samedi 4 septembre 2010















Lundi 23 août 2010
nous devions partir aujourd'hui mais le port nous offre une 3e nuit gratuite alors nous restons une journée de plus; en plus ils nous ont fait payer pour un bateau de 13,60m, nous ne faisons que 12,60m mais il paraît qu'ils sont venus le mesurer...... comme hors-tout nous faisons 15,50m, on évite dans ce cas de la ramener !
Et puis il ne fait pas très beau aujourd'hui même s'il fait chaud.

Mardi 24 août
nous en profitons pour aller faire le marché ce matin; et nous achetons de quoi faire quelques confitures à l'abricot et à la pêche pour nos réserves du bord; je fais tout de suite celle à l'abricot puisque les pêches sont à peine mûres. Cela va très bien dans ma cocotte minute de 10 litres.
Quand la porte de l'écluse ouvre à 17h30 nous nous préparons à partir; heureusement le vent nous pousse vers la porte car le bassin est particulièrement petit ici et notre marge de manœuvre n'est pas grande. Nous redescendons donc la Charente avec le courant descendant et prenons la direction de l'île de Ré en longeant la terre.
Nous mouillons pratiquement sous le pont à la tombée de la nuit.

Mercredi 25 août
le vent est bien soutenu et dans le bon sens pour remonter vers l'île d'Yeu puisqu'il est de secteur Sud-ouest à 15 nds environ mais la mer est hachée avec de la houle croisée et c'est assez fatigant; quoiqu'il en soit nous avançons bien sans l'aide du moteur.
Depuis que je me pose un patch derrière l'oreille à chaque navigation de plus de 2 jours je ne suis plus malade et ma vie en est changée; seule contre-partie cela me donne une gueule de bois affreuse mais bon, on ne peut pas tout avoir!
Nous arrivons au mouillage tard dans la soirée et celui-ci est très rouleur mais on est fatigués et il n'y a pas d'autre endroit dans le coin.

Jeudi 26 août
la nuit a été agitée comme on pouvait s'y attendre et nous étions debout de bonne heure quoique pas trop bien reposés.
Il y a toujours de la houle mais pas de vent malgré les prévisions: nous utilisons donc « le vent de cale « comme dirait Bernard !
Nous rentrons dans la lagune du Croisic à 15h30 à mi-marée avec beaucoup de courant qui monte heureusement: l'espace étant assez restreint partout nous optons pour rentrer au port qui n'est très cher ici compte tenu qu'il faut mettre les béquilles car on échoue absolument partout.

L'espace dans le port de plaisance est encore plus petit qu'à Rochefort mais comme il n'y a pas de vent nous faisons une manœuvre que les employés du port ont trouvé remarquable !
Nous surveillons les réactions du bateau quand la marée descend : la béquille de tribord s'enfonce plus dans la vase que l'autre et nous gîtons pas mal, c'est assez surprenant.
Aujourd'hui c'est notre anniversaire de mariage: déjà 15 ans et nous n'avons rien vu passé !!!

Samedi 27 août
nous prenons de bonne heure le bus pour La Baule et là nous reprenons un bus pour aller à Guérande, c'est un peu long mais nous y sommes arrivés; dans la vieille ville c'est très animé car il y a le marché et encore pas mal de monde en vacances; visite du musée de la ville, déjeuner au resto et nous sautons dans le petit train qui va nous emmener dans les marais salants et nous déposer au musée du sel; visite très instructive là-aussi.
Nous reprenons le bus pour La Baule où nous descendons pour aller au port voir l'arrivée d'une course de vieux gréements dont la plupart de nos petits camarades font partie.



La première course qui arrive sont ceux du pays avec des Requins et des Dragons, qui sont des bêtes de course, et enfin nous voyons arriver ceux que nous connaissons: Pangur Ban, Bryell II, Orana,Raan et Chrisando et bien d'autres que nous connaissons moins bien; nous les acclamons comme il se doit depuis notre jetée, ce qui fait dire à un petit papy à côté « mais vous les connaissez tous ?! »
Les retrouvailles avec ces équipages est chaleureux et notre ami Benoît est si content de nous retrouver qu'il insiste pour que l'on reste pour le repas des équipages: comme il faut un bracelet pour cela nous récupérons ceux des personnes qui doivent partir et qui seront absents ce soir; c'est simple finalement.
A table nous nous retrouvons entre l'équipage de Chrisando et celui de Raan: et nous nous faisons shangaïés pour demain par Raan ! On est ravis autant vous dire!
C'est quoi « shangaïer » pour les terriens ?
Cela date de l'époque des grands bateaux qui allaient à l'autre bout du monde, dont Shanghai; mais les conditions de vie à bord étaient si abominables que les marins désertaient bien souvent et le capitaine en était réduit pour avoir assez de matelots pour repartir à kidnapper des hommes à terre: tous les moyens étaient bon pour çà: ils envoyaient des hommes sûrs et costauds dans les bouges de la ville ils offraient à boire à ceux qui leur paraissaient être de bonne constitution et les saoulaient à mort; à la suite de quoi ils les trainaient à bord et quand ils se réveillaient le bateau était déjà loin des côtes; d'autres fois ils accusaient un pauvre type qui passait de désertion, ils le tabassait copieusement et le trainait à bord lui aussi; les idées pour arriver à avoir du monde dans la mature ne leur manquaient pas !
Sauf que nous , nous avons été shangaïés de notre plein gré! Il ne restait plus que 3 personnes sur Raan et il aurait fallu être 5; nous avons objecté que nous n'avions pas de licence car sinon nous aurions embarqué sur Chrisando mais Olivier nous a dit qu'il courrait pour le plaisir et non pour gagner......vu comme çà !
Sa femme Christine nous a prêté sa voiture pour rentrer dormir sur Romico: la nuit va être courte car faut être là à 7h demain matin et on se couche à minuit.

Dimanche 29 août
le réveil est un peu dur, mais c'est pour une bonne cause !
Nous arrivons à être à l'heure et nous avons même le temps de rependre un autre petit déjeuner à bord: malheureusement il n'y a pas un pet de vent et la régate est annulée, tout le monde est consterné, nous en tête bien entendu.
Et là çà devient le bazar le plus complet: les Dragons et les Requins qui sont arrivés les premiers hier sont amarrés le long des pannes et les autres sont à leur couple mais ils veulent partir tout de suite pour être grutés les premiers et repartir chez eux avec leur bateau sur la remorque le plus rapidement possible: ces messieurs sont mal lunés, stressés et commencent à tenir des propos assez orduriers vis à vis des nôtres qui eux sont moins pressés: ce n'est pas passé loin d'en venir aux mains et si nos équipages n'avaient été aussi cool.......
Beaucoup d'équipages parlent de partir sans attendre la remise des prix pour retourner à La Rochelle en profitant du beau temps . Christine nous ramène au Croisic en repartant chez elle en Bretagne du Nord pendant qu'Olivier descend Raan vers La Rochelle. Benoît laisse Chrisando ici quelques jours de plus et s'en va prendre un avion pour la Corse rejoindre sa chérie.

Lundi 30 août
nous quittons Le Croisic ce matin avec la marée haute qui est à 8h30; on a jusqu'à 10h pour le faire avec assez d'eau mais avec le relevage des béquilles que l'on garde sur le pont provisoirement pour les sécher et éventuellement s'en resservir dans le Golfe, le temps passe vite et le vent s'est levé; et on fait la bêtise qu'il ne fallait pas faire: ne pas demander l'aide du personnel du port: une rafale de vent nous a littéralement sur les bateaux de l'autre côté de cet abri restreint et nous avons abimé une belle vedette de 12m avec notre annexe qui, elle, n'a pas trop souffert; nous avons arraché son balcon sur son arrière gauche, il a littéralement volé et sa fixation de toit arrière est complètement tordue. Nous retournons à notre place aidés du port qui m'a entendu crier; nous leur laissons toutes nos coordonnées à l'attention du propriétaire de ce bateau ainsi qu'une déclaration d'accident et nous repartons avec leur aide cette fois, avant que la marée ne soit trop basse. Inutile de dire que nous sommes très contrariés et le silence règne à bord.
Nous avons très beau temps et un bon vent ce matin dans cette baie de Quiberon un peu protégée de la houle du large; nous mouillons pour déjeuner près d'une petite île et nous repartons au ralenti sans mettre trop de voiles pour pêcher: nous prenons 8 maquereaux.
Vers 16h le vent molli et nous rentrons dans le Golfe du Morbihan au moteur, ce qui en passant est plus raisonnable quand on ne connait pas le golfe par cœur et nous allons mouiller près de l'île Longue à l'entrée du golfe, à un endroit que nous affectionnons particulièrement quand nous arrivons ici.


Mercredi 1 septembre
nous faisons un petit déplacement ce matin pour récupérer notre amie Flo qui habite à Vannes et qui vient passer la journée à bord avec nous; il y a 2 ans que nous ne nous sommes pas vus et les retrouvailles font chaud au cœur; nous retournons à notre mouillage qui est plus tranquille. Il fait un temps splendide et chaud en fin d'après-midi; on ramènera Flo assez tard avec l'annexe tant il fait beau et puis finalement sa voiture n'est pas si loin.


Jeudi 2 septembre
il fait toujours aussi beau et de plus en plus chaud; en fin de matinée nous changeons de mouillage pour nous rapprocher de Vannes car Flo vient nous chercher ce soir pour fêter sa mise à la retraite et passer une journée à terre demain faire des courses.
Nous n'étions pas très nombreux à sa soirée mais qu'est-ce qu'on a ri !!!