mercredi 21 septembre 2011

Jeudi 15 septembre2011; Loch Aline/ Loch Creran (sur le Lynn of Lorn au nord d'Oban); 21MN
Hier après-midi donc, avant d'aller passer le dernier message du blog sur internet au club de plongée, nous sommes allés nous promener avec l'annexe au fond du Loch où nous pouvions voir de loin 2 petits châteaux; pas de problèmes pour débarquer, il y avait un petit quai en pente en face des bateaux au mouillage là; cétait marée basse et montante et la bonne surprise c'était qu'il y avait d'énormes moules collées au bas de ce quai: malheureusement nous n'étions pas en tenue pour aller les ramasser, nous n'avions même pas mis les bottes en caoutchouc, c'est vous dire, nous étions dépités ! Ceci dit à part 3 gouttes d'eau avant d'arriver au fond, il a fait un temps splendide quoique très très frais et nous étions particulièrement couverts ! Le premier petit château était plus impressionnant à voir de loin: il ne se visite pas car il est habité mais ces jardins ont l'air splendide surtout au printemps où ont peut les visiter. Le deuxième château ressemble de loin à une grosse tour très haute avec un revêtement ocre, très provençal comme couleur: il domine la rivière qui dévale des montagnes environnantes et qui se jette dans le loch ( se qui fait le fort courant observé) mais vu de près il avait l'air plus large que haut: finalement ce château doit être très grand quand on voit ses dimensions au sol et sur 3 ou 4 étages..... le tout habité également, les fenêtres étaient toutes neuves. Hier soir en rentrant du club de plongée il faisait très froid, notre poêle est donc resté allumé cette nuit et grand bien nous a pris.
Nous avons bien calculé à quelle heure il fallait partir aujourd'hui pour avoir le courant descendant dans le Sound of Mull et ensuite le courant montant entre la terre et l'île Lismore au nord d'Oban et avoir toujours le courant montant pour rentrer dans le Loch Creran, dans lequel il est impossible de rentrer contre le courant, qui sort et rentre à 4 nds ici ! Il nous fallait donc lever l'ancre à 13h; donc nous avons eu le temps d'aller aux moules: nous en avons ramener au moins 5kgs, je vais essayer de faire des conserves; la dernière fois que nous avons ramassé autant de moules c'était dans le nord de l'Espagne …..il y a ….8 ans ! Nous sommes rentrés déjeuner en vitesse pour partir à peu près à l'heure: plus un poil de vent et dans le nez, tant pis on a fait du moteur, nos batteries elles aiment bien! Que le paysage est grandiose ici et que la lumière y est belle sous le soleil et le ciel tout bleu ! Je crois que nous n'avons pas fini de le dire ! Sur la péninsule de Morvern, les chutes d'eau se succèdent du haut des falaises; sur les petites îles, les arbres sont rares sauf dans les replis de terrain mais c'est tout de même habité, de petits hameaux ici et là; côté terre les forêts de sapins montent à l'assaut des montagnes jusqu'à une certaine hauteur et au-dessus c'est totalement désertique. A l'horizon, où que vous tourniez la tête il y a des montagnes, souvent très hautes, pas étonnant que les Anglais aient eu du mal à canaliser les Ecossais ! Nous rentrons dans le Loch Creran, qui s'ouvre sur le Lynn of Lorn ( le loch qui va jusqu'au canal Calédonien qui traverse l'Écosse) à la sympathique vitesse de 11nds: c'est très rapide pour nous d'autant qu'il faut être vigilants car il y a des récifs au milieu; tout se passe bien malgré tout, nous commençons à bien gérer ce genre de problème maintenant. Nous nous rendons au fond pour mouiller près d'un chantier naval où nous pourrons peut-être laissé notre bateau pour l'hiver; de toute façon on ne peut pas mouiller n'importe où dans ce loch qui est une réserve marine. Il fait encore si beau à l'heure de l'apéro que nous le buvons dehors !
Vendredi 16 septembre; Loch Creran
le ciel est bien gris aujourd'hui et s'il n'a pas plu ce matin, c'était un coup de chance car cet aprem cela n'a guère arrêté; nous descendons au chantier y prendre si possible rendez-vous: la dame charmante qui nous a accueilli a seulement omis de nous demander le poids du bateau mais comme elle nous recommandait de prendre une bouée au lieu de mouiller sur notre ancre, Bernard lui a demandé s'il résisterait vu notre poids, elle s'est rendu compte de son oubli: résultat nous n'hivernerons pas ici, nous faisons 1Tonne de trop: nous sommes très déçus ! Nous devrons donc retourner à Oban la semaine prochaine car là nous n'aurons pas de problème de poids ni de taille, en espérant qu'il y aura encore de la place ! Nous téléphonons à notre ami Donald pour le lui dire: il est navré bien sûr car il ne le savait pas et nous recommande Oban où il hiverne le sien; peut-être viendra-t-il nous voir demain dans la journée; nous avons une connexion internet ici c'est bien pratique car nous commençons à regarder les horaires d'avion maintenant. Donald nous a aussi proposé de prendre son deuxième mouillage (le premier étant devant sa maison actuelle dans le Clachan Sound) qui se trouve à l'entrée de ce loch dans un renfoncement: cette bouée se trouve juste en dessous du terrain qu'il a acheté et qu'il veut bâtir, d'où ce mouillage pour mettre son bateau sous son nez et comme son bateau ne pèse guère moins que le nôtre nous pouvons lui faire confiance mais nous nous déplacerons demain, aujourd'hui il pleut, ce n'est pas encourageant à faire.
Samedi 17 septembre; loch Creran/ anse de Glaceriska; 4MN
le temps n'était pas au beau fixe au lever ce matin mais finalement cela s'est arrangé au fil de la matinée; nous sommes allés prendre la bouée de Donald dont il avait eu la bonne idée de nous donner le point GPS exact, nous ne pouvions pas nous tromper, il est un peu près du voilier à côté mais bon, il est solide. Ici ,en Ecosse, on peut se faire un mouillage devant sa porte mais il faut demander une autorisation surtout dans un loch comme celui-ci qui est classé réserve. Donald va passer en coup de vent: il n'est pas à la retraite, lui, et avec un projet de construction, les démarches ne doivent pas manquer ! Il fait très beau cet aprem et nous allons à terre faire quelques photos de ces vaches Écossaises avec de longs poils et ramasser des coquillages: nous ne sommes pas déçus pour les coquillages, les moules abondent et elles sont énormes ici aussi et pas mal de coques très grosses aussi. Bernard fait la connaissance de notre voisin de bateau qui lui raconte un peu sa vie: au mois de mai il y a eu une tempête force 11 (ce qui est énorme !) et son bateau a rompu ses amarres: il a tout vu de chez lui car il habite en hauteur et voit très bien la baie mais il n'a rien pu faire sauf creuser une tranchée sous la quille pour le remettre à flot, cela doit faire un drôle d'effet ! Comme il reste quelques nuages à l'horizon, le coucher de soleil est magnifique ce soir; ils ont été rares cette année car nous étions souvent dans le creux des montagnes.
Dimanche 18 septembre; anse de Glaceriska
il fait un temps splendide et relativement chaud; ce matin avec le beau temps séance de lessive-ménage-douche avec le groupe électrogène; le linge sèche très très bien avec juste ce qu'il faut de vent pour cela. Cet après-midi nous allons nous promener jusqu'à Port Appin qui se trouve de l'autre côté de la colline sur le Lynn of Lorn, ce très long loch d'où part le canal Calédonien; en chemin nous ramassons des champignons et là non plus nous ne sommes pas déçus: tout est dans la démesure ici, aussi bien les coquillages que les champignons ! Bernard qui adore chercher les champignons et les chercher, en est resté baba de la taille des girolles et des pied-de-moutons; nous en avons ramenés plus de 2kgs: hum, voilà de sympathiques repas à venir ! La balade est sympa à faire: Port Appin est un village assez important avec un hôtel, un pub et une superette; la lumière est magnifique aujourd'hui et les montagnes bien visibles.
Lundi 19 septembre; anse de Glaceriska/ Loch Creran/ Oban Marina sur l'île de Kerrera; 15MN
le beau temps n'a pas duré, dommage! Notre voisin de bateau a dit à Bernard que le chantier voisin de celui que nous avions vu pouvait sortir de gros bateaux et avait quelques places sous hangar: nous nous y rendons donc, sous la pluie et le vent; nous prenons une bouée juste devant le chantier pour n'avoir pas à mettre le moteur sur l'annexe ni trop se mouiller. Mais là aussi, nous faisons chou blanc: le monsieur était désolé mais il était complet depuis le mois d'août. Nous déjeunons là et nous repartons ensuite pour l'île de Kerrera sur laquelle se trouve la Marina d'Oban ( il n'y a pas de port à Oban même, l'anse n'est pas assez protégée); la mer est très agitée, le vent assez fort et presque dans le nez mais il ne pleut plus sauf quand nous nous présentons au ponton pour nous amarrer. Nous nous rendons à la capitainerie, qui nous fait déplacer, et demandons pour une place d'hivernage: il y a de la place mais pas à l'intérieur du hangar qui est réservé d'une année sur l'autre par les locaux; nous avons le choix d'une place au ponton ou au sec mais à l'extétieur. Comme nous sommes là pour au moins 2 jours à cause d'un coup de vent prévu à partir de demain, nous avons le temps de réfléchir. Le déplacement du bateau est un peu laborieux à cause du vent.
Mardi 20 septembre; Marina d'Oban
nous avons un wifi libre ici et nous avons de nouveau regardé les horaires d'avion: les 2 jours les plus intéressants chez Ryanair étaient le 6 et le 11 octobre; dans les 2 cas, nous devrons quitter le bateau la veille et passer une nuit à Edimbourg; sinon tous les autres vols nous font faire une escale en route quand ce n'est pas 2. Nous décidons d'aller à terre faire quelques courses et commencer à acheter quelques petits souvenirs et surtout aller voir Donald à son bureau et discuter avec lui du port et d'un éventuel B&B à Edimbourg. En allant prendre la petite navette qui nous mène à Oban nous avons eu l'étrange sensation d'être de retour sur l'île des Embiez ! Pour ceux qui ne le savent pas, nous avons habité sur cette île pendant 7 ans et je conduisais, avec d'autres bien sûr, la navette qui nous reliait à la terre; bref, hormis la langue qui n'est pas la même, la navette beaucoup plus petite parce qu'il n'y a rien à voir sur cette île, à part quelques ruines et le port, tout y est identique dans la manière des gens: le marin arrive en courant juste à l'heure à la navette parce qu'il blaguait au port; dans les passagers vous avez le couple âgé qui toise les autres parce que, eux, sont là depuis longtemps, ils descendent faire leurs courses avec le cadi et montent en premier, les babacools qui habitent sur leurs bateaux qui ressemblent plus à des épaves qu'autre chose habillés n'importe comment mais qui promènent un chien, le propriétaire du restaurant qui pense que la navette lui appartient, sa fille, une ado d'à peu près 14 ans, qui drague les marins en ronronnant et enfin le jeune matelot bien content qu'une minette s'intéresse à lui: pour quelqu'un comme moi c'était tout simplement très drôle ! J'en ai tellement vu de tous ces gens ! Le seul avantage ici c'est que la-dite navette est gratuite et tourne toutes les heures jusqu'à 23h en saison. La visite à Donald n'a pas été inutile: il nous conseille de rester à l'eau et de prendre un forfait électricité pour laisser un chauffage à bord pour éviter que le gel ne reste trop longtemps sur le pont ; cela nous l'avons toujours fait pour aussi éviter l'humidité à l'intérieur mais pour le gel nous n'y avions pas songé; quand à l'avion, à l'énoncé des dates voilà ce qu'il nous a répondu: « mais le 11 octobre je dois prendre l'avion pour l'Allemagne ( pour le travail), je le prends à 14h, si le vôtre est dans ces heures là je vous emmène! » En voilà une bonne surprise ! Notre avion part à 11h20 ! Nous avons aussitôt réservé nos places depuis son bureau, la seule chose qui reste à faire est de demander un bateau-taxi pour 7h du matin; en échange de quoi ,si nous en avons le temps, nous lui paierons le resto à l'aéroport; on a bien fait de venir le voir ! Les grains succèdent au soleil toute la journée mais à chaque averse nous étions à l'abri. Nous allons déjeuner dans un hôtel, installés très confortablement dans des fauteuils et rentrons sur l'île bien chargés. Le plus gros de la tempête est annoncé pour demain matin avec des vents à 40 nds.
Mercredi 21 septembre; Marina d'Oban
le vent fort et la pluie violente se sont abattus sur nous cette nuit,;encore heureux que nous soyons à quai et il n'y ai pas eu besoin de surveiller le mouillage ! A 10h ce matin comme prévu, le vent est passé à la vitesse supérieure: les 40 nds annoncés étaient bien là mais cela n'a pas duré même si le temps paraît long dans ce cas. Donald a parlé à Bernard d'un festival de musique traditionnel sur l'île de Jura le week-end prochain et mon Nanard est très tenté d'y aller mais je dois reconnaître que je suis beaucoup moins enthousiaste que lui pour y aller même pour de la musique que j'adorerais entendre: il y a 40MN à faire vers le sud avec un vent de secteur Sud- ouest annoncé pour le moment entre 20 et 25 nds, de la houle puisque cela fera déjà 3 jours que ce vent souffle et en prime un mauvais abri à Jura, je suis particulièrement réticente; on verra demain matin avec la météo du jour mais si en plus il pleut comme aujourd'hui.......

mercredi 14 septembre 2011

Vendredi 9 septembre; Loch Aline, péninsule de Morvern
dorénavant j'essaierai de penser à ajouter à la date, le lieu où nous sommes, notre destination si nous naviguons et le nombre de miles nautiques, vous devriez nous situer beaucoup mieux ainsi. Et je me dis « pourquoi n'y ai-je pas penser plus tôt ? » et je vais vous dire qui m'a soufflé cette idée de génie: nous avons rencontré en Irlande, à Waterford exactement, un bateau français, le Sapphire, dont la dame trouvait l'idée du blog excellente mais qui n'osait pas se lancer dans l'aventure; toutefois cette année pour s'entrainer elle a fait son journal de bord sur son ordinateur dont elle vient de m'envoyer une copie par internet: merci Marie-Christine pour cette idée de lieu et non pas que la date ! Son mari, Alain, et elle avec leur bateau en aluminium (un Ovni) viennent de faire en un mois et demi le voyage de St Malo/Oban et même quelques îles plus haut, aller et retour; c'est très rapide mais Alain n'est pas encore à la retraite et comme dirait un autre ami, Jean-Marc du Karukera, « quel luxe de pouvoir partir et revenir quand on veut, quel luxe inouï ! ». Eh oui nous avons énormément de chance de pouvoir le faire ! Et de laisser le bateau là où nous sommes. Maintenant nous avons très peu de chances de rencontrer d'autres français, mais va-t-en savoir !
Bref nous sommes arrivés hier dans ce loch complètement différent du précédent et nous avons profité du temps correct pour descendre à terre avant la nouvelle tempête qui devrait arriver dans les jours qui viennent: c'est un petit village qui porte le nom du loch « Lochaline » mais il y a un pub, 2 restos, un Coffee Shop et un centre de plongée avec un Wifi et enfin l'indispensable dans ces lieux quelques peu retirés: l'épicerie-boulangerie-tabac-poste-articles de pêche-essence-bois à brûler etc.....et nous y trouvons réellement de tout même des produits frais comme des légumes et des fruits ou de la viande; notre amie Libby dit que c'est le lieu de rencontre pour tout le monde, ce qui se conçoit aisément dans un pays où l'habitat est si dispersé ! Au moment de partir à terre, notre moteur hors-bord nous a refait des caprices malgré tous les soins que Bernard lui avait prodigué lors de sa dernière crise: il n'a Jamais voulu démarrer cette fois ! Mon Nanard a tout démonter de nouveau pour finir par dire qu'il ne pouvait plus rien pour lui: étonnant de sa part, je vous assure ! Nous sommes donc descendus à la rame: sans vent et peu de courant c'est facile. Il y a quelques années, il rentrait dans le loch des cargos qui venaient chercher du sable blanc, un peu comme du kaolin en finesse, extrait d'une mine dans la falaise qui domine le loch sur toute sa longueur; tout cela était indiqué dans notre document nautique qui date de …...2008; tout cela est navrant ! Tout est à l'abandon en train de rouiller, les trémies, les chariots, le quai d'embarquement et les bureaux. En revanche, comme cela a dû toucher quelques dizaines de personnes qui se sont retrouver au chômage, ils essaient de s'orienter vers le tourisme, n'étant pas trop loin d'Oban et surtout le tourisme maritime qui a l'air de se développé, lui, à la vitesse grand V dans ce pays ! En conséquence, ils viennent de créer une petite marina pour une vingtaine de bateaux: c'est neuf de cet été, les sanitaires ne sont pas encore faits mais il y a l'eau et l'électricité; et pour la douche ils conseillent de se rendre au club de plongée en attendant que cela soit fait ! On a regardé les tarifs pour info: 2,10 livres/m, ce qui nous paraît un peu cher tout de même.
Aujourd'hui, le plafond est bas et il a plu presque toute la journée; pendant une belle éclaircie dans l'après-midi, Bernard s'est jeté sur le moteur récalcitrant........qui a démarré au quart de tour ! Quand je vous dis qu'il est capricieux ! Il s'est fait traiter de tous les noms d'oiseaux par mon Nanard qui est habituellement impassible ! Après un nouvel entretien du récalcitrant, qui fonctionne mieux, Bernard décide d'aller pêcher en annexe dans le trou (là où le fond est plus profond) au milieu de la longueur du loch: à part des maquereaux, qui ne sont pas en voie d'extinction ici non plus, il a failli prendre........un phoque en traînant au vif ! Et il est rentré à la rame ! Cette fois il pense qu'il y a de l'eau dans le carbu: redémontage, vidange et j'en passe ! Depuis notre sortie du canal, nous ne mangeons pratiquement que du poisson et des fruits de mer : enfin ! Des maquereaux, un peu de lieu jaune, des bigorneaux énormes, des moules et là dans la nasse, une nouvelle nasse très grande offerte par Patrick à Crinan, hier au soir il y avait un beau tourteau et une langoustine géante à faire pâlir les Bretons; d'accord il n'y en avait qu'une mais une + une + une çà finit par faire ! Et ce soir il y avait.... une magnifique raie. Cela va nous changer des maquereaux !
Samedi 10 septembre; loch Aline, péninsule de Morvern
le mauvais temps n'est toujours pas arrivé; juste un peu quelques belles rafales cette nuit mais sans suite. Par contre le ciel est un peu plus haut et il pleut moins et pourtant la dépression annoncée, qui est la suite de l'ouragan américain Katia, ne devrait pas être loin maintenant. Dans la nasse ce matin, une autre belle langoustine et des bulots; quand les crabes ont mangé le maquereau qui sert d'appât, Bernard sort sa canne à pêche et en 2 mn il a 5 ou 6 maquereaux et c'était partout pareil. Nous avons enfin une deuxième langoustine, plus grosse que la précédente, on ne désespère pas d'en faire un plat; avec la raie nous avons 2 repas assurés déjà et pourtant nous sommes des gourmands pour ce qui est du poisson ! Cet après-midi, qui s'annonce meilleur, nous descendons à terre marcher un peu; la température est bien remontée, nous n'avons pas besoin des tenues hivernales. Pendant qu'il fait un beau soleil nous allons longer la côte du côté du passage entre la terre et l'île de Mull, le Sound of Mull: il y a à 1km une petite église entourée d'un cimetière avec de belles pierres tombales et une croix celtique, le tout dominant le Sound; nous tatonons un peu quand au chemin à prendre pour nous y rendre c'est assez mal indiqué. Le ciel est gris foncé avec de grandes taches de soleil ce qui donne une lumière de fin du monde: c'est tout simplement magnifique ! Nous finissons par trouver notre église près d'un cimetière …..moderne ! Nous sommes très déçus mais en y regardant bien, on découvre en lisant le document sur la porte, que les pierres tombales ont toutes été réunies dans un petit musée dans une annexe de l'église , petit bâtiment très bas qui se trouve juste à côté: il y a là une douzaine de pierres sculptées, toutes aussi belles les unes que les autres ! Un vrai trésor ce petit musée ! Tout est consciencieusement étiqueté avec l'origine, la date évaluée de sa sculpture, la facture également de ces sculptures ( elles venaient toutes de Iona, qui fait office d'école entre le XIV et le XVIe Siècle) et enfin à qui elles ont servies , extrêmement intéressant et instructif ! La visite est en principe payante, ce qui est normal, mais comme il n'y a personne et pas grand monde qui vient, il y a une tirelire (fermée tout de même par un cadenas) dans le sas d'entrée où vous mettez l'argent, question de confiance. Ce n'est pas la première fois que nous voyons ce procédé de tire-lire: au pont de Clachan il y avait une petite boutique (le bureau d'une ancienne pompe à essence)où était exposé des tableaux et des photos, vous preniez ce qui vous intéressait et vous mettiez l'argent nécessaire dans la boîte, c'est pour le moins original cette méthode ! Vous comprenez pourquoi on peut laisser notre annexe sans problème quelque part ! Bref, ce fut une belle balade sous le soleil, sans une goutte de pluie. Ensuite un petit tour à l'épicerie et un autre au club de plongée pour internet où nous attendait quelques messages de nos amis, ce qui nous a bien fait plaisir. Ma fille nous a appelés également et nous avons pu parler à nos petits, super ! Mais ils doivent commencer à trouver le temps long car cela fait 3 fois coup sur coup qu'ils appellent ! La météo à venir est décidément mauvaise mais cela s'est décalé pour lundi et mardi mais çà va winer !
Dimanche 11 septembre; Loch Aline, péninsule de Morvern
les marins qui naviguent ici ne sont pas des rigolos: rien ne les arrêtent, même pas 25-30 nds de vent et de la mer . Un voilier s'est réfugié près de nous hier au soir mais ce matin à 9h il était parti ainsi que plusieurs autres qui se trouvaient dans le fond du loch! En plus il pleut des cordes et il fait 12°C! On leur laisse le passage et on reste au chaud n'est-ce pas ? Une troisième très belle langoustine dans la nasse ce matin. Au fait nous sommes allés au pub hier aussi, mais alors là rien à voir avec les pubs Irlandais, chaleureux et bruyants: le grand désert alors qu'il se trouve à l'embarcadère du ferry et que c'était samedi; le patron apparemment ne boit pas beaucoup d'eau de source ou plutôt nous ne devons pas avoir les mêmes sources, il est maigre comme un clou et reste debout appuyé à son comptoir à méditer d'un air totalement absent ! Aimable malgré tout quand on s'adresse à lui mais sur une autre planète.
Mercredi 14 septembre
enfin le ciel s'éclaircit ! Cela fait 3 jours que le vent hurle non-stop avec des rafales à plus de 40 nds sauf hier où il a commencé à ralentir son rythme, mais en plus il a plu tant et plus et pas du petit crachin ! Les températures ont chutées de jour en jour et ce matin il ne faisait plus que 10°C à 8h. On s'est occupés comme on pouvait ( broderie, jeux divers, préparation sur l'ordi de vidéos qui vont bien plaire à notre retour, films à regarder sur mon ordi qui a un grand écran, bien manger et bien boire, nous n'avons pas vraiment maigris pendant ce voyage !) sans pouvoir mettre le nez dehors; même pas pour pêcher et nous avions relevé la nasse au cas où il faudrait partir en catastrophe si nous avions chassé, ce qui heureusement n'est pas arrivé; comme quoi nous confirmons que plus il y a long de chaîne, mieux on tient, avec une bonne ancre d'un poids adapté au bateau cela va de soit. Notre poêle a ronflé consciencieusement pendant pratiquement 72 h hormis pendant 6h la nuit. Aujourd'hui nous profitons d'abord du soleil revenu pour faire tourner le groupe électrogène et la machine à laver puis nous descendrons à terre après déjeuner faire une promenade jusqu'au fond du Loch où se trouve un château avec de beaux jardins et faire une visite au club de plongée pour internet. Cela commence à sentir le départ à bord: les sacs de voyage sont sur la couchette avant et déjà à moitié pleins; demain nous devrions partir pour le Loch Creran où se trouve le chantier dans lequel nous laisserions volontiers le bateau, si toutefois ils ont de la place.

jeudi 8 septembre 2011


Mardi 30 août 2011

repos ce matin après notre marche d'hier; cet après-midi nous descendons comme prévu pour être à 15h chez Donald pour prendre un bon bain. Sa femme Rosalie devait s'absenter ensuite c'est pour cette raison que nous devions y être de si bonne heure mais finalement elle a dû partir avant et c'est son fils qui nous a accueillis : il ne parle pas du tout français mais il a fait des efforts pour se faire comprendre et l'heure qui a suivi avant le retour de sa mère il est venu régulièrement s'informer si nous avions besoin de quelque chose. Ce bain était bien agréable et en attendant le retour de Donald nous avons profité de leur wifi, qui n'est pas protégé d'ailleurs. Nous ne dînerons pas avec eux car Donald avait oublié que son fils partait demain à l'université de Glasgow et que cette soirée lui était consacrée, ce qui est totalement normal; de leur 4 enfants il n'en reste plus qu'une à la maison et Donald craint que Rosalie ne se sente bien seule désormais ! C'est pourquoi d'ailleurs il la fait venir régulièrement au bureau pour le remplacer quand il est en rendez-vous. Nous rentrons donc de relativement bonne heure à bord en lui promettant de lui téléphoner pour lui dire où nous sommes le week-end prochain.

Mercredi 31 août

avant hier j'ai glissé en descendant de l'annexe et je suis tombée sur les fesses; sur le coup je n'ai pas eu mal , hier j'étais un peu gênée mais hier soir en voulant tirer l'annexe je me suis bloqué le bas du dos et ce matin je ressemble à une petite mémé qui ne peut plus se redressée: un minimum debout, surtout pour la navigation, des anti-inflamatoires et la ceinture abdominale me soulagent un peu, mais pour dormir c'est dur, je ne sais plus dans quel sens me mettre. Après avoir bien regardé les marées et les courants dans la zone un peu mouvementée que nous allons traverser, nous levons l'ancre à 14h; nous devons prendre un petit passage entre 3 îles, passage qui forme de surcroît un coude à 90°, au sud de l'île Seil, qui va nous permettre de ne pas faire un trop grand détour pour aller vers le nord: mais ce que nous n'avions pas bien géré c'est qu'il aurait fallu attendre un peu plus pour passer là car le courant y est plus violent au moment de la renverse de marée; c'est surprenant mais c'est ainsi et nous y sommes passés à la renverse …..à 11,5 nds on ne gère pas grand chose à part prendre beaucoup de vitesse au moteur pour pouvoir tourner quand on en a besoin ! En plus , cerise sur le gâteau, il y a de violents remous partout qui voudraient faire tourner le bateau comme une girouette, du pur plaisir ! Il y a eu un grand moment de stress et d'inquiétude quand il a fallu tourner à 90° autour d'un récif; je vais essayer de vous décrire ce que nous avons vu de nos propres yeux et vu en photo sur notre guide, ce qui l'atteste: l'eau qui monte sur le récif du côté du courant est plus haute que de l'autre côté! Là je n'ai vraiment pas eu le temps de faire des photos car Bernard peinait à maintenir le bateau dans le fil du courant et à regarder la carte pour la direction, donc je regardais la carte en lui disant où se diriger, ce qui n'était pas facile, le bateau ayant du mal à réagir !le courant était bien plus vif que dans l'entrée du Golfe du Morbihan !Encore heureux qu'il n'y ait pas eu de vent et qu'il faisait beau. Çà avait l'air d'être joli dans le coin mais on n'a guère eu le loisir d'admirer ! Ensuite nous sommes remontés vers le nord en longeant l'autre côté de l'île Seil qui est très inhospitalière et raide. Nous sommes rentrés dans un tout petit loch au nord de l'île Seil et qui est, paraît-il, le mouillage incontournable à faire dans les environs d'Oban et que l'on peut se considérer chanceux s'iln' y a là « qu'une douzaine et demie de bateaux » ! En fait nous étions le dixième à y venir, nous avons eu du mal à trouver un endroit où mouiller sans gêner les autres et nous n'avons pas pu mettre toute la chaîne qu'il aurait fallu, sans quoi nous aurions eu le cul dans les cailloux, alors 18 bateaux je ne sais pas comment ils font pour les mettre !

Jeudi 1 septembre

mon dos me fait toujours souffrir ce qui est handicapant à bord, je fais quelques assouplissements pour aider à débloquer et Bernard me fait des massages. Il fait toujours très beau et la mer est un miroir mais cela ne devrait pas durer, ils annoncent du vent de sud pour demain assez fort; nous profitons donc de cette belle accalmie pour aller déambuler dans les récifs du secteur avec l'annexe: nous découvrons une belle colonie de phoques à l'abri du vent dominant sur un îlot à proximité de notre mouillage. Notre moteur hors-bord recommence à avoir des états d'âme: il doit y avoir de l'eau dans l'essence si ce n'est des saletés; en voulant le redémarrer, Bernard casse la cordelette du démarrage: heureusement dans le kit de réparation que nous avons à bord ( de l'annexe) il y en a une autre ! Réparation sur place devant les phoques très inquiets de ne plus rien entendre mais de nous voir ne les rassuraient guère, les pauvres; ils étaient prêts à plonger à la moindre alerte !

Vendredi 2 septembre

tous les matins nos voisins s'en vont et d'autres les remplacent dans la journée; hier soir 2 d'entre eux avaient mouillé bien près de nous à notre avis ! Ce matin, alors que le groupe électrogène tournait, j'étais sous la douche quand Bernard a crié «  on dérape ! » Il faut dire qu'avec ce vent, il était prévisible qu'avec le peu de chaîne que nous avions pu mettre , on ne tiendrait pas . Cela a eu pour effet de faire fuir nos plus proches voisins et en attendant que je sorte précipitamment de la douche et les-dits voisins s'en aillent, bernard a maintenu le bateau au moteur; ensuite comme la place était libre sur un grand espace nous avons relevé l'ancre et remouillé dans l'axe du loch (qui est tout en longueur et très peu large) en mettant beaucoup de chaîne, il n'y a pas d'autre remède à ce genre de problèmes et on a plus bougé. Il ne fait pas beau donc journée au calme.

Samedi 3 septembre

les bateaux rentrants ont été plus nombreux aujourd'hui, on voit que c'est le week-end ! Tous ont sauté dans leur annexe ( ici tout le monde traîne une annexe et pour cause; il ne viendrait à l'idée de personne d'en voler une; à terre elles sont juste tirées pour ne pas se faire embarquer par la marée, attachée avec son amarre quelquefois juste sous un gros caillou et la plupart des propriétaires laissent dedans leurs gilets de sauvetage à la vue de tous, on est loin de la Méditerranée ici n'est-ce pas !?) pour aller boire un coup au pub du pont de Clachan qui n'est pas très loin d'ailleurs; nous nous amusons à les regarder, c'est très divertissant ! Il est arrivé en fin d'après-midi, un vieux gréement, assez gros qui fait des sorties plus ou moins longues avec des passagers; quand il a vu le monde au mouillage il est sagement resté dehors pour mouiller. Mais son nom ne m'était pas inconnu, j'étais sûr de l'avoir déjà vu cette année: Bernard reconnaît difficilement un bateau, lui ; j'ai donc regardé mes photos pour le trouver …..au départ de la « Tall Ships Race », la course qui partait de Waterford en Irlande au mois de juillet dernier; nous avons hélé son capitaine pour lui proposer les photos prises de son bateau sous voile à cette occasion: il a été très étonné de trouver quelqu'un qui l'ai vu à ce moment là et qui lui propose gracieusement ces quelques photos; malheureusement il n'avait pas le temps de s'en occuper maintenant car il avait une dizaine de passagers à débarquer et à emmener au pub. Mais nous le retrouverons facilement car il est à quai à Oban quand il n'est pas en mer .

Dimanche 4 septembre

nous avons attendu en vain toute la journée que Donald vienne, pour tuer le temps maintenant que mon dos va mieux nous sommes partis escalader la petite colline qui nous sépare du Clachan Sound pour avoir une autre vue du coin mais il y avait tellement d'arbres que c'était impossible de faire des photos. A midi tous les bateaux autour de nous étaient partis et nous étions enfin seuls jusqu'à ce soir où nous ne sommes plus que 4 . Demain nous repartons vers le nord pour aller nous mettre plus à l'abri car mardi çà va décoiffer !

Lundi 5 septembre

petite navigation tranquille pendant 1h30 au moteur, histoire de recharger nos batteries; nous nous rendons sur l'île de Mull, très proche de la terre, très grande et parait-il la plus sauvage: effectivement c'est particulièrement sauvage ici,peu de maisons et très éloignées de nous, des montagnes dont un sommet culminant à 1000m, complètement dénudées et ravinées avec de nombreux torrents: spectacle grandiose ! Il n'y a pas un bateau en vue, il n' y a que des phoques aux alentours.

Mardi 6 septembre

quelle nuit: des rafales à plus de 40 nds et des trombes d'eau: difficile de prendre des repaires dans la nuit pour déceler si nous chassons avant que l'alarme ne s'allume, il n'y a pas une lumière alentour et quand à la lune....quelques nuages l'occulte ! Cà c'était à 2h du matin et on venait tant bien que mal de se rendormir quand l'alarme du GPS a sonnée:en é secondes on était debout mais la nuit était toujours aussi noire, on ne pouvait que se fier à l'attitude du bateau: si on chasse, le bateau se met en travers du clapot ou de la houle et s'il reste dans le lit du vent c'est que l'on ne bouge pas; en fait le GPS avait perdu le contact avec ses satellites et il n'était pas content ! Le jour s'est levé maussade et nous, fatigués; le poêle a ronflé toute la journée et nous nous sommes installés dans les draps pour regarder des films, saine occupation de mauvais temps.

Jeudi 8 septembre

hier il a fait encore mauvais temps même si globalement le vent était moins fort qu'avant-hier; il a surtout beaucoup moins plu ce qui nous a permis de faire une lessive avec l'espoir qu'elle sèche dehors; sous le toit arrière cela marche bien surtout avec le vent.

Ce matin nous quittons cet endroit désertique mais grandiose pour retourner à terre nous remettre à l'abri de la prochaine dépression qui devrait arriver demain soir; il fait un beau soleil mais qu'est-ce qu'il faisait froid ce matin pendant la navigation ! Là ce soir dans le Loch Aline qui se trouve au nord d'Oban il fait 18°C, ce qui est mieux; l'endroit paraît assez habité pour avoir l'espoir d'avoir une liaison internet. Contrairement à Mull c'est très boisé ici, çà change tout.