mardi 28 juin 2011


Vendredi 17 juin 2011
il a fait véritablement une tempête cette nuit: vent fort et pluie diluvienne et au matin plus rien !
Nous restons au calme et faisons juste un tour en annexe voir où on pouvait capter internet.
Dimanche 19 juin
il fait enfin beau; nous décidons de remonter jusqu'à Cork et pour cela il nous faudra 4h pour y arriver, il faut dire que nous montons contre le courant, quelle idée aussi !
Avant çà nous restons 1h devant une maison qui a un bon wifi non protégé pour lire nos messages.
Finalement nous ne pouvons rester à Cork car il n'y a qu'une panne flottante et comme c'est dimanche elle est pleine de bateaux, nous redescendons donc un peu plus bas dans une partie de la rivière qui fait un lac et qui s'appelle d'ailleurs le lac Mahon; nous sommes près de la face ouest de Great Island et nous sommes bien abrités du vent et de la houle.
La météo sur les 2 jours à venir est particulièrement mauvaise
Mardi 21 juin
nous avions projeté d'aller à Cork en annexe ce matin; finalement le vent a repris de la force et notre moteur hors-bord nous a fait des caprices: ce moteur qui est neuf est finalement aussi capricieux que le précédent, incroyable !on a fait demi-tour (on n'étaient pas très loin heureusement) et nous sommes rentrés.......à la rame. Il est vraiment dit que nous n'irions pas visiter Cork !
De colère nous levons l'ancre pour retourner à Crosshaven (qui est à l'entrée de la rade) y faire du gasoil, de l'eau (notre dessalinisateur ne veut pas fonctionner pour le moment) et prendre une place à quai pour la nuit, se faire un resto et quelques courses.
Mercredi 22 juin
la météo s'est calmée provisoirement, nous en profitons pour partir pour Youghal à 25MN à l'Est; petite navigation et vent incertain car rafales sous nuages et si le ciel est agité , lui, nous ne prenons pas d'eau sur la tête; la mer est peu agitée.
Nous arrivons vers 16h à Youghal ( qu'il faut prononcer « Yawl ») et nous dirigeons vers un emplacement où il devrait y avoir de l'eau derrière une langue de sable qui protège l'embouchure de la rivière Blackwater qui fait comme un lac à son embouchure; mais toute la place est prise par des bateaux sur bouées qui appartiennent sûrement à des riverains. Nous essayons de nous éloigner de là et …..on s'échoue à 2h de la marée basse! Oh la galère! Le zodiac de surveillance des jeunes qui font de la voile dans la baie vient nous aider en essayant de nous incliner en tirant le haut du mât mais rien n'y fait et nous nous jetons sur nos béquilles : d'ailleurs ouf! Il était temps; le bateau se stabilise bien verticalement et nous attendons bien sagement que l'eau remonte. Ce qui est très fort c'est que nous sommes le deuxième bateau a nous échouer ce soir: l'autre est un peu plus à terre et n'a pas de béquilles , il s'est donc quelque peu couché et son équipage est d'ailleurs parti à terre en attendant la suite ! Le moniteur de voile si gentil nous a aussi aidés à fixer nos béquilles et nous a laissé son numéro de tel. au cas où ! Quand on vous dit que les Irlandais sont serviables!
A 20h nous étions mouillés un peu plus loin et nos béquilles relevées. On a mérités un bon coup de whisky pour la peine !
Jeudi 23 juin
malgré que nous soyons un peu dans l'axe de la passe, on ne bouge absolument pas; il faut vous dire que depuis que nous avons en quelque sorte allégé le bateau en le vidant d'un certain nombre de choses qui ne nous étaient plus indispensables puisque ce n'est plus notre maison à l'année, notre bateau ne réagit plus du tout de la même façon qu'avant: nous roulons beaucoup moins, ce qui est bien agréable ! Donc nous sommes bien à l'abri et çà tombe bien car il tombe un déluge et le vent souffle à 30nds de Sud-ouest; un des petits bateaux de passagers (qui peut également vous emmener plonger ou vous emmener pêcher) qui est à proximité sur bouée est venu nous proposer de prendre justement une bouée plus près du banc de sable pour être plus à l'abri mais faire une manœuvre avec ce vent!nous l'avons remercié de l'attention mais nous sommes restés où nous sommes.
Samedi 25 juin
la dépression est enfin passée. Nous pouvons aller à terre tranquillement; la ville de Youghal n'est pas très grande et les magasins se trouvent tous le long d'une seule rue, la rue principale donc. Comme à Cobh, tout est très coloré ici, les magasins n'ayant d'ailleurs pas forcément la même couleur que l'étage au-dessus ce qui est original.Il y a un office du tourisme comme dans beaucoup de villes Irlandaises et nous trouvons un bus qui va jusqu'à Cork en passant par Midletown où se trouve la deuxième grosse distillerie de whisky d'Irlande; nous déjeunons donc en ville et nous sautons dans le car pour Midletown et la distillerie Jameson.
Nous tenions à aller voir cette distillerie car elle à été en partie rachetée par le groupe Pernod-Ricard il y a quelques années et le Jameson a toujours fait parti de notre bar; le chauffeur du bus nous a très gentiment montré la direction à prendre à notre descente et en arrivant à la caisse pour visiter j'ai eu la bonne idée d'expliquer avec mon mauvais anglais que j'avais travailler pour Paul Ricard: du coup le jeune à la caisse nous a offert nos 2 entrées ! Çà c'est drôlement gentil parce que cette visite valait quand même 13 euros chacun !
Cette visite était très intéressante, différente de celles déjà faites et la jeune femme qui la commentait était très réceptive aux remarques de son troupeau de touristes issu de plusieurs pays; bien entendu nous nous sommes portés volontaires pour tester 3 whiskys d'origines différentes et nous avons acheté la fameuse bouteille de whiky de la distillerie , en quelque sorte une cuvée réservée de la distillerie, que l'on ne trouve nulle part ailleurs et ceci est valable dans toutes les distilleries y compris en Ecosse. Et on peut vous dire que ce whisky là n'a rien à voir avec celui que l'on connait !
Dimanche 26 juin
il faisait très très beau ce matin mais cela n'a pas duré malheureusement. Comme c'est dimanche et que tout est fermé en ville sauf les pubs bien entendu et quelques bus qui circulent, nous décidons de remonter la rivière qui porte ce joli nom de Blackwater, « les eaux noires » et qui porte vraiment bien son nom !Nous emportons un pique-nique et nous partons avec la marée montante: les rives sont très boisées, les Irlandais ont fait de gros efforts de plantation de différentes espèces d'arbres surtout dans ce secteur du Sud-est; il y a aussi beaucoup de cultures par ici aussi, la terre y semble bien grasse et riche: des céréales, dont principalement l'orge bien entendu , du maïs et des légumes comme les patates et le chou; il n'y a pratiquement pas de moutons ici mais par contre de très grands troupeaux de vaches. Nous n'avons pas vu non plus de terres en friche dans le coin comme dans l'Ouest mais là-bas c'est plutôt sec. Le long des berges nous avons vu quelques belles demeures, des petits et des grands châteaux et surtout comme partout en Irlande de nombreuses ruines surtout de châteaux; quelle misère que ces ruines !
Quand nous nous sommes arrêtés pour manger le temps était en train de virer à quelque chose qui ressemblait autant à des nuages qu'à du brouillard, le vent s'est un peu levé et la température a bien baissée; nous avons fait demi-tour après notre en-cas à terre sur un banc. La marée ne s'était pas encore inversée et pour ne pas finir à la rame faute d'essence, car nous en usions beaucoup contre le courant, nous avons de nouveau accosté pour aller fouiner dans une ruine de tour, le temps que le courant s'inverse. Une heure plus tard nous reprenions notre route avec le ciel qui descendait de plus en plus; le vent a manqué et a 500m du bateau le brouillard s'est bien installé: heureusement de temps en temps il y avait une petite éclaircie qui nous permettait d'apercevoir les mâts du bateau !
Nous avons passé la soirée dans le coton mais nous étions sains et saufs à bord !
Lundi 27 juin
aujourd'hui nous allons enfin visiter Cork: en prenant le bus! Après 50mn de route nous arrivons à la gare routière qui se trouve en centre ville. Ici en Irlande il y a un service de car, (avec des cars dernier cri très confortables , avec la clim, une caméra qui regarde devant et vous montre sur un écran bien en hauteur ce que vous ne voyez pas si vous êtes à l'arrière et la soute à bagages ouverte systématiquement à chaque arrêt) extrêmement performant , un réseau national avec chauffeur en uniforme (dont la cravate), rapide et qui dessert dans chaque petite ville à 1 ou 2 arrêts comme ici à Youghal et qui s'arrête uniquement à la gare routière d'une grande ville qui est d'ailleurs souvent son terminus; ensuite dans cette ville vous reprenez un bus citadin. Dans la gare routière vous avez un affichage sur écran comme dans les aéroports ou gares qui affiche toutes les arrivées et départs ; vous pouvez y acheter votre billet mais à bord du car également: les véhicules se rangent en épis le long de petits quais numérotés; à Cork il y en avait une bonne douzaine.
Bon bref, nous voilà enfin à Cork et c'est l'heure de manger et il n'y a que l'embarras du choix! Ensuite direction l'office du tourisme (présent dans toutes les villes d'Irlande) où nous prenons un plan de la ville et ses richesses à voir et quelques documents sur les environs. Nous allons marcher tout l'après-midi et déambuler dans ces rues hautes en couleurs ici aussi et en rentrant dans les églises, la cathédrale et autres monuments. Après une halte dans un pub pour nous rafraîchir, nous reprenons notre bus à 18h40 ,qui est pratiquement plein d'ailleurs. Notre annexe nous attends bien sagement le long du quai: elle n'est pas fixée avec un cadenas, il ne viendrait à l'idée de personne de piquer une annexe ici , pourtant tout le monde en a besoin d'une pour son propre bateau puisque aucun bateau n'est à quai!
Le vent a viré au Nord et devrait rester comme çà quelques jours, ce qui va nous permettre d'aller plus loin bientôt; aujourd'hui la météo a été assez clémente avec juste 3 gouttes de crachin cet aprem et il faisait très doux au soleil.

vendredi 17 juin 2011

C




Lundi 13 juin 2011
je reviens sur cette journée de lundi
nous avons beaucoup de bouées de mouillage autour de nous mais il y a sur une bouée juste à côté un bateau qui ressemble plus à une cabane flottante qu'à un bateau habité apparemment toute l'année par un soixantehuitard sur le retour mais bigrement gentil: il est venu exprès hier soir nous voir pour nous conseiller de ne pas rester sur cette bouée vu notre poids et notre taille mais de prendre celle de devant lui, ce que nous avons fait bien entendu et avec son aide en prime. Cet après-midi nous avons décidé d'aller au village faire 2 ou 3 emplettes et trouver un wifi: il nous a conseillé de ne pas aller au village mais au contraire de remonter la rivière puisque la marée était haute et qu'il y avait un …...Lidl le long de la rivière ! Ensuite en parlant de wifi il a tout de suite été chercher sa clé 3G dans son bateau: utilisation illimitée si on veut et on la lui ramène quand nous avons fini ! Que trouver de mieux ?! Nous avons ainsi pu vous envoyer le chapitre précédent de ce blog tout en restant à bord; nous sommes rassurés les Irlandais ont toujours l'air aussi serviables !malgré la crise......
Mardi 14 juin
comme toutes les bonnes choses ont une fin, il nous faut libérer notre mouillage et comme il est absolument impossible de mouiller où que ce soit nous optons pour aller du côté de Great Island ( toujours dans la baie de Cork ) car il y a entre cette île ( à l'Est de cette île qui est assez rectangulaire ) et la terre un chenal étroit sûrement à l'abri du mauvais temps annoncé ; nous n'essayons pas d'aller à Cork ( cette ville se trouve plus loin sur la river Lee en haut à gauche de la carte ) car il semblerait qu'il n'y ait pas de marina, le chenal à l'air très étroit et il y circule des cargos et des ferrys et là pas possible non plus de mouiller ; nous allons donc voir si on ne peux pas aller à Cork par voie terrestre. Certes nous sommes à l'abri de la houle mais comme c'est un goulet étroit il y a quelque chose comme courant ! Tout va bien nous avons une bonne ancre; il y a un petit port sur l'île en pleine eau, sans quai, juste 3 pannes flottantes, surchargées de bateaux et au-dessus sur la colline un pub... donc tout va bien !
L'autre grande ville de cette baie de Cork est Cobh ( prononcez « ove) qui se trouve justement sur cette île de Great Island et c'est de là qu'est parti le Titanic avant son naufrage, nous irons donc aller y jeter un œil.
Mercredi 15 juin
nous sommes descendus au pub pour voir s'il y avait un moyen de transport pour Cobh mais il va nous falloir faire du stop ! Aujourd'hui repos on avisera demain car pour le moment le shaker de la traversée m'a redéclencher des vertiges, un pur plaisir.
Jeudi 16 juin
on a chaussé les baskets et on est partis vers Cobh en essayant de prendre une route côtière.... qui en fait n'existe pas et qui nous a rallongé le chemin de 2 bons kms, du coup on a fait du stop car il y avait encore 6 kms à faire avec des risques d'averses en prime ! Et bien cela a marché ! Bien sûr c'était un marin et fort sympa qui nous a donné plein de conseils pour notre journée, entre autre le prix à ne pas dépasser pour un taxi pour le retour,super!
La ville de Cobh est haute en couleurs, les gens d'ici n'aiment guère le gris on dirait et cela lui donne un aspect singulier, je vous en laisse juge d'après les photos; bien sûr nous sommes allés visiter le musée de la ville qui parle du Titanic mais pas que, on s'est fait fait un resto, profité du super marché pour prendre du pain, de la Guinness et du cidre et nous avons pris un taxi car il est tombé un de ces déluges ! Mais cela ne dure pas, arrivés au bateau il faisait beau; bon d'accord il a fallu vider l'annexe pour ne pas prendre un bain de pieds!

lundi 13 juin 2011

Retour en Irlande

Jeudi 2 juin 2011
Départ ce matin à 6h pour la traversée vers les îles Scilly (qui se trouvent à la pointe extrême Sud-Ouest de l'Angleterre ) si toutefois les prévisions météo ne se trompent pas !
Il fait très beau,ce qui de bonne augure; juste assez de vent pour notre nouvelle voile et dans le sens qui va bien......jusqu'à la pointe de Penmarc'h où nous avons commencé à prendre la direction du Nord-Ouest vers notre destination ; là le vent cherchait un peu sa direction, lui, et reprenait son souffle; jusqu'au Raz de Sein nous avons passé notre temps à établir notre belle voile et à la retirer !
Jusque là tout allait bien , le vent a forci un peu et on marchait bon train.......mais au bout d'une heure, la grande houle de l'atlantique est bien arrivée, le vent a encore forci et la mer avec, on dérivait très sérieusement vers l'Ouest et à cette cadence nous allions directement au Canada !
On avait le pavois dans l'eau en permanence, donc nous avons commencé à réduire la grand-voile en prenant un ris, puis 2 ( il y en a 3 ) et nous n'avons laissé qu'un tout petit bout de génois à l'avant pour équilibrer le bateau et nous avons mis le moteur pour essayer de garder un cap cohérent; la situation dans le bateau est devenue plus confortable car nous tapions moins dans les vagues grâce à la vitesse que nous donnait le moteur; bon d'accord le pavois babord était toujours dans l'eau , mais en continu.... En tout cas merci les patchs de Scopoderm car je n'ai pas eu le mal de mer mais …... Bernard , oui ; çà c'est un scoop ! C'est la 2eme fois depuis que nous naviguons ensemble qu'il est malade, c'est vous dire l'état de la mer !
Pendant un moment (avant qu'il ne soit malade) nous avons envisagé d'aller nous réfugier à Ouessant ou faire demi-tour vers Morgat; mais la météo après 48h annonçait du vent de Nord-Ouest ce qui aurait été encore pire pour nous, alors nous avons continué.
Vendredi 3 juin
Qu'elle est longue cette traversée ! Nous allons nous coucher pour essayer de dormir à tour de rôle toutes les 2 heures; avec le jour ( qui se lève à 5h dans ces contrées) le vent s'apaise un tout petit peu mais la mer est toujours très agitée. D'habitude c'est moi qui ne mange pas et là au contraire c'est Bernard, lui qui d'ordinaire grignote tout le temps pour éviter l'hypoglycémie comme il dit!
Au faire et à mesure que le temps passe le vent et la mer mollissent heureusement; enfin à 18h nous entrons dans le chenal d'accès de l'île St Mary la plus au Sud; toutes ces îles sont pratiquement en cercle et au centre c'est assez calme; Au vu de ce qu'annonce la météo nous allons mouiller au Sud de l'île Tresco, qui elle se trouve au Nord de l'archipel . Quel plaisir d'être tout à coup sans mouvements désordonnés et au calme !
Samedi 4 juin
une bonne nuit de sommeil et nous voilà dispos; le bateau est à ranger et je prépare un bon déjeuner pour 6 personnes car nous attendons le cousin de Bernard dans la journée: il navigue avec 3 amis à lui (car Françoise sa femme n'avait pas la possibilité de prendre des congés à ce moment là) : ils partent pour un mois en Irlande et ont quitté Les Sables d'Olonnes quand nous quittions Bénodet ; le bateau de Bertrand est un bateau moderne qui avance mieux que nous et à 13h ils se mettaient à couple de nous: quel moment agréable que ces retrouvailles! Nous avons bien arrosé nos vacances qui commençaient ! Repas donc sur Romico à 14h et dîner sur Karukera ce soir et comme vous pouvez le constater sur la photo (qui va faire sourire l'intéressé!) on ne s'ennuie pas à bord des bateaux . Mais ils n'ont qu'un mois de vacances et donc ils doivent repartir demain matin malgré le vent qui risque de ne pas être très favorable pour aller en Irlande.
Quand à nous , nous avons tout notre temps , donc nous attendons que le vent soit un peu plus favorable et moins fort.
Dimanche 6 juin
nous nous sommes levés à 8h pour faire nos adieux à Karukera......pour ensuite ne plus rien faire !
Enfin si. Cet aprem nous sommes descendus sur l'île de Tresco, que nous connaissons déjà pour son jardin exotique, mais juste pour marcher sur ces splendides plages de sable blanc et nous remplir les yeux des magnifiques teintes de bleus et de verts de l'eau; l'appareil photos n'a pas chômé !Ici il y a une grosse colonie d'oiseaux appelés Huîtrier-pies; on en trouve également en Bretagne mais pas aussi nombreux que dans les pays plus au nord; ils ont un cri bref mais très sonore qui fait qu'on les entend bien avant de les voir: ces oiseaux ont un très long bec rouge qui leur sert à casser tous les coquillages pour les manger sauf …....les huîtres ! On ne peux jamais les approcher pour les photographier mais là c'est la saison des amours ! ils roucoulent à n'en plus finir et ils n'en n'ont rien à faire de nous ! Un pur régal pour les oreilles, la vue …..et les photos ! Bernard a mis sa nasse à l'eau pendant 2 jours: il a pris beaucoup d'étrilles assez grosses, 4 petits tourteaux et une belle roussette ( sorte de petit requin avec une peau comme du papier de verre ) et tout çà très bon a manger; les repas sont assurés pour quand çà ne bouge pas trop !
Vendredi 10 juin
cela fait une petite semaine que nous sommes ici; la météo s'est beaucoup dégradée: lundi, mardi et mercredi le vent de Nord-Ouest à Ouest a soufflé très fort, 25 à 30nds avec des rafales à 38nds mardi; nous avons changé de mouillage très rapidement mais pas moyen , dans ces îles , de trouver un abri calme, ce que nous savions avant, mais partir avec un pareil vent dans le nez n'était guère encourageant. Nous avons fait le dos rond en attendant en nous faisant rouler bord sur bord: un vrai plaisir ! Maintenant le temps est aux averses mais entre 2 le soleil brille suffisamment longtemps pour chauffer le bateau; nous en avons profité d'ailleurs hier après-midi pour aller faire une promenade dans les cailloux avec notre annexe; nous espérions voir des phoques mais depuis notre arrivée nous n'en n'avons vu que 3 en pleine-eau et non étalés sur des rochers au soleil comme en Irlande; par contre 2 des 3 étaient très près de nous et n'avaient pas l'air effarouchés, ce qui est surprenant ! Hier matin nous sommes allés à St Mary ( l'île principale ) pour y faire un peu de gaz-oil: il est évidemment très cher ici; par contre j'en ai profité pour aller acheter du pain au petit super-marché du village et il faut reconnaître que les anglais ce sont améliorés au niveau de la nourriture et particulièrement pour ce qui est du pain ! Ensuite nous en avons profité pour changer de mouillage et de paysages. La température est descendue brusquement et ce matin nous avons allumé notre poële ; le peu de vent qu'il y a aujourd'hui n'est toujours pas favorable mais cela le devient dimanche; nous partons donc demain vers l'Irlande sans vent tout d'abord et ensuite de Sud-Ouest ce qui sera impeccable pour nous ! Ensuite il arrive une nouvelle dépression et nous préférerions être bien à l'abri sur une rivière Irlandaise.
Samedi 11 et dimanche 12 juin
cette fois çà y est , on est en Irlande !!! depuis le temps que l'on en parlait de ce retour !
Mais alors la traversée !
On en voulait du vent portant, on l'a eu …....mais trop fort ! Ah on n'est jamais content allez-vous nous dire : en fait le problème c'est que dès que le vent forci trop, la mer devient furieuse et quand elle croise une houle du large qui ne demandait que çà de reprendre de l'élan.....imaginez un peu le shaker que cela était devenu et qui a duré toute la nuit !
Cette traversée a été plus rapide que prévue c'est le bon côté de la chose mais commençons ce récit par le début: samedi a 9h nous quittions la protection des îles Scilly: jolie mer bien bleue, une longue houle d'atlantique pas gênante du tout, un beau ciel bleu et juste ce qu'il faut de brise, toujours de N-O, pour établir notre nouvelle voile, super quoi !la mer était vide sur toute sa surface, bien ronde car nous avions une excellente visibilité et on venait de s'en faire la remarque car il n'y avait pas d'oiseaux non plus; et puis il est apparu un pêcheur devant nous, un autre à tribord, un peu plus loin que le premier et sur bâbord un cargo assez loin lui aussi; la mer est grande n'est ce pas ? Eh bien nous étions tous les 4 au même endroit, à la même heure au milieu de nulle part , çà c'est fort ! Un coup d'accélération pour passer devant le cargo, le pêcheur de devant à fait la même chose pour nous éviter et pour finir il a fallu se dérouter pour éviter le dernier pêcheur en passant loin derrière lui pour éviter ses câbles de chalut . Et là il y en avait des oiseaux !
Vers 16h le vent est tombé ( ce qui est rarement un bon signe quand il doit forcir et tourner ) et quand il a repris un peu plus tard, il avait viré au Sud-ouest en passant par le Sud; on a commencé à marcher bon train, il a fallu s'arrêter de jouer aux cartes parce qu'elles volaient partout; Bernard est allé rentrer l'artimon ( la voile arrière qui ne peut plus nous servir par vent arrière ) et on a commencé à prendre un quart chacun pour essayer de se reposer; là c'était un peu peine perdue parce qu'on bougeait tellement.... A minuit Bernard est allé prendre 2 ris dans la grand-voile et enrouler encore plus le génois, en laissant juste un petit triangle pour l'équilibre de la barre: c'était très impressionnant l'état de la mer quand on l'a vue en allumant les projecteurs de pont ! En plus il pleuvait est rentré trempé; c'est long une manœuvre comme celle là quand il faut se tenir d'une main au bateau parce que l'on a pas 3 mains !J'avoue avoir eu peur surtout que Bernard ne tombe à l'eau !
Que la nuit a été longue ! Et encore sous ces tropiques elles sont courtes! Mon patch de Scopoderm, s'il m'a empêché d'être très malade, ne m'a pas empêchée d'être nauséeuse et Bernard a dû prendre un cachet pour éviter d'être complètement malade; beaucoup de choses qui n'avaient jamais bougées de leur place jusqu'à maintenant sont tombées; quel chantier à l'intérieur !
A 4h ( heure irlandaise donc l'heure d'hiver en France) Bernard est ressorti prendre le troisième ris dans la grand-voile; à minuit nous avions remis le moteur en marche pour essayer de rester sur le même tempo que la houle, ce qui était un peu moins inconfortable mais de temps en temps une vague venait nous prendre par le travers et nous jetait littéralement sur l'autre bord; le vent avait imperceptiblement tourné au Sud-Est et il a fallu empanner ( terme qui explique l'on fait passer les voiles d'un côté à l'autre sans revenir face au vent mais au contraire avec le vent par l'arrière ce qui est une manœuvre extrêmement délicate voire dangereuse si on ne s'y prend pas bien) mais la mer était toujours aussi démontée; A l'approche de Cork nous nous sommes fait une grosse frayeur: devant nous au radar ( il pleuvait tellement en prime que la visibilité en était réduite à 2 MN ce qui est peu ) 2 échos qui n'avaient pas l'air de beaucoup bouger dont un éclairé comme un arbre de Noël et que l'on distinguait de temps à autre et dont on ne voyait pas les feux rouges et verts : on a échafaudé tout un tas de raisons mais nous nous en approchions terriblement vite et cela devenait très angoissant : pour finir nous avons sorti les documents qui vont bien pour s'apercevoir ….......que c'était tout simplement 2 plate-formes non pas de pétrole mais de gaz! Pas étonnant qu'elles étaient éclairées comme des sapins de Noël ! Quel soulagement ! Une heure plus tard nous entrions dans la grande rade de Cork, au radar car nous ne pouvions que deviner la côte de chaque côté; nous avions craint que la houle forme une barre à l'entrée mais heureusement la marée commençait à monter ce qui nous a permis également de remonter sur une rivière qui débouche dans la rade juste à l'entrée; nous sommes remontés le plus haut possible pour mouiller mais il y a tellement de bouées de mouillage et de bateaux que nous avons fini par déroger à notre règle......qui consiste à ne jamais prendre de bouée !
Que c'est calme ici, pas de vent et de houle ! Nous déjeunons d'un bon plat chaud et allons nous coucher; et même cette grosse sieste ne nous a pas empêchés de nous coucher à 9h!
Lundi 13 juin
finalement le ciel s'est éclairci hier après-midi et il a fait beau et même chaud; nous sommes au calme ici, entourés d'arbres magnifiques; la nuit a été longue cette fois puisque nous avons dormi jusqu'à 9 h ce matin; même Bernard s'est levé tard, ce qui est un exploit! Le temps est mitigé mais plutôt beau; nous allons cet aprem essayer de trouver du wifi.

mercredi 1 juin 2011






Chers amies et amis
nous voilà repartis pour de nouvelles aventures avec notre cher bateau « Romico » qui est toujours aussi beau et toujours en forme quoique cette année il nous ait fait une petite frayeur :en voulant monter au grand mat pour le revernir, Bernard a trouvé que ce mat avait pris une drôle de teinte sous le vernis juste au-dessus de la partie blanche du bas du mat qui monte, elle, a 1m50 ; cette teinte bizarre s'étendait sur 50 cm de haut et sur pratiquement les faces du mat ; intrigué il est allé chercher quelque chose de pointu comme un tourne-vis pour voir s'il marquait le bois: en fait il est rentré en entier dans le bois ! Consternation à bord mais la raison de ce pourrissement du bois est assez simple: nous avions laissé à cette hauteur 2 joues en acajou qui étaient collées au mat et qui servaient avant de supports à des emmagasineurs, que nous avons virés, eux!Grâce à nos amis de Vannes nous avons pu démâter dans un chantier des environs; plutôt que de faire des rustines nous avons coupé le mat à 2m de haut et nous avons recommencé les 4 faces en y mettant une âme au milieu sur 2m60 de haut: 15 jours de travail supplémentaires; en passant, personne ne pensait que nous pourrions le faire et aussi vite !
Ceci dit il est bien connu que lorsque l'on attaque des travaux sur un bateau, vous pouvez d'emblée multiplier le temps à passer par 2 car il est rare qu'il n'y ait pas d' imprévus!
Prenons les choses du bon côté: nous n'avons pas pris le mat sur la tête! En plus nous avons eu une chance extraordinaire: sur 7 semaines passées à bord dans le port de Vannes entre avril et mai, nous n'avons eu que 3 jours pendant lesquelles nous n'avons pas pu peindre ou faire de la résine et il a fait chaud! Inespéré en cette saison!
Le Romico a retrouvé ses couleurs d'origine avec le pavois blanc et marron au milieu mais à la place du vernis qui refusait obstinément de tenir il y a …...de la peinture.
Nous avons également investi dans une nouvelle voile d'avant pour les jours de petit vent que nous étions obligés de faire au moteur: nous l'avons testée et c'est exactement la voile qui nous manquait:85m carrés en plus de la grand-voile et de l'artimon; nous sommes enchantés!
Voilà pour les nouvelles d'avant notre départ et maintenant je vous écris du mouillage à Bénodet; nous avons largué les amarres de Vannes samedi dernier mais je vous laisse à mon journal de bord.
Bonne lecture à tous et à bientôt
Dimanche 29 mai 2011
nous avons passé notre première nuit au mouillage dans le golfe du Morbihan, pas très loin de l'entrée car le vent qui s'est levé du NW ne nous permet pas un mouillage tranquille dans la baie de Quiberon ; nous partons assez tôt car nous voulons aller jusqu'aux îles des Glénans ce soir. Le ciel est gris et il n'y a pas de vent et le peu qui se lève dans la journée nous l'aurons dans le nez; du moteur donc pour notre première nav.
Lundi 30 mai
que la nuit fut calme et silencieuse, un vrai plaisir!
Nous repartons ce matin car le vent va se lever cet aprem et assez fort pour prendre nos précautions; nous n'irons pas à Pont l'Abbé que nous ne connaissons pas ( la marée en y arrivant sera bien basse et le vent trop fort ) mais sur la rivière de l'Odet que nous connaissons bien: grand bien nous a pris de prendre cette décision car en arrivant il crachinait et on n'y voyait pas à 30m ! Rien que du bonheur ! Repos forcé pour les 2 à venir car le vent va forcir venant de la direction où nous allons et comme rien ne nous presse!
Enfin du repos, et bien mérité çà je peux vous le garantir!