Mercredi 30 mai 2012; île de Ulva,
anse de Cragaig
le coin où nous avons mouillé, après
avoir fait du rase cailloux ( grâce à Donald qui nous a donné une
cartographie d'une extrême précision; ce ne sont que des petits
détails un peu partout en Ecosse ) est situé dans le milieu d'un
tas de petites îles et îlots plein de phoques; sans cette
cartographie nous ne serions pas venus là car il faut faire des
zigzags entre les cailloux, qui se voyaient mieux à marée basse il
est vrai comme hier au soir; et peu de bateaux viendront car notre
guide, qui est notre bible à tous ici, parle de secteur peu
recommandable sauf pour les amateurs de rase-cailloux, c'est parfait,
nous en sommes ravis, il n'y aura pas de surpeuplage du mouillage !
Après un petit tour en annexe du côté
des phoques on accoste dans les rochers pour une promenade à terre
dans le secteur; nous y trouvons des ruines de maisons et un
cimetière dont les tombes , ou plutôt ce qu'il en reste, datent du
XVIIIe S; dans l'enceinte du cimetière il devait y avoir une petite
église et pour y avoir autant de pierres tombales il doit y avoir
plus loin un hameau. Les rochers et les petites criques sont jonchées
de plastiques de tout genre: bidons, bouées de toutes tailles de
filets et de parcs à poissons, morceaux de filets, de bouts
etc.....il y a aussi beaucoup d'oiseaux de mer et des oies sauvages
(avec leurs petits) et des chèvres sauvages, très craintives elles
aussi.
Après-midi repos et petit bricolage,
notre girouette ne donne plus la direction du vent par exemple!
Jeudi 31 mai; île de Ulva, anse de
Cragaig
il a bien plu cette nuit et jusqu'à
tard ce matin. On hésite à aller se promener cet aprem mais
finalement nous descendons et le ciel s'éclaicit et tous les nuages
partent à l'horizon; nous empruntons le seul sentier qui court de ce
côté de l'île et qui part de la seule maison restaurée dans le
fond de l'anse en allant vers le passage entre Ulva et Mull. Ce n'est
qu'un sentier praticable uniquement en quad car il passe dans les
torrents et passe dans les rochers mais il est entretenu par ces
passages. Non loin de la maison restaurée se trouve un ancien moulin
et après nous trouvons effectivement les restes d'un hameau assez
dispersé, compte-tenu de la nature du terrain; ce chemin monte
beaucoup en allant d'une plate-forme à une autre, c'est en partie
pour cette raison que les maisons étaient dispersées; sauf une, qui
était peut-être la maison du seigneur, elles ont toutes les angles
arrondis et non droits comme les modernes. D'après les
renseignements que nous avons ce hameau était habité par une
importante branche cadette de la famille propriétaire de l'île: les
Mac Quarries; nous pensons que près de 150 personnes vivaient là.
En 1841 il y avait 570 habitants sur toute l'île, en 48 plus que
150, en 1881 plus que 53; en 1991 ils étaient de nouveau 30 pour
n'être plus que 16 en 2001. Nous avons fait l'acquisition d'un
excellent livre sur toutes îles Ecossaises un peu conséquentes qui
nous donne une carte de chaque île avec tous les mouillages , ce que
l'on peut y voir et l'histoire ainsi que les petites histoires du
passé, il est superbe et très intéressant ; autant vous dire que
ce n'est pas un livre de poche et qu'il est écrit en anglais bien
entendu ! C'est devenu le livre de chevet de Bernard qui entretien
bien son anglais ainsi.
Il y a des sources d'eau partout ici,
aussi bien à terre que dans toutes les îles, c'est sûrement ce qui
fait qu'elles étaient toutes habitées même des petites.
Heureusement que nous à bord de bonnes chaussures de marche un peu
étanches !
Vendredi 1 juin; île de Ulva
très beau temps mais trop de vent pour
aller aux Hébrides ou retourner à Iona dans le sud.
Nous allons donc ce matin faire le
ramassage de coquilles sur une jolie petite plage de sable blanc; les
coques ne sont guère au rendez-vous , ni les bigorneaux en revanche
nous trouvons quelques moules sur les rochers. Les phoques
s'enhardissent maintenant, à nous voir plantés là, ils viennent
s'approcher à moins de 10m de nous mais dès qu'on les regardent ou
que je les vise avec mon appareil-photo, ils replongent, dommage !
Ce soir de nombreux bateaux arrivent
dans l'anse principale mais aucun ne prends la peine de venir près
de nous , ils ne doivent pas avoir notre cartographie, ce qui est
tout de même surprenant !
Depuis que nous sommes là 6 kayakistes
campent prés de la jolie plage, ils sont bien peinards, là, mais ce
soir il en arrive d'autres avec le zodiac de ravitaillement qui amène
les tentes et tout le matériel, il y a fiesta et feu de camp ce soir
là-bas !
Samedi 2 juin; île de Iona
allez on s'en va ! Direction l'île de
Iona, au sud; nous y arrivons à midi pour déjeuner et comme nous
avons jeter l'ancre devant le village , on y est vite avec l'annexe.
Il y a un très beau monastère, très bien restauré et un couvent;
à l'origine , le premier monastère a été crée par St Columba en
595 dès les débuts du Christianisme en Angleterre.
Le mouillage devant l'île dans le
passage entre elle et l'île de Mull n'est pas ce que l'on fait de
mieux car il y a beaucoup de courant mais nous repartons demain
matin...
Dimanche 3 juin; péninsule de Morvern
c'est la fête des Mères aujourd'hui
et Pascaline y a pensé cela m'a fait bien plaisir; la couverture
téléphonique fonctionne bien dans ces îles !
Nous quittons notre mouillage à 8h
mais finalement le vent fraichit très vite et nous prenons un ris
dans la grand-voile ( nous la diminuons de surface en la montant
moins haut et en l'amarrant bien dans le bas ) et nous remontons bien
jusqu'au moment où ce vent va virer du nord-est au nord en
forcissant davantage; nous remettons le moteur et allons nous
réfugier à terre sur la péninsule de Morvern au nord de l'île de
Mull.
De bleu avec un beau soleil , le ciel à
l'approche de la terre est devenu gris; cette anse est très habitée
mais ce n'est pas très joli. Ce n'est pas grave nous devrions
repartir demain matin.
Lundi 4 juin; archipel des Hébrides,
île de Barra, anse de North Bay
cette fois nous y sommes aux Hébrides
! Le vent nous a fait un peu défaut mais c'était une très belle
journée avec un beau ciel bleu, grand soleil et une mer agréable
avec juste une longue houle. Nous avons mis à peu près toutes nos
voiles, un coup notre code D, un coup le génois mais souvent avec le
moteur pour soutenir; 9h de mer pour arriver à 17h dans cette anse
profonde, à l'abri de la grosse houle car entourée d'îlots.
Certains de nos amis nous ont dit que nous partions dans « le
trou du cul du monde » eh bien il est drôlement habité ce
trou ! Il y a des maisons partout ! Dans le fond de l'anse il y a un
port de pêche avec des gros et des petits bateaux, c'est Le port de
pêche de Barra, il y a aussi une usine de traitement du poisson.
Mardi 5 juin; île de Barra
sur la plus grande des îles qui
protège la passe, il y a un piège à poissons naturel: 2 petits
chenaux très étroits montent vers un petit lac qui se remplit à
marée haute et se trouve isolé dès que la mer est descendue à un
certain niveau; bien sûr de l'eau coule vers la mer pendant ce temps
mais pas suffisamment pour le vider sauf quand le coefficient de
marée est trop faible pour le remplir à nouveau et là il
s'assèche; quelquefois des poissons se font piéger ! Nous allons
voir cette particularité de la nature à marée basse cet aprem avec
l'annexe puis nous nous dirigeons un peu plus vers le nord-ouest voir
une très jolie plage de sable blanc, très longue celle-là, avec
des dunes qui la sépare d'une autre plage identique qui est orientée
vers le large et l'ouest; l'île est donc très étroite à cet
endroit et cette plage qui est devant nous et donc orientée vers
l'Est à elle aussi une particularité que je vais vous conter: il
n'y a qu'un ferry qui relie cette île à la terre et il vient
d'Oban; il met 7h pour venir car il fait une autre escale sur une
autre île plus au nord mais si vous voulez gagner du temps, prenez
l'avion ! Seulement les horaires sont compliqués et pour cause: le
décollage et l'atterrissage sont fonction........de la marée et de
la météo! C'est pour le moins original n'est-ce pas ? Quel rapport
entre l'avion et les marées ? C'est simple: l'avion ne peut se poser
que sur la plage et que lorsque la marée est assez basse pour avoir
assez de longueur et que le sable soit bien dur ! Nous avons eu la
chance d'y être quand l'avion est arrivé et reparti: il décolle
très très vite mais pour les passagers cela doit être très
impressionnant !
Comme il n'y a pratiquement pas de
pente à cette plage, la mer se retire très loin; c'est un cimetière
de coquilles de coques vides, la plupart sont énormes mais pas moyen
d'en trouver une seule dans le sable même en creusant ou alors il
fallait une grande pelle pour creuser profond; les seules que nous
avons ramener sont celles que les oiseaux n'avaient pas vues. Inutile
de vous dire que nous étions très déçus ! En rentrant nous sommes
passés par le port de pêche où il aurait dû y avoir un pub avec
du wifi; nous ne l'avons pas trouvé.
Mercredi 6 juin; île de Barra, Castle
Bay
pendant la nuit le clapot qui venait du
sud-est est tout de même rentré dans notre anse rendant notre
mouillage quelque peu rouleur et comme la météo va se dégrader
dans 2 jours nous partons vers le sud de l'île dans un endroit
beaucoup plus à l'abri...et plus habité.
Pendant la traversée vers les Hébrides
nous n'avions rien pêché donc Bernard n'a pas remis de ligne de
traîne mais en passant sur un haut-fond il a vu une grosse tache de
poissons au sondeur (le sondeur permet de savoir quelle est la
profondeur de l'eau et le notre est sophistiqué car il a un écran
sur lequel défile le fond et il voit les bancs de poissons s'ils
sont denses), nous avons stoppé le bateau et il a envoyé sa ligne:
elle n'a pas eu le temps d'arriver au fond ! 4 poissons ont mordu
tout de suite: 4 lieu portion, impeccable, nous sommes repartis tout
de suite.
Après 1h de route nous arrivons sous
le soleil dans cette baie où il y a une véritable ville; quand on
dit ville, c'est comme en Irlande ici, ville est un grand mot; mais
c'est ici que le ferry arrive d'Oban et on y trouve quelques magasins
dont un supermarché. Les collines autour sont pelées, il n'y a pas
un arbre, surprenant, Bernard pense à juste titre que les habitants
les ont tous utilisés pour se chauffer....Cette baie est orientée
au sud et en face, au-delà d'un chenal étroit se trouve une autre
île, Vatersay, réputée pour ses plages; cette île est reliée à
Barra par une chaussée assez haute pour ne pas être recouverte par
la marée. Et comme son nom l'indique, dans cette baie il y a un
château: tout seul sur un rocher au raz de l'eau et à marée haute
l'eau lui lèche les pieds.
Nous profitons du très beau temps pour
rendre une petite visite à ces jolies plages de Vatersay: quelles
merveilles sous ce ciel bleu ! On comprend pourquoi tous les peintres
Ecossais viennent ici ! Nous en avons vu un peu partout de ces
peintures et de ces photos de Vatersay et franchement cela vaut le
déplacement ! Et comble du bonheur, il y fait même chaud sur ces
plages aujourd'hui, quel plaisir, on y reviendra !
Jeudi 7 juin; île de Barra, Castle Bay
avec 18°C à 8h du matin, le petit
déjeuner s'est pris dehors ! Ce qui est dommage c'est que cela ne
dure pas ici car s'il faisait encore chaud pour déjeuner en partie
dehors, le ciel s'est couvert ensuite et la température est vite
tombée; nous étions retournés à Vatersay en annexe pour aller
ensuite à pied jusqu'à la grande baie dans le fond de laquelle se
trouve une grande plage; arrivés là-bas nous nous sommes assis 5mn
et nous sommes rentrés au galop à cause de la pluie qui arrivait et
le vent qui montait. Nous sommes arrivés à temps à bord, juste
avant le déluge !
Vendredi 8 juin; île de Barra; Castle
Bay
pluie et vent fort toute la nuit; au
matin la pluie a bien diminuée et le vent s'est calmé à midi. Et
après la sieste le soleil était revenu; nous avons décidé demain
d'aller voir les Cairns dans les montagnes au milieu de l'île, donc
il nous fallait les horaires de bus, une carte et un pique-nique !
Et assis au soleil à la terrasse d'un
bar dominant le port c'était pas mal !
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