mardi 23 août 2011






















Pourquoi ce message 12 du blog aussi peu de temps après le 11? Tout simplement parce que les connexions internet ne sont pas toujours faciles à gérer; de plus je m'y suis reprise à 2 fois pour préparer le 11 et j'ai dû faire une mauvaise manipulation qui fait que certaines photos sont en double. Je vous renvoie donc celles qui manquent en vous donnant quelques explications pour les situer : les 4 premières se trouvent à Campbeltown à notre arrivée en Ecosse; les 3 suivantes, le Loch Ranza (l'île d'Arran) avec son château en ruine et la distillerie; puis les 4 suivantes, le magnifique château de Mount Stuart ( l'île de Bute) et enfin ce que l'on peut voir en navigation. Maintenant je vais profiter de ce que ce message sera assez court pour faire nos commentaires sur notre passage en Irlande 4 ans après le premier: il nous est très difficile de dire si la situation s'est tant dégradée avec la crise actuelle que nous traversons tous plus ou moins; nous avons surtout eu l'étrange impression de ne pas être dans le même pays et je m'explique: la côte Ouest ( où nous étions il y a 4 ans ) est très déchiquetée avec de nombreux bons abris, plutôt désertique avec une terre pauvre, juste bonne pour les moutons, un habitat dispersé, très peu de villes mais très touristique avec de nombreux sites tant néolithiques que plus récents, de nombreux animaux sauvages tel que les phoques et oiseaux innombrables. En revanche la côte Est, et ceci en partant de Cork au sud, est assez droite avec guère de bons abris sauf dans les ports, la terre y est très riche donc de nombreuses cultures et des élevages plus diversifiés, une population plus nombreuse avec un habitat moins dispersé mais beaucoup de villes plus ou moins importantes, de très nombreuses industries qui ne sont pas forcément florissantes et pratiquement pas d'animaux sauvages et peu d'oiseaux. Vous comprendrez que dans ces conditions nous ayons du mal à nous faire une opinion sur la question ! Ce qui est sûr, c'est que le prix des denrées alimentaires a beaucoup augmenté mais il y a beaucoup plus de choix qu'avant; pour les vêtements cela dépend beaucoup plus du magasin mais en général c'est assez cher, en France aussi d'ailleurs. La population est beaucoup plus grosse qu'avant, surtout chez les enfants et les ados: quand vous en voyez un de mince vous trouvez cela extraordinaire, c'est vous dire ! Les magasins de sucreries sont légion dans toutes les villes et ils ont tout le temps à la main une bouteille de soda et des bonbons à manger; ils vont avoir de graves problèmes de santé avant 10 ans ! Pour finir ce chapitre, ils sont beaucoup plus anglicanisés sur la côte Est, dans leur mode de vie, leur habitat surtout et comme dirait notre ami Eugene à Wicklow , qui est lui-même natif de Galway, tout le monde à l'Ouest parle le gaëlique, autant les jeunes que les autres alors qu'à l'Est aucun effort n'est fait même pas dans les écoles ! Il trouvait à juste titre qu'ainsi ils allaient perdrent leurs racines, cela le désolait grandement. Pour ce qui est de l'Ecosse, il est difficile d'en parler dès à présent et de toute façon, là, nous n'y étions restés que trop peu de temps il y a 4 ans pour nous en faire une idée; la seule chose dont nous pouvons parler c'est que nous payons la même somme en tant que chiffre que chez nous sauf que la livre anglaise vaut environ 1,20euros, donc tout est plus cher ici ! Les petits coins isolés et perdus en Ecosse sont devenus très rares et même si nos cartes et documents sont relativement récents, les endroits qui sont marqués d'une ancre pour un éventuel mouillage à l'abri sont devenus des abris pour des marinas toutes neuves et des postes de mouillage sur bouées à l'année pour les Ecossais. On voit bien que le niveau de la plaisance commence à bien rivaliser avec celui de la France ! Il va falloir aller beaucoup plus au nord pour trouver des endroits encore sauvages ! Pour le moment , nous avons vu un habitat très dispersé également, très hétéroclite dans l'architecture ni beau ni vilain et terne en teinte, gris ou blanc; nous devrions retrouver des maisons de couleur plus au nord. Voilà j'en ai fini avec ces commentaires qui, je l'espère, vous aurons distraits . Et maintenant je vais reprendre le cours interrompu de notre blog.
Dimanche 21 août
nous reprenons peu à peu nos petites habitudes de couple qui voyage presque toujours seul; Bernard se lève toujours de bonne heure, il se fait son café et tente de capter RFI sur son petit poste de radio et moi je fais la grasse matinée, au moins jusqu'à 8h, quelquefois un peu plus. Ce matin il fait gris et il bruine de temps en temps mais ici cela ne dure pas forcément; la navigation sur le canal est particulièrement calme après ces quelques jours de grande affluence; quelques personnes se promènent autour des bassins. Deux couples de Franco-Anglais viennent poser des questions sur le bateau , d'où nous venons et où nous allons; leurs enfants sont tous bilingues c'est chouette; ils habitent à Londres et les ainés vont à l'école Internationale de là-bas. Bernard téléphone à Libby comme convenu: ce sont leurs amis Anne et John qui passeront nous chercher à 18h; ils sont ponctuels eux aussi. Ils parlent tous les 2 bien le français,lui parce qu'il était prof de français à Londres et elle parce qu'un de leurs fils habite dans le Limousin ! Ils sont vraiment charmants tou s les 2; la distance n'est pas très longue pour aller à Tayvallich mais la route est étroite, une seule voie, et très tortueuse; nous discutons beaucoup de tout et de rien et ils nous montrent un peu de ce pays en faisant un petit détour par le littoral de cette péninsule de Kintyre côté large. La soirée était très conviviale avec de la musique en live puisque John avait amené son accordéon et Libby joue du piano en plus de peindre; celle-ci nous fait visiter son atelier bien sûr: elle est très douée pour peindre les personnages ainsi que les visages; ces peintures sur les enfants sont extrêmement expressives , elle arrive à leur donner du mouvement! Nous mangeons un excellent plat de « couteaux » avec des pâtes et des giroles; ils nous apprennent d'ailleurs que ces excellentes boîtes de coquillages espagnoles que nous achetons volontiers et qui sont typiquement espagnoles, sont en réalité des coquillages pêchés en Ecosse et en Irlande ! Ils en font même de la culture ici. Pour une fois que nous sortions sans avoir à prendre l'annexe nous nous étions habillés convenablement pour faire honneur à nos hôtes: nous les avons beaucoup étonnés, j'étais en robe ! A notre retour à bord, il était minuit et il faisait frais, le ciel étant bien étoilé.
Lundi 22 août
le ciel étoilé n'a pas duré ce matin, il crachine un peu; nous nous préparons à passer les 2 dernières écluses après déjeuner. Le temps de préparer à manger et de l'avaler, le ciel s'est dégagé, le soleil commence même à taper dur. Et c'est sous un soleil radieux que nous retournons en pleine mer après une semaine passée sur ce merveilleux canal dont nous garderons un excellent souvenir ! Nous traversons la baie de Crinan pour nous diriger vers le Loch Craignish; il n'y a pas un poil de vent et la mer est aussi plate qu'un miroir, ce qui dans ce coin plein de remous dûs aux différents courants est plutôt rare: nous sommes très près du fameux courant de Corryvreckam qui passe entre l'île de Jura et l'île Scarba et qui s'entend à plusieurs kms à la ronde par mauvais temps l'hiver. Bref aujourd'hui tout va bien si ce n'est que les poissons font les difficiles, ils ne veulent pas de nos leurres ! La lumière est très très belle, libby nous a dit que plus au nord elle est encore plus belle, et comme les bruyères sont en fleurs, les montagnes sont particulièrement belles; nous avions projeté un mouillage à l'abri d'une île toute en longueur, avec très peu d'eau: il nous a fallu déchanter assez vite en voyant de loin le nombre de mâts qui dépassaient de l'île. Nous n'avons même pas essayé d'y rentrer tant nous étions déçus; nous avons continué jusqu'au fond du loch et là il y a une marina et une bonne centaine de bateaux sur bouées; nous avons fini par mouiller après les bouées bien à l'écart. Tant pis , les montagnes sont si belles ce soir !
Mardi 23 août
que le ciel est triste ce matin, en comparaison d'hier ! Le vent est annoncé d'Est, de la côte par conséquent ce qui est bien pour partir; mais comme ici il ne faut en aucun cas négliger les courants, il aurait fallu partir bien plus tôt pour que ceux-ci ne nous joue pas des tours. Hors donc nous restons là, d'autant que nous avons une connexion internet à bord avec un wifi non protégé et que je peux vous écrire ces quelques lignes ! Bernard sort de temps en temps pour essayer de pêcher mais en vain; il ne pleut pas vraiment mais le ciel reste plombé.

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