lundi 11 juin 2012


Mercredi 30 mai 2012; île de Ulva, anse de Cragaig

le coin où nous avons mouillé, après avoir fait du rase cailloux ( grâce à Donald qui nous a donné une cartographie d'une extrême précision; ce ne sont que des petits détails un peu partout en Ecosse ) est situé dans le milieu d'un tas de petites îles et îlots plein de phoques; sans cette cartographie nous ne serions pas venus là car il faut faire des zigzags entre les cailloux, qui se voyaient mieux à marée basse il est vrai comme hier au soir; et peu de bateaux viendront car notre guide, qui est notre bible à tous ici, parle de secteur peu recommandable sauf pour les amateurs de rase-cailloux, c'est parfait, nous en sommes ravis, il n'y aura pas de surpeuplage du mouillage !

Après un petit tour en annexe du côté des phoques on accoste dans les rochers pour une promenade à terre dans le secteur; nous y trouvons des ruines de maisons et un cimetière dont les tombes , ou plutôt ce qu'il en reste, datent du XVIIIe S; dans l'enceinte du cimetière il devait y avoir une petite église et pour y avoir autant de pierres tombales il doit y avoir plus loin un hameau. Les rochers et les petites criques sont jonchées de plastiques de tout genre: bidons, bouées de toutes tailles de filets et de parcs à poissons, morceaux de filets, de bouts etc.....il y a aussi beaucoup d'oiseaux de mer et des oies sauvages (avec leurs petits) et des chèvres sauvages, très craintives elles aussi.

Après-midi repos et petit bricolage, notre girouette ne donne plus la direction du vent par exemple!

Jeudi 31 mai; île de Ulva, anse de Cragaig

il a bien plu cette nuit et jusqu'à tard ce matin. On hésite à aller se promener cet aprem mais finalement nous descendons et le ciel s'éclaicit et tous les nuages partent à l'horizon; nous empruntons le seul sentier qui court de ce côté de l'île et qui part de la seule maison restaurée dans le fond de l'anse en allant vers le passage entre Ulva et Mull. Ce n'est qu'un sentier praticable uniquement en quad car il passe dans les torrents et passe dans les rochers mais il est entretenu par ces passages. Non loin de la maison restaurée se trouve un ancien moulin et après nous trouvons effectivement les restes d'un hameau assez dispersé, compte-tenu de la nature du terrain; ce chemin monte beaucoup en allant d'une plate-forme à une autre, c'est en partie pour cette raison que les maisons étaient dispersées; sauf une, qui était peut-être la maison du seigneur, elles ont toutes les angles arrondis et non droits comme les modernes. D'après les renseignements que nous avons ce hameau était habité par une importante branche cadette de la famille propriétaire de l'île: les Mac Quarries; nous pensons que près de 150 personnes vivaient là. En 1841 il y avait 570 habitants sur toute l'île, en 48 plus que 150, en 1881 plus que 53; en 1991 ils étaient de nouveau 30 pour n'être plus que 16 en 2001. Nous avons fait l'acquisition d'un excellent livre sur toutes îles Ecossaises un peu conséquentes qui nous donne une carte de chaque île avec tous les mouillages , ce que l'on peut y voir et l'histoire ainsi que les petites histoires du passé, il est superbe et très intéressant ; autant vous dire que ce n'est pas un livre de poche et qu'il est écrit en anglais bien entendu ! C'est devenu le livre de chevet de Bernard qui entretien bien son anglais ainsi.

Il y a des sources d'eau partout ici, aussi bien à terre que dans toutes les îles, c'est sûrement ce qui fait qu'elles étaient toutes habitées même des petites. Heureusement que nous à bord de bonnes chaussures de marche un peu étanches !

Vendredi 1 juin; île de Ulva


très beau temps mais trop de vent pour aller aux Hébrides ou retourner à Iona dans le sud.

Nous allons donc ce matin faire le ramassage de coquilles sur une jolie petite plage de sable blanc; les coques ne sont guère au rendez-vous , ni les bigorneaux en revanche nous trouvons quelques moules sur les rochers. Les phoques s'enhardissent maintenant, à nous voir plantés là, ils viennent s'approcher à moins de 10m de nous mais dès qu'on les regardent ou que je les vise avec mon appareil-photo, ils replongent, dommage !


Ce soir de nombreux bateaux arrivent dans l'anse principale mais aucun ne prends la peine de venir près de nous , ils ne doivent pas avoir notre cartographie, ce qui est tout de même surprenant !

Depuis que nous sommes là 6 kayakistes campent prés de la jolie plage, ils sont bien peinards, là, mais ce soir il en arrive d'autres avec le zodiac de ravitaillement qui amène les tentes et tout le matériel, il y a fiesta et feu de camp ce soir là-bas !

Samedi 2 juin; île de Iona

allez on s'en va ! Direction l'île de Iona, au sud; nous y arrivons à midi pour déjeuner et comme nous avons jeter l'ancre devant le village , on y est vite avec l'annexe. Il y a un très beau monastère, très bien restauré et un couvent; à l'origine , le premier monastère a été crée par St Columba en 595 dès les débuts du Christianisme en Angleterre.

Le mouillage devant l'île dans le passage entre elle et l'île de Mull n'est pas ce que l'on fait de mieux car il y a beaucoup de courant mais nous repartons demain matin...

Dimanche 3 juin; péninsule de Morvern

c'est la fête des Mères aujourd'hui et Pascaline y a pensé cela m'a fait bien plaisir; la couverture téléphonique fonctionne bien dans ces îles !

Nous quittons notre mouillage à 8h mais finalement le vent fraichit très vite et nous prenons un ris dans la grand-voile ( nous la diminuons de surface en la montant moins haut et en l'amarrant bien dans le bas ) et nous remontons bien jusqu'au moment où ce vent va virer du nord-est au nord en forcissant davantage; nous remettons le moteur et allons nous réfugier à terre sur la péninsule de Morvern au nord de l'île de Mull.

De bleu avec un beau soleil , le ciel à l'approche de la terre est devenu gris; cette anse est très habitée mais ce n'est pas très joli. Ce n'est pas grave nous devrions repartir demain matin.

Lundi 4 juin; archipel des Hébrides, île de Barra, anse de North Bay

cette fois nous y sommes aux Hébrides ! Le vent nous a fait un peu défaut mais c'était une très belle journée avec un beau ciel bleu, grand soleil et une mer agréable avec juste une longue houle. Nous avons mis à peu près toutes nos voiles, un coup notre code D, un coup le génois mais souvent avec le moteur pour soutenir; 9h de mer pour arriver à 17h dans cette anse profonde, à l'abri de la grosse houle car entourée d'îlots. Certains de nos amis nous ont dit que nous partions dans « le trou du cul du monde » eh bien il est drôlement habité ce trou ! Il y a des maisons partout ! Dans le fond de l'anse il y a un port de pêche avec des gros et des petits bateaux, c'est Le port de pêche de Barra, il y a aussi une usine de traitement du poisson.


Mardi 5 juin; île de Barra

sur la plus grande des îles qui protège la passe, il y a un piège à poissons naturel: 2 petits chenaux très étroits montent vers un petit lac qui se remplit à marée haute et se trouve isolé dès que la mer est descendue à un certain niveau; bien sûr de l'eau coule vers la mer pendant ce temps mais pas suffisamment pour le vider sauf quand le coefficient de marée est trop faible pour le remplir à nouveau et là il s'assèche; quelquefois des poissons se font piéger ! Nous allons voir cette particularité de la nature à marée basse cet aprem avec l'annexe puis nous nous dirigeons un peu plus vers le nord-ouest voir une très jolie plage de sable blanc, très longue celle-là, avec des dunes qui la sépare d'une autre plage identique qui est orientée vers le large et l'ouest; l'île est donc très étroite à cet endroit et cette plage qui est devant nous et donc orientée vers l'Est à elle aussi une particularité que je vais vous conter: il n'y a qu'un ferry qui relie cette île à la terre et il vient d'Oban; il met 7h pour venir car il fait une autre escale sur une autre île plus au nord mais si vous voulez gagner du temps, prenez l'avion ! Seulement les horaires sont compliqués et pour cause: le décollage et l'atterrissage sont fonction........de la marée et de la météo! C'est pour le moins original n'est-ce pas ? Quel rapport entre l'avion et les marées ? C'est simple: l'avion ne peut se poser que sur la plage et que lorsque la marée est assez basse pour avoir assez de longueur et que le sable soit bien dur ! Nous avons eu la chance d'y être quand l'avion est arrivé et reparti: il décolle très très vite mais pour les passagers cela doit être très impressionnant !

Comme il n'y a pratiquement pas de pente à cette plage, la mer se retire très loin; c'est un cimetière de coquilles de coques vides, la plupart sont énormes mais pas moyen d'en trouver une seule dans le sable même en creusant ou alors il fallait une grande pelle pour creuser profond; les seules que nous avons ramener sont celles que les oiseaux n'avaient pas vues. Inutile de vous dire que nous étions très déçus ! En rentrant nous sommes passés par le port de pêche où il aurait dû y avoir un pub avec du wifi; nous ne l'avons pas trouvé.

Mercredi 6 juin; île de Barra, Castle Bay

pendant la nuit le clapot qui venait du sud-est est tout de même rentré dans notre anse rendant notre mouillage quelque peu rouleur et comme la météo va se dégrader dans 2 jours nous partons vers le sud de l'île dans un endroit beaucoup plus à l'abri...et plus habité.

Pendant la traversée vers les Hébrides nous n'avions rien pêché donc Bernard n'a pas remis de ligne de traîne mais en passant sur un haut-fond il a vu une grosse tache de poissons au sondeur (le sondeur permet de savoir quelle est la profondeur de l'eau et le notre est sophistiqué car il a un écran sur lequel défile le fond et il voit les bancs de poissons s'ils sont denses), nous avons stoppé le bateau et il a envoyé sa ligne: elle n'a pas eu le temps d'arriver au fond ! 4 poissons ont mordu tout de suite: 4 lieu portion, impeccable, nous sommes repartis tout de suite.

Après 1h de route nous arrivons sous le soleil dans cette baie où il y a une véritable ville; quand on dit ville, c'est comme en Irlande ici, ville est un grand mot; mais c'est ici que le ferry arrive d'Oban et on y trouve quelques magasins dont un supermarché. Les collines autour sont pelées, il n'y a pas un arbre, surprenant, Bernard pense à juste titre que les habitants les ont tous utilisés pour se chauffer....Cette baie est orientée au sud et en face, au-delà d'un chenal étroit se trouve une autre île, Vatersay, réputée pour ses plages; cette île est reliée à Barra par une chaussée assez haute pour ne pas être recouverte par la marée. Et comme son nom l'indique, dans cette baie il y a un château: tout seul sur un rocher au raz de l'eau et à marée haute l'eau lui lèche les pieds.

Nous profitons du très beau temps pour rendre une petite visite à ces jolies plages de Vatersay: quelles merveilles sous ce ciel bleu ! On comprend pourquoi tous les peintres Ecossais viennent ici ! Nous en avons vu un peu partout de ces peintures et de ces photos de Vatersay et franchement cela vaut le déplacement ! Et comble du bonheur, il y fait même chaud sur ces plages aujourd'hui, quel plaisir, on y reviendra !

Jeudi 7 juin; île de Barra, Castle Bay

avec 18°C à 8h du matin, le petit déjeuner s'est pris dehors ! Ce qui est dommage c'est que cela ne dure pas ici car s'il faisait encore chaud pour déjeuner en partie dehors, le ciel s'est couvert ensuite et la température est vite tombée; nous étions retournés à Vatersay en annexe pour aller ensuite à pied jusqu'à la grande baie dans le fond de laquelle se trouve une grande plage; arrivés là-bas nous nous sommes assis 5mn et nous sommes rentrés au galop à cause de la pluie qui arrivait et le vent qui montait. Nous sommes arrivés à temps à bord, juste avant le déluge !

Vendredi 8 juin; île de Barra; Castle Bay

pluie et vent fort toute la nuit; au matin la pluie a bien diminuée et le vent s'est calmé à midi. Et après la sieste le soleil était revenu; nous avons décidé demain d'aller voir les Cairns dans les montagnes au milieu de l'île, donc il nous fallait les horaires de bus, une carte et un pique-nique !

Et assis au soleil à la terrasse d'un bar dominant le port c'était pas mal !



























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