont changé, surtout les filles pour qui
cela se voit plus puisqu'elles sont petites; la petite Liloo ne
laisse pas sa place devant la webcam non plus ! Il y a 5 ans, j'étais
rentrée en express depuis l'Irlande: leur maman était à l'hôpital,
très malade depuis 2 mois et Estelle venait de naître avec 2 mois
d'avance...heureusement tout va bien maintenant, Estelle est superbe
et sa maman n'a pas trop de séquelles.
Nous quittons cet endroit avec plaisir,
trop bruyant et...trop cher: en cette saison, nous avons payé 30
livres la nuit ! Nous retrouvons avec plaisir le calme de la mer; il
y a juste une petite brise... Comme la météo s'obstine dans des
vents faibles mais de secteur nord pour le moment, nous allons vers
Rhum. En cours de route il va tourner plutôt ouest et nous nous
dirigeons alors vers l'île de Eigg. Le moteur est capricieux et cale
facilement, ce qui n'est guère pratique surtout quand on commence à
mouiller; il est déjà 20h quand nous arrivons au mouillage qui
semble assez rouleur mais avec notre moteur capricieux, Bernard est
inquiet et nous restons là. Mécanique demain: heureusement que j'ai
un mari un tant soit peu mécanicien car il a compris ce qui n'allait
pas et il sait qu'il a un jour récupérer une pièce de rechange; le
tout étant de remettre la main dessus ! C'est la pompe à gasoil du
moteur dont le levier de la membrane a pris du jeu avec l'âge ….s'il
n'avait pas compris le problème et pas fait de récup. à
l'occasion, nous aurions été coincés à Mallaig pour un moment !
Samedi 4 août; île de Eigg
on ressemble à des romanos
aujourd'hui: il a fallu sortir de la cale plein de choses pour que
Bernard puisse avoir accès à sa réserve de pièces moteur et comme
il fait très beau, nous avons tout entreposé dehors; il nous a
fallu plus de temps pour çà que pour changer la pièce en question
! Bernard a finalement passé cette belle journée ensoleillée dans
sa cale moteur...De temps en temps on entends une cornemuse à terre;
la brise tourne tout le temps, elle, et pour finir elle devient vent
de 20nds en fin d'après-midi; un orage menace à terre là-bas loin,
ce qui donne au ciel des couleurs splendides.
Dimanche 5 août; île de Eigg
Les habitants de cette île ont racheté
celle-ci à son propriétaire; c'est la population la plus jeune de
toutes ces îles et s'organisent très bien: leur courant est produit
par 4 éoliennes et 3 hydro-génératrices placées en bas de chutes
d'eau; à l'arrivée du ferry ils ont construit une grande maison qui
sert d'épicerie, de resto et de bar (on peut aussi y prendre une
douche pour les marins)! On peut également louer des vélos pendant
la saison pour visiter l'île et aller à la plage de l'autre côté,
faire du camping dans des endroits bien installés où l'herbe est
tondue, près d'arbres et d'un ruisseau pour l'eau courante. Tout le
monde participe à l'approvisionnement, à la vente ou à la
restauration et l'espace de l'embarcadère est extrêmement animé.
Nous avions déjà vu cela aux Hébrides, surtout à Scalpay. Les
îliens d'Ecosse ne veulent Asbolument pas quitter leur île même si
leur vie y est quelquefois assez rude et font tout, à l'heure
actuelle, pour la mettre en valeur et se simplifier l'existence; ils
essaient de rester indépendants le plus possible surtout pour l'eau
et l'électricité. Le tourisme s'y installe peu à peu mais ils font
énormément d'efforts pour que cela fonctionne et ils mériteraient
que cela marche car ils sont très aimables et accueillants.
Après déjeuner nous prenons l'annexe
pour aller visiter quelques grottes à proximité; nous accostons
comme nous pouvons dans les rochers; dans les 3 grottes devant nous
il y en a 1 immense en profondeur et très haute, cela fait penser à
une cathédrale: eh bien nous n'étions pas loin du compte car
celle-ci a servi d'église aux catholiques à un moment de répression
et il y aurait eu des massacres perpétrés à l'intérieur...Notre
accostage là où nous l'avons fait n'était pas des plus judicieux:
la marée a continuée à descendre et si notre annexe flottait
toujours, c'était au milieu d'écueils qui ne laissaient pas la
place pour sortir ainsi ! Bernard a dû enlever le pantalon, enfiler
les bottes pieds nus pour pouvoir marcher dans le fond sans se faire
mal et il a poussé notre embarcation vers le large pendant que je me
déplaçais à bord de l'avant vers l'arrière suivant les besoins et
que je la faisais gîtée; comme aurait dit ma nièce qui avait 9 ans
quand elle a navigué avec nous il y a quelques années « tatie
il vous arrivent tout le temps des choses ! » mais c'est aussi
le charme de ce que l'on fait ! La balade ensuite le long de la côte
était sympa: un tas de cailloux avec une belle colonie de phoques et
des falaises avec des orgues de basaltes.
A notre retour Bernard est parti pêcher
avec l'annexe; nos plus proches voisins essayaient également de
pêcher avec leur annexe mais cela n'avait pas l'air de bien
fonctionner mais ils restaient autour des mouillages. Bernard va
beaucoup plus loin en général et il revient toujours avec du
poisson; cette fois un petit lieu et des maquereaux, qu'il va offrir
à nos voisins....qui nous invitent à l'apéro ! Qu'est-ce qu'ils
avaient comme questions à poser et ils étaient 4 ! Soirée sympa
bien entendu.
Lundi 6 août; île de Rum
pour commencer la journée, une petite
visite du bateau de nos voisins Écossais, puis un petit tour à
terre et nous repartons vers l'île de Muck avec un bon vent
favorable mais le moteur a donné de nouveau des signes de mauvais
fonctionnement plus qu'évident et Bernard ne veut pas risquer
d'entrer dans la petite passe du port de Muck avec un moteur qui cale
tout le temps: il y a une prise d'air quelque part et il se doute où
elle se trouve mais il ne peut pas faire cela en mer . Nous changeons
donc de direction pour l'île de Rum; nous arrivons à faire une
bonne heure de pure voile, du pur plaisir parce que peu de houle et
un bon plein de 15nds mais à l'bri des montagnes de Rum, qui sont
très hautes, le vent est masqué et on doit remettre le moteur.Et le
moteur avec le panneau de la cale ouvert en permanence, c'est loin
d'être agréable! Le loch Scresort, qui est le seul loch de toute
l'île est profond et très large et exceptionnellement sans écueils
à l'entrée; pratiquement tous les bateaux qui naviguent dans le
coin font une escale ici et il y a déjà du monde; bien sûr ils
sont tous agglutinés au même endroit ! Pourtant il y a de la place
et de l'eau partout dans ce loch ! Au fond du loch il y a un grand
château de pierres rouges construit au début du XXe siècle par un
privé plein d'argent qui y venait 3 semaines par an; à l'autre bout
de l'île il a fait construire un mausolée grecque...Après 3
propriétaires successifs, il est maintenant la propriété d'un
consortium purement Ecossais qui le fait visiter.
Mardi 7 août; île de Rum
tout est calme la nuit et le matin mais
à 13h un vent thermique se lève tous les jours, de nord-ouest, ce
qui ne permet pas aux températures d'être élevées à moins d'être
à l'abri, dommage !
La prise d'air du moteur vient
finalement du petit tuyau d'alimentation qui est vieux lui-aussi;
Bernard le change mais il a du mal à l'emmancher sur la pompe et il
craint que les prises d'air ne reviennent mais on verra bien.
Comme il fait beau, je le sors de sa
cale pour aller faire un tour à terre; pour une fois il quitte son
jean pour un bermuda. Le fond du loch découvre très loin avec les
marées de grand marnage et nous ne résistons pas au plaisir d'aller
ramasser des coques et des moules; il faut dire que notre réserve
est partie à la mer à cause d'un nœud mal fait qui s'est défait
et nous avons ainsi perdu notre filet pour les réserves,
heureusement que nous en avions 2 ! Nous pataugeons dans l'eau
pendant un bon moment et nous avons les pieds gelés en sortant.
Il fait bien chaud dans le bateau avec
ce beau soleil et nous envisagions de prendre une bonne douche;
mais.....la réparation sur le groupe électrogène n'a pas tenue !
Il n'a jamais voulu démarrer le s.....Bernard était totalement
découragé ! Entre çà et le moteur ! On a quand même pris une
douche: en faisant chauffer de l'eau dans la bouilloire et en la
mettant avec autant d'eau froide dans un pulvérisateur de 5L de
jardin; çà marche très bien mais il faut qu'il fasse chaud sinon
le peu d'eau qui vous coule sur la tête ne vous réchauffe pas et 5L
cela passe vite ! Mon Nanard a passé 1h dans la cale a essayé de
réparer mais le ressort du démarreur a valdingué sous le groupe
ainsi qu'une rondelle et cela l'a tellement énervé qu'il a tout
stoppé et refermé le panneau de la cale; ce soir il est démoralisé
!
Mercredi 8 août; île de Muck
la première chose qu'à faite Bernard
ce matin a été de retrouver ses 2 pièces qui avaient volées hier
et ensuite basta, on s'en va faire notre virée prévue dans une baie
à l'Est de l'île de Eigg; à la pointe nord-est de cette île on
peut trouver des fossiles et sur la grande plage au fond de la baie
de Laig il y a des sables chantants. Nous mouillons entre les 2 ,
juste à l'entrée de la baie devant une petite plage de sable blanc
bordée d'une eau turquoise pour le déjeuner: il n'y manquait que
les cocotiers !
Le vent s'est levé comme tous les
après-midi nous empêchant d'aller à la pointe avec l'annexe, nous
sommes partis vers la plage: quand on marche sur le sable mouillé il
émet un petit sifflement amusant ! En arrivant avec l'annexe nous
avions vu des roches volcaniques intéressantes, nous sommes donc
repartis à pied vers le bateau en longeant la mer: que les éléments
ont dû se déchainés ici il y a quelques milliards d'années
sûrement ! Vu la taille et le poids des pierres qui ont volées, il
n'a pas dû faire bon de rester en dessous ! Spectacle grandiose ! Il
y a de nombreuses failles par lesquelles des gaz sont probablement
sortis, repoussant la matière comme un gâteau dans le four qui
déborderait et se craquèle sous la poussée de l'air qui veut
s'échapper....
Nous ne restons pas là pour la nuit,
c'est trop exposé à tous les vents; direction l'île de Muck où le
vent nous pousse tranquillement sous nos couleurs du code D. C'est
calme ici mais tout petit et nous mouillons dès l'entrée près
d'une colonie de phoques pour ne pas être trop près des autres
bateaux.
Jeudi 9 août; île de Canna
au moment de partir, un bateau anglais
qui venait de relever son ancre nous hèle en passant en français,
le couple étant très fier de nous montrer qu'il connaissait le
français, c'était très rigolo !
Il n'y a pas un poil de vent et le ciel
est assez gris et va le rester toute la journée mais malgré tout la
lumière est assez violente; nous nous arrêtons pour déjeuner dans
un autre petit loch à l'Est de Muck (il y avait trop de bateaux hier
soir pour y rentrer) à l'entrée duquel on devrait voir quelques
petits dauphins mais nous n'en voyons aucun; pourtant il y a du
poisson dans le secteur, çà saute de partout à la surface ! Tout
le voyage vers l'île de Canna se fera au moteur faute de vent; sauf
que le moteur est de nouveau récalcitrant avec une prise d'air
récurante, ce qui décourage mon Nanard...
Il y a beaucoup de bateaux au mouillage
dans le loch que forme Canna et la petite île de Sanday; nous
mouillons là aussi à l'entrée et quand tout le monde sera parti
demain nous nous déplacerons. Au nord nous voyons la péninsule de
Sleat au grand soleil alors que Rum et nous, sommes sous une chape de
nuages variant du gris clair au gris très sombre ! Nous allons
rester là quelques jours pour visiter car il y a beaucoup de ruines,
réparer encore notre moteur, le groupe et samedi c'est la fête au
village.
Vendredi 10 août; île de Canna
pas de liaison téléphonique ni de
liaison internet ici, ou plutôt tout est protégé; l'île
appartient désormais au « Trust of Scotland »: c'est une
donation faite par les derniers propriétaires qui n'avaient pas de
descendance directe. Comme dans toutes ces îles, le quai du ferry de
la « Calédonian Mac Brayne » est tout neuf: celui-ci
vient 5 fois par semaine dont 2 fois le samedi, permettant ainsi aux
touristes de venir pour la journée. Très peu de maisons, une
quinzaine en tout alors qu'en 1841 il y avait 420 habitants ! Un
restaurant, une petite poste qui peut émettre ses propres timbres et
c'est tout pour les commerces; Mallaig est à 1h de ferry.
Il y a une géologie étonnante ici: ce
sont principalement des orgues de basalte comme à Staffa, en moins
parfait; nous profitons du très beau temps chaud, 25°C, pour aller
à terre ce matin, déjeuner au soleil à la terrasse du resto et
ensuite aller avec l'annexe longer la côte sud qui est
particulièrement déchiquetée; nous allons jusqu'à la belle plage
de Tarbert (des « Tarbert » il y en a partout !) où nous
restons un moment à nous chauffer la couenne au soleil, cela fait du
bien !
Samedi 11 août; île de Canna
il y a des jours comme aujourd'hui où
tout s'enchaîne sans problèmes: déjà il fait très beau et très
chaud: 18 au matin pour un petit déjeuner dehors et 26 toute la
journée ! Nous enfilons les chaussures de marche pour aller dans le
milieu de l'île voir des restes de huttes de l'âge de Bronze et qui
sont souterraines; il n'y a qu'une seule route ici qui traverse la
cour de la plus grosse ferme où à lieu la fête qui va durer toute
la journée: il est arrivé une grosse centaine de personnes par le
ferry de ce matin avec des musiciens (qui jouaient sur le ferry ); on
s'est fait arrêter à l'entrée bien sûr pour savoir si nous
venions pour le concert, à quoi nous avons répondu que nous allions
d'abord marcher puis nous viendrions écouter la musique et nous
avons payé l'entrée tout de suite, ce qui, à nos yeux, est normal.
La balade (2h de marche sur chemin caillouteux puis piste à peine
marquée dans la pampa) était bien sympa: on avait emmener le
casse-croûte que nous avons dégusté affalés dans la bruyère,
près de la côte ouest avec une vue imprenable sur les Hébrides !
Après avoir été envahis par les rats, maintenant ils sont envahis
par les lapins ici; le terrain est totalement miné par endroits, ce
qui nous a permis de trouver quelques petits fragments de poteries
autour des ruines que nous donnerons à ceux de l'île qui s'occupent
du petit musée. Nous avons toutefois rencontré du monde qui
promenait comme nous, ce qui est normal puisqu'aujourd'hui le ferry
vient 2 fois.
En passant à la ferme nous nous y
sommes arrêter: la musique était sympa et quelques uns dansaient
mais il faisait chaud et il y avait de viande soûle ! Nous avons bu
quelque chose et sommes retournés au bateau nous changer et prendre
une douche avant de revenir.....mais le principe était bon, sans les
surprises ! La fête avait amené beaucoup de bateaux également et
parmi eux notre ami John avec son « Am Frangach » ! Qui
surveillait notre annexe à la jumelle et qui nous faisait de grands
signes ! La douche a attendu quelque peu et çà été dur de trouver
le temps d'aller la prendre !
Nous avons tout de même pris le temps
d'aller la prendre, de nous changer puis d'aller dîner à leur bord
et de retourner danser avec eux vers 21h; John était avec sa femme
Malag et un couple d'amis qui ont réussi à entraîner Bernard à
danser ! Çà je peux vous dire que c'est un exploit; heureusement
que nous étions allés apprendre à danser à Oban, on s'est régalés
! Et on a bien ri aussi !
Nous avons remarqué quelque chose de
sympa pendant cette soirée: c'est le restaurateur du lieu qui
vendait de quoi manger pendant toute la journée; pour 200personnes à
midi et encore une bonne centaine le soir, il s'était tout de même
cassé la tête et fait un travail colossal, apparemment tout seul.
Il y avait entre autre des langoustines royales, des petits plats
complets tout préparés, de la soupe maintenue au chaud, du pain
fait maison, des oatcakes (sortes de petites galettes fines d'avoine
salées et délicieuses) et des pâtisseries maison qu'il vendait à
un prix dérisoire, bien affiché: à 20h le prix affiché était
descendu de moitié et à 23h il fallait finir les plats.....
gratuitement ! J'en connais en France qui auraient soigneusement tout
mis de côté à 21h pour les congeler et les resservir à une autre
occasion, n'est-ce pas ?
Pour le retour à bord on a tous joués
les bleus dans l'histoire: nos feux de mouillage n'étaient pas
allumés, certes les autres avaient, pour la plupart, allumé les
leurs ce qui donnait une certaine clarté, mais nous n'avions même
pas une frontale pour marcher sur le chemin grossièrement pavé et
caillouteux de ce que l'on nomme ici une route ! Sur les 6 pas un
n'avait pensé à cela, non mais je vous jure ! Personne ne s'est
fait une entorse et nous avons retrouvé nos bateaux quand même !
Dimanche 12 août; île de Canna
il fait toujours chaud mais on sent que
cela va tourner, le baromètre se casse la figure; nos amis étaient
venus pour la fête, ils sont donc repartis après le lunch non sans
nous avoir fait promettre de revenir aux Hébrides les voir
rapidement: nous avons accepté d'autant plus que d'aller voir les
gens vivre dans leur quotidien sur ces îles nous tente beaucoup;
nous serions retournés voir John de toute façon mais on ne
l'envisageait pas cette année. Mais c'est bien ainsi. Avant qu'ils
ne partent nous sommes tous retournés à terre visiter la maison des
anciens propriétaires de l'île, ceux qui n'ont pas eu d'enfants et
qui ont fait don de leur maison au « Trust of Scotland »:
la femme qui fait visiter, en dehors du régisseur de l'île, est
d'origine Espagnole et parle un peu le français; ses parents ainsi
qu'elle-même ont travaillé pour la dame de la maison qui est morte
à plus de 100ans et qui était une grande musicienne; d'après ce
que l'on en dit sur l'île, elle était aussi maternaliste avec ses
employés et locataires que l'était Paul Ricard en France.
Repos des troupes aujourd'hui: après
la marche et la danse....on n'a plus 20 ans et çà nous le dit !Mais
mon pauvre Bernard a bien dû mettre son nez dans le moteur si on
veut partir; cela a duré plus longtemps que prévu et avec force
jurons mais tout est rentré dans l'ordre ...en principe: le bout du
tuyau récalcitrant est collé à la pompe maintenant comme çà...
Le mouillage s'est vidé dans la
matinée et nous sommes peu nombreux ce soir; les phoques se sont mis
à l'abri, ce n'est pas bon signe...
Le vent devrait souffler fort demain à
l'approche d'une dépression et cela va nous laisser le temps de
finir nos réparations et ensuite nous verrons à retraverser vers
South Uist; 5h de navigation, ce n'est pas terrible à faire .
Lundi 13 août; île de Canna
vent assez fort de 25-30nds toute la
journée accompagné de grains plus ou moins violents; la température
extérieure est restée douce, 19°C.
Bernard a fini de réparer le groupe;
là aussi nous espérons que cela tiendra cette fois...
et moi je mets à jour ce blog pour
l'envoyer dès que possible.
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