jeudi 28 juin 2012


Jeudi 21 juin 2012; île de North Uist, Loch Maddy

à l'office du tourisme, en plus des documentations sur ce qu'il y a à voir ici, nous avons acheter une carte routière des Hébrides; eh si il y a des routes sur toutes ces îles: sur chaque île importante en taille ils en ont fait une qui fait plus ou moins le tour; en général celle-là est à 2 voies et les autres, quand il y en a, est sur 1 voie avec tous les 100m un décroché qui sert à se garer pour laisser passer celui d'en face; ces « passing place » sont un coup d'un côté, un coup de l'autre, suivant le terrain et les conducteurs ne forcent pas le passage; ils ont encore le respect de se faire un signe de la main pour remercier en plus. Au sud les îles de Vatersay et Barra sont reliées entre elles par une chaussée, ensuite l'île d'Eriskay, les 2 Uist et Benbecula au milieu sont aussi reliées entre elles par une chaussée; ces chaussées passent quelquefois par de petites îles pour être moins longues. Au nord c'est la même chose pour les îles Harris et Lewis. Quand il n'y a pas de chaussée, il se trouve un ferry et tout un chacun peut aller du nord au sud sans souci. En principe chaque grande île est reliée à la terre par un autre ferry sauf North Uist et South Harris qui sont reliées à l'île de Sky mais celle-ci est reliée à la terre par un pont. Sur chaque île tout le monde peut circuler en minibus, ceux-ci faisant par la même occasion office de poste et de facteur: leurs feuilles d'horaires sont tellement compliquées qu'il faut un bac plus 10 pour les comprendre; quand aux horaires en question, ils sont très très souples, quelquefois au milieu de nulle part, ils vous font changer de véhicule et vous avez tout intérêt à être à l'emplacement de son arrêt au moins 15mn avant l'horaire prévu, sinon....c'est raté ! Ces routes sont bien entretenues et bien goudronnées ce qui leur permet de rouler bon train ! Il n'y a pas de radar ici ! Avoir les cartes routières, disais-je, permet également de situer tous les sites historiques à voir, ce que l'on ne trouve pas sur les cartes marines et sur le beau livre de Bernard, qui lui sert de bible en la matière, les cartes dessinées ne sont pas assez précises; quand aux documents français que nous avons sur l'Ecosse, il y a en tout et pour tout 2 pages pour toutes les Hébrides! En 2001 ils ont recensé 1200 habitants sur cette île; en 1840 il y en avait 5000, et à la fin de la dernière guerre il ne restait que 2 couples!

Depuis que nous avons quitter South Uist, le paysage est presque plat; il n'y a pas de hautes montagnes à Benbecula et sur North Uist, les 3 montagnes sont le long de la côte Est; jusqu'à la côte ouest c'est un grand plateau vallonné. Et nous qui disions que South Uist était un gruyère, alors ici c'est encore bien pire: il y a autant d'eau que de terre ! Les routes ondulent littéralement entre les lochs d'eau douce ( ou d'eau saumâtre ) ! L'habitat est très dispersé mais très nombreux: la pêche aux homards et les élevages de saumon doivent faire travailler du monde et cela doit bien rapporter car on voit beaucoup de maisons neuves et de constructions en cours; à Benbecula et North Uist c'est l'armée anglaise le plus gros employeur car il y a un centre d'essais de tirs de missiles. Quand à l'élevage tout court de moutons et de vaches, il n'y en a pas tant que cela car presque partout la roche est recouverte de tourbe, qui sert toujours à chauffer les maisons: on voit partout, au bord des routes principalement, des sacs plastiques, dans le genre de ceux que nous avons chez nous pour l'engrais, qui attendent d'être ramassés. Le Gaëlique est toujours parlé et enseigné dans ces îles mais tous sont bilingues, l'anglais n'étant pas plus utilisé que le gaëlique. Ils arrivent à faire de timides efforts pour développer le tourisme mais ils en sont au balbutiement, ils manquent d'appuis pour le faire et les sites archéologiques ne sont absolument pas mis en valeur ni reconstruits; et pourtant ils n'en manquent pas: les Hébrides étaient habitées dès l'âge de pierre et les archéologues pensent que le climat d'alors était beaucoup plus doux et que les îles étaient boisées, sinon les humains n'auraient pas pu survivre ici; les cairns, les pierres levées et les cercles de pierres se comptent par dizaines sur chaque île mais comme partout les pierres ont souvent servi aux constructions de maisons !

A force de regarder les horaires de bus, nous avons fini par trouver où se trouvait le supermarché car il y a un bus qui ne va que là; ici la seule marque qui vient c'est Co'Opérative et celui-ci de supermarché est immanquable: il est au bord de la route au milieu de …....nulle part ! Oh si, il y a des maisons partout où le regard se porte mais rien de groupé en hameau. De l'autre côté de la route, il y a le chemin qui mène à la plage, il faut faire 500m dans la pampa et vous êtes sur une plage digne des Antilles....sans la température d'accord ! Nous y étions tout seuls et franchement il y faisait chaud, le pied !!! Bon cela n'a pas duré, il a commencé à pleuvioter quand nous attendions notre bus pour le retour.

Nous sommes arrivés au port pour constater que l'annexe était échouée avec la marée basse; qu'à cela ne tienne, on est partis boire un coup au bar de l'hôtel; entre temps le vent était reparti, chassant provisoirement les nuages, et le retour au bateau en annexe était un peu sportif, encore heureux que nous l'ayons rehaussée ( l'annexe ). Comme cette nuit et demain ils annoncent un coup de vent d'Est et que notre mouillage n'est pas spécialement à l'abri et que nous sommes loin de là où on peut débarquer, nous nous rapprochons de terre et prenons une bouée derrière le quai du ferry; c'est très étroit et peu profond mais çà va le faire. Et pour le jour le plus long, comme il pleut, il fait nuit de bonne heure, c'est un comble !

Vendredi 22 juin; île de North Uist, loch Maddy

vent fort et pluie toute la nuit; on bouge pas mal mais cela vient de devant c'est moins embêtant. Pendant la journée le vent va tomber et le bateau va se mettre en travers du clapot nous faisant rouler pas mal mais finalement cela ne va durer très longtemps.

Nous restons à bord à nous reposer. La météo n'est pas très fiable en ce moment sur du long terme; on envisage d'aller jusqu'à St Kilda qui est une petite île à 50MN à l'ouest des Hébrides (dont les derniers habitants en sont partis en 1912) mais il nous faudrait une météo en or pour çà ; le problème est que tous les jours ils nous annoncent un vent différent ! Ce qui est sûr c'est que la tendance est pour du vent de secteur nord, ce qui ne fait pas non plus notre affaire pour continuer à remonter.

Samedi 23 juin; île de North Uist, Loch Maddy

nous sommes au cœur de la dépression, donc plus de vent pour le moment; le ciel est plus haut qu'hier et le soleil brille.

Nous prenons un bus à 11h qui nous emmène à Clachan sur la côte ouest; il y a une fabrique de saumon fumé à la tourbe. Il y a un magasin à la fabrique mais pas de dégustation; à l'épicerie du village nous achetons donc des sandwichs et des pâtisseries que nous allons manger confortablement installés à une table d'une aire de pique-nique qu'ils ont créer devant l'épicerie de l'autre côté de la route; cette épicerie-à-tout-trouver sert là aussi de salon où l'on cause de tout et de rien mais qui fait le contact entre les habitants. Il fait très beau mais la température est fraîche; pendant notre marche nous aurons toutefois trop chaud. Comme il n'y a pas d'arbres nous marchons en plein soleil le long de la route ; nous nous fourvoyons pour aller voir un site archéologique, sites qui sont globalement très mal indiqués voir pas du tout; nous reprenons la route vers le loch Maddy où nous nous arrêtons voir un cairn, le seul qui soit bien indiqué, malheureusement il n'est pas restauré non plus. Comme le bus du retour ne passe qu'à 18h nous optons pour un retour à pied en faisant de l'auto-stop; il n'y a pas beaucoup de circulation le samedi après-midi mais un vieux tacot s'arrête conduit par un papy du même âge ( c'est lui qui nous l'a dit: 78 ans !); il nous pose plein de questions sur notre voyage et veut surtout savoir si l'Ecosse nous plaît et particulièrement les Hébrides,quand à la météo il en est catastrophé, pas assez de pluie à son goût et trop froid pour la saison, çà on avait remarqué ! En arrivant à l'annexe, malgré nos précautions, celle-ci ne flottait pas et comme le ciel s'assombrissait rapidement, nous sommes allés faire les équilibristes sur les cailloux recouverts d'algues: on a un peu abimé la coque de l'annexe avec çà...

Dimanche 24 juin; loch Maddy

le ciel est désespérément gris avec du crachin de temps à autre, pas moyen d'aller promener. Toutefois ce matin, à marée haute et juste après le départ du ferry à 11h, nous allons à quai faire de l'eau: ce genre de chose ressemble un peu à une expédition car le quai est monté sur pilotis avec seulement 2 échelles assez loin du point d'eau; heureusement que mon Nanard est un vrai singe, cela nous a permis de nous approcher assez près du point d'eau, lequel est en fait le tuyau d'incendie du quai: impossible bien entendu de mettre cet embout dans notre passage de pont, il nous faut donc le rentrer par un hublot et le mettre directement dans les cuves par la trappe de visite; heureusement qu'il n'y a pas d'autres bateaux qui arrivent là que le ferry !( et quelquefois le bateau des Phares et Balises)Nous retournons reprendre notre bouée juste avant l'arrivée de 3 autres bateaux, aujourd'hui toutes les bouées sont prises !

Le dimanche est le jour du Seigneur et dans l'ensemble cela est respecté dans ces îles où même les pubs peuvent être fermés; d'ailleurs à propos de religion, il y a comme une frontière au niveau de l'île de Benbecula (qui se trouve entre les îles North et South Uist): les îles du sud sont majoritairement catholiques et celles du nord majoritairement protestantes, çà c'est pour le moins curieux !

Lundi 25 juin; petite île de Hermetray (dans la passe entre North Uist et South Harris)

avant de partir, nous montons tout de même sur le flanc de la montagne, qui se trouve au sud (après il n'y a plus de montagne sur cette île) histoire de voir cette île d'en haut avec tous ces trous d'eau; malgré les grosses averses d'hier et de cette nuit, plus rien n'est mouillé, on rentrera avec nos chaussures totalement sèches ! Rien que pour la vue cela valait le déplacement; pour les photos c'était un peu gris mais il a fallu faire avec. Nous retournons au bateau nous changer et allons au port pour déjeuner au musée qui a une sorte de salon de thé avec des sandwichs chauds particulièrement délicieux.

Et nous larguons notre bouée, direction la passe vers le nord: il n'y a pas un poil de vent et hormis un fond de houle d'Est on aurait pu se croire sur un lac ! On ne va pas loin, juste au nord de North Uist, au milieu d'un groupe d'îlots qui forment avec la petite île de Hermetray, un abri convenable de la houle; un bateau est arrivé juste avant nous mais même si la place est assez restreinte à cause des parcs à poissons, nous ne sommes pas trop près l'un de l'autre.

Bernard profite du beau temps relatif, du moins sans vent, pour aller pêcher avec l'annexe: il a repéré, en venant, une roche peu profonde à l'entrée de la passe: ce petit caillou remonte à 15m alors qu'autour les fonds sont de 80m et plus ! Il faut vous dire que les fonds de la mer ici sont à l'image du paysage extérieur: il n'y a absolument rien de plat ou si peu ! On se demande d'ailleurs comment ils arrivent à chaluter avec des fonds pareils !Bref il va traîner et reviens avec des maquereaux et ...un lieu de 3kgs: il s'améliore n'est-ce pas ! Les maquereaux vont aller dans la nasse mais auparavant il va en donner à notre voisin anglais: le monsieur ne mange pas de poisson, donc il ne pêche pas mais la dame était rudement contente !

Mardi 26 juin; île de North Harris; loch Tarbert

la météo est tellement incertaine que nous ne savons pas où nous irons; en descendant à terre faire une promenade, nos voisins nous ont hélés pour nous remercier encore: la dame a tellement apprécié le poisson frais qui n'est pas passé par le frigo, qu'elle va se mettre à la pêche ! Elle a trouvé que le goût était si différent que ce qu'elle mangeait à l'occasion au restaurant.....bon les messieurs ont parlé météo et nous cuisine et voyages. Cette île est à peu près de la taille de celle des Embiez (désolée si tout le monde ne connait pas mais c'est à côté de Toulon ) et nous sommes surpris qu'il n'y ai plus d'habitants: elle a tout pour plaire, un port naturel très protégé, un loch d'eau douce potable et une herbe, paraît-il, meilleure que nulle part ailleurs et on a vu des îlots bien plus austères habités...il y a eu une maison dont il ne reste que des ruines mais peut-être que le propriétaire terrien ne veut pas d'autres constructions....

Il faisait relativement beau même si le ciel n'était pas complètement bleu; le vent ce matin était nord-est appuyé; on a déjeuner de cet excellent poisson, dont le foie est énorme en passant (grillé et étalé sur du pain grillé également je ne vous dis que çà !) pendant que le vent tombait .

Une petite sieste et on reprend la direction du nord, en pensant s'arrêter, compte-tenu du vent et de la houle, dans le premier loch venu de South Harris. Mais il n'en a pas été ainsi: le vent a repris du sud-est et tous les lochs de South Harris sont orientés face au sud; de plus la météo diffusée par Stornoway à la VHF indique du vent assez fort de cette direction sur 2 jours ainsi que de la pluie et du brouillard, tout pour plaire ! Nous continuons donc notre route vers le loch Tarbert, qui sépare l'île de South Harris de North Harris; il y a là à l'entrée une petite île avec une anse naturelle pratiquement fermée et donc à l'abri de tout. Nous sommes de nouveau dans des îles très montagneuses....et beaucoup d'eau dans les trous.L'entrée en est effectivement très étroite; il y a beaucoup de maisons autour d'un village et cela à l'air assez cossu: le style des maisons est plus recherché que ce que nous avons vu jusqu'à maintenant. Normalement nous devrions pouvoir y prendre un bus pour Tarbert, qui est une bourgade assez importante, où là nous devrions pouvoir trouver un moyen de transport pour aller visiter les quelques sites à voir. Depuis 16h le ciel est redevenu gris plombé malheureusement





















jeudi 21 juin 2012


Jeudi 14 juin 2012; île de South Uist, loch Eynort

on aurait peut-être mieux fait de partir hier, sous le soleil et le vent, certes contraire à notre route vers le nord,mais qui était bien tombé l'après-midi ! Parce qu'aujourd'hui çà a twisté en mer !

Oh my God, comme dirait notre ami Martin; ce vent était prévu un peu plus de l'Est, voir sud-est, mais non seulement il n'est pas resté dans cette direction mais en plus il a soufflé bien plus fort que prévu: résultat, on s'est fait branler pendant 5h de rang avec une mer particulièrement agitée et de la houle croisée. Tous les ans on se fait avoir une fois avec une météo merdique et on ne prend pas la bonne option; on n'a même pas pu voir le paysage tant les nuages étaient bas. Le ciel s'est dégagé après notre arrivée à 16h.

L'entrée de ce loch est extrêmement étroite avec des courants violents dûs au fait qu'après ce passage étroit et biscornu ( 2 passages étroits en angle droit l'un par rapport à l'autre) il y a une véritable mer intérieure qui remonte jusqu'au milieu de l'île; là on est bien à l'abri pour les 2 jours à venir pendant lesquelles le vent devrait souffler très fort. La houle ne peut pas rentrer, il n'y aura que le clapot du vent; et oh surprise, il y a des arbres ici dans un petit vallon sûrement bien protégé du vent, cela change du paysage aride des alentours et de ces îles en général ! Il y a quelques maisons disséminées çà et là et …..une excellente liaison internet ! Nous sommes au milieu des phoques, ils sont à moins de 10m de nous et ils s'approchent très près pour voir ce que nous sommes; nous avons également vu une loutre ce matin mais pour la photographier, ce sera une autre paire de manche ! A l'entrée du loch ( ce loch est en 3 parties: l'avant-loch qui communique directement avec la mer, ensuite le loch par lui-même qui communique avec le précédent par les 2 petits passages et enfin le loch du dessus où nous sommes et qui est séparé du précédent par un autre petit goulet) il y a des falaises avec tous les oiseaux que l'on trouve dans ces falaises: les guillemots, les pingouins-tordas, les fous-de-bassan et les inévitables goëlands, peut-être même des macareux, alors qu'ici à l'intérieur on trouve des sternes, des mouettes-rieuses, des huîtrier-pies, des oies sauvages, des corneilles mantelées et plusieurs variétés de goëlands.

Rares sont les bateaux qui rentrent dans ce loch, toujours pour les mêmes raisons de cartographie un peu précise, nous ne risquons donc pas d'être gênés par les voisins .

Samedi 16 juin; île de South Uist, loch Eynort

depuis hier il fait un temps exécrable: pluie et vent et en plus il ne fait pas chaud, notre poêle ronfle bien heureusement; Bernard a remis les mains dans son dessalinisateur qui refuse de nous faire de l'eau douce; il pense que cela vient d'un joint maintenant, qu'il n'a pas bien entendu, et pourtant il en a toute une collection de joints !

Ce matin nous avons profité d'une petite accalmie du vent pour faire un tour en annexe dans ce dédale qu'est l'Upper Loch (le loch du dessus où nous sommes); si ce loch est le paradis des oiseaux, il l'est également pour les phoques ! Nous en avons vu plus de 200 et au fond du loch nous sommes tombés sur la nurserie: incroyable le nombre de bébés et de jeunes qu'il y avait ! Mais s'ils osent s'approcher du bateau, qui est silencieux, ils plongent dès qu'ils entendent le moteur de l'annexe et ils ont une bonne ouïe ! Et tout ce petit monde mange énormément de poissons, il doit donc y en avoir du poisson dans les parages; nous sommes rentrés au bateau complètement gelés.

Dimanche 17 juin; île de South Uist, loch Eynort

çà y est la météo revient dans le beau et le chaud; ce matin Bernard est allé en annexe vérifier que nous pouvions sortir de ce loch à marée basse demain; comme cela est arrivé souvent que nous hésitions à aller quelque part faute de connaître la profondeur, nous avons acheté un petit sondeur pour l'annexe avec comme batterie …...celle de la perceuse sans fil sur laquelle Bernard a bidouillé une connection. C'est drôlement pratique ce système car il a pu constater que cela était possible, sinon il aurait fallu partir demain matin à 6h ! Pendant ce temps, tout en faisant ma cuisine, je regardais tout autour du bateau les mouvements des phoques quand mon regard a été attiré par un mouvement rapide qui ne pouvait pas être dû à un phoque: c'était la loutre qui était montée sur le rocher tout à côté de nous pour manger tranquillement son poisson; mais oui mon appareil-photo était à portée de main !après déjeuner nous sommes allés à terre escalader la montagne qui se trouve près de nous au sud: même si elle ne fait que 250m de haut, nous ne sommes pas allés jusqu'au sommet mais suffisamment haut pour voir jusqu'à la côte ouest: quelle vue !!! inoubliable !!! cette île est vraiment un gruyère dont les trous sont plein d'eau; il y avait tellement de visibilité que l'on voyait l'île de St Kilda qui se trouve à 60MN de là. Bernard pense qu'il y a des effets de lumière dans ce pays que l'on ne voit pas beaucoup ailleurs car au sud de l'île de Mull, avec une même lumière on voyait l'Irlande, qui pourtant était très loin, mais ce n'était absolument pas un nuage que l'on voyait ! Et là voir une petite île, certes très haute, et qui se trouve à cette distance ….

Nous sommes restés allongés dans la bruyère pendant une bonne heure à regarder ce spectacle magnifique ! C'est sûr qu'avec le ciel bleu cela change tout !

Lundi 18 juin; île de South Uist, loch Skipport

C'était bien un fond de vase comme indiqué sur la carte ! Nous avons donc ressorti notre motopompe (qui est une petite pompe indépendante avec son propre moteur à essence comme le hors-bord et qui sert normalement à vider de l'eau ou des liquides mais qui peut également prendre de l'eau ) pour nettoyer la chaîne d'ancre et l'ancre; et encore la vase n'était pas trop collante ni trop malodorante comme nous en avons eu quelques fois!

Il y avait effectivement assez d'eau pour sortir mais la passe était bien étroite ! La mer était plate et il y avait un léger vent d'Est-sud-est, juste ce qu'il fallait pour notre code D; il n'y avait pas une grande distance à parcourir mais on y a passé une bonne partie de l'après-midi tranquillement tout en pêchant: un joli lieu jaune de 2kgs, de quoi faire quelques repas ! Nous avons longé de belles falaises et la visibilité était aussi bonne qu'hier: on voyait l'île de Sky comme si nous étions devant !

Le loch Skipport est un vrai dédale de petites îles, ce qui permet de nombreux mouillages bien abrités; nous sommes rentrés dans une anse ronde comme Rondinara en Corse; un voilier était déjà mouillé dans un coin ( si on peut dire ) , nous nous sommes donc dirigés à son opposé; et cela n'a pas manqué, 20mn plus tard un autre voilier arrivait...et se collait à nous ! C'est vrai que les bateaux qui naviguent dans la région ne se posent pas de questions: s'il y a une ancre de dessinée sur la carte à un endroit précis, ils vont jeter leur ancre juste là où on leur recommande, cela doit leur paraître très compliqué de chercher ailleurs.....et là nous étions sans le faire exprès juste sur l'ancre de la carte, pas de chance ! Aussitôt arrivés, aussitôt dans l'annexe pour voir un peu ce coin: ce loch est très très long et traverse lui-aussi toute l'île en un chenal étroit mais profond et plus loin que là où nous étions il y avait des maisons entourées de rhododendrons en fleurs avec des mouillages de pêcheurs, on aurait pu y venir. Ce sont les jours les plus longs en ce moment: le soleil se couche à 22h30 et il ne fait nuit qu'à 23h, et encore on ne peut pas appeler cela la nuit; en ce moment où il n'y a pas de lune on y voit comme si c'était la pleine lune...et il fait grand jour ...à 3h ! Cela ne donne pas vraiment envie de se coucher tôt ! Ce soir nous avons eu droit à un splendide arc-en-ciel jusqu'au coucher du soleil et de ce côté une espèce de lumière totalement irréelle !

Mardi 19 juin; île de Benbecula, Kallin

avant de partir, nous sommes retournés faire un peu de grimpette pour dominer cette anse et prendre quelques photos. Belle navigation encore et nous décidons d'aller un peu plus loin que prévu, vu les belles conditions météo que nous avons; ce sera donc Kallin mais il est impossible d'aller mouiller devant le petit port de pêcheurs et nous restons dans la baie, ce qui n'est possible que parce qu'il fait un temps de rêve: la mer est un lac ce soir, sans une ride . Là nous n'avons pas de réseau internet mais une bonne liaison téléphone et nous en profitons pour prendre des nouvelles en direct de nos petits qui se languissent de nous voir sur la webcam pour nous raconter tous leurs exploits.

Mercredi 20 juin; île de North Uist; loch Maddy

encore une belle navigation sans grand vent; cela ne va durer, on devrait avoir de nouveau du vent un peu fort demain ou après-demain. Nous profitons encore de cette belle météo pour avancer jusqu'au loch Maddy où arrive le ferry depuis l'île de Sky; on devrait pouvoir y prendre de l'eau et faire quelques courses par contre c'est moyennement à l'abri des vents de secteurs Est comme prévu.

En revanche il y a plein de choses à voir dans ce coin comme des pierres dressées et des cairns qui ont l'air d'être très nombreux; nous essayons de nous planquer derrière une petite île mais c'est moyen comme mouillage. On ne capte pas du tout de wifi alors qu'il y a plein de maisons; et à terre où nous nous sommes rendus sitôt arrivés nous n'avons pas trouvé de supermarché ce qui nous surprend avec autant de bouches à nourrir; il y a un office du tourisme et nous avons récupérer des cartes et des documents à éplucher.

















vendredi 15 juin 2012



Samedi 9 juin 2012; île de Barra, Castle Bay

nous avons donc pris notre bus en fin de matinée en ayant pris soin de hisser l'annexe assez haut pour la marée et suffisamment sur le côté pour ne pas gêner les passagers qui embarquent à cet endroit pour le château (qui se trouve sur un îlot dans la baie); ce sont des minibus d'une vingtaine de personnes qui circulent ici: ils font la liaison avec l'aéroport dans le nord de l'île, les écoles et toutes ces petites choses qui sont importantes sur une île. Pour ce qui est des horaires, c'est un peu aléatoire malgré ce qui est écrit sur le papier....Un quart d'heure après nous descendions le long d'une plage face à un petit village mais avec une école tout de même ! Nous sommes à la recherche de 3 cairns qui se trouvent à flanc de montagne et qui sont indiqués sur les cartes de l'île; on traverse donc le village puis très vite un chemin remplace la route, puis un sentier et pour finir à travers la pampa en se disant que cela devrait être par-là, vu la configuration du terrain; et puis on devine sur une butte quelques pierres dressées qui ne sont venues là toutes seules de toute évidence!

Çà c'était pour le premier dont il ne reste pas grand-chose; pour les 2 autres, qui devraient être assez proches, nous retournons vers le nord (nous étions partis face à l'est) en continuant de crapahuter ; la vue est magnifique sur cette côte ouest pleine de dunes et de plages; hormis les moutons il n'y a rien sur ces montagnes, pas un arbre ni un arbuste . Le deuxième site est en aussi piteux état que le précédent mais il devait être énorme, vu le tas de cailloux qui reste, nous l'avons vu grâce à cela d'ailleurs. Après avoir déjeuner affalés au soleil, nous tergiversions pour savoir de quel côté nous redescendions parce qu'entre la mer et nous il y a pile une autre montagne; nous hésitions à aller vers le nord car on apercevait quelques petits ravins quand notre regard s'est arrêté sur un couple de personnes , 2 petits vieux qui avaient à l'aise 80 ans chacun et qui marchaient tranquillement vers le nord; nous les avons suivis pour nous rendre compte finalement que ce sentier-là était balisé et évitait tous les endroits scabreux; très belle balade au travers de nombreuses ruines de maisons car il y a eu de très nombreux habitants sur cette île, comme sur les autres d'ailleurs. Ces îles sont habitées depuis la Préhistoire et c'est une grande famine en 1848 (comme en Irlande et pour la même raison: la pourriture des pommes de terres) qui a fait fuir les gens quand ils n'en sont pas morts; les Anglais, égaux à eux-mêmes, en ont profité pour expulser ces pauvres gens qui n'avaient rien pour survivre !On parle même d'une famille que le propriétaire a expulsé sans leur laisser le temps de prendre leurs quelques affaires, leur a intimé l'ordre d'embarquer tous sur leur barque de pêche et a mis le feu à la maison.....

Pour finir, le bus est passé avec 10mn d'avance, nous l'avons vu mais ne nous sommes pas précipités car on ne pensait pas que c'était le notre.....on a donc commencé a rentrer à pied jusqu'à un hôtel à mi-chemin où un minibus avait l'air de repartir à vide: normalement il ne prenait pas de passagers mais....on était bien soulagés de ne pas finir à pied !

Dimanche 10 et lundi 11 juin; Castle Bay

ce n'est pas qu'il fasse si mauvais temps que nous sommes toujours là, mais le vent oscille en permanence entre 15 et 20 nds et il s'obstine à venir du nord-est...et nous allons vers le nord-est ! Nous attendons donc qu'il veuille bien tourner, c'est l'avantage de ne pas être pressés !

Ce dimanche a été tristounet avec un ciel bien gris et quelques averses; aujourd'hui lundi nous nous penchons sur l'histoire de cette île et de cette baie en particulier en allant au musée après avoir fait la promenade autour de la baie où se trouve quelques explications de ruines: cette baie a vécu pendant presque un siècle au rythme de la pêche aux harengs qui durait 2 mois entre mai et juin; cette baie qui est assez grande est en forme de U avec le village au fond du U et la sortie orientée au sud, ce qui en fait un port naturel très bien protégé, d'autant qu'au sud, en face de l'ouverture se trouve une autre île (celle de Vatersay) qui protège elle aussi cette baie de la houle. De 1860 à environ 1960 il y a eu ici jusqu'à 600 bateaux de pêche ( ce qui fait dire aux gens qu'on pouvait aller à Vatersay à pied sans se les mouiller!) et bien entendu tout ce qui se rapporte à une pêche aussi énorme; à terre il y a eu jusqu'à 40 conserveries, qui salaient ce poisson et le mettait en tonneaux; çà c'était réservé aux femmes et jeunes filles (comme à Douarnenez avec les sardines et les anchois) , qui travaillaient dehors par tous les temps, à faire des filets de ces poissons, les saler et les mettre en tonneaux; leurs mains étaient des plaies permanentes et à vif avec le sel mais quand on leur a posé la question si cela avait été dur, elles ont répondu que cela avait été les meilleures années de leur vie!! !Et quand elles en avaient terminer là avec les harengs, elles essayaient de se faire embaucher ailleurs pour un travail similaire ! Tout autour de la baie se trouve des restes de quai en pierres ou en béton, pour les derniers qui ont résisté, seuls vestiges de cette époque glorieuse ! A l'avènement du moteur, les bateaux ont grossis, puis les chalutiers sont arrivés et la pêche industrielle qui a achevée les bancs de poissons surpêchés et çà été la mort de cette petite pêche qui faisait vivre cette baie. Les quelques photos que nous avons pu voir au musée parlent d'elles-même; mais cette petite ville de Castle Bay a pris son essor à cette occasion et elle est restée la ville la plus importante de l'île, avec une école, un collège, une bibliothèque, une piscine chauffée et un hôpital ! Les pêcheurs ont émigrés au nord de l'île à North Bay où se trouve la seule conserverie de poissons de l'île.

Toutes les îles appartiennent à des particuliers ou plutôt à des clans: l'île de Barra ainsi que d'autres îles aux alentours, appartient au clan Mac Neils.

Mardi 12 juin ; île de Barra; Castle Bay

le vent n'est pas si pire et de toute façon ce sera comme çà jusqu'à jeudi où il devrait tourner vers l'est, ce qui nous permettrait de remonter jusqu'à South Uist; mais avant de remonter vers le nord nous aimerions aller faire le tour des quelques petites îles plus au sud qui sont inhabitées maintenant mais qui sont le repaire des oiseaux.

La journée s'annonce plutôt ensoleillée, nous partons donc vers 11h; la mer est tout de même bien agitée avec ce vent qui souffle depuis des jours ! Je suis parée contre le mal de mer avec un patch de Scopoderm derrière l'oreille et bien m'en a pris car sur la côte ouest des îles il y a en plus la houle de l'atlantique qui croise celle du vent ! Nous aurions bien aimé nous arrêter à Mingulay mais c'était absolument impossible car la seule plage où on peut débarquer se trouve face à l'est.....

l'île de Mingulay, qui est la plus grande de ces îles du sud, a été habitée jusqu'en 1912; à propos je vais vous raconter une histoire : comme les îles appartiennent à un privé, il faut donc payer un loyer qui était payable une fois par an; donc une fois par an le propriétaire envoie un receveur qui encaisse les loyers; mais une fois (l'histoire ne donne pas de date) quand le receveur est arrivé à Mingulay, il a trouvé tout le monde ….mort ! Pas un survivant ! Le pêcheur qui avait amené le receveur apprends que tout le monde est mort et pris d'une frayeur subite se sauve à toutes jambes en abandonnant le receveur sur l'île....lequel receveur a été secouru...un an après par un autre receveur; régulièrement il montait sur la montagne faire du feu pour être secouru mais personne ne passait par là. Il a bien survécu à cette vie, on peut dire austère, et le propriétaire pour le dédommager lui a offert une terre sur cette île ! Les raisons de la mort de tous ces gens peut avoir des origines variées comme un empoisonnement avec des aliments ou une petite épidémie tec..

La côte Est de ces îles est basse et accessible par contre la côte ouest est à la verticale, creusée de grottes et de failles, domaine de tous les oiseaux de mer que l'on peut trouver, absolument splendide et sauvage !!!! mais nous n'avons guère pu nous en approcher à cause du ressac.

Nous sommes revenus dans l'après-midi à notre point de départ car il n'y avait malheureusement aucun mouillage tranquille dans ces îles !


lundi 11 juin 2012


Mercredi 30 mai 2012; île de Ulva, anse de Cragaig

le coin où nous avons mouillé, après avoir fait du rase cailloux ( grâce à Donald qui nous a donné une cartographie d'une extrême précision; ce ne sont que des petits détails un peu partout en Ecosse ) est situé dans le milieu d'un tas de petites îles et îlots plein de phoques; sans cette cartographie nous ne serions pas venus là car il faut faire des zigzags entre les cailloux, qui se voyaient mieux à marée basse il est vrai comme hier au soir; et peu de bateaux viendront car notre guide, qui est notre bible à tous ici, parle de secteur peu recommandable sauf pour les amateurs de rase-cailloux, c'est parfait, nous en sommes ravis, il n'y aura pas de surpeuplage du mouillage !

Après un petit tour en annexe du côté des phoques on accoste dans les rochers pour une promenade à terre dans le secteur; nous y trouvons des ruines de maisons et un cimetière dont les tombes , ou plutôt ce qu'il en reste, datent du XVIIIe S; dans l'enceinte du cimetière il devait y avoir une petite église et pour y avoir autant de pierres tombales il doit y avoir plus loin un hameau. Les rochers et les petites criques sont jonchées de plastiques de tout genre: bidons, bouées de toutes tailles de filets et de parcs à poissons, morceaux de filets, de bouts etc.....il y a aussi beaucoup d'oiseaux de mer et des oies sauvages (avec leurs petits) et des chèvres sauvages, très craintives elles aussi.

Après-midi repos et petit bricolage, notre girouette ne donne plus la direction du vent par exemple!

Jeudi 31 mai; île de Ulva, anse de Cragaig

il a bien plu cette nuit et jusqu'à tard ce matin. On hésite à aller se promener cet aprem mais finalement nous descendons et le ciel s'éclaicit et tous les nuages partent à l'horizon; nous empruntons le seul sentier qui court de ce côté de l'île et qui part de la seule maison restaurée dans le fond de l'anse en allant vers le passage entre Ulva et Mull. Ce n'est qu'un sentier praticable uniquement en quad car il passe dans les torrents et passe dans les rochers mais il est entretenu par ces passages. Non loin de la maison restaurée se trouve un ancien moulin et après nous trouvons effectivement les restes d'un hameau assez dispersé, compte-tenu de la nature du terrain; ce chemin monte beaucoup en allant d'une plate-forme à une autre, c'est en partie pour cette raison que les maisons étaient dispersées; sauf une, qui était peut-être la maison du seigneur, elles ont toutes les angles arrondis et non droits comme les modernes. D'après les renseignements que nous avons ce hameau était habité par une importante branche cadette de la famille propriétaire de l'île: les Mac Quarries; nous pensons que près de 150 personnes vivaient là. En 1841 il y avait 570 habitants sur toute l'île, en 48 plus que 150, en 1881 plus que 53; en 1991 ils étaient de nouveau 30 pour n'être plus que 16 en 2001. Nous avons fait l'acquisition d'un excellent livre sur toutes îles Ecossaises un peu conséquentes qui nous donne une carte de chaque île avec tous les mouillages , ce que l'on peut y voir et l'histoire ainsi que les petites histoires du passé, il est superbe et très intéressant ; autant vous dire que ce n'est pas un livre de poche et qu'il est écrit en anglais bien entendu ! C'est devenu le livre de chevet de Bernard qui entretien bien son anglais ainsi.

Il y a des sources d'eau partout ici, aussi bien à terre que dans toutes les îles, c'est sûrement ce qui fait qu'elles étaient toutes habitées même des petites. Heureusement que nous à bord de bonnes chaussures de marche un peu étanches !

Vendredi 1 juin; île de Ulva


très beau temps mais trop de vent pour aller aux Hébrides ou retourner à Iona dans le sud.

Nous allons donc ce matin faire le ramassage de coquilles sur une jolie petite plage de sable blanc; les coques ne sont guère au rendez-vous , ni les bigorneaux en revanche nous trouvons quelques moules sur les rochers. Les phoques s'enhardissent maintenant, à nous voir plantés là, ils viennent s'approcher à moins de 10m de nous mais dès qu'on les regardent ou que je les vise avec mon appareil-photo, ils replongent, dommage !


Ce soir de nombreux bateaux arrivent dans l'anse principale mais aucun ne prends la peine de venir près de nous , ils ne doivent pas avoir notre cartographie, ce qui est tout de même surprenant !

Depuis que nous sommes là 6 kayakistes campent prés de la jolie plage, ils sont bien peinards, là, mais ce soir il en arrive d'autres avec le zodiac de ravitaillement qui amène les tentes et tout le matériel, il y a fiesta et feu de camp ce soir là-bas !

Samedi 2 juin; île de Iona

allez on s'en va ! Direction l'île de Iona, au sud; nous y arrivons à midi pour déjeuner et comme nous avons jeter l'ancre devant le village , on y est vite avec l'annexe. Il y a un très beau monastère, très bien restauré et un couvent; à l'origine , le premier monastère a été crée par St Columba en 595 dès les débuts du Christianisme en Angleterre.

Le mouillage devant l'île dans le passage entre elle et l'île de Mull n'est pas ce que l'on fait de mieux car il y a beaucoup de courant mais nous repartons demain matin...

Dimanche 3 juin; péninsule de Morvern

c'est la fête des Mères aujourd'hui et Pascaline y a pensé cela m'a fait bien plaisir; la couverture téléphonique fonctionne bien dans ces îles !

Nous quittons notre mouillage à 8h mais finalement le vent fraichit très vite et nous prenons un ris dans la grand-voile ( nous la diminuons de surface en la montant moins haut et en l'amarrant bien dans le bas ) et nous remontons bien jusqu'au moment où ce vent va virer du nord-est au nord en forcissant davantage; nous remettons le moteur et allons nous réfugier à terre sur la péninsule de Morvern au nord de l'île de Mull.

De bleu avec un beau soleil , le ciel à l'approche de la terre est devenu gris; cette anse est très habitée mais ce n'est pas très joli. Ce n'est pas grave nous devrions repartir demain matin.

Lundi 4 juin; archipel des Hébrides, île de Barra, anse de North Bay

cette fois nous y sommes aux Hébrides ! Le vent nous a fait un peu défaut mais c'était une très belle journée avec un beau ciel bleu, grand soleil et une mer agréable avec juste une longue houle. Nous avons mis à peu près toutes nos voiles, un coup notre code D, un coup le génois mais souvent avec le moteur pour soutenir; 9h de mer pour arriver à 17h dans cette anse profonde, à l'abri de la grosse houle car entourée d'îlots. Certains de nos amis nous ont dit que nous partions dans « le trou du cul du monde » eh bien il est drôlement habité ce trou ! Il y a des maisons partout ! Dans le fond de l'anse il y a un port de pêche avec des gros et des petits bateaux, c'est Le port de pêche de Barra, il y a aussi une usine de traitement du poisson.


Mardi 5 juin; île de Barra

sur la plus grande des îles qui protège la passe, il y a un piège à poissons naturel: 2 petits chenaux très étroits montent vers un petit lac qui se remplit à marée haute et se trouve isolé dès que la mer est descendue à un certain niveau; bien sûr de l'eau coule vers la mer pendant ce temps mais pas suffisamment pour le vider sauf quand le coefficient de marée est trop faible pour le remplir à nouveau et là il s'assèche; quelquefois des poissons se font piéger ! Nous allons voir cette particularité de la nature à marée basse cet aprem avec l'annexe puis nous nous dirigeons un peu plus vers le nord-ouest voir une très jolie plage de sable blanc, très longue celle-là, avec des dunes qui la sépare d'une autre plage identique qui est orientée vers le large et l'ouest; l'île est donc très étroite à cet endroit et cette plage qui est devant nous et donc orientée vers l'Est à elle aussi une particularité que je vais vous conter: il n'y a qu'un ferry qui relie cette île à la terre et il vient d'Oban; il met 7h pour venir car il fait une autre escale sur une autre île plus au nord mais si vous voulez gagner du temps, prenez l'avion ! Seulement les horaires sont compliqués et pour cause: le décollage et l'atterrissage sont fonction........de la marée et de la météo! C'est pour le moins original n'est-ce pas ? Quel rapport entre l'avion et les marées ? C'est simple: l'avion ne peut se poser que sur la plage et que lorsque la marée est assez basse pour avoir assez de longueur et que le sable soit bien dur ! Nous avons eu la chance d'y être quand l'avion est arrivé et reparti: il décolle très très vite mais pour les passagers cela doit être très impressionnant !

Comme il n'y a pratiquement pas de pente à cette plage, la mer se retire très loin; c'est un cimetière de coquilles de coques vides, la plupart sont énormes mais pas moyen d'en trouver une seule dans le sable même en creusant ou alors il fallait une grande pelle pour creuser profond; les seules que nous avons ramener sont celles que les oiseaux n'avaient pas vues. Inutile de vous dire que nous étions très déçus ! En rentrant nous sommes passés par le port de pêche où il aurait dû y avoir un pub avec du wifi; nous ne l'avons pas trouvé.

Mercredi 6 juin; île de Barra, Castle Bay

pendant la nuit le clapot qui venait du sud-est est tout de même rentré dans notre anse rendant notre mouillage quelque peu rouleur et comme la météo va se dégrader dans 2 jours nous partons vers le sud de l'île dans un endroit beaucoup plus à l'abri...et plus habité.

Pendant la traversée vers les Hébrides nous n'avions rien pêché donc Bernard n'a pas remis de ligne de traîne mais en passant sur un haut-fond il a vu une grosse tache de poissons au sondeur (le sondeur permet de savoir quelle est la profondeur de l'eau et le notre est sophistiqué car il a un écran sur lequel défile le fond et il voit les bancs de poissons s'ils sont denses), nous avons stoppé le bateau et il a envoyé sa ligne: elle n'a pas eu le temps d'arriver au fond ! 4 poissons ont mordu tout de suite: 4 lieu portion, impeccable, nous sommes repartis tout de suite.

Après 1h de route nous arrivons sous le soleil dans cette baie où il y a une véritable ville; quand on dit ville, c'est comme en Irlande ici, ville est un grand mot; mais c'est ici que le ferry arrive d'Oban et on y trouve quelques magasins dont un supermarché. Les collines autour sont pelées, il n'y a pas un arbre, surprenant, Bernard pense à juste titre que les habitants les ont tous utilisés pour se chauffer....Cette baie est orientée au sud et en face, au-delà d'un chenal étroit se trouve une autre île, Vatersay, réputée pour ses plages; cette île est reliée à Barra par une chaussée assez haute pour ne pas être recouverte par la marée. Et comme son nom l'indique, dans cette baie il y a un château: tout seul sur un rocher au raz de l'eau et à marée haute l'eau lui lèche les pieds.

Nous profitons du très beau temps pour rendre une petite visite à ces jolies plages de Vatersay: quelles merveilles sous ce ciel bleu ! On comprend pourquoi tous les peintres Ecossais viennent ici ! Nous en avons vu un peu partout de ces peintures et de ces photos de Vatersay et franchement cela vaut le déplacement ! Et comble du bonheur, il y fait même chaud sur ces plages aujourd'hui, quel plaisir, on y reviendra !

Jeudi 7 juin; île de Barra, Castle Bay

avec 18°C à 8h du matin, le petit déjeuner s'est pris dehors ! Ce qui est dommage c'est que cela ne dure pas ici car s'il faisait encore chaud pour déjeuner en partie dehors, le ciel s'est couvert ensuite et la température est vite tombée; nous étions retournés à Vatersay en annexe pour aller ensuite à pied jusqu'à la grande baie dans le fond de laquelle se trouve une grande plage; arrivés là-bas nous nous sommes assis 5mn et nous sommes rentrés au galop à cause de la pluie qui arrivait et le vent qui montait. Nous sommes arrivés à temps à bord, juste avant le déluge !

Vendredi 8 juin; île de Barra; Castle Bay

pluie et vent fort toute la nuit; au matin la pluie a bien diminuée et le vent s'est calmé à midi. Et après la sieste le soleil était revenu; nous avons décidé demain d'aller voir les Cairns dans les montagnes au milieu de l'île, donc il nous fallait les horaires de bus, une carte et un pique-nique !

Et assis au soleil à la terrasse d'un bar dominant le port c'était pas mal !



























samedi 2 juin 2012






Marina d'Oban

eh oui nous sommes toujours scotchés à la marina mais le départ approche: toutes les voiles sont en place ainsi que tout le petit accastillage que nous enlevons pour l'hiver pour qu'il s'abîme moins et le vernis brille de nouveau; les lattes du bout-dehors sont toutes neuves et notre annexe c'est fait une belle toilette du coup, elle va bientôt avoir ses roues et cela va nous changer la vie. Comme cela fait un moment que nous sommes là les gens commencent à nous connaître et viennent nous parler, on fait parti des meubles maintenant et quand on leur explique que nous revenons ici pour l'hiver prochain, ils sont visiblement très fiers que leur pays nous plaise autant ! Ils sont en général très serviables et aimables mais il y a comme partout des c....!

Nous avons sorti le bateau de l'eau 3 jours pour faire notre peinture sous-marine: la coque était particulièrement propre, ce qui nous conforte dans notre habitude de caréner tous les 2 ans; nous avons eu un mois d'avril particulièrement beau mais froid et nous avons dû réparer notre pont en recollant des lattes avec autre chose que de la résine époxy car même en couvrant et en chauffant la partie collée nous n'aurions jamais pu avoir la température désirée, tant pis, c'est réparé quand même et on verra comment cela se comporte; notre ami Donald nous a donné de l'acajou qu'il nous a en plus déligné en lattes de la taille dont nous avions besoin et ce qui n'a pas été débité a servi pour le bout-dehors, grand-luxe d'avoir un bout-dehors en acajou ! Notre autre ami, Martin, celui qui a aussi surveillé le bateau, est allé une fois en voiture dans une autre petite marina qui est dotée d'un magasin pour nous prendre du vernis dont ils n'avaient plus un pot à Oban, du coup maintenant quand on se croise il demande si nous n'avons besoin de rien d'autre; ces 2 amis ont beaucoup d'humour: Martin nous a raconté qu'il avait voulu aller écouter de la musique traditionnelle sur l'île de Mull avec son amie Lynda mais à 3h de l'après-midi tout le monde était fin saoul et il a fait comme commentaire «  ils en avaient même oublié qu'ils étaient civilisés ! » Très jolie l'expression n'est-ce pas ? Quand à Donald, après avoir fait la boîte postale tout l'hiver pour le matériel dont nous avions besoin pour le bateau, il a shangaïé Bernard ( shangaïé étant une expression de la marine à voile quand les bateaux n'avaient pas de moteur, terme qui veut dire embarquer quelqu'un de force souvent en le soûlant ) et inutile de dire que Bernard n'a pas eu besoin de boire pour dire oui ! Donald avait besoin de quelqu'un pour participer à une course mais pour ma part j'ai décliner l'offre, la raison principale étant qu'il y avait encore de la peinture à faire avant notre départ et j'apprécie moyennement de participer à une course. Celle-ci est très importante en Ecosse et d'un genre un peu spéciale, elle s'appelle: Scottitsh Island Peacks Race, que l'on pourrait traduire par la « Course des Pics des Iles Ecossaises »; autrement dit, ils partent en voilier d'Oban avec 1 ou 2 coureurs à bord, sauf si tout l'équipage court, et ils vont sur 3 îles, Mull, Jura et Arran (qui se touve à l'Est de la péninsule de Kinthyre et nous y sommes allés l'an passé) faire une course d'orientation de 40kms à chaque fois; c'est tout de même une course de fous car aucune des 3 îles n'est plate, à chaque fois ils doivent monter à 1000m et à Jura il y a 3 pics !
 120Kms en moins de 3 jours !!!L'arrivée se fait à Troon, sur le continent, à l'Est également de l'île d'Arran et au sud de Glasgow,en tout environ 170 MN avec une heure limite d'arrivée à 18h le dimanche; le départ avait lieu à Oban le vendredi à 12h. Le seul moment où tout le monde part en même temps c'est pour la mise en jambe de 5kms à Oban; pendant ce temps le bateau tire des bords le plus près possible de la ligne de départ et un des équipiers du bord attend dans l'annexe (à la rame bien entendu) sur la berge que son ou ses coureurs arrivent, puis il rame le plus vite possible vers son bateau et ils partent en direction de Mull. Le Sandpiper de Donald, un bateau en plastique de 14m, est parti avec 3 équipiers et 2 coureurs (pour la petite histoire Donald mesure 1m90, pèse environ 100kg avec des mains 2 fois plus grandes que les notres, il a 51 ans, son équipier Clark a les mêmes proportions que lui et les 2 coureurs ont une trentaine d'année et sont épais comme Bernard tout en le dépassant d'une tête); ils ont été le dixième bateau à quitter Oban pour s'engouffrer dans la passe nord entre la terre et l'île de Kerrera (j'étais postée sur l'île à la pointe nord pour les photos). En arrivant à Mull (côté Sound of Mull) Clark a descendu les 2 coureurs et les a récupérer vers 20h; quand ils sont partis il y avait déjà 2h que les premiers étaient partis !Ils sont arrivés à Jura au matin et les coureurs sont partis: ici il n'y a pas de chemins, vous devez vous rendre à un point fixe en vous débrouillant: facile alors ?! Oh que non, car s'il n'y a pas de chemins il y a des ruisseaux et il y en a tant que vous êtes bien obligés de patauger; il y a également des lieux fixes de passage où se trouve un énorme sac orange fluo, calé avec des pierres; il faut prendre un des témoins à l'intérieur qui prouve bien que vous êtes passés là ! Bernard m'a raconté que les coureurs rentraient complètement crottés jusqu'au genou et qu'ils étaient bien contents de pouvoir prendre une douche à bord, ce qui n'est pas le cas de tous les bateaux. Au départ de chaque course les coureurs ont un contrôle de leur sac: ils doivent avoir un minimum requis à boire et à manger, une tenue de rechange, un vêtement étanche, un chaud et …..un duvet ! Quand ils sont arrivés à Jura, les premiers étaient déjà partis depuis 6h et le vent est tombé, ils ont eu du mal a arriver jusqu'à la plage; certains propriétaires vident entièrement leur bateau pour la course, histoire de l'alléger et presque tous embarquent des pelles d'aviron, si si toute blague mise à part, pour essayer de se déhaller par manque de vent ! Bernard a dit que cela ne les avaient pas bien avancés car ils se sont épuiser à le faire avec les courants.... Pour Sandpiper la course s'est arrêtée là, faute de vent et ils ont fait demi-tour; sans vent, ils ne pouvaient pas être à Troon avant 18h le lendemain; il était 15h et il fallait encore faire une grande nav. Et une autre course avant l'arrivée ! Au final très peu de bateaux ont fini la course car il n'y a que les premiers qui ont bénéficié du vent plus au sud. L'ambiance était excellente à bord et il y avait à manger pour un régiment pour une semaine; ils ont fait la cuisine à tour de rôle et Donald avait acheté baucoup de produits français pour faire plaisir à Bernard; et les coureurs ont apprécié le tourisme dans les îles que Donald leur a montré, tout est bien qui finit bien !


Ciel, mon mari ! Il ne devait rentrer que le lundi soir et pour ne pas me laisser seule, nos amis de Saskatoon (l'autre bateau français sympa qui a hiverné ici) m'avaient invitée à dîner, il y a donc eu un couvert de plus!

Jeudi 24 mai 2012; Oban

il y a un restaurant sur l'île qui n'ouvre que de mai à fin septembre; oh c'est tout petit, la cuisine est sous un petit barnum et ils ont construit une salle en bois (un kit à monter soi-même qu'ils ont monter en 3 jours) qui doit faire une quinzaine de mètres sur 6 de large avec une terrasse sur le port; nous y sommes allés déjeuner avec notre ami Martin et Lynda pour mon anniversaire. J'ai enfin pu mettre une robe d'été car depuis lundi les températures oscillent entre 21 et 25 °C et ils annoncent plus chaud pour la fin de la semaine! Çà c'est drôlement bien ! Le départ est prévu pour lundi et la pression monte un peu.

Hier au soir quelqu'un est venu frapper au bateau: un bateau de passage français qui arbore comme pavillon national... le drapeau Breton ! Il nous a dit qu'il venait nous faire une petite visite de courtoisie, nous avons tout de suite sympathisé et ….nous nous sommes quittés à minuit ! Robert est français, est marié à une anglaise et vit en Grande-Bretagne dans la région des lacs sur la côte ouest juste en dessous de l'Ecosse; il venait à Oban car son coéquipier le quittait là et il en embarquait 2 autres. Celui qui débarquait était très attachant: Bill, un anglais qui vit également en GB à son grand désespoir car il est marié à une Corse qui refuse de retourner là-bas aussi bien qu'en France ! Son seul espoir d'aller plus souvent en France, c'est son fils qui est totalement bilingue et qui fait actuellement ses études à Paris et qui pense y rester ; Robert et lui passait de l'anglais au français sans souci avec beaucoup d'humour . Bill était l'ancien propriétaire du bateau de Robert et un des 2 qui embarquait ce soir là naviguait sur son propre bateau avec Robert comme équipier avant que celui-ci n'achète le bateau de Bill, simple n'est-ce pas ? Ils allaient au resto sur l'île, ils nous ont embarqué avec eux et nous avons fini avec l'armagnac à notre bord; le 4e larron est arrivé sur ces entrefaites et ils ont continué sur leur bateau à boire force rhum et gin; avant de partir ce matin ils sont venus nous dire au revoir: il y avait de la gueule de bois dans l'air ! Nous devrions pouvoir nous rencontrer de nouveau cet été, vu nos navigations prévues.







La semaine dernière un autre bateau français est passé à la marina, un gros Aldberg Rasi de 45 pieds mais après force salutations de la main à leur arrivée, nous n'avions pas grand chose à nous dire: visiblement il ne fallait pas naviguer sur autre chose que sur un bateau comme le sien, les autres étant tous de la ….mais à la marina il y avait 2 autres bateaux comme le sien en plus grand, 53 pieds et il se demandait s'il n'aurait pas dù en acheter un comme ceux-là; il ne pensait qu'à faire de nombreux milles, il n'y a que çà qui comptait: monter jusqu'aux Hébrides redescendre à Bénodet en 5 semaines pour repartir en juillet vers le Portugal, voilà ce que c'est que de la navigation parce que au delà de 6 semaines d'absence « les bonnes femmes râlent! »

Lundi 28 mai 2012; sud de l'île de Mull près de Iona

il fait toujours aussi beau et chaud depuis une semaine; pendant le week-end il a fait 27°C et nous sommes restés en maillot . Nous avons fait tous nos pleins car avant que nous rencontrions une épicerie …..2 voyages avec chariot et sacs à dos sans compter ce que j'avais déjà approvisionné pendant l'absence de Bernard.

Nous n'avons pas encore repris nos habitudes et nous avons fait très fort au départ, vous allez pouvoir rire car nous sommes les premiers à le faire quand cela arrive aux autres: nous sommes partis de notre ponton pour celui du gasoil avec...notre rallonge électrique branchée ! Eh bien, bizarrement quand on veut la rentrer, elle se fait des nœuds et s'accroche partout mais là, elle s 'est débranchée sans heurts et a filée à la mer.....c'est notre voisine qui est venue nous le dire, heureusement qu'elle était là !et nous avons remorquer notre nasse: pas grave en soit sauf qe l'on aurait pû la perdre et perdre par la même occasion ce qu'elle contenait : un homard de 2kg7 !!!!notre ami Martin qui était venu nous dire au revoir n'en croyait pas ses yeux ! Et il a eu comme commentaire « dire qu'il faut que ce soit des Français qui nous montrent comment faire ! »

Après la photo d'usage dans ce cas il est passé tout de suite à la casserole; casserole qu'il a fallu extirpée de la cale où elle est entreposée habituellement !

Le vent est absent et quand il se lève nous l'avons dans le nez; du moteur donc; il fait plus frais en mer et nous ne retrouvons nos 24°C qu'au mouillage à l'arrivée dans ce très joli coin: petite anse bordée de gros cailloux comme à Ploumanac'h ou pour ceux de la Méditerranée comme les Lavezi avec au fond une grande plage de sable blanc; l'eau est transparente sans une ride, ce premier mouillage se présente bien ! Aussitôt arrivés nous mettons l'annexe à l'eau pour un peu d'escalade et une promenade sur le sable; on a pu tester nos roues pour l'annexe, c'est rudement pratique !

Mardi 29 mai; île de Ulva (l'île de Mull ressemble à un croissant dont les 2 pointes sont à l'ouest et l'île de Ulva est à l'intérieur du croissant côté nord): baie de Cragaig

journée oh combien chargée : nous sommes encore levés de bonne heure, nous n'avons pas encore pris le rythme d'avoir rien de précis à faire. Nous partons vers l'île de Staffa en passant devant l'île de Iona sans faire d'escale parce que le monastère à visiter ne bougera pas de là alors qu'à Staffa il y a une grosse colonie de d'oiseaux dont nos préférés « les macareux-moines » et eux ne restent à terre que le temps de la nidification (environ 2 mois). De plus cette île est une curiosité de la région car elle est constituée dans sa grande majorité de colonnes de basalte comme en Irlande « La Chaussée des Géants » mais en plus belle encore parce qu'il y a des grottes dont une grandiose et absolument splendide Dans les colonnes de basalte.

Nous avons mouillé au nord de l'île à cause du clapot; déjeuner de bonne heure pour descendre vite profiter de tout cela; l'approche en bateau est déjà en soi grandiose ! Nous avons pris le temps de faire tout le tour de l'île par les sentiers les plus au bord de la falaise, nos petits amis les macareux étant au casse-croûte en mer. Puis nous sommes descendus dans la grotte par le sentier balisé pour les touristes, qui viennent nombreux avec des bateaux de passagers, et nous sommes retournés au bateau par le côté des nids des macareux: ils creusent leurs nids comme des terriers dans la lande au-dessus des falaises: ils étaient là par centaines à aller et venir; vous vous asseyez à 10m du bord et vous les laissez venir: ils finissent par la curiosité à venir à 50cm de vous ! MAGIQUE ! On a dû rester là au moins 1h en présence que quelques autres personnes; personne ne parlait, il n'y avait que les appareils photos qui émettaient de temps en temps un petit bip. On est partis parce que l'on voulait rentrer dans la grotte avec l'annexe avant qu'il ne fasse trop sombre; en fait les bateaux de passagers ne peuvent pas rentrer dans la grotte, c'est trop étroit mais avec l'annexe...Jules Vernes a utilisé cette grotte dans un de ses livres, il y rentre le Némo.



Ce soir nous en avons plein les yeux de cette île; nous la quittons pour un mouillage plus sûr un peu plus au nord, sur la côte sud de l'île de Ulva. Le beau temps chaud est déjà fini mais les beaux jours sont là tout de même avec 15-180°C en mer .