dimanche 21 août 2011










































Mardi 9 août 2011
le vent s'est bien calmé pendant la nuit; ce matin il a repris un peu mais en fin de matinée il est devenu une jolie brise, ce qui nous permet d'aller à terre se faire un resto et quelques réserves de nourritures ; nous déjeunons à l'hôtel du village face à la mer dans un cadre sympathique et un serveur qui parle quelques mots de français: devant nous se trouve le départ du ferry qui va de l'autre côté du lough; la traversée se fait en 10mn environ et il est tout le temps pratiquement plein ( il embarque une vingtaine de véhicules ) pourtant l'embarquement et le débarquement se font dans le calme, sans pagaille. Le petit supermarché est tout de même suffisamment achalandé pour nous et nous rentrons; Martine s'est de nouveau bloqué le dos et elle va se reposer tandis que nous redescendons pour aller marcher le long de la rive vers le fond du lough. Il y a peu de circulation, quelques belles maisons s'échelonnent le long de la route entre les champs et le tout respire le calme et l'ordre: c'est reposant et pourtant nous ne sommes qu'à une trentaine de kms de Belfast puisque ce lough remonte vers le nord et touche pratiquement la ville; nous allons d'ailleurs éviter d'y aller compte tenu des récents événements. En rentrant Patrick et Bernard se penchent sur les cartes et les marées pour savoir à quelle heure il nous faut nous lever demain afin de profiter au maximum des courants portants: et le verdict tombe.....départ à 4h30! Hou la la que çà va être dur !
Mercredi 10 août
le réveil est effectivement très dur ! La nuit est bien noire mais ici le jour se lève tôt et à l'embouchure du lough il fait déjà plus clair ; le courant ne s'est pas encore inversé mais il est faible. On établit la grand-voile et le génois mais il faut assez vite déchanter: le vent monte régulièrement, la mer aussi d'ailleurs, on commence par affaler la grand-voile, puis nous réduisons le génois jusqu'à n'en laisser qu'un petit triangle et nous lui adjoignons le petit tourmentin; le vent est Sud-Est et monte à 25-30nds, quand il était annoncé Sud-Ouest 15nds, la mer est bien formée avec une houle croisée qui se creuse de plus en plus , cela devient très inconfortable. Pour finir nous remettons le moteur pour ne pas perdre de temps car si le courant s'inverse avec cette mer …... Martine et moi nous ne sommes pas à la fête et quelque peu vaseuses! La visibilité est nulle car en plus il pleut, les nuages sont au ras de l'eau et nous marchons au radar. Enfin vers 14h nous arrivons à destination: Larne Lough au-dessus de Belfast. Mais déception quand nous y entrons: c'est tout petit, encombré de cargos, de ferrys dont un énorme catamaran très bruyant et sur l'autre rive des usines et des centrales électriques; nous essayons de nous éloigner du passage de tout ce petit monde, si l'on peut dire, mais c'est très difficile compte-tenu de l'espace libre restant en tenant compte de la hauteur d'eau car en prime dans ce petit espace restant il y a des bouées avec les bateaux des autochtones. Nous finissons par mouiller à la limite de tout ce monde , il y a beaucoup de clapot, on n'est guère protégés mais nous n'avons pas le choix. On ne va sûrement pas traîner ici!
Jeudi 11 août
Aujourd'hui encore le vent n'a pas bien regardé les cartes isobars établies par des gens très sérieux pourtant ! Annoncé vent d'Ouest 15 nds et en réalité il était Sud-Est comme hier avec la même houle quoique pour nous la houle ne se présente pas de la même façon puisque nous allons vers le Nord-Est et l'Ecosse: car cette fois çà y est, nous quittons la verte Irlande pour l'Ecosse !!!Depuis qu'on en parle d'y aller ! La traversée est aussi pénible que celle que nous avions faite dans l'autre sens il y a 4 ans, c'est un vrai plaisir cette mer ! Au vu de la météo à venir, nous nous dirigeons vers la péninsule de Kintyre et la baie très protégée de Campbeltown que nous atteignons vers 19h après une traversée de 10h assez agitée ! Pour profiter des courants et en éviter d'autres ensuite, nous longeons de près la péninsule et cela nous réconforte de voir de beaux paysages en arrivant.
Vendredi 12 août
nous sommes fatigués après ces 2 jours de navigation à se faire secouer; nous faisons une bonne grasse matinée et décidons de rester là. Le vent ce matin a molli et il bruine de temps en temps; en fin de matinée nous allons à terre visiter et déjeuner. Nous cherchons également un pub avec musique en live pour ce soir mais nous ne trouvons rien, de plus le week-end prochain il y a le festival de la musique dans tout le pays, à la grande déception de nos amis qui seront rentrés en France ! Nous rentrons en milieu d'après-midi: hélas le vent et le clapot se sont levés et nous sommes obligés de faire 2 voyages avec l'annexe car sinon nous embarquerions trop d'eau avec le poids de 4 personnes; les nuages passent à grande vitesse, il ne pleut jamais très longtemps heureusement et entre 2 averses le soleil fait tout briller ce qui rend toutes les couleurs éclatantes, c'est un très joli spectacle !
Samedi 13 août
nous appareillons après déjeuner vers l'intérieur de ce que l'on appelle « le Firth of Clyde » qui va à droite vers Glasgow et à gauche vers le canal de Crinan; nous laissons à notre gauche la péninsule de Kintyre et à notre droite nous longeons l'île d'Arran: cette île est très grande, le tour fait 100kms et elle est très montagneuse, plusieurs de ces monts culminants à 900m. Avec ce ciel qui alterne les nuages et le soleil toutes ces montagnes prennent du relief: que c'est beau ces paysages ! Les bruyères commencent à fleurir et cela donne de grandes plaques violettes qui ressortent bien sur le vert des montagnes. Le vent cette fois est adapté à notre navigation et nous avançons sous voiles; en plus il fait chaud; nous entrons à l'heure de l'apéro dans un tout petit loch, le Loch Ranza, au nord de l'île: si ce loch ne rentre pas profondément dans les terres par contre il y a partout 10 à 15m d'eau. Il y a un quai pour le traversier qui va vers la péninsule de Kintyre, ensuite une petite panne flottante, de nombreux voiliers sur bouées et une rangée de bouées bleues qui apparemment servent aux bateaux de passage; toutes celles de l'entrée sont prises mais au fond on en voit une de libre, que nous allons prendre. Sur cette bouée il était écrit que les bateaux de passage étaient les bienvenus et que si nous le voulions, nous pouvions laisser quelque chose pour aider à entretenir ces mouillages dans la tirelire prévue à cet effet sur la panne flottante sur laquelle nous pouvions accoster et laisser notre annexe: merveilleux ! Nous sommes bien entendu d'accord pour laisser un peu de sous à ces braves gens qui se sont donné la peine d'installer ces bouées pour nous éviter de mouiller dans des fonds très très vaseux. Au fond du loch se dresse une ruine de château sur fond de montagnes qui nous donne l'impression d'être sur un lac de haute montagne. On demande à un voisin qui passait en annexe s'il savait si l'on pouvait trouver un pub avec de la musique ce soir mais il ne pensait pas que cela existait ici mais en revanche il y a une petite distillerie à aller visiter. L'endroit est particulièrement calme, peu d'oiseaux criards mais quelques phoques qui se prélassent au soleil du soir. Les jours ont bien raccourcis mais tout de même il ne fait sombre qu'à 21h30 heure locale.(22h30 chez vous)
Dimanche 14 août
Après de petites ondées cette nuit et ce matin de bonne heure , le ciel se dégage et il fait franchement chaud. Nous descendons faire un tour du côté des ruines du château en n'oubliant pas de laisser notre obole dans la tirelire. Ensuite nous nous engageons sur la petite route que longe un ruisseau et qui va vers le fond de la vallée où se trouve la distillerie: elle est effectivement très petite mais très récente; elle n'est pas en activité pour le mois d'août mais nous pouvons la visiter. En revanche nous sommes déçus par le manque d'entretien de ces lieux: ils ont eu de toute évidence des fuites à plusieurs endroits dont une à la trappe de visite de l'alambic et il en sort de longues traînées noirâtres, qui font négligé ! Leur whisky est bon, pas trop tourbé; nous en ramenons bien entendu pour notre consommation journalière, cela va de soi ! Nous rentrons déjeuner, dehors au soleil, avec ce si beau temps, puis nous profitons du vent qui s'est levé pour appareiller et faire voile vers l'île de Bute, plus au nord et dont nous longeons la côté droit. Sur le continent défilent quelques gros ports de marchandises ainsi que de grandes villes; côté île beaucoup d'arbres qui descendent jusqu'à la mer et oh surprise, dans les arbres en question surgissent des tours et des cheminées: voilà qui promet d'être intéressant à voir ! On ouvre tout de suite les 2 guides que nous possédons pour constater que c'est Le château à voir sur Bute et un des plus beau d'Ecosse.On se dépêche de mouiller devant en disant que demain matin...
Lundi 15 août
et justement ce matin il fait toujours beau quoique un peu frais; le petit déjeuner expédié, nous sautons dans l'annexe et débarquons devant l'ancien hangar à bateaux du château; nous traversons le parc pour tomber en arrêt devant une façade grandiose! Toute en pierre rose du pays, la roche est rouge pratiquement tout le long du rivage: il a été construit à partir de 1847 pour le 3e Marquis de Bute qui était passionné de sciences, d'astrologie, de mathématiques etc....et parlait 20 langues !Comme nous sommes arrivés de bonne heure, il nous a fallu attendre 1h avant la première visite, pour laquelle nous n'étions que 9, ce qui est bien; l'intérieur est à la mesure de l'extérieur sinon plus: plafonds étoilés avec tous les signes du zodiaque dessinés en blanc sur le fond bleu, vitraux représentant les 12 mois orientés de telle façon que le soleil éclaire celui correspondant, sans compter les miroirs dans le haut des galeries pour allonger celles-ci, les décorations, les boiseries et les parquets ou carrelages et je vous en passe et des meilleurs ! Nous sommes ressortis de là abasourdis ! Et interdiction de faire des photos et nous étions surveillés par 2 gorilles, çà c'était moins bien, mais bon ! Pour la visite suivante il y avait la queue. Un tour dans le parc et nous sommes repartis. On déjeune et on lève l'ancre vers le nord de l'île où nous mouillons après un petit passage fort bien balisé mais fort étroit; petit vent portant, soleil et chaleur, tout pour plaire; les Ecossais naviguent beaucoup de nos jours et nous croisons énormément de bateaux; il y en a d'ailleurs déjà plusieurs au mouillage où nous nous rendons. On trouve beaucoup plus de monde ici qu'en Irlande. A 19 h le vent tombe et tout est calme sans bruit; la lumière est très belle encore ce soir et c'est un moment que nous savourons énormément !
Mardi 16 août
ce matin ce n'est plus pareil: le ciel est bas et il pleut; d'abord une petite bruine puis franchement une bonne pluie qui mouille bien. Nous repartons assez tôt car nous avons un peu de route à faire pour nous rendre à l'entrée du canal de Crinan: nous devons pratiquement finir de faire le tour de l'île de Bute avant de remonter sur le Loch Fyne jusqu'à Ardrisaig où le canal qui traverse la péninsule de Kintyre débute. Cela évite de faire beaucoup beaucoup de route inutilement,raccourci de 80MN pour aller à Glasgow entre autre; ce canal de Crinan a été percé entre 1794 et 1816 pour permettre aux pêcheurs qui rentraient du nord de ne pas faire tout le tour de cette péninsule: il fait au minimum 6m de large mais pratiquement on peut croiser 2 bateaux partout, au maximum 2m60 de profondeur , environ 15 kms de long et compte 15 écluses. La première à chaque bout a été agrandie pour permettre le passage de 2 bateaux en même temps et ces 2 écluses sont commandées par vérin hydraulique actionnées par des éclusiers ou éclusières d'ailleurs; ce canal est également traversé par 7 ponts: si ces ponts sont au-dessus d'une écluse, celle-ci est ouverte également par un éclusier sinon on doit s'occuper soi-même de l'ouverture et de la fermeture de ces écluses. Bon bref , nous avons navigué au radar compte-tenu des nuages qui ne sont guère plus hauts que la surface de l'eau; nous avions envisagé de mouiller près de l'entrée du canal mais la météo s'annonce assez mauvaise dans les heures qui viennent et nous nous présentons devant l'entrée de l'écluse. Il pleut tellement que je suis trempée en 5 mn et je suis obligée de me changer et d'enfiler bottes et combinaison cirée pour ne pas attraper froid. Les 2 éclusières nous font des signes désespérés pour que l'on entre rapidement mais nous avons du mal a comprendre leurs gestes sous la pluie! Nous finissons par comprendre et rentrons dans l'écluse avec un Anglais et benoîtement nous attendons devant l'autre écluse, qui est tout de suite là, que l'on nous ouvre........no coment.....et nous allons nous amarrer dans un petit coin tranquille....pour étudier comment font les autres pour écluser eux-même! Finalement le ciel s'éclaircit et le soleil revient, ce qui permet d'aller faire quelques provisions et une promenade sauf moi qui vais me coucher avec une bonne migraine.
Mercredi 17 août
les écluses ouvrent à 9h et ferment à 17h30: un employé passe récupérer toutes les manivelles qui servent à ouvrir les vannes, c'est aussi simple que çà !Donc tout l'équipage du Romico est à l'écluse pour aider ceux qui partent à 9h et observer; on laisse passer tout le monde et on entre à notre tour dans cette écluse en compagnie de notre Anglais d'hier, qui a 100ans tout à l'heure, et n'est pas rassuré de nous avoir aussi près de lui ! Nous le laissons partir en premier pour les écluses suivantes et nous nous apercevons bien vite que vu la taille de notre bateau il nous faut faire cavalier seul dans les écluses. Il fait un temps magnifique et chaud; nous nous sommes organisés pour les éclusages: Patrick reste à terre, surtout si les écluses sont consécutives, il ouvre les portes, les referment, ouvrent les vannes et les referment; Bernard tant que les écluses montent s'occupe de l'amarre arrière, Martine celle de l'avant et moi à la barre. Passé la 3e, un grand bief s'ouvre devant nous bordé de petites maisons très bien entretenues et de forêts de sapins: c'est absolument magnifique ! Il y a des petits pontons un peu partout le long de la rive pour s'arrêter; ce que nous faisons pour déjeuner. Dehors, eh oui! Grand beau temps ! Nous reprenons notre route en comptant passer les 4 prochaines écluses qui se succèdent de près, les 4 dernières à monter: maintenant nous sommes encore mieux organisés: Bernard débarque après avoir amarré le bateau et va aider Patrick à la manœuvre , ce qui lui permet à lui d'aller commencer à ouvrir les portes de l'écluse suivante. Mais après la 3e ,l'éclusier de service nous oblige à rester sur le ponton de sortie, il est 17h! Pas de chance ! Mais qu'est-ce que c'est beau ici ! nous sommes sur un lac de haute montagne, entourés de montagnes couvertes de pins et sapins immenses ! Comme il est tôt nous partons en balade pour voir un fort de pierres, que nous n'avons pas trouvé...et nous nous arrêtons dîner à l'hôtel qui se trouve à la 5e écluse; nous avons dîné vautrés dans de confortables et profonds canapés de chaque côté d'une table basse, pas toujours très pratique pour manger vous allez me dire !
Jeudi 18 août
malgré le calme ambiant nous sommes réveillés tôt; il a fait frais cette nuit et nous sommes obligés d'allumer le poêle un petit peu avant que le soleil commence à chauffer; nous décidons de repartir à 9h pour continuer à devancer ceux qui se sont arrêtés plus bas et que nous avons doublé hier avant les 4 écluses. Il ne nous en reste qu'une à monter et ensuite 5 consécutives à descendre avant un grand bief qui longe un estuaire d'une rivière qui se jette à Crinan; à la première à descendre nous devons d'abord la reremplir car un petit bateau vient de passer en descendant. Cette fois comme nous entrons dans l'écluse pleine d'eau, donc au niveau du quai, Bernard n'a pas besoin de rester à bord pour envoyer l'amarre à 8 ou 10m de haut et il va aider Patrick aux manœuvres et préparer l'écluse suivante; nous restons seules, les 2 filles, à bord pour donner du mou aux amarres au faire et à mesure que l'on descend. Le paysage et l'environnement de cette descente sont encore plus beaux que lors de la montée, c'est peu de le dire et de le décrire ! Arrivés dans la deuxième, les choses se compliquent car 5 bateaux montent et se succèdent dans les écluses; Bernard doit courir à chaque fois pour leur demander de ne pas refermer les portes pour ne pas vider le bassin inutilement et nous faire attendre; pour finir nous finissons de passer ces écluses sur les chapeaux de roue car tout ceux qui attendaient nous ont donné la main pour accélérer les choses. La seule chose que nous ayons trouvé regrettable c'est qu'il est spécifié dans le document du canal que l'on nous donne qu'il faut ouvrir les vannes doucement et ces personnes les ouvraient d'un seul coup, créant des remous très gênants pour ceux qui attendaient et ils nous ont empêchés d'admirer le paysage et de prendre des photos; en revanche un monsieur qui passait en voiture ce matin à la deuxième écluse s'est arrêté pour nous aider aux manœuvres pour le plaisir. Inutile de vous dire que nous avons été très admirés surtout par un bateau français ….des Glénans, qui revenait d'Islande ! Ce qui les ont le plus étonné c'est que c'était nous les filles qui assurions la marche du bateau sans un homme à bord: Bernard leur a répondu qu'en tant que marin pêcheur je devrais être capable d'assurer.........Nous nous sommes arrêtés pour déjeuner, une nouvelle fois au soleil dehors, après un petit pont;pour la prtite histoire, Patrick était dehors à regarder le paysage quand il voit une voiture rouge s'arrêter et une dame blonde en sortir. Il dit en riant à Bernard qui était à l'intérieur en bas avec moi « Tu as vu la blonde, elle descend pour toi, peut-être as-tu rendez-vous avec elle ? »Évidemment Bernard regarde par le hublot de notre cabine et s'exclame « oh mais c'est Libby ! » et moi je me précipite dehors pour la saluer et discuter un peu: nous l'avons rencontrée sur son bateau avec son mari à Wicklow il y a un mois et là elle passait par hasard sur cette route pour aller faire ses courses au village d'à côté; nous savions qu'ils habitaient à proximité et attendions d'être au bout du canal pour leur téléphoner. Patrick est resté stupéfait !Puis après une bonne sieste nous sommes repartis un peu plus loin et après un autre pont nous nous sommes amarrés sur le ponton qui était juste après ce pont; le canal est très étroit depuis l'arrêt précédent et les bateaux qui passent doivent serrer les f.....Là où nous sommes il y a une très jolie maison au bord de l'eau avec plein de fleurs. Nous allons faire du repérage à Crinan pour l'arrivée demain et voir s'il y a un bus pour Glasgow puisque nos amis reprennent l'avion dimanche; au bureau qui sert de capitainerie, l'éclusière de service, qui est charmante, nous dit qu'il faut prendre un bus pour l'autre bout du canal ( d'où nous venons ) et là prendre un autre bus pour Glasgow et pour finir prendre un troisième bus pour l'aéroport, mais elle ne connaît pas les horaires , elle va regarder sur internet ce soir chez elle et elle nous dira demain quand nous arriverons avec le bateau; ils décident de partir samedi matin et de coucher à Glasgow samedi soir pour pouvoir être à l'aéroport dimanche en fin de matinée. Nous prenons le chemin des écoliers pour aller à Crinan qui passe en haut de la colline qui surplombe le canal et d'où nous avons une vue magnifique sur l'entrée de la baie et jusqu'aux îles aux alentours. Crinan n'est pas une ville en fait mais un hameau, on dirait une miniature vu d'en haut ! L'arrivée du canal, le bassin d'attente, une dizaine de maisons, un chantier naval, une capitainerie avec des douches et un hôtel, c'est tout. Nous avons encore une belle lumière très tard ce soir et la vue sur l'embouchure de la rivière Add est si belle ! Mais il fait vite frais maintenant le soir.
Vendredi 19 août
il fait très frais la nuit maintenant et cela fait 2 matins que nous allumons notre poêle; nous devons ressortir nos protections à mettre à l'extérieur de nos hublots dans notre cabine pour éviter d'avoir trop d'humidité à l'intérieur; comme il fait très humide dehors également il y a du brouillard et nous attendons qu'il se lève pour nous diriger vers le bout du canal qui se trouve finalement à 5mn de là; nous nous amarrons le long d'un quai en pierre que nous avions repéré hier car il y a beaucoup de bateaux tout autour de ce petit bassin, le dernier avant de passer les 2 dernières écluses automatiques avant la mer : la bordure du quai est en pierre mais après c'est une très belle pelouse bien tondue et bien propre. Notre éclusière ne travaille pas aujourd'hui mais elle a laissé les horaires à ceux du jour: il n'y a pas de bus pour Lochgilphead demain samedi mais là-bas il y a plusieurs bus pour Glasgow; nous appelons donc notre « blonde » Libby qui accepte avec plaisir de faire le taxi demain matin pour eux jusqu'à Lochgilphead ( ce nom est absolument imprononçable ). Sur la quai se trouve un « coffee shop » qui est un petit magasin où l'on peut boire des boissons sans alcool et manger des pâtisseries, en général faites maison, quelquefois des petits plats tout prêts qu'ils font chauffer au micro-ondes ou des sandwichs; nous allons y déjeuner: l'intérieur ressemble un peu à un musée et à une galerie d'art, les peintures exposées le long des murs étant particulièrement belles d'ailleurs et …...très chères! Patrick et Martine préparent leurs bagages et flânent une dernière fois le long des écluses; malgré le ciel qui s'est chargé de nuages et la température qui n'est guère élevée j'arrive à rattraper mon retard de lessives. Ce soir il pleut.
Samedi 20 août
Libby est ponctuelle; je lui demande l'autorisation d'aller avec elle pour aller faire quelques courses après le départ de nos amis car nous reprendrons la navigation vers des lieux assez désertiques. Les adieux sont comme tous les adieux: tristes, finalement c'est dur de se quitter après 3 semaines de pérégrinations ensemble ! Comme le bateau semble vide tout à coup ! Je fais donc mes courses en ville et Libby rencontre une amie avec qui nous allons prendre un thé dans un Coffee Shop justement; pendant le retour nous décidons d'aller dîner chez elle demain soir: c'est une artiste qui peint de très jolis paysages, nous sommes curieux de voir cela de près car nous avons vu quelques unes de ses œuvres sur un catalogue; la région est d'ailleurs habitée par de nombreux artistes qui se sont regroupés dans cette région de l'Ecosse. Libby parle bien le français, ce qui est bien pratique pour nous, elle a une sœur qui est mariée à un français et qui vit à Marseille. De retour à bord je m'attaque au ménage à l'intérieur du bateau qui est particulièrement sale compte-tenu que nous avons passé notre temps à sortir et rentrer en passant les écluses; comme il fait très beau et chaud, je continue mes lessives (avec une machine de 3kgs cela ne va pas vite, encore heureux que j'ai une machine de toute façon !) Nous profitons ensuite de ce bel après-midi pour refaire le chemin de la colline en sens inverse vers le pont où nous nous étions amarrés avant notre arrivée: la vue d'en haut de la baie et des îles est encore plus belle aujourd'hui avec ce beau soleil, le relief des montagnes ressort encore mieux que la dernière fois; il fait si beau que nous sommes en short et tee-shirt ! Demain chez Libby nous essaierons de passer ce blog car maintenant nous serons dans un coin où nous avons peu de chances d'avoir une connexion et d'ailleurs ici nous n'avons guère de liaison téléphonique, il nous faut nous déplacer le long du canal.

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