jeudi 2 septembre 2021

 







Lundi 16 août ; premier mouillage dans la lagune de Sétubal à Soltroia

A 7h du matin tout le monde tous ceux qui partaient étaient déjà dehors : Miké et André sont partis du côté de la gare dans un bar-pâtisserie (avec d'excellentes pâtisseries que nous avons déjà testées )pour y rendre leur petit déjeuner avant de revenir prendre leurs bagages et partir vers l'aéroport.

Quand à nos amis et nous nous sommes en plein dernier rangement avant le départ.

Le départ était prévu pour 10h en fin de courant montant, quand celui-ci n'est plus trop violent pour nous empêcher d'avancer.

La bonne surprise un quart d'heure avant notre départ a été l'arrivée d'Alex et Catarina ; ils avaient eu peur de nous manquer et sont arrivés presque en courant !

Ils avaient un cadeau pour nous : une belle boîte de biscuits faits maison dans une pâtisserie de leur ville.....vraiment très délicat de leur part !

Nous étions prêts avant nos amis nous sommes donc partis les premiers et c'était mieux ainsi à cause du courant.

Nous ne manquions pas d'aide pour les amarres....

La météo annoncée était du vent cet aprem : nord-ouest 15-17nds avec des rafales à 25 ,voire plus...

Après 30mn de descente, une petite brise est venue nous aider à descendre ce qui nous a permis d'établir le génois ( à l'avant ) tout en laissant le moteur et nous avons avancé bon train.

En arrivant sur Lisbonne , les collines de la ville nous ont bien déventé et cela se reproduisait trop souvent pour que nous laissions notre génois.

Nous sommes passés très près de la rive, ce qui était globalement notre route puisque le Taje fait un virage à ce moment là, et la vue de la ville avec ce beau ciel bleu et le soleil qui l'éclairait pleinement de face était vraiment magnifique !!!

On ne se lasse décidément pas des belles vues même quand c'est une grande ville....

En arrivant à l'embouchure du Taje, la température extérieure a beaucoup baissée et la brise de la rivière c'est transformée en vent beaucoup plus soutenu....

Nous avons donc virés vers le sud avec la belle et longue houle de l'Atlantique ….

Mais cela n'a pas duré : le vent a fraîchi et la mer s'est formée de façon assez anarchique ; nous avons continués avec notre moteur et notre génois mais celui-ci claquait beaucoup quand on gîtait dans les vagues.

La mise en place de la grand-voile devait aider à nous stabiliser mais cela n'a pas été le cas nous ne l'avons donc pas beaucoup laissée car le vent fraîchissait trop vite et la mer devenait assez mouvementée....

Avant le cap Espichel, nous avons perdu notre grosse défense bleue qui était amarrée à l'extérieur ; comme j'ai toujours eu une bonne vue de loin et l'habitude de voir les choses sur l'eau (la pêche est une bonne formation pour çà ) je la voyais bien mais le temps que nous affalions le génois et fassions demi-tour nous l'avions perdue de vue....

nous sommes remontés contre le vent pendant 15-20mn et nous avons laissé tomber en maugréant...

Décidément nous n'avons pas de chances avec nos grosses défenses car l'année dernière on nous a volé la précédente que nous trimballions depuis 10 ans ; nous l'avions trouvée en Ecosse échouée sur des rochers et celle d'aujourd'hui nous l'avions trouvée sur le chantier....

Nous avons donc repris notre route vers le sud et oh surprise ! Une bonne demie-heure après nous avons revu notre défense ! Là nous avons réussi à la rattraper, ce qui n'a pas été une mince affaire croyez-moi, car elle est très lourde cette défense !

Une fois passé le cap les choses se sont gâtées encore plus : le vent est monté rapidement à 25nds établis puis au faire et à mesure que nous longions la côte vers l'Est il montait pour passer à …..42nds !

Il a fallu affaler le génois que nous avions remis, puisque le vent venait de terre, et aurait dû nous aidés....mais, là, même en le réduisant, le bateau gîtait beaucoup trop....

L'enrouler a été sport !

A sec de toile nous partions à la gîte abominablement et des trombes d'eau de mer nous passaient dessus !

La côte n'est pourtant pas aussi haute ici, pas comme en Ecosse ou en Norvège où justement on peut avoir des vents dits « catabatiques » c'est à dire qui dévalent la falaise en prenant de la vitesse.

Comme elle nous a paru loin l'entrée de la lagune !

En arrivant vers l'entrée de la dite lagune, les choses se sont enfin un peu calmées, heureusement.

Nous sommes retournés jeter l'ancre où nous étions l'année dernière comme ça on n'a pas eu à réfléchir ; il commençait à être tard et nous étions assez fatigués....

Enfin à 8h30 nous étions ancrés relativement au calme, du moins sans la houle....

mardi 17 août ; mouillage de Setubal ; Soltroia

on a dormi comme des souches ! Il y avait longtemps que nous nous étions pas levés aussi tard....

Cela fait un bien fou mais nous sommes tout ramollo du coup....

Et pourtant il a bien fallu ranger le bateau car hier beaucoup de choses se sont un peu promenées....

On a perdu une partie de nos réflexes pour la question du rangement.....

Et voir pourquoi nous avons quand même eu des entrées d'eau de mer à certains endroits...grrrrrr !

Mais d'abord on s'est reposés.

Nos amis nous ont envoyé un message pour nous dire qu'ils avaient eu beaucoup de mal à aller jusqu'à Sines car le vent avait été violent pour eux aussi après le cap Espichel ; ils y sont arrivés à 23h30...

Mercredi 18 août ; premier mouillage à Setubal

Cette lagune de Setubal, comme vous pouvez le voir sur la photo est très grande et longue avec plusieurs ramifications.

Elle est traversée en permanence par des ferrys de couleurs très voyante, ce qui se comprend quand on voit le brouillard qu'il peut y avoir ici et les cargos qui rentrent et qui sortent de jour comme de nuit , qui amènent les gens et les voitures sur la langue de sable sur laquelle une ville de béton s'est bâtie ces dernières années ; ce n'est pas beau du tout....côté terre la vue n'est pas belle belle non plus à cause des usines et des diverses activités industrielles....

Le problème dans cette lagune c'est que toutes les cartes montrent une très grande zone dite « zone de restrictions » . Vaste sujet , s'il en est, des restrictions....Mais quelles sont-elles au juste ????

Rien ne mentionne une interdiction d'y mouiller et d'ailleurs nous en sommes à la limite et quelques bateaux viennent d'y aller mouiller, donc....

Cette restriction là n'y est pas....peut-être la pêche ? Bon on finira bien par savoir.....

Ce matin on a profité de l'accalmie matinale du vent pour descendre à terre et aller marcher pendant 2h le long de la plage de sable.

Nous sommes mouillés devant cette plage de Soltroia, c'est à dire le long de la bande de terre qui protège cette lagune ; de l'autre côté, c'est à dire côté terre,avec les industries et des docks pour les cargos c'est totalement illusoire de penser y mouiller....

C'est vilain, polluant et bruyant en plus !

En fin de soirée l'un des Kitesurfer sur foil, un débutant, est tombé à l'eau pas très loin de nous mais le courant l'a fait dériver jusqu'à nous et comme il n'arrivait pas à remonter sur sa planche à foil ( ce qui en soi est assez difficile ) il jurait et tapait l'eau de ses poings en nous jetant des regards noirs....c'est sûrement plus facile d'accuser un bateau d'être sur son passage que reconnaître son incapacité à se remettre hors d'eau.....

Il tenait son aile mais pas sa planche qui est partie dériver ; Bernard a commencé à mettre l'annexe à l'eau mais un autre, très doué celui-là , est allé la chercher en restant dans l'eau tout en s'aidant de sa voile pour avancer.....très fort celui-là !

Jeudi 19 août ; deuxième mouillage près de Pinheiro,dans la lagune de Setubal

Cette nuit un cargo s'est préparé à sortir et à corné n'en plus finir mais la marée ne devait pas être au top si bien qu'il a mouillé au milieu du chenal . 200M de long c'est un peu encombrant....çà et le bruit des usines et le vent la nuit....

on est partis ce matin avec la marée qui montait vers la branche de la lagune qui part vers l'Est.

Nous irons dans l'autre , vers le sud, la semaine prochaine pour aller faire des provisions à Alcacer si c'est possible..

Ne sachant pas réellement si nous pouvions aller loin même si nos cartes disent que oui, on a mouillé devant les usines....

Vendredi 20 août ; troisième mouillage, plus à l'Est de Pinheiro

Se mettre ici était une mauvaise idée : le bruit des usines est encore plus fort ici et quand le vent tombe c'est pire : on dirait le bruit d'un 747 qui n'en finirait plus d'atterrir ….

mauvais plan....

On est allés faire un tour plus loin avec l'annexe pour voir si c'était possible de mouiller plus loin ; le vent s'est levé quand nous revenions et nous sommes rentrés mouillés et congelés tellement la température avait baissée (le vent venait de la mer )

Nous avons donc déjeuner dedans pour nous réchauffer puis nous nous sommes déplacés pendant l'étal de haute mer.

Cette fois nous sommes au milieu de nulle part, au milieu de cette grande étendue d'eau, et loin des usines et de tout d'ailleurs.

Maintenant nous pensons savoir pourquoi il y a des restrictions !

il y a des pars à huîtres partout ! Impossible de s'approcher de la côte sauf peut-être avec l'annexe.

Samedi 21 août ; troisième mouillage

Il n'y a que le matin où tout est calme : il n'y a pas de vent, pas de bruit et la lagune est un lac....

Nous en profitons pour aller voir un peu les îlots (la marée est basse le matin en ce moment ) où finalement il n'y a rien à voir, toujours peu d'oiseaux ce qui nous surprend pas mal dans un endroit pareil....

Même pas un coquillage à ramasser....la misère pour nous....

Ensuite nous avons réussi à accoster à la longue plage de sable au sud de cet endroit mais cela a été compliqué parce qu'entre les perches qui signalent « on ne sait pas quoi » et la vase, il faut bien viser sinon on s'enfonce jusqu'au genou !

Du coup on a fait une belle petite promenade sur cette plage histoire de marcher un peu et on s'est baigné ou plutôt fait trempette car s'éloigner veut dire s'enfoncer....

Lundi 23 août ; troisième mouillage

n'allez surtout pas vous imaginer que l'on peut s'ennuyer à bord d'un bateau....

Pour le moment on ne voit pas passer le temps....

ce matin nous nous sommes décidés à installer la voile, et donc tout le gréement, de l'annexe : eh oui, elle a été prévue pour çà mais nous ne l'avons pas encore essayé.

La voile et tout le gréement y compris la dérive et le safran (la barre de direction en quelque sorte ) vient de notre ancienne annexe mais il est vrai que nous ne nous en étions guère servi ; tout cela nous avait été donné par un ami de Marseille, qui avait eu la même annexe que nous mais on l'a lui avait volée du coup son gréement ne lui servait plus à rien....

Bernard a fait un essai très concluant mais il faut maintenant faire quelques petites modifications pour que cette voile soit bien adaptée à notre nouvelle annexe et surtout il faudrait que la voile soit facile à manipuler ou à affaler, ce qui n'est pas le cas pour le moment....

Mais c'est prometteur et on est bien contents !

Impossible de continuer cet aprem à cause du gros clapot, du vent et du courant, donc à suivre.

Demain il est indispensable que nous allions faire quelques courses ; finalement c'est impossible d'aller à Acacer car il nous faudrait faire 10MN avec l'annexe, dommage....

La météo change on dirait ce soir, le ciel est obscurci du côté du soleil couchant.

Mardi 24 août ; mouillage de Soltroia

Effectivement le temps a changé : il fait très gris et frais et la brume voir brouillard assez dense voile tout.

Nous avions le choix ce matin en quittant notre mouillage : soit aller à Soltroia et prendre le ferry pour Setubal, comme nous l'avions fait l'année dernière pour aller à Olhao, soit aller directement essayer de mouiller devant la vieille ville pour être proches des commerces et du marché.

Nous avons opté pour la seconde solution.....mais ce n'était pas la bonne !

Aucun moyen d'accoster même avec une annexe tout le long de la ville car il y a des quais d'embarquement pour les ferrys ( il y a 2 points d'arrivées à Troia et Soltroia ) et des quais d'embarquement pour gros ferrys qui vont on ne sait pas où, peut-être Madère ou les Açores...

Quand à la plage à l'entrée de la lagune , après la ville , il y a 15m d'eau à marée basse à toucher le sable. Nous avons donc fait demi-tour pour retourner à Soltroia où nous sommes arrivés à midi.

Trop tard bien sûr pour prendre le ferry et aller au marché, nous avons pris l'option aller au village au Minimercado prendre au moins du pain.

Mais comme aujourd'hui rien ne va on n'a pas été déçus : les infos que Bernard avait réussi à avoir sur internet disait que le personnel était particulièrement désagréable....

Eh bien on confirme ! Et le mot est faible !

Pour commencer il y avait la queue dehors parce que, Covid oblige, il ne faut pas plus de 6 personnes dedans. Nous étions au moins au vingtième rang et une grosse demie-heure plus tard nous pouvions enfin y rentrer : mais quand on voit l’exiguïté des lieux on se demande comment ça se passe en temps normal ! On ne peut pas passer à 2 entre les rayons et pour faire une miniature de supermarché, ils ont mis 2 caisses, ce qui réduit d'autant l'espace qui doit être irrespirable avec du monde.

Quand je suis allée au rayon frais il était visible que la femme derrière faisait tout pour ne pas me servir ; dès mon premier achat elle s'est retournée pour vaquer à affaires sans me demander si je voulais autre chose et quand j'ai voulu du jambon à la coupe alors là je la faisais carrément suée !

En plus ici ils coupent tout très très fin et je voulais 2 tranches un peu épaisses, j'ai donc eu 2 tranches de 1cm, ça m'apprendra à l'ennuyer cette dame, non mais !

Normalement le Minimercado faisait aussi buvette où l'on pouvait se restaurer ; à l'entrée il y avait un panneau disant que faute de personnel, ce n'était pas possible ! Tu parles , avec le Covid ils devaient imposer des horaires à la noix au personnel intéressé...

Ce quartier de Soltroia est très très Huppé. On n'habite pas du tout sur la même planète là !

Hoosegor en pire !

La presqu'île fait entre 800m et 1km de large et est couverte de maisons et d'hôtels de luxe, chacune ayant sa piscine....c'est un minimum voyez-vous quand on habite entre lagune et mer !!!

Jeudi 26 août ; Soltrioa

Nous avons joué les fainéants hier matin : nous ne sommes pas descendus à Setubal.....parce qu'il bruinait....

Nous y sommes donc allés ce matin.

C'est un peu une expédition de faire çà ; il a fallu chercher un endroit où débarquer avec l'annexe pas trop loin de l'embarcadère du ferry car au retour nous aurions le chariot plein de courses et ce n'est pas très facile à faire rouler sur du sable....

En faite le seul accès de plage, hormis celui qui est devant nous, est à mi-chemin entre notre mouillage et le ferry et c'est l'accès au club de voile, qui d'ailleurs fait aussi resto de plage.

Peu de gens doivent aller à l'embarcadère à pied car rien n'était prévu pour marcher le long de la route sauf sur un petit tronçon de piste cyclable.

Comme rien ne mentionnait les horaires du ferry sur internet, nous y sommes allés au pif ….et nous l'avons attrapé à la course !

Que dire de Setubal....

C'est une ville à l'image de beaucoup de villes Portugaises (sauf celles du nord) : un centre bien retapé avec restaurants chics et belles terrasses et pratiquement tout le restant dans un état pitoyable et de très nombreuses ruines.

Énormément de petits commerces qui ont mis la clé sous le paillasson et des ruelles piétonnes dont les petits carreaux de pierre se sont disjoints à la longue.....

En revanche il y a un très très beau marché, très spacieux et aéré toutefois un peu cher, à l'image de ceux du sud.

Un vrai plaisir ce marché !!!

Avant de nous y rendre nous avons fait un tour dans les ruelles en regardant en passant où nous pourrions aller déjeuner ensuite.

A côté du marché se trouve un grand « Pingo Doce » l'enseigne des supermarchés Portugais.

Chargés à bloc nous avons repris le chemin des petites rues pour aller déjeuner : 2 se présentaient à nous presque mitoyens et nous l'avons fait au filling.

La ruelle était en pente et pas très horizontale dans l'autre sens ce qui fait que leurs petites tables étaient quelque peu bancales....

Mais nous avions bien choisi : nous avons manger de la viande qui avait marinée dans des épices assez douces avant d'être cuite et qui était délicieuse et leurs frites légères.

Le patron qui faisait la cuisine est venu à peu près toutes les 5mn pour voir si tout allait bien et si on en voulait plus.....Il parlait pas mal le français et il a fini par nous faire cadeau du dessert et de la liqueur tout en restant discuter avec nous ! Trop sympa le gars !

Nous y retournerons sûrement avant de revenir à Vila Franca !

Vendredi 27 août ; quatrième mouillage à l'entrée de la rivière Sado, qui va vers le sud-est vers Alcacer

On s'est dépêchés de partir avec la marée montante en fin de matinée pour ne pas être au milieu de la foule des petits bateaux du week-end.

Nous sommes descendus le plus au sud que nous pouvions au dire de notre carte Navionnix car sur toutes les autres il n'y a aucune indication de profondeur ! Un comble d'être obligés d'utiliser la tablette ou le téléphone pour avoir une bonne carte !

Bref là on est tranquilles et on ira voir après avec l'annexe et le sondeur ( petit sondeur monté sur la batterie de la perçeuse...) pour décider si on continuait à descendre.

Quand on regarde vers le nord et l'embouchure de la lagune on s'aperçoit que tous les matins jusqu'à tard dans la matinée, voire dans l'après-midi, il y a des bancs de brouillard qui recouvrent la péninsule de Troia, Setubal, Sessimbra et probablement jusqu'au Cap Espichel.

Samedi 28 août ; rivière Sado

Nous avons fait 6MN avec notre annexe en sondant tout du long.....pour constater que c'est tout à fait possible de descendre plus avant mais personne n'en parle parce que peu de gens prennent le temps de rester dans cette lagune sauf les locaux bien sûr et nous nous avions oublié de demander justement à tous les locaux que nous avons rencontrés si c'était possible....

Le vent s'est levé pour notre retour à bord et nous sommes rentrés trempés !

Dimanche 29 août ; sixième mouillage sur la rivière Sado, près du village de Montevil avant le pont du chemin de fer.

Avant de quitter notre mouillage vers 14h avec la marée montante nous sommes allés faire une petite virée à terre : de chaque côté de la rivière il y a un petit canal, sûrement pour irriguer les cultures riveraines que l'on a du mal à voir parce qu'avec la vase molle partout on ne peut pas débarquer n'importe où.

Il y a beaucoup plus d'oiseaux quand on descend : des flamands-roses, des cigognes, des guifettes (petites sternes du sud) et plein d'autres dont on ignore encore le nom....

Le clapot dû au vent est beaucoup moins sensible ici et c'est bien agréable ; on ne voit plus les usines, enfin !

Il y a un pêcheur local qui met des nasses pour les anguilles pas très loin et tous les jours un zodiac rouge avec 3 gars vient sous le pont pour pêcher, le grand calme quoi et cela fait du bien .

Mardi31 août ; sixième mouillage ; rivière Sado

Cette fois notre petit sondeur a rendu l'âme.....

Bernard l'avait déjà démonté et ausculté mais il marchait à cloche-pied.....

Il l'a donc réouvert mais cette fois il a fait la sourde oreille ; il a plus de 10 ans et a été soumis à rude épreuve sur l'annexe , la moindre étant d'avoir été constamment à l'humidité et les composants électroniques n'aiment guère çà....

Quoi qu'il en soit nous sommes quand même allés voir avec l'annexe si nous pouvions déterminer la hauteur sous le pont c'est à dire son « tirant d'air ». Après de nombreux calculs et mesures faites par Bernard à bord du Romico et depuis l'annexe, on peut dire entre 17m et 20m .

Sous le pont il y avait des locaux en train de pêcher depuis un zodiac et eux ont dit 30m mais ils nous ont cela comme ils auraient dit 50, donc pas fiable....

Nous avons aussi estimé la hauteur de chaque plaque de béton dont sont fait les poteaux de soutènement et multiplié par le nombre et cela nous donne 18m au mini....

Donc assez pour passer puisque nous avons un tirant d'air de 14,50m.

La météo est toujours automnale ; pas de grandes chaleurs sauf à terre et du vent tous les après-midi mais on sent que l'automne est là....

L'air est saturé d'humidité, qui ne descend qu'avec le vent mais le matin il est à 98%. Il ne faut pas avoir envie de faire sécher quoi que ce soit dehors la nuit !

Mercredi 1 septembre ; septième mouillage ; rivière Sado à 3MN d'Alcacer

Le brouillard a fini par arriver jusqu'à nous ce matin, ce qui n'était pas encore arrivé....

Nous n'avons pu lever l'ancre que vers 10h ?

Pour le fond nous y allons à l'estime ; nous avons un excellent sondeur à bord mais nous avançons au filling : au milieu quand la rivière nous semble aller tout droit et vers les bords extérieurs dans les courbes et nous avons mouillé quand nous avons commencé à trop chercher le fond.

Dans 3m d'eau nous sommes à toucher la rive !

Là maintenant il y a des oiseaux, tous ceux dont parlait ce grand panneau publicitaire de l'embarcadère des ferrys à Setubal ; avant ils n'y étaient pas : trop de bruit, d'industries et donc de pollution et trop habité.....

Ils ont eu beau mettre des zones à restrictions cela ne suffit pas pour que les oiseaux reviennent apparemment....mais c'est mieux c'est sûr que de laisser faire n'importe quoi !

En plus des flamands-roses, qui eux sont présents partout dans toutes les lagunes du Portugal, et les cigognes, qui sont partout elles aussi, ici il y a des Spatules, des Ibis, de grands Hérons et de tous petits oiseaux comme des Échasses blanches et d'autres habitants des marais et lagunes.

Quand il n'y a pas de vent on est bercés par leurs cris...

Il a fait beaucoup plus chaud aujourd'hui, après le brouillard, le vent s'est levé brutalement fort mais tard et est retombé vers 18h.

Ils annoncent des orages violents un eu partout dans le pays et en Espagne ; celui qui se formait ici à eu la bonne idée d'aller exploser ailleurs vers l'Est....


mercredi 18 août 2021

Mercredi 4 août ; port de Vila Franca

aujourd'hui la seule activité que nous ayons faite a été d'aider André et sa femme à déplacer leur bateau vers la pente pour l'échouer et nettoyer la coque ; ce système est en théorie interdit en Europe mais dans certains coins on va dire que c'est toléré....

Le problème d'André est d'être très stressé dès qu'il doit faire une manœuvre ; du coup il n'a pas attendu l'étal de la marée, il y avait donc du courant et en prime il y avait pas mal de vent comme tous les après-midi.

Toutefois il avait eu la prudence d'aller poser 2 amarres très longues à terre au vent du bateau mais son bateau est en alu très solide et assez lourd et le tirer pour qu'il n'aille pas s'échouer n'a pas été une mince affaire !

Heureusement que Bernard est un vrai chimpanzé capable de monter sur n'importe quel bateau depuis l'eau car il a fallu qu'il y aille à l'eau sinon la situation risquait de dégénérer.....

Son bateau est un bi-quille qui comme son nom l'indique a 2 quilles ce qui lui permet de pouvoir s'échouer facilement ; il a juste nettoyé sa coque qui n'était pas sale du tout.

Mais il faut attendre demain après-midi pour qu'il revienne à sa place, la prochaine marée haute étant à 2h du matin....

Jeudi 5 août ; port de Vila Franca

nous sommes allés voir Bruno pour savoir si cela était possible d'avoir une place pour notre Romico pour l'hiver parce qu'il est évident qu'un nouvel hiver au sec ne va arranger sa sécheresse....

Sur le coup la réponse a été Non

Mais après une heure de palabres entre lui, nous, Joachim le « chef » et un papy de 94 ans installé là au bureau le Non a été un peu moins catégorique et 1h après Bruno nous a dit qu'il fallait qu'il réfléchisse parce qu'en déplaçant certains bateaux peut-être que.....

donc soyons patient... de toue façon nous n'allons pas partir tout de suite parce que nous attendons un bateau ami qui rentre des Açores si tant est qu'il vienne jusqu'ici....

André a remis à l'eau et Bernard a dû sauté du quai extérieur sur leur bateau pour aider mais malgré tout , comme là aussi il n'avait pas attendu l'étal de marée , il est rentré dans un autre bateau et sur las pontons tous ceux présents sont venus aider à la manoeuvre....

Vendredi 6 août ; port de Vila Franca

aujourd'hui nous avons quitté notre bateau pour prendre le train et aller visiter Santarem qui paraissait, du moins dans notre guide Portugais, pour être une belle ville à visiter...

50 mn de train omnibus nous ont permis de voir le paysage en amont de là où nous sommes : du côté du Taje c'est une grande plaine d'alluvions très riche et donc très cultivée.

Cultures très différentes mais majoritairement de tomates.

Sur l'autre bord le train passe d'abord dans cette plaine mais elle est construite tout du long par des entrepôts de stockage de marchandises gigantesques dont certains sont si longs qu'ils peuvent charger 120 camions en même temps !

Nous avons vu aussi une immense usine de traitement des tomates et pour cause !

Ensuite sur la moitié du trajet restant le train passe au ras des collines assez boisées avec des pins (pour les pignons ) et bien sûr des eucalyptus.

Au dire de nos amis Portugais cette culture des eucalyptus appauvri la terre et ne fait gagner de l'argent qu'à certains propriétaires peu scrupuleux parce que se sont des arbres qui poussent vite et donc vendables rapidement....

Nous avons été très déçus de Santarem ; déjà la gare est très excentrée de la ville et il nous a fallu beaucoup grimper d'emblée avant d'y arriver ; ensuite la Cathédrale ne se visite pas ou peut-être certains jours...Le magnifique marché est en réfection, entouré de hautes palissades , donc pas visitable et enfin le fameux couvent a été pratiquement entièrement rasé pendant le tremblement de terre de Lisbonne ; la construction actuelle est assez vilaine, dénudée de tout artifice, et en chantier permanent de fouilles....

L'ancienne forteresse est partiellement construite d'immeubles et il y a un jardin public dans l'autre moitié qui permet de voir la plaine et le Taje c'est le seul endroit digne d’intérêt.

C'était une ville apparemment touristique mais le covid est passé par là …..

A part un petit centre autour de la cathédrale qui a de beaux magasins, des rues propres et des maisons entretenues, tout le reste est à l'abandon, boutiques fermées et en délabres, des tags partout et surtout partout des maisons pas entretenues dont les volets se sont disjoints avec la chaleur, la peinture écaillée et les revêtements des murs extérieurs à moitié décollés …..

C'est triste à voir et cette ville nous a laissée une mauvaise impression.....

Nous avons déjeuner dans un bar avec des tables sur la rue (rue piétonne ) et la serveuse nous a pris pour des américains......

Nous sommes redescendus ensuite reprendre notre train de retour.

Il était plus rapide qu'à l'aller et nous étions de retour à bord vers 3h.

Samedi 7 août ; port de Vila Franca

Rien d'extraordinaire aujourd'hui.

Juste ce soir nous étions invités à dîner chez André et sa femme pour nous remercier de notre aide.

C'est André qui fait la cuisine et en l’occurrence il nous avait préparé des anguilles à leur façon , avec une sauce à l'oseille; c'était très bon.

Très agréable soirée.....

André faisait un métier qui sort complètement de l'ordinaire : il était Décorateur mais pas pour les intérieurs uniquement pour les décors de théâtre et quelquefois pour le cinéma !

Eh oui il faut bien qu'il y ait des gens pour en faire des décors quoique maintenant cela ce soit un peu perdu.....

Lundi 9 août ; port de Vila Franca

une bonne marche à pied ce matin à la fraîche jusqu'au village d'Alhandra à 3,5km en aval de Vila Franca ; il y a une belle piste cyclable qui longe le Taje entre les 2 communes.

Il y avait beaucoup de gens de tout âge qui couraient ou marchaient, certains en vélo....

Dans la journée il peu faire très chaud mais quand le soleil passe derrière les collines il fait vite frais surtout qu'il y a du vent fort tous les après-midi.

Et il y a une chose dont je ne vous ai pas parlé, c'est que le seul bruit de terre que nous entendons dans la journée (hormis les trains mais c'est surtout leur klaxonne en arrivant au passage à niveau qui est désagréable ) ce sont les cigales !

Dans cette belle allée ombragées il y a des centaines de cigales !

Nous n'en n'avions plus entendu depuis si longtemps....cela nous ramène très en arrière dans une autre vie au bord de la Méditerranée....

En Algarve il y en avait peu et celles que nous avions entendues une fois dans un lieu assez désertique ne faisaient pas le même bruit sinon c'est trop construit partout là-bas pour qu'il y en ait...

Ce soir c'est nous qui recevions nos amis Belges.

Nous devrions quitter Vila Franca jeudi prochain avec la marée descendante le matin à 8h , ce qui nous permettrait de faire dans la journée la route pour Sétubal .

Demain nous attendons nos amis Rémi et Sylvia qui arrivent des Acores.

Mardi 10 août ; port de Vila Franca

Sylvia et Rémi sont arrivés à l'entrée du Taje à 3h ce matin ; ils ont donc mouillé (mis sur ancre) devant le port de Cascais pour dormir un peu en attendant le courant favorable pour remonter jusqu'à nous où ils sont arrivés dans l'après-midi.

Ils ont un couple d'équipiers (leurs voisins à la maison ) avec eux depuis leur départ de Bretagne nord c'est à dire presque 2 mois ; eux reprennent un avion en fin de semaine et quittent le bateau demain pour prendre le temps de visiter Lisbonne.

Nos amis étaient venus à la maison en passant dans un de leur voyage vers le sud en 2017 si mes souvenirs sont bons et à part sur Wattsapp nous ne les avions pas revus depuis, et la première fois nous les avions rencontrés en Ecosse (à Stornoway) en 2016....

Apéro dînatoire sur Romico ce soir....

mercredi 11 août ; port de Vila Franca

La vie passe tranquillement ici et on prend quelques habitudes : le marché le matin par exemple et aller au petit bar sur le quai et sous les arbres, au frais, vers 5h pour y boire ou une bière pour les hommes et un excellent jus d'orange pressé pour les femmes....

On a fait plus ample connaissance du couple de jeunes ( qui parlent couramment l'anglais ) qui ont acheté le joli petit bateau de notre camarade José , à qui en passant nous avons donné notre ancienne annexe ; José avait acheté ce bateau en parts égales avec sa compagne Sophia mais ils se sont séparés et il a dû vendre son cher bateau qu'il avait si bien remis en état ….Il travaillait pour la police mais cela ne lui plaisait guère, il travaille donc maintenant comme marin sur le vieux gréement du Taje basé ici à Vila Franca.

Alex et Catarina , tous 2 Portugais, ont entre 35 et 40 ans à peu près.

Catarina est tombée amoureuse de notre Romico dès qu'elle l'a vu au mouillage et dans les premiers jours de notre arrivée elle n'arrêtait pas de regarder notre bateau ; on n'a pas bien compris dans quoi elle travaille mais c'est sur internet et à la maison....Elle n'a jamais mis les pieds sur un bateau, ne connaît donc rien à la navigation mais elle pose constamment des questions à Alex sur tout ce qu'il fait....

Alex , lui, est plus posé et réfléchi et il fait beaucoup de choses dans tous les domaines sur son bateau ; il a un métier qui sort de l'ordinaire lui aussi , un peu comme André le Belge, mais qui rapporte certainement plus : il fait des effets spéciaux pour le cinéma !

Ils comptent partir avec leur bateau d'ici un an via la Méditerranée le but au final étant d'aller jusqu'en Nouvelle Zélande qu'ils adorent tous les 2.....et pourquoi pas n'est-ce pas ???

Cet après-midi ils nous ont emmenés , Sylvia et moi, à Lidl, qui se trouve hors ville comme quelques autres grands magasins mais hors de notre portée à pied ; cela permet de refaire un plein de choses que l'on ne trouve pas au marché.

oh et une chose extrêmement importante est arrivée aujourd'hui : nous avons la place pour l'hiver ici dans ce port !!!!

Nous sommes vraiment contents car ainsi notre Romico va arrêter de se dessécher au soleil....

Vendredi 13 août ; port de Vila Franca

c'est le jour des voyages en transport en commun ; et je pense que nous les avons tous pris !

Le train , le métro, le bus et enfin le ferry ; on n'a pas encore testé les taxis faute d'en trouver....

Le plan du départ était de prendre ensemble, avec nos amis Rémi et Sylvia, en prenant le train jusqu'à un terminus de Lisbonne Sao Apolonia ; ensuite on prenait tous un bus qui nous déposait, nous, devant l'embarcadère des ferrys et eux restaient à bord jusqu'à Belem.

Plan on ne peut plus simple mais voilà : on a commencé par se tromper de train ! Parce que sur ce quai 2 il y avait 2 trains qui se suivaient à 2mn d'intervalle ; nous devions prendre le 2e…..

Bernard suivait le trajet du train avec sa tablette quand il nous a annoncé que nous n'étions pas dans le bon train ; nous en sommes donc descendus à l'arrêt suivant pour réfléchir.

Au final eux n'auraient pas dû descendre et nous nous sommes partis prendre le métro avec un changement de ligne.

Eux ont un peu galéré pour leurs changements mais cela a été pour nous.

Nous avons réussi à avoir une nouvelle carte de transport qui inclus le métro, le bus et le ferry et certains trains ; la femme a qui j'avais présenté nos anciennes cartes a été sympa car elle a réussi à transférer le peu d'argent qu'il y avait dessus alors que l'an passé la personne au guichet avait refusé de le faire.

Dans cette longue journée nous avons eu tous les genres guichetiers : un maussade qui refusait ostensiblement de nous comprendre, un qui faisait comprendre que lui poser des questions était fatigant et poussait des soupirs à n'en plus finir et ceux , nombreux, qui se demandaient bien qu'est ce que l'on foutait là, nous les étrangers qui aurions pu restés chez nous que les déranger comme çà...

Ces cartes ont la taille d'une carte bancaire et sont bien pratiques car vous mettez la somme d'argent que vous voulez dessus à un guichet et vous n'avez plus qu'à la scanner en entrant sur la zone.

Notre ferry donc partait 15mn après notre arrivée, super !

C'est en arrivant à Seixal ( prononcez Seichal ) que les choses se sont corsées : le premier bus qui allait près de notre destination passait 1h après et il n'y avait pas de taxis présents...

Quand à notre ami Carlos il devait travailler car il ne répondait pas.

A la caisse du ferry ils nous ont donné un numéro de téléphone de taxis mais on ne pouvait pas les joindre ; même problème avec le numéro que nous avait donné la petite serveuse des boissons à l'extérieur de la gare maritime et qui nous conseillait d'aller à pied jusqu'au centre de Seixal , ce qui est assez près en fin de compte, pour essayer d'en trouver.

Arrivés là rien en vue , à part le soleil qui commençait à cogner fort...

Nous avons donc avisé un groupe de 4 personnes qui discutaient près d'un fourgon avec un zodiac sur remorque de l'Association Nautique de Seixal ( c'était écrit dessus )

Après 10mn de renseignements pris à droite et à gauche celui qui semblait être le chef ainsi qu'un jeune homme ont décidé de nous y emmener eux même....

çà ça été une bonne surprise !

Ils ont peut-être quelques gros défauts ces Portugais mais on ne peut pas leur ôter leur côté serviable....Ils ne voulaient pas de dédommagement mais on leur a quand même laissé un billet sur leur siège.....

Au chantier même tout c'est bien passé et rapidement ; Sergio était de service (et il parle français ) et il a approuvé notre décision de laisser le bateau dans l'eau pour l'hiver prochain, il a bien vu que cela chagrinait notre bateau d'être hors de l'eau dans ce pays sec.

De toute façon ils ont des dizaines de demandes, notre place ne va pas restée libre longtemps il n'y a pas de problèmes !

Il a aussi accepté que nous laissions notre voiture sur le chantier et nous a indiqué où la mettre pour qu'elle ne gêne pas, en plus elle sera constamment à l'ombre, cela nous convient bien.

Comme nous entretenons de bonnes relations avec beaucoup de monde nous avons pu demander à nos voisins d'en face , des Danois adorables Oli et Anna-Lisa de nous emmener à la gare ferroviaire d'Amora ; ils étaient même enchantés de pouvoir ainsi nous rendre service !

En prenant le train pour Lisbonne et non pas le ferry nous faisait gagner plus d'une heure et nous rapprochait de beaucoup de la tour de Belem où nous avions rendez-vous avec Sylvia et Rémi.

Après le train de nouveau un bus mais cela s'est enchaîné assez vite heureusement !

Hormis les taxis nous aurons pris aujourd'hui tous les moyens de locomotion de cette ville !

Il faisait chaud à Lisbonne où il y avait peu d'air même sur les bords du Taje : 34°C.....

Nous avons trouvé à déjeuner dans la meilleure pâtisserie de Lisbonne mondialement connue pour ses excellents « Pasteïs de Nata » mais qui fait également restaurant.

Comme il était 13h passé nous nous attendions à avoir une longue liste d'attente mais finalement la queue en question s'est raccourcie très vite ; il faut dire qu'ils ont tout compris au tourisme et mis les moyens pour que les gens aient envie de revenir !

Ils ont racheté une grande propriété à côté de leur magasin d'origine ou bien acheté tout ce qui était autour, construit une superbe salle à manger dans une cour intérieure, le tout faisant ainsi un nombre incalculable de salles de restaurant, pratiquement chacune avec sa cuisine (limitant ainsi l'attente à table ) et une armée de serveurs....

Nous n'aurions pas été servis aussi vite en arrivant à midi, incroyable !

Il n'y a pas de plats élaborés, c'est de toute façon inutile avec des touristes constamment pressés, mais des spécialités de petits friands salés et sucrés et des pâtisseries très typiques Portugaises et le tout pour pas grand chose.....

Excellente adresse !

Ensuite nous avons pris la direction du musée de la Marine qui se trouve dans le prolongement du Monastère de Jeronimos.

Ce musée est en fait immense alors que cela ne donnait pas cette impression du dehors....

Nous y sommes restés au moins 3h et croyez moi il y avait de quoi admirer !

Le clou de ce musée étant la dernière section où se trouve les anciens bateaux d’apparat Royaux ! Enorme, fantastique et tout ce que l 'on voudra !!!!

+ des barques de pêches de toutes les régions du Portugal et enfin 3 hydravions de l'épopée des grands premiers vols ! !! Ça c'est du musée !

On en s'en ait mis plein les yeux et la tête !

De retour dehors on a retrouvé la chaleur et le monde (et encore il y en a moins qu'avant ) et après un passage chez un shipchandler que nous connaissions et savions où il se trouvait, nous avons repris un bus puis un train pour rentrer .

Pour le train nous avons pris celui-ci à la course sans vraiment savoir si c'était le notre, hormis que le type un peu fou qui nous tenait les portes ouvertes de force assurait qu'il s'arrêtait à Vila Franca.

Heureusement qu'il avait raison …..

Dimanche 15 août ; port de Vila Franca

hier a été bien sûr une bonne journée de repos enfin presque que du repos....

le beau marché de frais du samedi, faire du rangement pour préparer le départ de demain .

Ce matin grand lavage du bateau qui est partiellement sale à cause de la poussière qui vole partout avec ce vent journalier.....

En fait on part tous demain : André et Miké rentrent en Belgique en avion parce qu'ils doivent déménager.

Rémi et Sylvia vont hiverner leur bateau en Méditerranée, en France à Port St Louis du Rhône, hors de l'eau à Navy Service , que nous connaissons bien pour y avoir été pendant 3 mois en mars 2002 ; nous y avions mis en place notre bout-dehors et nos bossoirs....

et nous nous descendons jusqu'à Setubal pour 1 mois ; nous n'irons pas plus au sud.

chacun, donc, se prépare à partir...

un dernier pot ensemble avec Alex et sa compagne au bar du quai où Alex nous a annoncé que dans l'heure suivante ils attendaient des amis et son cousin pour faire une petite cérémonie de baptême de leur bateau qui va s'appeler.....on ne le saura qu'après !

Il fait les choses en grand Alex c'est amusant : Catarina nous a fait un petit discours (en Portugais pas de chances ), Alex a versé une bouteille de champagne tout autour du bateau, puis une autre en l'honneur des 4 vents : nord, sud, est et ouest.

Ils nous ont enfin dévoilé le panneau du nouveau nom : Maori

Et cela a été notre tour de boire du champagne, Portugais mais excellent ! Accompagné d'excellentes pâtisseries du cru, on a passé un bon moment et mettait un point final à notre séjour commun ici.

Nous nous retrouverons Alex et Catarina fin septembre.







































samedi 7 août 2021

 









Nous voilà donc de retour à bord de notre Romico pour cet  2021!

L'hiver a été long, très long même puisque nous sommes restés à la maison 10 mois, ce qui n'était jamais arrivé.....

Il y a eu plusieurs causes de notre abandon du bateau : en premier le Covid bien entendu....

non que les nombreuses restrictions de cet hiver nous aient beaucoup gênées si ce n'est que nous n'avons pas pu aller voir nos amis de Bretagne et d'ailleurs ni non plus aller skier....


Pendant 3 ans nous ne nous sommes occupés que du bateau, il est donc évident que cela a été au détriment de la maison et surtout du jardin et beaucoup de choses qu'il était prévu de faire n'avaient pas été faites et sont donc devenues urgentes.....

Malheureusement cet hiver a été extrêmement humide avec de nombreuses inondations graves dans notre région et je ne parle pas des autres régions qui ont été encore plus sinistrées....

Bernard avec son tracteur n'avait jamais fait d'ornières aussi profondes dans le jardin c'est vous dire....

Et puis il y a eu les vaccins contre cette saleté de maladie ; personnellement nous avons été tout de suite pour nous faire vaccinés mais nous ne rentrions pas dans les critères de priorité et il nous a donc fallu attendre notre tour.

Tout cela a pris du temps et même si nous étions contents de profiter, enfin, de notre beau jardin en fleurs cela ne nous mettait pas le bateau à l'eau surtout que nous avions encore quelques petites choses à faire bien entendu.....

Enfin nous avons réussi à partir fin juin mais sans grand espoir de naviguer loin....

Situation générale et mondiale trop incertaine cela ne nous tente guère de nous retrouver quelque part avec une quarantaine et de nombreuses restrictions même si quelques uns de nos amis ont pris ce risque.

Nous étions très fatigués en arrivant au bateau et nous avons eu du mal à trouver l'énergie pour faire ce que nous avions à faire : un peu de retouches de peinture à faire sur la coque et sur l'annexe pour ma part et mettre en place le nouveau panneau solaire et le nouveau chargeur de batteries pour Bernard ; mais bien sûr le nouveau panneau solaire n'a pas les mêmes dimensions que le précédent....de même pour le nouveau chargeur de batteries.....

Par contre le nouveau solaire charge si bien que dans le futur nous aurons beaucoup moins besoin de l'éolienne....et un panneau solaire ne fait pas de bruit ça c'est cool !

Pendant ces 5 semaines à bord au sec nous avons pris 2 jours réels de vacances ; la première pour aller à Maffra un peu au nord de Lisbonne pour acheter des cotons qui me servent à faire du crochet dans une très belle et grande mercerie qui envoient, entre autre chose, ce que l'on a besoin par internet y compris en France. Que ce magasin est beau et bien achalandé et le couple qui s'en occupe extrêmement aimable et serviable et souriant....

Comme dirait mon amie Flo un endroit où on aime aller avec une bonne carte bleue !

Pourquoi aller jusque là vous allez me dire ?

Tout simplement parce que cet hiver j'ai eu besoin de ce coton ( Portugais )alors que les marques françaises n'arrivent pas à fournir dans cette qualité sans parler du prix ni du choix dans les couleurs et c'est pas faute d'avoir essayé de trouver....et ce magasin est le principal vendeur de cette marque de coton et il prend les commandes sur internet ; une semaine après c'était livré chez nous !

La deuxième journée a été d'accompagner Carlos (notre voisin qui parle couramment l'anglais et le Français et comprend l'Allemand ) voir son frère du côté d'Obidos, plus au nord et nous montrer sa région natale ; comme j'ai des vertèbres déplacées il avait pris rendez-vous pour moi chez un Ostéo ; cela partait d'un sentiment mais celui-ci a préféré ne pas me toucher sous les prétextes que je n'avais pas de radio de mes cervicales, que j'étais une vieille femme avec sûrement de l’ostéoporose etc etc....Carlos était carrément vexé de son attitude plutôt peureuse …

Son frère lui ressemble comme 2 gouttes d'eau plus jeune de 2 ans mais en un peu plus ...usé je dirais. Aussi sympa que son frère et aussi convivial, grand bricoleur, artiste, bidouilleur et j'en passe.

Il a construit il y a quelques années un restaurant de plage entièrement pensé et construit et décoré par lui-même et c'est une œuvre d'art tout simplement ! Chapeau !!! Il vient de le revendre mais y travaille toujours pour la saison....

Ensuite nous sommes allés boire un café au bord de la lagune d'Obidos chez un français installé là depuis des decennies et qui a monté une école de planches à voiles et de Kite surf, très sympa également ; bon moment de détente .

Visite ensuite de la ville close d'Obidos avec balade sur les remparts et pour finir nous sommes passés par Peniche (où il y a un port ) où se trouve une roche très curieuse sur la pointe des Charbonniers ; la dernière fois que nous avons vu ce genre de roches c'était sur la côte ouest de l'Irlande dans une région qui s'appelle « le Burren ».

Ces 2 journées nous ont fait un bien fou ! Merci Carlos car il y avait longtemps que nous voulions voir ce coin que nous n'avions jamais visité.

Sur le chantier la majeure partie de ceux présents au printemps dernier sont absents ; nous n'avons pas fréquentés ceux présents, nous n'avons pas grand chose à nous dire....

Leur seule litanie en ce moment est contre tout : le vaccin, les restrictions, et pourquoi si et pourquoi non ….

Nous avons fréquenté des bateaux étrangers et parlé en langue anglaise ; des Danois absolument charmants, un couple de Hollandais que nous avions croisé l'été dernier en Algarve, tout de même un bateau français mais qui avait sorti leur bateau sur l'autre chantier ( au bout de la route à 10mn à pied ) et un couple Ecossais-Allemand lui aussi sur l'autre chantier, tous très différents et très sympa.

Mardi 20 juillet

enfin nous sommes arrivés à remettre à l'eau après un report de 8 jours parce que nous n'étions pas prêts....

Mise à l'eau en début d'après-midi heureusement !

Car sitôt à l'eau notre Romico a eu une très grande soif !!!!

Misère ….

Nous avons fait une grosse erreur, une erreur monumentale même !

L'année dernière nous nous étions méfiés : après 3 années au sec nous avions eu la prudence de le mouiller par l'intérieur en mettant partout où il était possible des chiffons que nous avons imprégnés d'eau tous les matins en plus d'arroser copieusement l'extérieur plusieurs fois par jour ; ainsi nous n'avons pratiquement pas eu d'eau qui rentrait dans le bateau à la mise à l'eau....

Mais voilà cette année nous avions imaginé qu'il n'y avait pas eu 3 années au sec....

grosse erreur : les 2 mois à l'eau l'été dernier n'avaient pas suffi à le réhydrater suffisamment et 10 nouveaux mois au sec en ont rajouté une couche...

Bref, nous nous sommes retrouvés en moins de temps qu'il fallait pour le dire avec de l'eau au niveau du châssis du moteur ; heureusement nous avions préparé , au cas où, nos 2 autres pompes : une dite de « cave » qui fonctionne sur le 220 V, très pratique dans certains cas pour arroser la remontée de la chaîne d'ancre pleine de vase malodorante et la seconde dite « thermique »et qui fonctionne à l'essence comme unique carburant.

Sans oublier la pompe à main qui se trouve sur le pont et la pompe de cale en service permanent...

Il a fallu que le chantier nous prête une autre pompe de cave, très grosse celle-là.

Mais bien entendu il a bien fallu un autre couac !

La pompe à mains a rendue l'âme très vite alors que nous l'avions révisée en la remettant en place l'année dernière....et le tuyau de l'une des autres n'a rien trouvé de mieux , avec la pression de sortir de son logement.....là je ne vous dis pas les dégâts !

L'eau de la cale, donc forcément assez sale pour ne pas dire très sale, a giclée partout dans la cale ce qui a eu pour effet de faire remonter le niveau ….il a fallu faire ressortir le bateau un peu de l'eau pour éviter que le niveau ne soit plus contrôlable....

Au bout de 2h, qui nous ont parues longues, les choses se sont stabilisées avec nos 3 pompes en service permanent...

Ce que nous ne savions pas c'est qu'ils avaient un bateau à sortir qui n'était pas prévu.

Les 2 frères a qui appartient le chantier, Sergio et Fernando sont les garçons les plus gentils du monde mais pour la communication.....

On avait bien vu un type, un local, qui restait là à surveiller mais il y avait du monde alors...

En fait il commençait à désespérer de sortir un jour son bateau....

Il a fallu tirer notre Romico sur le ponton mais nous touchions déjà sérieusement le fond et il a fallu forcer avec l'aide du moteur qui a eu la bonne volonté de marcher.

Le bateau en question était une grosse vedette de construction ancienne avec un seul moteur et le type avait décidé de passer ; pour cela il a fait de très nombreuses manœuvres d'avant-arrière en creusant ainsi des sillons dans la vase molle du fond et en arrosant très largement autour....

Il y est arrivé c'est sûr mais en modifiant nettement le fond à l'approche de la darse....

notre bateau ce soir est dans un état de saleté et de vrac...

Mercredi 21 juillet 

la nuit a été rude et bruyante ; avec 3 pompes en service et un tour de garde toutes les 2h pour vérifier le niveau de l'eau...

Dans la matinée Bernard a voulu remettre le moteur en route pour évacuer plus vite l'eau ; rien à faire ! Il n'a jamais voulu se mettre en route....boooonnnn....quelques minutes après je fais remarquer que cela sent le brûlé dans le bateau....là ça a fait tilt tout de suite pour le moteur parce que c'est du déjà vu : c'est le Bendix du démarreur qui a pris l'eau lors des projections d'eau et comme il est bas il en a pris plein. Il ne mettra pas le feu au bateau pour cette fois mais il faut le changer.

A la première adresse que Fernando avait donnée à Bernard le gars lui a dit que Bosch ne fabriquait plus çà et que éventuellement il pourrait le démonter pour voir de plus près mais qu'il ne fallait en aucun cas le stresser pour çà....ça commençait bien.

Bernard est donc revenu en disant que cela n'était pas gagné d'avance....

Mais à la deuxième adresse le gars en avait un qui était fabriqué en Inde mais ça on s'en fout un peu pourvu qu'il fonctionne....et surtout le prix était nettement concurrentiel: 30 euros !

En rangeant des papiers nous avons retrouvé la facture du précédent que nous avions acheté en Bretagne en 2005 : 195 euros ! No comment !

Notre moteur fonctionne parfaitement ce soir, oufffff !

Jeudi 22 juillet

la nuit a été un peu plus calme, plus que 2 pompes qui fonctionnent à peu près toutes les 10 mn mais c'est toujours bruyant....

L'eau sale est allée jusqu'à la cale avant dite la cale à légume ; heureusement eux étaient en hauteur mais tous les cordages divers que l'on entrepose là baignaient dans l'eau....

çà ça a été du travail pour moi : il a fallu tout sortir, tout faire tremper dans de l'eau douce et de la lessive dans les grands paniers plastiques que nous avons à bord, ensuite tout rincer à l'eau claire et étendre sur le ponton.....un peu encombrants les Français !!!!

Et le tout avec 32°C et le soleil cogne sur ce ponton.....

Jeudi 24 juillet

les cordages continuent de sécher sur le ponton.....sans compter le reste que Bernard me sort de la cale au faire et à mesure …..chacun sa cale à vider ! Et la sienne est nettement plus grande !

Au moment de la marée haute et à chaque fois que le chantier met un gros bateau à l'eau, Sergio nous aide à nous déplacer ; on voit sur la photo 2 gros bateaux en bout de ponton, eh bien on va s'amarrer en travers , le nez sur le bateau Américain bleu et le cul contre le quai. Notre voisin à sec, Carlos vient également aider à la manœuvre car avec le vent fort tous les après-midi, notre Romico a du mal a obtempérer pour se dégager du quai à l'avant ! Pas de photos du drone parce que trop de vent....

mardi 27 juillet ; mouillage dans la lagune de Seixal pas très loin du chantier.

Ce matin à la renverse de marée à 8h nous avons enfin pu larguer les amarres pour le mouillage....

nous avons jeter l'ancre exactement au même emplacement que d'habitude sauf qu'à l'automne dernier cela n'avait pas plus au gugusse qui s'occupe des mouillages organisés ; il nous avait menacés de tout y compris de faire intervenir la police et si moi je n'aurais pas bougé, Bernard qui n'aime pas les conflits surtout s'il n'est pas sûr de son coup a préférer se déplacer comme ils le voulaient et bien mal nous en avait pris....

Nous nous étions bien renseignés avant d'y retourner pour finir par apprendre que ce type n'avait aucune autorité hors de sa concession des bouées et que ce genre de type aiment bien dire qu'ils vont appeler la police pour se donner bonne contenance auprès des étrangers comme nous....

le parfait abruti quoi !

Il fait nettement moins chaud sur l'eau !!!

Pour la baignade cela va attendre parce qu'en regardant la couleur de l'eau et ce qui y surnage ….

Jeudi 29 juillet ; mouillage dans la lagune de Montijo

notre ancien voisin de l'année passée, Victor et celui de cette année, Carlos, nous ont vanté un excellent mouillage derrière l'île aux Rats qui se trouve à l'entrée de cette lagune de Montijo ; à leurs dires c'était un très beau mouillage, calme, en plein dans la nature (ce qui nous paraissait peu probable au vu de tout ce qu'ils construisent dans ce pays ) au milieu des oiseaux et j'en passe....

Comme nous avions décidé de remonter le Taje nous nous sommes dit pourquoi pas ?

Eh bien voilà nous y sommes !

En remontant le chenal qui nous faisait longer la terre nous sommes passés devant un quai pour cargos devant un stockage de carburants sur lequel se trouvait une poignée de pêcheurs à la ligne ; ces quais , normalement sont interdits au publics pour cause de sécurité....comment ils étaient rentrés là ça....mais en plus ils n'ont pas trouvé de leur goût que nous passions près de leurs cannes, ils nous ont insulté et ils nous ont canardé avec quelques pierres trouvées là !!!!

Incroyable, où on va là !

Les gens sont devenus fous.....

A l'entrée de cette lagune il y a un terminal gazier et d'hydrocarbures suivi par des usines avec des cheminées, comme partout au Portugal, ensuite il y a toute une suite d'immeubles plus ou moins hauts tout autour de la baie qui est grande cependant et sur l'autre rive un terrain militaire avec un aérodrome qui va jusqu'à l'embouchure ; c'est pratiquement le seul endroit avec des arbres et de la verdure car les civils n'ont guère su en garder....mais....

Ces satanés militaires font voler de nuit leurs petits avions style avions de tourisme, puis les gros porteurs et enfin les gros hélicoptères ….

Quand on reste dans le chenal principal de la lagune on a en prime les 2 gros ferrys-cata qui se croisent de 6h le matin jusqu'à 23h et eux soulèvent de belles vagues....

Nous n'avons pas le même sens du « joli coin tranquille » !!!

Ajouté à cela le mistral journalier qui dure toute la nuit....

Quand aux oiseaux....il y a quelques flamands roses dans un coin inaccessible sinon rien d'extraordinaire.

Vendredi 30 juillet ; mouillage dans la lagune de Montijo

ce matin on a profité de la marée qui montait encore pour se déplacer plus plus à l'intérieur de la lagune pour être à l'abri des vagues du ferry ; le chenal est étroit et on se méfiait parce qu'on nous avait aussi dit qu'il n'y avait pas d'eau.... 6m partout même à marée haute avec un maximum de 4m de marnage, finalement on passe à l'aise quelle que soit la marée.

Cet après-midi on est descendus sur cette fameuse île aux Rats qui est toute petite, bordée d'une belle plage de sable et une végétation rase au milieu.

2 petites vedettes ont élues domicile là, échouées à marée basse pour l'été probablement ; les gens ont monté un barnum et ils y ont la cuisine et la salle à manger, ça manque un peu d'exotisme mais c'est mieux que rien bien sûr.

Dimanche 1 août ; mouillage lagune de Montijo

journée pénible hier avec vent fort et des rafales à 30 nds ; le problème ici c'est que comme il n'y a pas beaucoup de courant (surtout en mortes-eaux comme en ce moment ) le bateau reste en travers du vent et de la marée et le gros clapot formé par le vent nous secoue tout le temps....

Enfin la nuit a été meilleure que celle d'avant dans la mesure où se vent a bien molli.

Enfin une vraie journée d'été !

Et enfin j'ai pu prendre mon premier bain de la saison !

Quel plaisir !

Et Bernard a pris son premier poisson : un beau poisson bien calibré pour 2, dont on ne sait pas le nom mais qui ressemble à un bar....

Lundi 2 août ; mouillage sur le Taje devant Vila Franca de Xira à 20MN en amont

comme il n'y a pas eu de vent cette nuit, on a eu droit aux moustiques ; on venait juste de retirer la moustiquaire....

A 2 h du matin ça été un petit bateau de pêche qui est venu placer un filet contre nous et qui faisait un raffuts du diable avec son hors-bord....

on aura convenablement dormi une seule dans cette lagune !

A 8h nous sommes partis pour remonter le Taje sur 20MN à peu prêt.

Il nous a fallu faire un grand détour vers Lisbonne pour aller passer sous le pont Vasco de Gama car il y a partout des hauts fonds et même si la marée était presque haute ce n'est une raison pour aller s'échouer malencontreusement en voulant raccourcir la route....

La rive sud du Taje devient assez vite désertique mais la rive nord reste très urbanisée et industrielle jusqu'à Villa Franca .

Il ne fait pas beau, le ciel est plombé et en prime il ne fait pas très chaud, curieux été....

pas sûr que nous dormions mieux ici : la ville est traversée par le chemin de fer qui longe le Taje puis une route qui longe elle aussi le Taje ,un pont qui fait traverser la nationale la plus fréquentée du Portugal et enfin à mi-colline il y a un autoroute qui traverse le haut de la ville....

Dans la journée avec le vent du nord on entends bien l'autoroute et le pont et le train qui klaxonne mais c'est un bruit de fond.

L'endroit a l'air sympa toutefois car il y a une belle allée ombragée avec des arbres majestueux qui longe elle aussi le port ; nous irons voir demain ce qu'il en est....

Mardi 3 août ; port de Vila Franca

le miracle est enfin arrivé : ici nous sommes hors d'influence touristique et nous avons retrouvé des gens sympas et accueillants ainsi que des tarifs normaux, cela existe donc encore au Portugal !

Nous sommes descendus avec l'annexe vers 9h avec l'intention d'aller nous renseigner pour accoster au ponton extérieur et aller au marché si toutefois il y en avait un ; nous avons débarqué près d'un bateau où nous avions vu du monde et quelle ne fut pas notre surprise en reconnaissant des gens que nous avions croisé sur la lagune de Seixal 2 ans en arrière. Nous n'avions que peu vu leur bateau car nous ne l'avions vu que depuis l'annexe mais eux nous les avions croisés quelques jours de suite au chantier où ils repeignaient leur mât.

Ils sont Belges et parlent donc bien le français mais entre eux ils parlent le wallon qui ressemble fort au Hollandais .

Ils ont quitté la lagune de Seixal parce qu'ils pensaient que ce n'était pas raisonnable d'y laisser le bateau l'hiver sur bouée mais en se promenant ils ont trouvé ce petit port à 20 MN de Lisbonne sur la même rive nord ; les prix y sont on ne peut plus raisonnables !

André nous a conseillé de venir avec le bateau et qu'ensuite nous irions voir le dénommé Bruno qui fait office de chef de port mais qui était apparemment occupé, pendant que nous discutions, à déplacer laborieusement un petit voilier doté d'un moteur hors bord mal fixé et poussif en le poussant lui-même avec un zodiac doté d'un moteur tout aussi poussif : grand spectacle digne des Portugais !

Nous sommes aussitôt retournés sur Romico et le temps de remonter l'annexe et l'ancre nous étions de retour et nous nous amarrions à l'extérieur du ponton qui ferme la marina.

Comme nous sommes sur une rivière on ne craint pas les vagues ici.

Bruno est un gars assez jeune et très sympa ; très heureux de nous accueillir car ils ont peu de bateaux de passage et nous avons décidé de rester un peu ici car nous allons payer la modique somme de 19 ou 20 euros par jour !

Notre Romico est admiré par toutes les personnes qui passent sur le ponton ! Et elles sont nombreuses malgré le peu de bateaux qu'il y a ici ! C'est toujours un plaisir que d'être admirés et il y avait bien longtemps que cela ne nous était pas arrivé !

Cet après-midi nous avons encore eu 2 autres bonnes surprises : j'étais sur le ponton en train de discuter avec Mike ( on prononce cela à la Française et non pas non pas à l'Américaine ) quand un monsieur passe et nous dit bonjour en Français ; bien entendu je me retourne et découvre Louis-Philippe,( que nous avions souvent vu au chantier quand nous étions dans le hangar ) qui en revanche ne m'avait pas reconnue....

Il était encore plus stupéfait que nous de nous trouver là et comme il n'avait pas revu le bateau repeint il ne l'avait pas non plus reconnu sauf qu'il avait trouvé ce bateau très beau en passant devant.....

Les effusions ont été à la taille de la stupéfaction ! Il n'en revenait pas de voir notre bateau aussi beau ; il avait dû s'imaginer en le voyant dans cet état dans le hangar que notre bateau ne reverrait jamais la mer.....ils ont été plus d'un à imaginer cela, on a l'habitude !

Ensuite il est parti avec son bateau (en plastique mais un vieux modèle très rond de coque ) pour l'Algarve pour l'été ; nous ne le reverrons certainement pas de sitôt....

En soirée en nous promenant sur les pontons , j'ai fait remarquer à Bernard que décidément il y avait pas mal de bateaux qui portaient le nom , bien français, de Argol parce que le joli petit bateau du couple de jeunes portait ce nom alors que nous en connaissions un autre dans le secteur....

Et puis finalement en le regardant de près j'ai acquis la certitude que celui-ci était le bateau que nous connaissions d'après ses couleurs mais cela voulait dire que notre camarade José avait vendu son bateau.

Bernard me fait confiance quand je reconnais un bateau ou quelqu'un d'ailleurs, lui n'a pas cet œil et donc nous sommes allés demander à ce jeune homme si c'était bien l'ancien bateau de José ;

C'était donc bien çà ! En plus José, qui était flic, est devenu marin (il nous en avait parlé à l'époque il y a 4 ans ) et navigue sur le vieux gréement qui est devant nous....

Décidément que le monde est petit !

On se plaît bien ici ; il y a un beau marché et un super-marché et on peut être à Lisbonne en quelques minutes par le train.

Vers 5h alors que nous discutions avec nos Belges, 3 messieurs plus âgés que nous repassent une fois de plus sur le ponton et comme André et sa femme sont là depuis un an ils s'arrêtent parler evec nous tous ayant bien compris que nous étions « le beau bateau français ».

Le plus âgé et qui a l'air le plus calme parle l'anglais et le Hollandais pour y avoir habité ; le deuxième parle le Hollandais et le Portugais également mais il est Hollandais d'origine et émigré ici depuis longtemps et enfin le troisième que tout le monde appelle le chef (mais en réalité il n'est rien et il fait beaucoup de vent en faisant croire qu'il sait tout et s'occupe de tout ) ne parle que le Portugais .

Le premier propose à tout le monde d'aller boire un coup au petit bar sous les arbres et que c'était lui qui offrait....

Quel plaisir d'être assis à l'ombre, au frais sous les arbres et de discuter de tout et de rien et en 4 langues !!! Figurez vous que cela marche très bien et que tout le monde arrive à suivre la conversation en cours aussi étonnant que cela puisse paraître !

Nous ne devions rester que quelques jours mais j'ai comme l'impression que nous allons rester au moins une bonne dizaine de jours....