mercredi 27 juin 2007

Dimanche 17 juin

nous repartons vers le nord avec une météo mi-figue mi-raisin et peu de vent, mais dans le nez. On longe une côte abrupte et inhospitalière avec en arrière plan des montagnes de 1000 m; c'est plutôt pelé par ici et l'on voit de profondes ravines creusées par la pluie. Cela dure bien 2h et tout à coup les montagnes s'arrêtent et il n'y a plus à l'horizon que des plaines; il y a une excellente visibilité, on voit donc bien qu'il n'y a plus que des plaines légèrement vallonnées jusqu'à la rive nord de la rivière Shannon; nous mouillons ce soir dans la baie de Tralee, juste à

l'entrée, car si elle est très vaste, en revanche elle découvre presque complètement à marée basse.

Lundi 18 juin

nous ne restons à Tralee, la météo redevenant mauvaise dans les jours à venir et du reste il n'y a pas grand chose à voir. Nous avons un bon vent portant et très peu de mer ce qui est un plaisir ! Malheureusement cela ne dure pas car dans l'embouchure de la Shannon nous revenons le vent dans le nez, nous devons mettre le moteur et raser les murs pour être à l'abri du gros clapot qui sort de la rivière et du courant qui descend (en longeant la côte, dans ce cas, on profite de contre-courants); bref c'est beaucoup moins la joie mais on ne peut pas rester là à attendre ! Mais pour mouiller nous n'éviterons pas le courant et il faut se résoudre à mettre le mouillage arrière si nous ne voulons pas faire la girouette!

Mardi 19 juin

le moral n'est pas au beau fixe aujourd'hui: pluie et vent violent au programme; quand on pense que dans 2 jours c'est l'été !nous nous ococoulons dans notre bateau il n'y a rien d'autre à faire.

Mercredi 20 juin

Ciel de traîne et pratiquement plus de vent, ouf !Nous pouvons donc aller visiter cette île sur laquelle se trouve les ruines d'un monastère celtique qui se compose, pour celui-ci,de pas moins de 6 églises, de maisons variées et une tour de guet de 26m de haut qui, elle, n'est pas en ruine: ces tours , car il y en a partout en Irlande,sont très curieuses à voir: leur diamètre est petit par rapport à leur hauteur , on montait à leur sommet par des échelles qui allaient d'étage en étage et non par un escalier, ce qui permettait de les retirer éventuellement si les Vikings, qui étaient leurs principaux ennemis, voulaient leur couper la gorge!

Jeudi 21 juin

il est tombé un orage hier au soir, çà été quelque chose! En 2h de temps l'annexe à été remplie d'eau!Bon, aujourd'hui il faut qu'on se bouge:on n'a plus de pain,ni de fruits, ni de légumes, alors il y a urgence. Les sacs à dos et en avant pour le bourg le plus proche qui est à 1km: et là , oh surprise, nous trouvons tout ce dont nous avons besoin dans un magnifique super-marché, plein de jolis commerces et même à acheter une carte marine qui nous manque dans un tout petit machin qui ressemblerait plus à un bureau qu'à un shipshandler, comme quoi !le monsieur était charmant et nous a confirmé que l'on pouvait aller jusqu'à Limerick où il n'y avait pas de port mais des docks à flot et gratuit, que demande le peuple!Nous levons l'ancre d'ailleurs dans l'après-midi pour nous en rapprocher, en s'arrêtant toutefois à 8 MN en aval pour aller visiter le château de Bunratty.

Vendredi 22 juin

à marée basse on est un peu le cul dans la vase! Comme çà on ne bouge plus.

Pour aller à Bunratty nous serpentons avec l'annexe sur un tout petit bras d'eau au milieu des roseaux mais qui a l'avantage de ne pas s'assécher tout à fait à marée basse; vu la vase alentour il vaut mieux pas !Nous avons la chance, devant le château, de trouver une petite pente de mise à l'eau pour débarquer et laisser l'annexe, qui , elle,va aller s'échouée sur cette pente au lieu de rester dans le lit de ce ruisseau, vraiment très mal élevée cette annexe !Qu'est-ce qu'il y avait comme monde dans ce château !Sympa à visiter car pas en ruine et surtout très bien meublé avec du mobilier d'époque .

Samedi 23 juin

nous nous sommes laissés porter par le courant pour aller en amont de là où nous étions et maintenant nous sommes à 80kms dans les terres devant la 3e plus grande ville d'Irlande: Limerick (si vous regardez sur une carte, c'est à l'Est de Shannon qui est elle-même une grande ville avec un aéroport international) . Mais c'est une grande ville avec du bruit, de mauvaises odeurs, de la poussière et en plus elle n'est pas belle, hormis quelques monuments tout de même; il n'y a pas de port non plus mais un grand bassin, appelé Docks, fermé par une porte qu'ils n'ouvrent que pendant 2 h à marée haute car de petits cargos qui livrent du gaz, du bois ou de la ferraille y rentrent et peuvent y rester le temps de décharger tout en restant à flot; mais aujourd'hui, pas de cargo et on a eu beau s'époumoner à la radio, la porte est restée fermée:heureusement le long de la rivière par elle-même il y avait un vieux bateau de servitude qui doit servir à pleins de travaux divers comme le changement des bouées lumineuses du chenal de la rivière, amarré là au moins pour le week-end, nous nous sommes donc mis à couple et nous sommes descendus à terre en escaladant le-dit bateau, j'ai encore failli m'habiller en fille cette fois !

On a croisé le gars des docks qui nous a proposé de rentrer dans le bassin demain et à l'office du tourisme (heureusement il y en a dans toutes les villes!) nous avons réservé un circuit organisé en mini-bus dans l'intérieur des terres pour lundi toute la journée.

Lundi 25 juin

nous sommes 10 dans le mini-bus, c'est bien; il ne fait pas très beau et çà va durer encore plusieurs jours, il fait froid et il y a du vent, tout pour plaire! Mais çà pourrait être pire puisqu'il ne pleut pas!nous allons vers le nord en remontant vers Galway en passant dans des montagnes très étranges : le Burren; c'est un plateau calcaire qui a fait dire à un géomètre de Cromwell »lieu sauvage n'ayant pas assez d'eau pour noyer un homme, pas un arbre pour le pendre, ni de terre pour l'enterrer »c'est pour dire! Malgré cela, il reste 8000 forts ronds de pierres et des dolmens datant de 2000 à2500 ans av.J.C. Lieux impressionnants! Aussi bien les 2 sites que nous visitons que ce plateau calcaire que la glaciation, les vents et les pluies ont sculpté;les quelques plantes qui y poussent sont des plantes méditerranéennes et alpines, rares bien-entendu en Irlande. nous revenons par la côte et les falaises dites « Cliffs of Moher »:218m de haut à la verticale de la mer, faites de strates de schiste noir et de grès: vu l'état de la mer en dessous, on est très bien en haut! Toutefois quand le temps se sera amélioré nous passerons dessous ces falaises puisque ce sera notre route. Nous rentrons et la journée a été bien remplie car en partant à 10h , il est maintenant 19h.

On va pouvoir faire d'autres randonnées car la météo n'a pas l'air de vouloir s'arrangée tout de suite.

dimanche 17 juin 2007

Mercredi 6 juin
nous avions décidé d'aller visiter les îles Skellig mais nous n'étions pas sûr de pouvoir y débarquer: de ces 2 îles, Little Skellig est un piton assez allongé complètement inabordable mais la deuxième Great Skellig ( ou Michael Skellig), piton rocheux de 208 m de haut est abordable:sur notre document maritime français il est dit que les fonds autour des 2 îles sont de 50 à 70 m, qu'il n'y a rien pour débarquer et sur le guide touristique que personne ou presque ne nous y déposera; erreurs dans tous les cas: il y a un quai, pas très long c'est vrai, sur lequel viennent accoster des petits bateaux de 12 passagers et il y a matière à y venir avec une annexe à condition toutefois de se mettre bien en avant d'eux et qu'il fasse très très très beau; quand au bateau on peut mouiller devant le-dit embarcadère dans 14 à 20 m d'eau, ce qui est acceptable avec un long mouillage. Mais, allez-vous me dire pourquoi vouloir aller y débarquer ? Et bien tout simplement pour y voir un monastère construit au 6è S et y voir de jolis oiseaux qui nichent là et que l'on ne voit pas beaucoup en France sauf sur certaines îles du nord de la Bretagne !
Mais revenons en à nos moutons: nous voilà partis de bonne heure ( à 8 h nous avions quitté notre mouillage) pour être sûrs de ne pas avoir trop de vent: mais oh déception !!! nous avions à peu près tout prévu comme météo qui pourrait nous empêcher de le faire sauf .......le brouillard !Quelle misère! bien accroché aux îles, mais dans quelques petites trouées nous avons quand même pu voir la majesté des lieux et nous en mettre plein la vue; nous y avons vu justement les bateaux de passagers et le quai, toutefois il faut le reconnaître , si nous ne voulons pas transformer notre belle annexe en allumettes, la longue houle du large nous aurait empêchée de débarquer. Bernard propose de hisser la voile et d'aller faire un tour au large en attendant que le brouillard se dissipe. Mais à 15 h le brouillard est toujours là, le vent c'est levé et la mer devient très clapoteuse alors nous retournons à terre à l'abri dans un passage entre une île et la terre si l'on peut dire: dans le chenal de Valentia Island et nous mouillons devant le petit port de Portmagee extrêmement déçus de notre journée et fatigués d'avoir fait finalement 40 MN pour rien.
Jeudi 7 juin
et voilà il fait très très beau aujourd'hui ! Nous allons visiter uns exposition sur Valentia Island qui relate la construction et l'histoire en général des Skellig puis nous allons réserver 2 passages sur un promène-couillons pour demain pour les îles Skellig!
Vendredi 8 juin
il n' y a pas de vent,pas de houle et pas de brouillard, le pied !
Je ne sais pas si j'arriverais à vous décrire la beauté et la majesté de ces îles: pour arriver au monastère il faut monter 600 marches bien raides et de hauteurs inégales bien sûr, mais elles ne sont pas taillées dans la roche, ce sont des morceaux de schiste empilés à cet effet et qui tient depuis 1400 ans; il ne faut pas avoir le vertige ! Pendant l'ascension on peut voir partout des macareux, qui sont de très jolis oiseaux avec un bec très coloré qui nichent dans des trous comme des terriers mais les petits doivent être au fond car on n'en voit pas; déjà rien que çà , c'est un beau spectacle mais alors quand on arrive au monastère (qui n'est pas tout à fait en haut mais là il est interdit maintenant d'y aller par risque de chute de pierres ou de personnes) et que l'on voit ce spectacle ! Des moines ont vécu là pendant 6 siècles jusqu'à la 3è invasion viking qui leur ont fait beaucoup de mal ce qui les a décidés à retourner à terre; on pense qu'ils étaient entre 12 et 20 là-haut et ils vivaient pratiquement en autarcie tout en se tenant au courant des nouvelles du monde entier amenés par des bateaux de passage avec qui d'ailleurs ils échangeaient des produits. En faisant des fouilles ils ont trouvé de nombreux manuscrits qui relatent la vie sur ce rocher et ce qu'ils apprenaient de la vie à l'extérieur de leur îlot par les autres; ils avaient construit des citernes pour conserver l'eau de pluie et ils cultivaient des plantes qui leur apportaient toutes les vitamines nécessaires à la survie ainsi que des plantes médicinales. Il est vrai que là où ils étaient, à part les tâches journalières qui devaient être quand même assez nombreuses,ils avaient tout le temps de méditer !
Après 2h30 passés sur cette île, nous repartons en allant faire le tour de Little Skellig qui est , lui, le royaume des Fou de Bassan: des savants en ont répertorié 40000 individus qu'ils ont bagués pour tout savoir sur eux (ils l'on fait aussi pour les macareux) ; l'île et le ciel en sont couverts mais étrangement ces oiseaux ne sont pas braillards comme les goélands on entend seulement le battement de leurs ailes; ce sont des oiseaux avec une très grande envergure, blancs avec le bout des ailes noir et très souvent, mais pas toujours, le coup et la tête jaune pâle. Bref là aussi nous nous régalons et enfin nous rentrons enchantés de notre journée, avec plein de belles images en mémoire sans parler de celle de notre appareil photo, qui lui, n'a pas chômé comme bien vous vous en doutez!Depuis 2 mois que nous sommes partis je dirai que cette île de Great Skellig est le plus beau que nous ayons vu et pourtant nous n'avons vu que de belles choses, sauf une fois.
Une fois rentrés au bateau nous profitons de ce beau soleil pour nous reposer dehors et reprendre des forces car ce soir nous sortons ! Avant de repartir d'ailleurs, Bernard va nous jeter le filet à la mer , histoire d'avoir un peu de poisson et d'araignées à se mettre sous la dent dans les jours à venir; nous dînons tranquillement et nous nous faisons beaux pour aller au Pub écouter de la musique et voir danser les Irlandais: mais pour danser le problème reste toujours le même:ils dansent tous en couple, ce ne sont pas des danses pour personnes seules et mon Bernard n'aime pas danser !Alors on ne peut qu'écouter et regarder! Ceci étant dit, ils doivent apprendre à danser leurs pas traditionnels à l'école dès le plus jeune âge car les hommes comme les femmes les enchaînent sans la moindre hésitation !Il y a un monde fou dans ce pub et les gens présents ne boivent rien d'autre que de la Guinness, nous compris quoiqu'en petite dose contrairement à eux; malgré tout cette bière est agréable à boire, pas très gazeuse et assez douce;
on va vous en ramener quelques boîtes ne vous en faîtes pas, on a de la place !
Samedi 9 juin
branle-bas le combat de bonne heure, non que nous ayons assez dormi , mais Bernard qui s'était levé pour voir dehors parce que l'on entendait un peu de vent a estimé, que comme celui-ci avait tourné, nous étions trop près des 2 bateaux voisins et de la berge: donc on déménage, avant le petit dèj. c'est çà des fois les joies du plaisancier ! Heureusement nous sommes entraînés et cela va vite; après le petit déjeuner , Bernard va relever le filet; la aussi nous commençons à être entraînés: quand Bernard a fini il vient mettre l'annexe à couple du Romico, on fait filer le filet sur le pont et là tranquillement on démaille le poisson; on garde ce qui nous intéresse pour les 2 ou 3 jours à venir et on rejette à la mer le restant; et on remet le filet dans sa bassine et on rince le pont qui est à chaque fois plein de m.....La première fois il nous a fallu la demi-journée pour tout çà, maintenant en 1 ou 2h c'est fini, on peut peut-être faire mieux?...
Ensuite comme il est encore de bonne heure, nous partons pour Cahersiveen, bourgade qui se trouve le long de la rivière Caher, juste à l'entrée de la baie de Dingle, qui elle est la dernière de toutes ces baies profondes du sud sud-ouest; là nous y trouvons en allant au ravitaillement un cyber-café qui va nous permettre de vous envoyer le courrier précédent.
Dimanche 10 juin
nous sommes mouillés au milieu de la rivière ce qui ne peut guère gêner le trafic, il y a un pont très bas avec un seuil dessous juste devant nous et on est à 50 m du quai avec une longue pente pour y monter.nous passons la journée à visiter un musée, une ruine de château du 12e et un site du 6e; journée bien occupée comme vous le voyez;le soleil est voilé mais il fait chaud.
Mardi 12 juin
il fait assez gris depuis hier mais il ne pleut pas et il fait relativement chaud.
Hier nous avons traversé la baie de Dingle pour venir au nord dans l'anse de Ventry qui se trouve juste à l'ouest de celle de Dingle où nous n'irons pas car on ne peut pas y mouiller (pas d'eau à marée basse dans toute la baie ou presque).Là aussi nous marchons beaucoup pour voir un site qui date du début de l'ère chrétienne, cette région ayant été très fréquentée dès l'âge de pierre;
mercredi 13 juin
décidément notre filet nous nourrit bien; ce matin: 22 araignées dont 10 de + d'1kg, autant de roussettes, 1 belle sole de 1kg, 2 belles raies de 2kg et 4 tourtauts; on n' a gardé que la sole et les raies mais comme une journée qui commence aussi bien ne peut que durer comme çà, on part pour le nord de la péninsule de Dingle (et là nous commençons vraiment à remonter vers le nord de l'Irlande) à Smerwick, où dès que nous avons mouillé un pêcheur professionnel vient nous voir admirant notre bateau et voulant en parler, ce qu'il a fait longuement car il est très bavard, et en partant il nous offre 2 HOMARDS !çà c'est cool !on lui a offert une bonne bouteille de vin français pour le remercier car ils prisent énormément le vin de chez nous qui est si cher chez eux !Donc tout le monde a été content et on s'est fait un copain, quoiqu'un peu dur à comprendre !
Sur la route pour venir là nous nous sommes arrêtés pour déjeuner devant la plus grande des îles Blasket: il y a une vingtaine de maisons en ruine, les habitants les ayant abandonnées en 1953 , cela fait pitié de voir ces maisons toute en pierres sans toit; il n'y a pas d'eau ni électricité mais 2 sont en cours de restauration et le village a l'air de vouloir revivre, ce qui serait mieux car il y a du tourisme en nombre ici.
Samedi 16 juin
cela fait 3 jours que nous sommes coinçés ici avec une météo rebelle; quand il ne pleut pas nous allons voir les nombreux sites de ce coin car là aussi c'était très habité depuis l'âge de pierre avec une recrudescence au 4e et 6e S. il y a même une très jolie chapelle, plus récente bien sûr et en parfait état, avec son clocher et sa cloche qui est à vendre !

dimanche 10 juin 2007


Lundi 21 mai
aujourd'hui tout est bleu: le ciel, la mer et la lumière magnifique;pas un poil de vent mais comme nous voulons faire du rase-caillou cela tombe bien et de surcroît la distance à faire est très courte. Il fait chaud, une fois n'étant pas coutume. Nous arrivons à l'entrée de la baie de l'île Longue dans laquelle se trouve Baltimore et nous allons mouiller dans une magnifique crique, ronde, petite (3 bateaux comme le nôtre se gêneraient) et entourée d'une ceinture de falaises: l'entrée en est très mal pavée ce qui est assez dissuasif pour y rentrer mais l'eau à l'intérieur y est si bleue ! Nous avons comme compagnie les vaches qui viennent brouter jusque sur le bord même des falaises, c'est même quelquefois très périlleux ce qu'elles font, de temps en temps il y en a qui doivent apprendre à nager. Nous passons l'après-midi à nous promener sous ce beau soleil et passerons la nuit ici.
Mardi 22 mai
nous partons pour Baltimore que nous pensions être une grande ville mais elle n'est guère plus grande que Seignosse-bourg ou Ste Anne d'Evenos pour nos amis méditerannéens. Un jeune français vient nous voir, il travaille ici pour un centre de voile des Glénans; on en profite pour lui poser tout un tas de questions et il nous donnent 2 informations intéressantes: le week-end prochain il y a un festival de bateaux en bois et pour faire quelques provisions il faut prendre le bus pour Skibbereen qui se trouve dans les terres. Le port est inexistant : c'est juste un abri protégé par 2 jetées dont le fond découvre à marée basse, 3 chalutiers s'amarrent à l'extérieur et les vedettes des îles ainsi que la barge pour les véhicules dedans. Il y a l'éternelle épicerie-où-on-trouve-de-tout sauf que celle-ci fait distributeur de billets de banque aussi, on n'arrête pas le progrès!
Mercredi 23 mai
nous nous levons de bonne heure ce matin car le bus passe à 8h30 et il faut descendre avec l'annexe et lui trouver une place pour la journée. Après dissipation des brouillards matinaux, comme on dit chez nous, il fait une chaleur à crever dans les terres , à laquelle nous ne sommes plus habitués. Il y a un musée fort intéressant sur la Grande Famine de 1846-50 et je vous passe ensuite la déambulation dans les rues pour trouver à manger et faire les courses en plus de la chaleur.
Le pub a été le bienvenu au retour!
Vendredi 25 mai
hier a été la journée groupe-électrogène-dessal- lessive sous la grisaille du ciel.
Aujourd'hui nous allons naviguer par ce beau temps avec le vent qui va bien pour aller voir ce fameux rocher du Fastnet, bien connu de tous les navigateurs et point de départ de beaucoup de courses Transatlantiques.
Au retour nous nous arrêtons déjeuner dans une crique sur une autre île, qui, si ce jour est bien abritée du clapot doit être un enfer par mauvais temps l'hiver! En rentrant vers Baltimore nous faisons quelque peu la course avec un petit bateau ancien, Bernard affinant le réglage de ses voiles au maximum et eux en faisant autant ce qui fait que notre arrivée pour ce « Wooden Boat Festival » se fait tambour battant, ce petit bateau nous ayant devancé que d'une longueur de coque!
Ce soir il y a l'accueil des équipages à l'hôtel de Baltimore avec barbecue, musique et danse; mais ce premier soir est quelque peu décevant, à part l'organisateur personne ne nous connaît et il y a le barrage de la langue pour pouvoir comprendre le pourquoi du comment de leurs danses.
Mais là j'en vois certains d'entre vous sourire: les Irlandais s'ils parlent anglais se font un point d'honneur à le déformer et notre anglais tout scolaire ne vaut ab-so-lu-ment rien ici! A tel point que même Bernard qui se targuait de ces séjours en Angleterre et qui se trouvait donc à l'aise avec un anglais a du mal à se faire comprendre et nous n'avons pas de trop de nos 4 oreilles pour essayer de démêler leur langue:c'est un anglais parlé très rapidement, haché dont ils mangent des syllabes; tout cela pour dire que danser des danses traditionnelles en ne comprenant pas ce qu'il fallait faire houlà!!!
Samedi 26 mai
ils n'ont pas de chance pour leur « Wooden Boat Festival » (d'ailleurs ils disent qu'ils n'ont jamais vu un mois de mai aussi pourri surtout après avoir eu 25°C au mois d'avril)car si le ciel était gris ce matin, il a plu pratiquement tout l'après-midi, il a fait 10°C dans la journée et 8°C la nuit et pour demain il y a un avis de grand frais pour les courses ce n'est pas top. Aujoud'hui il y a une course de rame, une course de bateau de travail et pour ceux qui s'y étaient inscrit avant , la construction d'un bateau en 8h: les matériaux sont fournis, contreplaqué de 5, tasseaux,colle,pas d'électricité pour des machines électriques, donc se débrouiller avec ses propres outils sans fils; on lui donne la forme que l'on veut mais il doit flotter,être assez solide pour monter dedans, supporter un mât avec une voile (dont le plastique est fourni aussi mais il faut l'attacher comme on peut) et pouvoir ramer avec aussi; il y en a eu 6 de construits; pour les enfants il y avait un concours de ramassage de crabes.
Comme nous n'avions rien de spécial à faire ce matin nous nous renseignons pour faire du gas-oil: en Irlande les plaisanciers ont droit au vert comme les professionnels, on va donc le payer 0,60 d'euros, ce qui fait dire à Bernard « qu'on ne va pas pleurer le gas-oil! »;mais pour ce faire il faut aller voir le gars du camion (car il n'y a pas de pompe ici sur le quai), se mettre d'accord avec lui sur la quantité (car il va pomper de sa citerne au milieu de l'esplanade uniquement ce dont vous avez besoin)et enfin lui dire à quelle heure on viendra se mettre à quai; pour tout çà il nous faudra bien 2h: le temps de revenir à bord, remonter l'annexe, relever l'ancre et aller à quai, vous pensiez qu'il nous attendait? Les Irlandais ont-tout-leur-temps !quand on le sait tout va bien!
Et le soir au Yacht Club, qui s'appelle ici Sailing Club,il y avait buffet et musique:gratuit pour le capitaine et 10 euros pour les matelots: et là nous n'avons rien regretté :le buffet excellent et comme tout le monde se mettait où il voulait, nous avons eu comme voisins 4 messieurs dont un qui baragouinait le français mais qui avait une aile de touchée à la Guiness déjà en arrivant alors autant vous dire qu'après! Nous avons bien rit! D'ailleurs si les Irlandais n'aiment guère les Anglais ils aiment beaucoup les Français. Et que dire de la musique, sinon que c'était génial: notre ami Patpat ainsi que mon petit beau-frère auraient beaucoup beaucoup aimer;tous les participants à cette soirée qui savaient jouer de la musique ont amenés leurs instruments de musique car peu n'en n'ont amené qu'un et tout se faisait au feeling: 1 commençait, les autres suivaient, qui la guitare, qui le violon, qui la flûte, qui le tambourin qui est très spécial ici ou encore le biniou; sur 70 pers. Il y en avait bien 20 qui jouaient et toujours une douzaine en même temps, ma-gni-fi-que!!!
le tout bien sûr avec le verre de Guiness toujours plein à portée de main, en 3 ou 4h de rang ils ont dû en boire au moins 2 litres tout en jouant ! Quelle santé!
Dimanche 27 mai
le coup de vent annoncé est bien là, heureusement la baie est bien protégée de la houle, mais il y a un méchant clapot qui blanchit au faire et à mesure que le vent monte et c'est quelque peu sportif de monter dans l'annexe et d'y mettre le moteur; malgré le grand soleil, nous descendons couverts de pied en cap, bottes, polaires et vestes de quart. Toutes les sorties de bateaux sont annulées le vent cet aprem passant la barre des 35-40 nds sauf la mise à l'eau des petits bateaux construits hier: et là on peut vous dire que même dans l'abri des jetées le vent soufflait fort sur ces petites embarcations mais qu'est-ce qu'on a pu rire ! Tout de même pas une n'a coulée, du moins pas involontairement! Une seule avait un équipage de 3 d'adultes les autres ayant des enfants entre 10 et 15 ans qui ont eu du mal à ramer contre le vent! Excellent moment, le tout accompagné d'une fanfare de cornemuses.
Pour la remise des prix nous en avons eu un à titre « de très joli bateau français » sous forme d'une très remarquable peinture à l'huile d'un vieux gréement sur fond de Fastnet au coucher du soleil, peint sur un morceau de bois de 30x30 cm. Et la fête est finie!
Mardi 29 mai
nous avons repris la route hier après-midi vers l'ouest mais en faisant peu de route.
Ce matin nous changeons de fjord ou de ria sous vous voulez; nous allons rentrer dans la baie de Bantry: il fait assez beau et un bon vent portant qui va nous permettre d'aller jusqu'au fond de ce fjord rien qu'à la voile; et on va se planquer derrière une petite île où paissent des moutons car demain pluie et grand vent .Le paysage a changé:c'est très aride ici car très exposé aux vents violents d'hiver mais dans les replis de la montagne environnante des oasis de verdure avec des arbres gigantesques et une végétation touffue.
Jeudi 31 mai
nous changeons de nouveau de mouillage pour aller dans le nord de la baie de Bantry. Nous nous faufilons dans une petite anse bien fermée et donc bien protégée par une île sur laquelle se trouve un jardin botanique; et à notre stupéfaction, nous trouvons dans cette anse de Glengarriff, une colonie d'au moins une centaine de phoques ! Stupéfiant est vraiment le mot car il y en a partout sur tous les rochers et îlots à fleur d'eau sur lesquels ils se ventrouillent littéralement en se faisant chauffer la couenne au soleil; ils ne sont guère farouches, on peut passer très près d'eux avec l'annexe et le moteur mais il ne faut pas arrêter le moteur et se laisser dériver vers eux car ils vous surveillent de près, se méfient et plongent. Autant vous dire que l'occasion ne se représentera peut-être pas de les voir d'aussi près adonc l'appareil photo a fumé ! Ils nous suivaient quelquefois derrière l'annexe pour voir où on allait et quand ils sortent juste la tête de l'eau ils ont l'air de bons gros toutous gentils, un spectacle permanent toute la journée et comme les nuits commencent à être très courtes ici....(il fait nuit à 23h heure locale, 24h chez vous et jour vers 4h30 et encore la nuit étant particulièrement claire comme s'il y avait pleine lune tout le temps).
Vendredi 1juin
le ciel est bien bas aujourd'hui et s'il ne pleut pas encore ce n'est pas agréable; nous repartons vers l'entrée de Bantry Bay jusqu'à la ville de Castltownbere pour faire du ravitaillement: et dire que nous avons quitter un si beau mouillage pour venir là: là c'est le plus mauvais mouillage que nous ayons eu jusqu'à maintenant;sur le quai il y a une vingtaine d'ENORMES chalutiers tant Irlandais qu'Espagnols et même de Français de Bayonne, tous ces bateaux laissant leur génératrice tourner pour que l'équipage ait de l'électricité, il y a donc un bruit et une odeur infernales et pourtant on n'est pas bégueules Bernard et moi pour avoir tous les 2 travaillé à la pêche mais alors là !
Et en plus il pleut comme nous arrivons , on fera les courses demain.
Dimanche 3juin
après un samedi extrêmement venteux et pluvieux pendant lequel notre poële a vaillamment ronflé, nous nous échappons de cet enfer avec plaisir; après tout ce vent la mer est assez formée et le voyage qui avait commencé à la voile a fini au moteur tant la mer était dure;en direction de Kenmare River,qui est le fjord suivant,nous longeons des falaises abruptes et désertiques.nous optons comme mouillage dans le fjord celui qui nous paraît le plus à l'abri du vent du nord-ouest qui souffle encore et nous retrouvons un autre petit paradis: bien abrité du vent, un semis d'îlots et d'îles qui coupent la houle, des pins , des sapins et une forêt de rhododendrons encore un peu en fleurs, le tout parsemé de quelques maisons planquées dans les arbres !
Lundi 4 juin
çà y est l'été est arrivé ! Du moins on espère qu'il va durer car aujourd'hui il fait enfin une température de saison:25°C. Allez, lessive et tout le tremblement et pour finir, à la fraîche une ballade sur la montagne la plus proche: sportive la ballade car les montagnes sont faites comme du carton ondulé et si vous ne montez pas dans le sens longitudinal de la bonne crête qui vous amène en haut vous passez dans le sens transversal et vous montez et descendez en permanence en pataugeant en plus dans les creux qui gardent bien l'eau de pluie (et le carton ondulé n'a pas de bosses égales bien entendu!).Mais arrivés en haut quel panorama !




ce courrier s'arrette ce jour mais ne vous faites pas de souci, si nous n'envoyons pas de courrier regulierement, c'est que nous ne pouvons le faire ce qui ne veut pas dire qu'il y aura des trous dans notre agenda de voyage !