Vendredi 10 juillet ; île de
Canna
une météo pitoyable qui ne nous a pas
donner envie de bouger du bateau.
Pluie et vent en prime....
samedi 11 juillet ; île de Canna
c'est un peu mieux qu'hier pour le
temps mais ce n'est pas grand soleil ; nous allons tout de même
à terre pour rendre visite à nos amis Magda et Joachim. Comme vous
pouvez le constater ce ne sont pas des prénom typiquement Ecossais,
et pour cause ! Ce sont des Espagnols et pour être même plus
précis des Basques de Fontarrabi, frontaliers donc et proches de
chez nous. Magda vit et travaille à Canna depuis 20 ans et vient de
prendre sa retraite. Son père était ami avec le propriétaire de
l'île, John Campbell et amenait sa fille quand elle était petite
avec lui à Canna ; ils venaient d'Espagne et dans les années
60 le voyage devait être long jusqu'à Canna. Quand Magda a été
adulte elle ne se voyait tout simplement pas vivre ailleurs qu'à
Canna et elle y est partie travailler comme dame de compagnie de la
veuve du propriétaire, qui est morte centenaire il y a une dizaine
d'années ; cette dame , qui n'avait pas d'enfants, a fait don
de l'île dans son entier (son mari qui était issu d'une famille
riche avait acheté toute l'île) au « National Trust of
Scotland » qui gère, entre autre, tous les sites historiques
d'Ecosse. En faisant cela elle espérait que l'île ne serait pas
vendue en petites parcelles par des gens plein d'argent qui ne
feraient pas vivre l'île.....Ce Trust of Scoland gère l'île comme
n'importe quel propriétaire mais cela veut dire aussi que nul n'est
propriétaire de sa maison et de son bout de jardin ; ceci étant
c'était déjà comme çà du temps des Campbell.....personne n'a
l'air de s'en plaindre et l'île évolue rapidement ces dernières
années avec une population en augmentation ; de quoi vivent-ils
allez-vous me dire ? Déjà il y a une grande exploitation
agricole qui regroupe les 10 croft (fermages) de ce petit territoire,
l'ancienne maison des Campbell « Canna House »en emploi
pas mal d'autres pour l'entretien du site et les nouveaux arrivants,
qui sont jeunes avec des enfants, travaillent pour l'extérieur de
l'île par le biais d'internet ; en tout il y a à l'heure
actuelle 50 habitants et Magda pense qu'une famille de plus ferait un
bon équilibre ; en Ecosse ce n'est pas parce que vous avez
décidé d'habiter sur une île de ce genre que vous pourrez le
faire : d'abord tous les habitants se réunissent et vous êtes
ni plus ni moins convoqué par cette assemblée qui vous posera 3000
questions sur la raison qui vous pousse à venir habiter là....ce
système peut avoir des failles mais il est efficace pour la cohésion
des habitants ; nous avons nous-même habité sur une île
pendant 7 ans et nous comprenons ce que cela représente, cette
cohésion pour un îlien, car cela peut vite devenir un enfer pour
tout le monde....
enfin bref, je me suis étendue,
là....nos amis avaient vu le bateau et pour cause car malgré le
grand nombre présent, nous avions mouillé juste dans leur champ de
vision ; les retrouvailles ont été intenses et
émouvantes....Notre pilote était absent car une crise de goutte
l'avait empêché de marcher jusque là ; nous les avons invités
à dîner à bord. A notre arrivée à 10h environ ils en étaient au
petit déjeuner parce que hier au soir il y avait eu une soirée
musicale impromptue au « Café Canna » et ils s'étaient
couchés fort tard ; et nous n'avions pas pu être prévenus car
le téléphone portable ne passe pas ici, quel dommage.....
Pour ce dîner Magda nous avait amené
…..2 homards cuits par ces soins ! Quel régal !!!
les conversations se faisaient dans un
mélange de français, d'anglais et d'espagnol car Joachim, qui
n'habite par en Ecosse depuis aussi longtemps que sa femme a du mal
avec l'anglais.....
soirée très animée sur Romico !
Dimanche 12 juillet ; île de
Canna
enfin un temps plus ensoleillé, qui
nous permet d'aller marcher un peu ; Bernard va à la pêche et
nous nous montons sur la montagne qui domine le port pour avoir une
belle vue ; les 2 photos un peu identiques que vous voyez c'est
pour vous montrer comme cela peut être différent avec un grand
soleil, pas comme ce matin !
De retour en bas nous allons attendre
Bernard au « Café Canna » en mangeant la soupe du jour ;
c'est toujours assez copieux une soupe du jour en Ecosse car elle est
servie avec un petit pain frais et du beurre. Le problème avec
Bernard quand il va pêcher c'est qu'il ne voit pas le temps passé
et l'attente peut être très longue.......
en fin d'après-midi nous retournons à
terre dire au revoir à nos amis et prendre une douche chez eux ;
nous ne nous éternisons pas car ils ont du monde à dîner et le
dîner chez les anglo-saxons c'est à 18h au plus tard !
Ce soir il y a une belle lumière avec
ce grand soleil !
Lundi 13 juillet ; îles Tresnish
ce matin quand nous nous sommes levés
la météo était particulièrement démoralisante ! Le plafond
de nuages était très bas et il bruinait et le vent était de
secteur sud, pas de chance, c'est par là que nous allions.....Dès
que nous sommes sortis de l'anse on s'est fait secoués ; ce
vent avait généré un gros clapot mélangé à une longue houle qui
venait du large et qui a rendue la navigation particulièrement
inconfortable. Bernard avait aussi posé les nasses derrière chez
Magda (à l'opposé d'où il pêche habituellement) et nous sommes
passés les récupérer avec Romico mais avec cette houle on avait
tendance à être bien près des rochers.....On avait hissé la grand
voile pour stabiliser un peu le bateau mais malgré cela on bougeait
pas mal.
Vers 14h le ciel s'est levé et le
soleil est réapparu enfin,cela nous a redonné un peu de moral mais
surtout c'est la visite à venir que nous allions appréciée avec du
soleil !
Notre mouillage dans les cailloux était
libre mais devant l'île où nous devions débarquer il y avait 4
bateaux de plaisance ; la grande houle ,qui pourtant venait du
large, cassait un peu partout et cela a été scabreux de débarquer
dans les galets tout en évitant les gros cailloux à fleur d'eau et
il a fallu porter l'annexe pour l'échouer sinon elle se fracassait
sur les cailloux.
Notre pilote qui rêvait de voir plein
de macareux a été comblé : là tu es même au milieu des
oiseaux ! Et des lapins...Il y avait un peu moins d'oiseaux
qu'il y a 2 semaines quand nous sommes passés mais quand même de
quoi se régaler ; et comme je ne me lasse pas de regarder tous
ces oiseaux , j'en prends toujours autant de photos !
Nous repartons dès demain car nous
devrions pouvoir voler avec l'avion mercredi qui vient, il faut donc
que nous soyons à Oban demain soir ; la route va être
longue....
mardi 14 juillet ; marina d'Oban
branle bas le combat de bonne heure
pour cette longue journée de navigation ; la houle est toujours
la même et comme elle vient toujours du large cela veut dire qu'il y
a encore une dépression au milieu de l'Atlantique qui va nous tomber
dessus à brève échéance....le ciel était gris au départ avec un
vent faible puis le vent a été un peu plus portant, le ciel s'est
dégagé et après avoir viré vers l'Est derrière l'île de Iona
pour longer la côte sud-ouest de l'île de Mull, on a pu envoyer
toute la voile et naviguer bon plein, bien calé sur un bord avec la
houle par l'arrière, du coup on la sentait beaucoup moins ; çà
ça a été du pur plaisir !!! jusqu'au chenal entre l'île de
Kerrera et l'île de Mull où nous nous sommes retrouvés avec le
vent dans le nez. On a fini au moteur mais nous avions eu 3h de voile
pure à environ 6nds de moyenne....
il n'y avait pas trop de monde à la
marina, on a pu choisir une place.
Nous ferons notre vol en avion demain
et notre pilote Bernard voudrait que nous partions de bonne heure car
il ne peut pas déposer son plan de vol ce soir. Pour ceux qui ne le
savent pas, le port d'Oban est sur une île à 10mn de la ville. Je
vais donc demander au marin de service si nous pouvons avoir une
navette vers 8h, le premier bateau étant à 9h. Je ne connaissait
pas celui en service ce soir mais il a fort très aimable et m'a dit
qu'en fait il y avait une navette à 7h30 pour les îliens qui
travaillent à terre et que nous pourrions la prendre . Çà c'est
vraiment bien et nous prendrons un taxi à notre arrivée à terre
pour éviter d'attendre le bus.
Mercredi 15 juillet ; marina
d'Oban
s'il y a bien une journée dont nous
devions profiter c'était bien celle-ci !
Une vrai journée d'été chaude et
ensoleillée ; bien sûr pas 25°C mais quand même bien.
Nous avons réussi à décoller vers
10h après avoir pris du carburant.
En premier, direction le sud pour
contourner l'île de Mull en passant sur de petites îles que nous
n'avions pas survoler l'année dernière, puis passer au-dessus de
l'île de Staffa et en faire le tour, les Tresnish d'où nous
arrivions en bateau, l'île de Canna en rasant la maison de Magda et
en nfaisant également le tour, l'île de Skye par le bord ouest et
revenir vers la côte ouest de la terre au nord de l'île ; de
là nous sommes remontés le long de la côte ouest vers le nord,
ensuite la côte nord en la longeant en partie, puis traverser vers
les Orcades, en faire le tour et revenir vers la côte Est de
l'Ecosse et redescendre celle-ci jusqu'à la hauteur d'inverness.
Depuis le nord nous avons dû un peu zigzaguer pour éviter les
masses nuageuses et nous avons eu quelques petits grains mais qui
n'inquiétaient pas notre pilote. A la hauteur d'Inverness nous
sommes repartis vers l'ouest en longeant le canal Calédonien et
c'est là que notre pilote a le plus craint les nuages environnants
car si cela s'était gâté il lui fallait trouver une échappatoire ;
il l'avait en vue , je vous rassure, il est très prudent notre
pilote ! Le temps est resté stable heureusement, avec un ciel
bien plombé depuis que nous étions à l'Est et sur le canal mais
avec quand même assez de lumière pour voir le paysage et faire des
photos et çà je ne m'en suis pas privée : c'est la première
fois que j'utilise pratiquement toute ma carte mémoire ! J'ai
eu moins de problèmes de reflets sur la verrière du cockpit car
nous avons essayer d'éliminer tout ce qui était de couleurs
criardes en me mettant dessus une serviette grise et à première vue
cela a fonctionné.....
retour à terre vers 15h30, le temps de
tout remettre en ordre à bord et de recouvrir l'avion, d'appeler un
taxi pour retourner à Oban et nous sommes arrivés trop tard pour
manger les bonnes coquilles St Jacques au Lorn Bar ; nous sommes
allés sur le port du coup manger des sandwichs aux fruits de mer qui
sont délicieux eux aussi....notre pilote est épuisé et on le
serait à moins et nous rentrons après être allés faire 3 courses.
A l'arrivée notre pilote regarde
toutes les météos disponibles pour envisager soit un autre vol,
soit un retour en France un peu prématuré : mais ce sera
sûrement un retour rapide en france malheureusement....on verra
demain matin, il fera jour !
Jeudi 16 juillet ; marina d'Oban
les 2 Bernard étaient levés à 7h30
pour regarder la météo : le seul créneau météo possible
pour rentrer en France avant une semaine est......ce matin ! A
8h tout le monde est debout pour prendre la navette de 9h ;
heureusement tout est déjà près y compris les affaires qu'ils vont
nous ramener.
Taxi pour l'aéroport cela fait gagner
du temps et nous ne quittons l'aéroport que lorsqu'ils sont
pratiquement prêts à décoller car nous rentrons en bus. Tout cela
s'est passé si vite que nous nous retrouvons bien seuls d'un
coup.....Effectivement il a fait beau ce matin me permettant de faire
des lessives en me servant de la grosse machine du port et de la
mienne ; il fait même relativement chaud : presque 20°C !
mais cela ne dure pas et ce soir çà se gâte et on nous annonce du
vent fort pour cette nuit et demain. Le port s'est rempli avec le
mauvais temps annoncé et il y a pas mal de bateaux français dont 2
à côté de nous ; de l'autre côté nous avons un belge sympa
et bavard ce qui permet à mon Nanard de faire du social ainsi
qu'avec notre plus proche voisin français..... Le vent est à l'Est
et c'est la pire des conditions dans ce port et ce soir les bateaux
valsent et il pleut des torrents.
quelle nuit ! Mouvementée et le
mot est faible mais le vent devrait tourner au sud-est et ce sera
moins pire pour nous , du moins de ce côté de la panne. Nous avions
envisager de partir pendant l'accalmie vers 13h et aller au mouillage
mais nos voisins français nous ont invités au café ….le vent a
repris avant que nous ne quittions leur bord....là ce soir ça ne
plaisante plus le temps : les bateaux bondissent littéralement,
surtout ceux de l'autre côté de la panne, çà doit être invivable
à bord de ces bateaux ! Nous, nous sommes lourds et cela nous
rend service et nous sommes face au clapot....nos voisins qui ont un
bateau ultra léger valsent aussi et ils sont du bon côté....
nous avons passé un excellent moment
avec eux cet aprem ; ils ont beaucoup voyagé avec leur bateau
et des voyages qui sortent de l'ordinaire : ils ont traversé
l'atlantique via les Açorres pour Québec où ils ont hiverné le
bateau et sont rentrés, via toujours les Açorres, où ils sont
restés 3ans .
Ils vont laisser leur bateau en Ecosse
pour l'hiver du côté de Glasgow et reviendront naviguer par ici
l'été prochain et notre connaissance de la côte les a intéressés
.
Nous n'avons toujours pas changer nos
batteries, Bernard a des incertitudes sur la façon de les
acheter.....
nous avons aussi réussi à voir
Pascaline et les petits sur Skype : cette fois c'est le fin de
son couple ; Fabrice est parti et cherche de problèmes à tout
le monde....non que ma fille soit un ange dans tout çà.....les
torts sont largement partagés mais se disputer tout le temps n'est
pas bon pour les enfants...
Samedi 18 juillet ; pont de Connel
on appelle çà retour à la case
départ mais Martin n'est pas là et Bob non plus....Bernard
comptait un peu sur l'un des 2 pour des tuyaux concernant les
batteries....
le temps s'est calmé d'un coup ce
matin avec un timide rayon de soleil ; nos voisins Guy et
Marie-Françoise ainsi que leurs 2 équipiers sont partis prendre le
canal de Crinan.
La principale occupation ici est
d'aller ramasser des coques ; il y en a toujours autant et de
très grosses....c'est incroyable !
Dimanche 19 juillet ; loch
Creran-Glaceriska
c'est l'anniversaire de mon petit-fils
aujourd'hui, il a déjà 11 ans.....que le temps passe vite....
pour ce qui est de la météo, hélas,
trois fois hélas ! Il fait exceptionnellement froid et humide
cet année et il n'y aura pas d'été ; et chez nous et dans le
sud de l'Europe il fait exceptionnellement très très chaud et sec ;
on voit bien sur les fichiers que prend Bernard que les dépressions
n'entament pas l'anticyclone au sud mais passent au nord et elles se
succèdent sans interruption......il n'avait pas fait beau l'été
dernier à la maison alors que nous avions pu nous baigner ici....les
années passent et ne se ressemblent pas.....
Nous partons avec la marée dans le
loch où habite notre ami Donald, un peu plus au nord ; il aura
peut-être des idées pour les batteries et nous allons aller voir
l'avancement de ses travaux sur sa maison. Maintenant qu'il ne
travaille plus il a plus de temps pour sa maison mais l'argent ne
rentre pas çà c'est sûr !
Il nous faudra attendre demain pour le
voir, le week-end il le passe en famille....
ce soir le temps est au beau fixe ;
difficile d'imaginer comme çà que cela ne va pas durer ; on
arrive même à manger dehors, ce qui n'est guère arrivé cette
année.....
Lundi 20 juillet ; Glaceriska
Donald a du mal à avancer sur sa
maison a cause de la pluie ; la couverture n'est toujours pas
mise, juste la contre-plaqué de dessous et une espèce de bâche
dessus pour éviter qu'il y ait trop d'humidité à l'intérieur et
paourtant il y est a travailler dans sa maison ! Cela nous a
fait de la peine pour lui et me fait penser à nous quand nous
travaillions sur le bateau et que tous les ans nous disions que nous
partirions l'année suivante....cela a duré...... 7 ans ! Mais
quel plaisir maintenant !!!
nous l'avons invité à dîner ce soir
et j'avais fait ce qui pourrait ressembler à une soupe de poissons
mais faite principalement avec des crabes et j'avais mis dedans des
pommes de terre, du poisson, des moules et des coques :
franchement c'était absolument délicieux et Donald a mangé 3
grands bols de soupes plus 2 assiettes du reste, le tout accompagné
de tranches de pain grillées, aïlés tartinés de rouille maison et
sans compter sur le crumble à la rhubarbe de Canna pour finir.....
mardi 21 juillet ; retour au pont
de Connel
Donald n'avait pas d'idées sur le
problème des batteries et proposait seulement de nous emmener jeudi
prochain à Fort-William pour en trouver ; ce que nous avons
refuser car il a vraiment autre chose à faire que de perdre son
temps pour nous.....
comme la météo est de nouveau
mauvaise, il serait impossible de mouiller au calme à Oban, nous
verrons donc avec Bob qui abrite près du pont.
Bernard y va en annexe mais il faudra
attendre demain pour commander....
vendredi 24 juillet ; pont de
Connel
rien d'extraordinaire pendant ces 2
derniers jours ; les batteries sont enfin arrivées aujourd'hui
chez Bob pendant que j'étais partie en bus à Oban reprendre du pain
et des légumes car notre projet maintenant est de descendre vers le
sud, les îles Garvellachs, le loch ouest de Jura et le temple du
whisky, Islay. De retour à bord je me repenche sur ma vidéo de
notre vol en avion et je pense que vous allez aimer !
Samedi 25 juillet ; petite île
près des Garvelachs entre Jura et Oban
nous pouvons enfin retourner naviguer !
On commençait à trouver le temps long ici....
ni beau ni mauvais le temps, le ciel
est très changeant mais malgré tout avec pas mal de soleil ;
navigation au moteur, faute de vent intéressant et ce n'est pourtant
pas faute d'essayer avec notre code D ! il y a un monde fou sur
l'eau mais c'est vrai que les années précédentes nous étions plus
au nord en cette saison et au nord de Skye on trouve nettement moins
de monde.....
la houle de sud que nous avions déjà
rencontrée il y a une semaine en rentrant à Oban, est toujours là,
ce qui limite les mouillages paisibles ; il a fallu trouver un
« plan B » car le mouillage des îles Garvellachs est
trop exposé. Nous avions fait notre choix quand un bateau anglais
est arrivé à fond à notre hauteur avec l'intention bien visible de
nous doubler pour prendre ce mouillage, qui est petit il faut le
reconnaître ; ils avaient sûrement un bateau plus rapide que
nous à la voile ces messieurs mais pour ce qui est de la puissance
du moteur doublé de notre inertie....ils n'ont pas fait le poids !
Et nous avons bien fait, même si cela paraît enfantin de faire çà,
car il y avait déjà un petit bateau derrière lequel nous avons
jeté l'ancre ; et lui s'est mis entre nous 2.....pour ne rester
qu'une heure ! Il y avait de la place à côté de nous
légèrement en retrait....
le ciel s'était bien dégagé , nous
sommes donc allés faire une bonne marche en montant sur le point le
plus haut de l'île : 50m de haut çà peut aller ! Là-haut
nous nous sommes allongés dans la bruyère au soleil pour faire une
bronzette ; qu'est-ce que c'était bon !!! même pas de
moustiques ! Trop bien ! Et pas de photos parce que nous
étions à moitié à poil et pas de socle improvisé à proximité
pour poser l'appareil....il s'est mis à pleuvoir dès notre retour à
bord, juste une petite averse....
dimanche 26 juillet ; île de
Jura, loch Tarbert ouest
la visibilité est nettement moins
bonne qu'hier ; le ciel est plombé de nouveau et il pleut mais
le vent est au rendez-vous, de l'Est et c'est parfait pour la route
que nous faisons ; il ne peut pas y avoir que des inconvénients
tout de même ! Ce loch dans lequel nous sommes rentrés coupe
l'île de Jura en 2 tellement il est long ; la première partie,
dans lequel nous restons pour ce soir, est très large et fait un
entonnoir au fond. Il y a une particularité dans cette partie de
loch, c'est que l'on y voit de grandes plages de galets très
clairs.....à 20-30m de hauteur ! Ce sont , paraît-il, les
restes de la fin de la dernière glaciation quand le niveau de la mer
est descendu ; c'est très surprenant à voir et il n'y a que
dans ce coin que l'on voit ça et on peut facilement imaginer ainsi
les glaciers arrivant dans l'eau entre les « Paps of Jura »
qui culminent à 1000m environ...
il fallait attendre la marée montante
pour rentrer au fond mais attendre aussi qu'il y ait assez d'eau pour
passer car la passe du fond part à angle droit avec la côte, est
très étroite et pas profonde du tout ; en fait la passe fait
un S et au bout de ce S il y a comme un lac, qui a lui-aussi une
particularité : il y a un trou de 180m de diamètre au milieu,
qui fait 23m de profondeur alors que tout autour le fond se découvre
à marée basse ; nos guides déconseillent fortement de venir
là avec du mauvais temps car le mouillage n'est pas très
sûr......il nous a fallu environ 1h pour y arriver à ce trou et
c'est vrai que pour mouiller il n'y a guère le choix d'autant que
les locaux ont déjà utiliser les principales places avec des petits
canots mais on a fini par trouver. Sur les photos on a du mal à se
rendre compte de ce lieu mais je vais essayer de photographier une
carte que je mettrais plus tard sur ce blog.
Mercredi 29 juillet ; tout au fond
du loch Tarbert
après la pluie de la journée d'hier,
on apprécie le timide soleil d'aujourd'hui ; d'ailleurs c'est
La journée pour aller faire de la montagne car après çà ne sera
plus possible au vu de la météo.....
nous nous préparons donc un
pique-nique et à 9h30 nous sommes parés ; nous ne montons qu'à
300m de hauteur mais ici les sentiers sont inexistants, il faut donc
observer avant de se lancer : éviter le plus possible les creux
car ils sont forcément pleins d'eau ; regarder aussi où il y a
des ravins car pour les traverser cela risque d'être assez hard.
Tout cela vous oblige à faire des zigzags mais quand vous voyez de
l'herbe partout vous pensez que ça va aller.......eh bien non ce
n'est pas si simple ! Car l'herbe en question est haute,
curieusement il n'y a pas de moutons ici, et cache un sol totalement
inégal plein de trous remplis d'eau ! Marcher là-dedans
devient particulièrement sportif car il faut lever haut les pieds,
en poser un sur une touffe d'herbe, trouver un équilibre en
regardant autour où vous pourriez poser l'autre.....finalement on a
recherché les endroits avec de la fougère, de toute façon celle-ci
ne s'est guère développée cette année avec les températures
qu'il fait, parce que le sol est plus sec là où elles poussent. On
comprend pourquoi les Ecossais portent des kilts ! Nos
chaussures sont trempées, nos chaussettes pas mieux et nous sommes
crottés jusqu'aux genoux. Il nous a fallu 2 bonnes heures pour
arriver là-haut et encore nous n'étions pas tout à fait en haut
mais là où nous nous sommes arrêtés nous pouvions manger à
l'abri du vent et avoir quand même une belle vue....heureusement que
nous avions prévu nos pantalons de kway pour nous assoir dessus !
Et là nous avons découvert un semblant de piste tracé par les
quads des chasseurs qui allait bien nous faciliter la descente même
si cela allait bien allonger la distance ; l'avantage de ses
véhicules c'est qu'ils finissent par aplanir le terrain même si le
passage des roues finit par faire des ornières, qui se remplissent
tout de suite d'eau bien entendu.....
nous étions de retour à bord vers 14h
sans avoir eu une goutte de pluie, ce qui , compte tenu de cet été
humide, est remarquable ! Le vent est passé à l'ouest et
commençait à souffler vigoureusement. Le temps de se reposer un peu
et nous quittons cet endroit avec la marée descendante. Le vent est
encore plus fort et nous sommes à l'abri..... ces 30nds de vent ont
incité tous les bateaux naviguant dans le secteur a se réfugier
dans le loch....mais comme d'habitude ils ont tous mouillé les uns
sur les autres, c'est à dire juste là où l'ancre est dessinée sur
la carte alors que la baie est immense et qu'il y a raisonnablement
de l'eau partout ! Ah ces anglo-saxons !!!
jeudi 30 juillet ; île de Islay-
Distillerie de Bunnahabhain
ne cherchez pas sur une carte, vous ne
la trouverez pas cette distillerie ; elle est petite a
l'échelle internationnale mais apparemment très prisée des
Ecossais. On ne va pas la visiter car notre but est d'aller à celle
de Caol Ila, un peu plus au sud mais nous ne pouvons y aller en
arrivant car le courant, qui est violent dans ce passage, nous
empêche de nous y rendre aisément. Comme il fait relativement beau
et que nous sommes protégés de la houle où nous avons mouillé,
nous restons pour la nuit et allons cet aprem faire une belle balade
le long de la côte en marchant sur la plage ou en escaladant les
rochers ; on arrive même à faire une petite, mais toute petite
bronzette, pour goûter...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire