vendredi 17 août 2012

Jeudi 2 août 2012; port de Mallaig ( au nord d'Oban)

nous repartons tous vers 11h, il fait très beau et chaud; l'Am Frangah va vers l'ouest et l'île de South Uist et nous nous longeons la péninsule de Sleat pour nous rendre à Mallaig à terre: la terre en question étant l'Ecosse même,en considérant que celle-ci n'est pas une île. Pour commencer il n'y a pas un poil de vent puis vers 13h un peu de vent portant se lève et nous mettons notre belle voile colorée; elle nous est décidément bien utile ! Nous surveillons tout l'horizon à la recherche d'animaux: nous découvrons ainsi ce que nous avions pris pour une petite baleine, en fait un petit rorqual de 7-8m ( le rorqual commun peut mesurer jusqu'à 19m); nous ne pouvons pas nous en approcher trop près car il plonge tout de suite et nous restons un bon moment à la dérive à l'observer: quel plaisir des yeux que ces gros cétacés ! Plus tard dans la passe entre la terre et l'île de Skye, nous avons vu un gros requin pèlerin (il n'est pas omnivore celui-là!): il était tellement absorbé par son casse-croûte qu'il ne faisait aucunement attention à nous, on a failli lui rentrer dedans ! Il devait bien être aussi long que le bateau, on le voyait très bien , là , juste sous la surface de l'eau ! Lui aussi nous l'avons suivi un bon moment; nous avons eu de la chance aujourd'hui avec les animaux !
L'anse de Mallaig est ouverte au large mais le fond est protégé par la jetée qui sert de quai aux ferrys qui vont aux îles des environs: Skye (malgré le pont), Eigg, Rhum et Canna. C'est tout petit là-dedans mais malgré tout ils ont réussi à mettre une douzaine de bouée et 2 pontons en U. Après les avoir appelés nous nous dirigeons vers un ponton; ne croyez pas que quelqu'un se soit précipité pour remplir les papiers, nous faire payer et nous donner le code d'accès au ponton si nous voulions sortir! Eh non, c'était la fin de la journée (16h) et la petite dame est partie en suivant ! Ils ne sont pas stressés ici ! Nous avions choisi le ponton à cause de l'électricité: nos batteries, qui sont vieilles, avaient besoin d'un grand coup de charge qui était insuffisant avec le groupe électrogène; une heure après on avait tout ouvert et il y avait du linge étendu partout où c 'était possible ! On devait avoir belle allure, tiens ! Entre nous et le quai du ferry il y a beaucoup de bateaux de pêche qui font escale là pour décharger leur pêche en cette saison; le secteur est bruyant, l'eau est très sale et à perte de vue on voit toute sorte de déchets à la surface, quel dommage. Ce soir on peut constater que nous sommes revenus en quelque sorte dans la civilisation: nous avons 2 scooters de mer qui tournent en rond dans le petit espace des mouillages....
Vendredi 3 août; île de Eigg (près de l'île de Rum)
l'été semble arrivé mais on a dit cela tellement souvent cette année....toujours est-il qu'il beau et chaud encore aujourd'hui; pendant que je vais au petit supermarché du coin, Bernard va refaire le plein des 2 bidons d'essence pour le moteur de l'annexe à la station voisine. Ici à Mallaig il y a un train à vapeur qui va à Fort William à quelques 40kms de là en passant sur plusieurs viaducs; hors saison il s'arrête à plusieurs endroit pour que vous puissiez faire des photos mais en cette saison, il y a tant de monde que c'est assez dissuasif de le prendre; on essaiera de revenir à l'automne ou au printemps prochain...La route qui vient ici est un cul de sac: soit vous prenez le ferry pour Skye, soit vous faites demi-tour et si Oban paraît proche à vol d'oiseau, par la route c'est très loin et long. Il y a tellement de monde que nous avons du mal à trouver une table de libre pour déjeuner au soleil sur la terrasse d'un tea-room ! Nous avons dégusté des langoustines juste cuites au court-bouillon comme nous les aimons !
Nous avons tout de même réussi à voir nos petit-enfants sur MSN aujourd'hui à l'occasion des 5 ans d'Estelle: qu'est-ce qu'ils ont changé, surtout les filles pour qui cela se voit plus puisqu'elles sont petites; la petite Liloo ne laisse pas sa place devant la webcam non plus ! Il y a 5 ans, j'étais rentrée en express depuis l'Irlande: leur maman était à l'hôpital, très malade depuis 2 mois et Estelle venait de naître avec 2 mois d'avance...heureusement tout va bien maintenant, Estelle est superbe et sa maman n'a pas trop de séquelles.
Nous quittons cet endroit avec plaisir, trop bruyant et...trop cher: en cette saison, nous avons payé 30 livres la nuit ! Nous retrouvons avec plaisir le calme de la mer; il y a juste une petite brise... Comme la météo s'obstine dans des vents faibles mais de secteur nord pour le moment, nous allons vers Rhum. En cours de route il va tourner plutôt ouest et nous nous dirigeons alors vers l'île de Eigg. Le moteur est capricieux et cale facilement, ce qui n'est guère pratique surtout quand on commence à mouiller; il est déjà 20h quand nous arrivons au mouillage qui semble assez rouleur mais avec notre moteur capricieux, Bernard est inquiet et nous restons là. Mécanique demain: heureusement que j'ai un mari un tant soit peu mécanicien car il a compris ce qui n'allait pas et il sait qu'il a un jour récupérer une pièce de rechange; le tout étant de remettre la main dessus ! C'est la pompe à gasoil du moteur dont le levier de la membrane a pris du jeu avec l'âge ….s'il n'avait pas compris le problème et pas fait de récup. à l'occasion, nous aurions été coincés à Mallaig pour un moment !
Samedi 4 août; île de Eigg
on ressemble à des romanos aujourd'hui: il a fallu sortir de la cale plein de choses pour que Bernard puisse avoir accès à sa réserve de pièces moteur et comme il fait très beau, nous avons tout entreposé dehors; il nous a fallu plus de temps pour çà que pour changer la pièce en question ! Bernard a finalement passé cette belle journée ensoleillée dans sa cale moteur...De temps en temps on entends une cornemuse à terre; la brise tourne tout le temps, elle, et pour finir elle devient vent de 20nds en fin d'après-midi; un orage menace à terre là-bas loin, ce qui donne au ciel des couleurs splendides.
Dimanche 5 août; île de Eigg
malheureusement beaucoup moins beau qu'hier et par conséquent moins chaud aussi.
Les habitants de cette île ont racheté celle-ci à son propriétaire; c'est la population la plus jeune de toutes ces îles et s'organisent très bien: leur courant est produit par 4 éoliennes et 3 hydro-génératrices placées en bas de chutes d'eau; à l'arrivée du ferry ils ont construit une grande maison qui sert d'épicerie, de resto et de bar (on peut aussi y prendre une douche pour les marins)! On peut également louer des vélos pendant la saison pour visiter l'île et aller à la plage de l'autre côté, faire du camping dans des endroits bien installés où l'herbe est tondue, près d'arbres et d'un ruisseau pour l'eau courante. Tout le monde participe à l'approvisionnement, à la vente ou à la restauration et l'espace de l'embarcadère est extrêmement animé. Nous avions déjà vu cela aux Hébrides, surtout à Scalpay. Les îliens d'Ecosse ne veulent Asbolument pas quitter leur île même si leur vie y est quelquefois assez rude et font tout, à l'heure actuelle, pour la mettre en valeur et se simplifier l'existence; ils essaient de rester indépendants le plus possible surtout pour l'eau et l'électricité. Le tourisme s'y installe peu à peu mais ils font énormément d'efforts pour que cela fonctionne et ils mériteraient que cela marche car ils sont très aimables et accueillants.
Après déjeuner nous prenons l'annexe pour aller visiter quelques grottes à proximité; nous accostons comme nous pouvons dans les rochers; dans les 3 grottes devant nous il y en a 1 immense en profondeur et très haute, cela fait penser à une cathédrale: eh bien nous n'étions pas loin du compte car celle-ci a servi d'église aux catholiques à un moment de répression et il y aurait eu des massacres perpétrés à l'intérieur...Notre accostage là où nous l'avons fait n'était pas des plus judicieux: la marée a continuée à descendre et si notre annexe flottait toujours, c'était au milieu d'écueils qui ne laissaient pas la place pour sortir ainsi ! Bernard a dû enlever le pantalon, enfiler les bottes pieds nus pour pouvoir marcher dans le fond sans se faire mal et il a poussé notre embarcation vers le large pendant que je me déplaçais à bord de l'avant vers l'arrière suivant les besoins et que je la faisais gîtée; comme aurait dit ma nièce qui avait 9 ans quand elle a navigué avec nous il y a quelques années « tatie il vous arrivent tout le temps des choses ! » mais c'est aussi le charme de ce que l'on fait ! La balade ensuite le long de la côte était sympa: un tas de cailloux avec une belle colonie de phoques et des falaises avec des orgues de basaltes.
A notre retour Bernard est parti pêcher avec l'annexe; nos plus proches voisins essayaient également de pêcher avec leur annexe mais cela n'avait pas l'air de bien fonctionner mais ils restaient autour des mouillages. Bernard va beaucoup plus loin en général et il revient toujours avec du poisson; cette fois un petit lieu et des maquereaux, qu'il va offrir à nos voisins....qui nous invitent à l'apéro ! Qu'est-ce qu'ils avaient comme questions à poser et ils étaient 4 ! Soirée sympa bien entendu.
Lundi 6 août; île de Rum

pour commencer la journée, une petite visite du bateau de nos voisins Écossais, puis un petit tour à terre et nous repartons vers l'île de Muck avec un bon vent favorable mais le moteur a donné de nouveau des signes de mauvais fonctionnement plus qu'évident et Bernard ne veut pas risquer d'entrer dans la petite passe du port de Muck avec un moteur qui cale tout le temps: il y a une prise d'air quelque part et il se doute où elle se trouve mais il ne peut pas faire cela en mer . Nous changeons donc de direction pour l'île de Rum; nous arrivons à faire une bonne heure de pure voile, du pur plaisir parce que peu de houle et un bon plein de 15nds mais à l'bri des montagnes de Rum, qui sont très hautes, le vent est masqué et on doit remettre le moteur.Et le moteur avec le panneau de la cale ouvert en permanence, c'est loin d'être agréable! Le loch Scresort, qui est le seul loch de toute l'île est profond et très large et exceptionnellement sans écueils à l'entrée; pratiquement tous les bateaux qui naviguent dans le coin font une escale ici et il y a déjà du monde; bien sûr ils sont tous agglutinés au même endroit ! Pourtant il y a de la place et de l'eau partout dans ce loch ! Au fond du loch il y a un grand château de pierres rouges construit au début du XXe siècle par un privé plein d'argent qui y venait 3 semaines par an; à l'autre bout de l'île il a fait construire un mausolée grecque...Après 3 propriétaires successifs, il est maintenant la propriété d'un consortium purement Ecossais qui le fait visiter.
Mardi 7 août; île de Rum
tout est calme la nuit et le matin mais à 13h un vent thermique se lève tous les jours, de nord-ouest, ce qui ne permet pas aux températures d'être élevées à moins d'être à l'abri, dommage !
La prise d'air du moteur vient finalement du petit tuyau d'alimentation qui est vieux lui-aussi; Bernard le change mais il a du mal à l'emmancher sur la pompe et il craint que les prises d'air ne reviennent mais on verra bien.
Comme il fait beau, je le sors de sa cale pour aller faire un tour à terre; pour une fois il quitte son jean pour un bermuda. Le fond du loch découvre très loin avec les marées de grand marnage et nous ne résistons pas au plaisir d'aller ramasser des coques et des moules; il faut dire que notre réserve est partie à la mer à cause d'un nœud mal fait qui s'est défait et nous avons ainsi perdu notre filet pour les réserves, heureusement que nous en avions 2 ! Nous pataugeons dans l'eau pendant un bon moment et nous avons les pieds gelés en sortant.
Il fait bien chaud dans le bateau avec ce beau soleil et nous envisagions de prendre une bonne douche; mais.....la réparation sur le groupe électrogène n'a pas tenue ! Il n'a jamais voulu démarrer le s.....Bernard était totalement découragé ! Entre çà et le moteur ! On a quand même pris une douche: en faisant chauffer de l'eau dans la bouilloire et en la mettant avec autant d'eau froide dans un pulvérisateur de 5L de jardin; çà marche très bien mais il faut qu'il fasse chaud sinon le peu d'eau qui vous coule sur la tête ne vous réchauffe pas et 5L cela passe vite ! Mon Nanard a passé 1h dans la cale a essayé de réparer mais le ressort du démarreur a valdingué sous le groupe ainsi qu'une rondelle et cela l'a tellement énervé qu'il a tout stoppé et refermé le panneau de la cale; ce soir il est démoralisé !
Mercredi 8 août; île de Muck

la première chose qu'à faite Bernard ce matin a été de retrouver ses 2 pièces qui avaient volées hier et ensuite basta, on s'en va faire notre virée prévue dans une baie à l'Est de l'île de Eigg; à la pointe nord-est de cette île on peut trouver des fossiles et sur la grande plage au fond de la baie de Laig il y a des sables chantants. Nous mouillons entre les 2 , juste à l'entrée de la baie devant une petite plage de sable blanc bordée d'une eau turquoise pour le déjeuner: il n'y manquait que les cocotiers !
Le vent s'est levé comme tous les après-midi nous empêchant d'aller à la pointe avec l'annexe, nous sommes partis vers la plage: quand on marche sur le sable mouillé il émet un petit sifflement amusant ! En arrivant avec l'annexe nous avions vu des roches volcaniques intéressantes, nous sommes donc repartis à pied vers le bateau en longeant la mer: que les éléments ont dû se déchainés ici il y a quelques milliards d'années sûrement ! Vu la taille et le poids des pierres qui ont volées, il n'a pas dû faire bon de rester en dessous ! Spectacle grandiose ! Il y a de nombreuses failles par lesquelles des gaz sont probablement sortis, repoussant la matière comme un gâteau dans le four qui déborderait et se craquèle sous la poussée de l'air qui veut s'échapper....
Nous ne restons pas là pour la nuit, c'est trop exposé à tous les vents; direction l'île de Muck où le vent nous pousse tranquillement sous nos couleurs du code D. C'est calme ici mais tout petit et nous mouillons dès l'entrée près d'une colonie de phoques pour ne pas être trop près des autres bateaux.

Jeudi 9 août; île de Canna
au moment de partir, un bateau anglais qui venait de relever son ancre nous hèle en passant en français, le couple étant très fier de nous montrer qu'il connaissait le français, c'était très rigolo !
Il n'y a pas un poil de vent et le ciel est assez gris et va le rester toute la journée mais malgré tout la lumière est assez violente; nous nous arrêtons pour déjeuner dans un autre petit loch à l'Est de Muck (il y avait trop de bateaux hier soir pour y rentrer) à l'entrée duquel on devrait voir quelques petits dauphins mais nous n'en voyons aucun; pourtant il y a du poisson dans le secteur, çà saute de partout à la surface ! Tout le voyage vers l'île de Canna se fera au moteur faute de vent; sauf que le moteur est de nouveau récalcitrant avec une prise d'air récurante, ce qui décourage mon Nanard...
Il y a beaucoup de bateaux au mouillage dans le loch que forme Canna et la petite île de Sanday; nous mouillons là aussi à l'entrée et quand tout le monde sera parti demain nous nous déplacerons. Au nord nous voyons la péninsule de Sleat au grand soleil alors que Rum et nous, sommes sous une chape de nuages variant du gris clair au gris très sombre ! Nous allons rester là quelques jours pour visiter car il y a beaucoup de ruines, réparer encore notre moteur, le groupe et samedi c'est la fête au village.
Vendredi 10 août; île de Canna
pas de liaison téléphonique ni de liaison internet ici, ou plutôt tout est protégé; l'île appartient désormais au « Trust of Scotland »: c'est une donation faite par les derniers propriétaires qui n'avaient pas de descendance directe. Comme dans toutes ces îles, le quai du ferry de la « Calédonian Mac Brayne » est tout neuf: celui-ci vient 5 fois par semaine dont 2 fois le samedi, permettant ainsi aux touristes de venir pour la journée. Très peu de maisons, une quinzaine en tout alors qu'en 1841 il y avait 420 habitants ! Un restaurant, une petite poste qui peut émettre ses propres timbres et c'est tout pour les commerces; Mallaig est à 1h de ferry.
Il y a une géologie étonnante ici: ce sont principalement des orgues de basalte comme à Staffa, en moins parfait; nous profitons du très beau temps chaud, 25°C, pour aller à terre ce matin, déjeuner au soleil à la terrasse du resto et ensuite aller avec l'annexe longer la côte sud qui est particulièrement déchiquetée; nous allons jusqu'à la belle plage de Tarbert (des « Tarbert » il y en a partout !) où nous restons un moment à nous chauffer la couenne au soleil, cela fait du bien !
Samedi 11 août; île de Canna

il y a des jours comme aujourd'hui où tout s'enchaîne sans problèmes: déjà il fait très beau et très chaud: 18 au matin pour un petit déjeuner dehors et 26 toute la journée ! Nous enfilons les chaussures de marche pour aller dans le milieu de l'île voir des restes de huttes de l'âge de Bronze et qui sont souterraines; il n'y a qu'une seule route ici qui traverse la cour de la plus grosse ferme où à lieu la fête qui va durer toute la journée: il est arrivé une grosse centaine de personnes par le ferry de ce matin avec des musiciens (qui jouaient sur le ferry ); on s'est fait arrêter à l'entrée bien sûr pour savoir si nous venions pour le concert, à quoi nous avons répondu que nous allions d'abord marcher puis nous viendrions écouter la musique et nous avons payé l'entrée tout de suite, ce qui, à nos yeux, est normal. La balade (2h de marche sur chemin caillouteux puis piste à peine marquée dans la pampa) était bien sympa: on avait emmener le casse-croûte que nous avons dégusté affalés dans la bruyère, près de la côte ouest avec une vue imprenable sur les Hébrides ! Après avoir été envahis par les rats, maintenant ils sont envahis par les lapins ici; le terrain est totalement miné par endroits, ce qui nous a permis de trouver quelques petits fragments de poteries autour des ruines que nous donnerons à ceux de l'île qui s'occupent du petit musée. Nous avons toutefois rencontré du monde qui promenait comme nous, ce qui est normal puisqu'aujourd'hui le ferry vient 2 fois.

En passant à la ferme nous nous y sommes arrêter: la musique était sympa et quelques uns dansaient mais il faisait chaud et il y avait de viande soûle ! Nous avons bu quelque chose et sommes retournés au bateau nous changer et prendre une douche avant de revenir.....mais le principe était bon, sans les surprises ! La fête avait amené beaucoup de bateaux également et parmi eux notre ami John avec son « Am Frangach » ! Qui surveillait notre annexe à la jumelle et qui nous faisait de grands signes ! La douche a attendu quelque peu et çà été dur de trouver le temps d'aller la prendre !
Nous avons tout de même pris le temps d'aller la prendre, de nous changer puis d'aller dîner à leur bord et de retourner danser avec eux vers 21h; John était avec sa femme Malag et un couple d'amis qui ont réussi à entraîner Bernard à danser ! Çà je peux vous dire que c'est un exploit; heureusement que nous étions allés apprendre à danser à Oban, on s'est régalés ! Et on a bien ri aussi !
Nous avons remarqué quelque chose de sympa pendant cette soirée: c'est le restaurateur du lieu qui vendait de quoi manger pendant toute la journée; pour 200personnes à midi et encore une bonne centaine le soir, il s'était tout de même cassé la tête et fait un travail colossal, apparemment tout seul. Il y avait entre autre des langoustines royales, des petits plats complets tout préparés, de la soupe maintenue au chaud, du pain fait maison, des oatcakes (sortes de petites galettes fines d'avoine salées et délicieuses) et des pâtisseries maison qu'il vendait à un prix dérisoire, bien affiché: à 20h le prix affiché était descendu de moitié et à 23h il fallait finir les plats..... gratuitement ! J'en connais en France qui auraient soigneusement tout mis de côté à 21h pour les congeler et les resservir à une autre occasion, n'est-ce pas ?

Pour le retour à bord on a tous joués les bleus dans l'histoire: nos feux de mouillage n'étaient pas allumés, certes les autres avaient, pour la plupart, allumé les leurs ce qui donnait une certaine clarté, mais nous n'avions même pas une frontale pour marcher sur le chemin grossièrement pavé et caillouteux de ce que l'on nomme ici une route ! Sur les 6 pas un n'avait pensé à cela, non mais je vous jure ! Personne ne s'est fait une entorse et nous avons retrouvé nos bateaux quand même !
Dimanche 12 août; île de Canna
il fait toujours chaud mais on sent que cela va tourner, le baromètre se casse la figure; nos amis étaient venus pour la fête, ils sont donc repartis après le lunch non sans nous avoir fait promettre de revenir aux Hébrides les voir rapidement: nous avons accepté d'autant plus que d'aller voir les gens vivre dans leur quotidien sur ces îles nous tente beaucoup; nous serions retournés voir John de toute façon mais on ne l'envisageait pas cette année. Mais c'est bien ainsi. Avant qu'ils ne partent nous sommes tous retournés à terre visiter la maison des anciens propriétaires de l'île, ceux qui n'ont pas eu d'enfants et qui ont fait don de leur maison au « Trust of Scotland »: la femme qui fait visiter, en dehors du régisseur de l'île, est d'origine Espagnole et parle un peu le français; ses parents ainsi qu'elle-même ont travaillé pour la dame de la maison qui est morte à plus de 100ans et qui était une grande musicienne; d'après ce que l'on en dit sur l'île, elle était aussi maternaliste avec ses employés et locataires que l'était Paul Ricard en France.

Repos des troupes aujourd'hui: après la marche et la danse....on n'a plus 20 ans et çà nous le dit !Mais mon pauvre Bernard a bien dû mettre son nez dans le moteur si on veut partir; cela a duré plus longtemps que prévu et avec force jurons mais tout est rentré dans l'ordre ...en principe: le bout du tuyau récalcitrant est collé à la pompe maintenant comme çà...
Le mouillage s'est vidé dans la matinée et nous sommes peu nombreux ce soir; les phoques se sont mis à l'abri, ce n'est pas bon signe...
Le vent devrait souffler fort demain à l'approche d'une dépression et cela va nous laisser le temps de finir nos réparations et ensuite nous verrons à retraverser vers South Uist; 5h de navigation, ce n'est pas terrible à faire .
Lundi 13 août; île de Canna
vent assez fort de 25-30nds toute la journée accompagné de grains plus ou moins violents; la température extérieure est restée douce, 19°C.
Bernard a fini de réparer le groupe; là aussi nous espérons que cela tiendra cette fois...
et moi je mets à jour ce blog pour l'envoyer dès que possible.














































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