mardi 12 juillet 2011








Lundi 4 juillet 2011
il fait encore chaud aujourd'hui mais le ciel commence à se charger de nuages et ce n'est pas bon signe; ce matin nous sommes obligés de rester à bord car nous attendons la visite du maître de port qui est passé en courant à 9h en nous disant « j'arrive ! »: il ne faut jamais être pressé ici surtout que Gerry ( c'est son nom) est un bavard invétéré ! En nous voyant il s'est souvenu que nous étions déjà venu et nous regardait d'un air que l'on pourrait qualifié de tendre en disant et redisant « que ce bateau est beau mais qu'il est beau ! » La place que nous avions prise au jugé lui convenait parfaitement, ce qui nous arrangeait bien et Bernard l'a accompagné à son bureau. Il y a une porte en acier extrêmement solide au bout de la passerelle qui nous relie à la terre avec un code: vous allez me dire qu'il n'y a rien de nouveau là-dedans mais ce qui est original c'est le système de déverrouillage de cette porte par les usagers exclusivement: ils enregistrent votre numéro de portable dans leur ordinateur, vous enregistrez le numéro de tel. de cet ordinateur sur votre portable et quand vous l'appelé, il vous ouvre la porte instantanément ! Très malin, pas de badge a risquer d'égarer et de numéro a oublier ! Le bureau du port est dans un maison en tôle ondulée sur le quai, d'une architecture semblable aux maisons des environs, avec tout ce que l'on peut souhaiter comme des sanitaires très propres, machines à laver, sèche-linge et un wifi; quand vous y allez avec votre ordinateur pour le wifi si Gerry est là l'ambiance y est très chaleureuse parce que cet homme est un bon vivant qui s'intéresse aux autres,il rigole de tout et explose de rire quand vous prononcez mal un nom et vous le fait répéter jusqu'à ce que cela soit bien dit et sa bonne humeur déteint littéralement ! Il y a au port 2 autres bateaux Français, sensiblement de la taille du nôtre et nous faisons la connaissance de l'un d'eux justement au bureau, chacun devant son ordinateur ; ce sont des gens de St Malo et ils nous invitent à l'apéro pour le soir avec l'autre bateau qui vient , lui, de Bénodet; nous avons été très sobres à cet apéro mais nous avons bien rit !
Hier au soir nous avons renouer avec de bonnes traditions qui consistent à aller au pub écouter de la musique traditionnelle dans le centre ville; aujourd'hui nous retrouvons nos repaires d'il y a 4 ans: le super-marché, les magasins qui vont bien etc...
Mardi 5 juillet
il a plu toute la nuit avec d'ailleurs des averses très fortes et ce matin il bruine et le ciel est chargé; nous devions prendre le bus pour Cahir à 9h mais vu le temps nous ne nous pressons pas . Finalement cela s'éclaircit plus tard et nous prenons notre bus à 11h. Il nous emmène dans les terres, à l'intérieur de l'Irlande, à 1h30 d'où nous sommes; il n'y a pas de circuits touristiques comme dans l'ouest de l'Irlande parce qu'il n'y a pas assez de tourisme ici nous a t-on dit à l'office du tourisme; de Cahir où il y a un château à visiter, nous reprenons un autre bus pour 15mn jusqu'au Rocher de Cashel où se trouve un ensemble de bâtiments assez impressionnants en haut d'une colline dont une cathédrale gothique du XIIIè siècle; il y a pas mal de monde malgré la météo dont beaucoup de Français ce qui nous permet d'avoir une séance vidéo sur l'histoire du château et de ses contemporains en Français. Nous marchons beaucoup comme toujours dans ce genre de sites; il tombe régulièrement de bonnes averses mais pour notre plus grande joie elles tombent quand nous sommes à l'intérieur d'un bâtiment....Par contre il ne fait pas chaud du tout. De retour à Cahir nous visitons le château là aussi sous la pluie cette fois. Nous rentrons à Waterford tard et bien fatigués. L'Irlande ici au sud-est est beaucoup plus verte qu'à l'ouest, les terres plus riches donc plus cultivées, on trouve que les villes y sont plus anglicanisées aussi , avec de gros lotissements de maisons bien alignées et surtout la région est très industrialisée, nous n'avons pas encore fait de mouillage qui ne soit près d'une usine ou d'entrepôts divers avec quais de débarquement; il n'y a pas beaucoup d'oiseaux et nous n'avons pas encore vu de phoques !
Jeudi 7 juillet
nous avions payer pour 3 nuits mais nous sommes restés une nuit de plus car Gerry faisait venir un camion de gasoil pour notre voisin Allemand: il y a 4 ans nous avions dû aller à Dunmore East, le port de pêche à l'embouchure de la rivière, pour faire le plein, du coup nous lui avons demandé de nous faire notre plein également: quand on lui a annoncé la quantité qu'il nous fallait il est parti d'un grand éclat de rire en pensant que nous plaisantions et nous l'a fait répéter 3 fois: pensez donc, 700 litres ! Il n'avait jamais vu de bateau de notre taille avec de tels réservoirs! Pour la peine on a même pu choisir l'heure de livraison, que demande le peuple! Seul inconvénient il fallait changer de quai, Gerry est donc venu avec nous ainsi que le Malouin avec son bidon de 10l; le bateau Allemand est arrivé également et comme son capitaine parle couramment l'anglais et est aussi bavard et enjoué que Gerry il y avait de l'ambiance sur la panne pour le gasoil ! Comme notre bateau ne passe pas inaperçu il est arrivé quelques personnes de plus et avec les 2 gars du camion ils n'étaient pas de reste pour les blagues! Nous sommes retournés à notre place pour déjeuner avec les Malouins à notre bord. Vers 16h nous avons largué les amarres pour retourner sur la rivière un peu plus bas, toutefois à l'abri du vent qui souffle très fort cet après-midi et de la houle, à un endroit qui ne soit pas trop loin de l'embranchement d'un affluent de la Sùir, la Barrow:nous la remonterons demain matin car il faut passer sous un pont qui ne s'ouvre qu'à marée haute.
Vendredi 8 juillet
à 11h nous appelons le pont par téléphone pour qu'il nous ouvre le passage; ce monsieur est très gentil, nous fait le passage dans la demie-heure qui suit et nous admire du haut de sa tourelle. Il faisait beau ce matin mais déjà çà se gâte et nous avons du crachin tout le long de la remontée jusqu'à New Ross! Nous y arrivons à 13h, faisons un tour d'inspection des lieux pour voir où nous pourrions nous amarrer et décidons de jeter l'ancre faute de place , quand le téléphone sonne et Alain du bateau « Saffire »nous dit de nous mettre à couple d'une pénichette; nous avions vu l'autre bateau, le « Lazuli » mais Alain devait partir directement plus au Nord vers Dublin; quand le maître de port nous a vu nous pointer, il partait en réunion et comme Alain parle couramment l'anglais il lui a demandé de nous guider. C'était déjà une grosse surprise de le voir là mais en plus c'est lui qui nous dit où aller ! Le maître de port qui est venu nous voir tous après sa réunion pour encaisser les places nous a à tous fait le même tarif sans tenir compte de la taille de chacun et en nous disant: « oh c'est pareil! » 10 euros chaque bateau !+ 4 euros d'électricité, çà ce n'est pas cher du tout ! Ce soir repas à bord du « Saffire » et on s'est bien amusés une fois de plus !
Samedi 9 juillet
Alain et M.Christine du « Saffire » reparte pour Arklow, au Sud de Dublin, en fin de matinée et Gilles avec son épouse Brigitte sur leur « Lazuli » repartent eux vers Cork 2h plus tard après être venus visiter notre bateau et nous avoir offert l'apéro sur le leur; eux nous ne les reverrons pas cette année en Irlande car ils rentrent en France assez rapidement maintenant mais peut-être croiserons nous une autre fois le « Saffire » puisqu'il monte en Ecosse lui aussi en nous enviant notre temps de libre pour cette croisière !
New Ross est en réalité une petite ville même s'il y a 2 supermarchés dont un Lidl juste en face de nous sur le quai où l'on débarque et qui ouvre le dimanche en plus ! Ce soir il y a de la musique au Yacht Club mais Bernard s'y rend seul car je suis clouée au lit avec une migraine carabinée; en fait il ne reste pas longtemps absent car il y a , dit-il, « 2 tondus et 3 pelés » ce qui n'est guère encourageant pour une soirée musicale !
Dimanche 10 juillet
Après avoir refait le plein d'eau et quelques courses nous repartons nous aussi avec la marée qui descend à 14h. Au niveau de la nourriture, les Irlandais ont fait beaucoup de progrès et maintenant nous trouvons de tout dans les supermarchés ou magasins d'alimentation, alors qu'il y a 4 ans nous n'avions trouvé que des patates (très variées certes), des choux en tout genre, des carottes et de très gros navets ; cette fois nous trouvons des légumes et des fruits de saison même des fraises Irlandaises, petites mais très bonnes; au niveau de la viande également ils l'a prépare mieux qu'avant et ils ont maintenant plus de choix de fromages et de produits laitiers: donc tout va bien à ce niveau-là!
Nous descendons très rapidement la Barrow puis la Sùir puisque nous avons le courant qui nous pousse; malheureusement le soleil et la douce chaleur sont partis comme tous les jours en début d'après-midi, il ne reste que de la grisaille et peu de vent. Nous quittons définitivement la Sùir pour nous diriger vers l'Est et les îles Saltee (qui sont au nombre de 2: la grande et la petite) qui se trouvent pratiquement à l'extrême Sud-Est de l'Irlande juste avant que l'on commence à remonter vers le Nord et Dublin: ces 2 îles sont privées et sont le domaine principal des Fous de Bassan, des Guillemots, des Macareux, des pingouins Torda et de quelques phoques; pour les phoques ce sont les premiers que nous voyons cette année car tout le long de la côte depuis Cork c'est très industrialisé et ils ne doivent sûrement pas aimer cela! (il paraît qu'il s'y trouve plus de 200 espèces d'oiseaux dont de nombreux migrateurs qui s'y arrêtent) Le spectacle ce soir de tous ces oiseaux avec le soleil qui est revenu est grandiose ! L'Irlande nous réserve souvent de ces lumières magiques surtout le soir. Nous mouillons entre les 2 îles, près de la côte de la petite, pour le moment cela ne bouge pas trop mais çà risque de changer avec la marée dans la nuit.
Lundi 11 juillet
quel enfer que cette nuit ! A 4h30 nous sommes debout et nous remontons notre ancre; on a pratiquement pas dormi tellement on bougeait: nous n'avons pas été raisonnables de mouiller dans ce coin car c'est à la jonction de 3 courants et l'on voit sur les cartes des remous partout!
Le jour se lève très tôt ici heureusement, nous pouvons repartir sans problèmes; le seul regret que nous ayons c'est que nous ne descendrons pas sur une des îles pour aller voir les nids des oiseaux mais tant pis nous sommes trop fatigués. Nous nous dirigeons vers Wexford sur la côte Est de l'Irlande à 4h de là; nous arrivons à l'entrée du golfe où nous mouillons car nous ne pouvons y entrer à cause de la marée qui est basse: ils disent dans notre guide qu'il ne faut surtout pas rentrer autrement qu'à marée haute et surtout de bien suivre le chenal balisé, chenal qui se déplace régulièrement dans les bancs de sables comme dans le bassin d'Arcachon, ce qui est donc assez dangeureux. Nous nous reposons un peu plus au calme, déjeunons tranquillement et commençons quand la marée est pratiquement haute à remonter ce chenal qui serpente à travers les bancs de sables; il y a des endroits où nous faisons un sillage dans le sable car il n'y a guère plus de 1m50 d'eau sur de grands tronçons et là il ne faut à aucun prix s'arrêter sinon on reste scotchés au fond! Cela va rappeler de bons souvenirs à mon frère ! Nous avions eu le même genre d'aventure en Espagne dans les rias de Galice. A notre grande surprise il y a de gros bateaux de pêche ici mais pas de grosses industries comme sur la côte Sud et tout le long du chenal nous voyons évoluer des phoques autour de nous, quel plaisir ! Nous n'avons pas trop de nos 4 yeux pour voir toutes les balises qui se succèdent tout au long du chenal et il nous faut pas loin d'une heure pour arriver au centre de Wexford où nous mouillons car il n'y a pas de port sauf un quai pour les pêcheurs.

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