mardi 30 août 2011

Jeudi 25 août 2011
il fait de nouveau beau et même très beau depuis hier soir 18h: le ciel était resté gris et à la pluie toute la journée d'hier jusqu'à cette heure tardive où le soleil est ressorti de derrière les nuages pour rendre au paysage toutes ces merveilleuses teintes; le vent en a profité pour tomber complètement et depuis nous sommes posés sur une plaque de verre! Merveilleux ! Nous avions passé notre soirée à calculer le moment préférable de notre départ pour être juste à la renverse de marée à la pointe sud de Craignish, histoire de ne pas se trouver dans ces parages avec des courants de 8 nds et ensuite le courant dans le nez dans notre remontée vers le nord et le Seil Sound ( un sound étant un passage en général assez étroit entre une île et la terre ). En conséquence de quoi nous avons commencé à remonter notre ancre à 11h avec un peu d'avance pour l'heure du passage critique ( dans lequel nous ne courions aucun risque aujourd'hui avec ce temps de cocagne !) quand un bateau français est arrivé pour mouiller à proximité: c'est tellement rare dans cette région qu'il est évident que la moindre des civilités est d'aller le saluer et glaner quelques renseignements; ils naviguent en couple, rare également, viennent de Haute-Savoie, le bateau hivernant jusqu'à maintenant sur la Vilaine mais en ont assez eux aussi de ramener le bateau en France tous les ans, ils comptent donc laisser le leur dans le coin d'Oban également; nous avons échanger nos informations, qui étaient plus précises de leur côté il faut le dire et nous nous sommes dit à bientôt ! Heureusement que nous avions de l'avance ! Le vent oscille entre 0 et 3 nds et notre Code D n'arrive même pas à nous tirer mais notre très lamentable vitesse va bien pour pêcher, on ne peut pas tout avoir; pour déjeuner nous affalons notre voile qui pendait lamentablement et nous laissons dériver tranquillement: l'air est pur et les couleurs resplendissantes, c'est un régal pour les yeux !.....et l'appareil photo ! Ce Sound Seil est orienté grosso-modo nord-sud, il est très long et se prolonge par un passage encore plus étroit entre l'île Seil et la terre, le Clachan Sound,qui assèche à marée basse sur une grande partie et qui débouche au nord près de la baie d'Oban: impraticable en voilier en raison du peu d'eau mais surtout parce qu'il est barré par un splendide pont en pierre qui date du XVIe siècle, paraît-il. A l'heure de l'apéro nous mouillons le plus près possible de Clachan Sound, au pied d'une falaise boisée.
Vendredi 26 août
aujourd'hui cela 16 ans que j'ai le plaisir et l'honneur de m'appeler Mme Dupin, comme le temps passe vite !
Ce matin nous profitons de la marée basse pour aller aux moules et bigorneaux qui sont énormes ici, les gens ne les ramassent pas; nous nous engageons également dans le Clachan Sound avec l'annexe jusqu'au pont, qui est effectivement magnifique ! Pour nous y rendre nous devons zigzaguer pas mal au risque de nous échouer, avec l'annexe c'est vous dire le peu d'eau ! Sur la gauche du Seil Sound, à la hauteur où nous sommes il y a une poche d'eau derrière un îlot, pleine de bateaux bien entendu, mais il y a également un chantier naval; nous nous y rendons après la sieste pour voir si éventuellement nous pourrions hiverner là, ce doit être très à l'abri. Le propriétaire, un monsieur d'un âge avancé, est charmant mais il est désolé son aire d'hivernage est complète; quoiqu'il en soit il nous propose de prendre son numéro de téléphone et de le contacter si nous ne trouvons rien; il se débrouillera si nécessaire; son atelier est on ne peut plus propre et il est très bien outillé pour un petit chantier! Nous allons voir la vue sur l'autre versant de l'île sur ces recommandations; c'est à 2kms en longeant la route: en chemin nous trouvons le magasin-à tout-faire -y -compris -la- poste du village; Libby nous a dit que c'était LE point de rencontre de ces petits villages à l'habitat si dispersé! Il y a aussi un bus qui va à Oban, qui n'est pas si loin d'ailleurs. De retour au bateau, un canot vient nous aborder pour discuter un peu: c'est un français qui vit ici depuis 20 ans, il a du mal maintenant à parler totalement sa langue natale! Drôle de bonhomme du reste qui n'a pas l'air de sucer des glaçons! Il doit avoir notre âge mais il lui manque la moitié de ses dents en haut et le restant à l'air bien branlant! Il est tout de même très courtois et nous donne quelques petits renseignements.
Samedi 27 août
nous avons décidé ce matin de monter en haut de la falaise faire des photos: c'était un peu hard mais gérable et la vue était magnifique, dommage qu'il s'est mis à pleuvoir, les photos sont un peu grises; ensuite comme c'était marée basse nous sommes retournés aux moules et nous en avons trouver plus qu'hier car l'eau était plus basse; nous avons de quoi en faire un bon plat. Cet après-midi après notre traditionnelle sieste, nous retournons au pont avec la marée presque haute pour aller au-delà du pont. Le soleil est revenu et avec lui un petit vent frais qui nous a fait mettre les polaires mais nous sommes toujours en short!A l'entrée du pont, côté île de Seil, se trouve un pub où nous nous proposons de nous arrêter au retour boire un coup; nous étions au ralenti à regarder où débarquer quand une dame assise dans son jardin près de l'eau nous hèle pour parler du beau temps, nous demander d'où nous venions, si nous étions bien là etc... on a fini par lui demander si on pouvait débarquer chez elle pour aller au pub: sa pelouse finissait sur un petit mur en ardoises qui nous convenait très bien. « oui oui allez-y ! » nous a-t-elle dit, pas de problème et elle s'est rassise . Mais ce n'était pas du tout du goût de la dame du B&B à l'entrée du chemin qui nous est tombée dessus en disant que ce chemin était privé! On a eu beau essayer de lui expliquer pourquoi nous étions là, elle était furieuse et à fini par grommeler quelque chose que nous n'avons pas compris, nous avons donc continué notre chemin. Il faut dire que la dame qui nous avait laissés passer avait l'air très originale: une asiatique dont on n'aurait su dire l'âge portait un anorak grand ouvert, des bottines fourrées d'hiver non lacées et qui baillaient, un pantalon trop court et surtout sur la tête elle portait un sombrero mexicain! Original n'est-ce pas ? Elle nous a parlé du pont et nous a raconté que les îliens qui travaillaient à terre à l'époque, qui a durée un siècle tout de même, où les Anglais interdisaient aux Ecossais de porter le tartan par rétorsion uniquement, c'est à dire la tenue traditionnelle avec le kilt et ses nombreux accessoires, eh bien ces Ecossais arrivaient le matin au pont , s'arrêtaient au pub pour changer de tenue et allaient travailler de l'autre côté du pont; le soir ils s'arrêtaient de nouveau au pub pour remettre leur tartan ! A la terrasse du pub il y avait un petit groupe de gens complètement allumés et bruyants mais c'était toutefois très agréable. En rentrant, nous flânions quand Bernard me dit que le gros voilier devant n'y était pas quand nous sommes passés dans l'autre sens, qu'il était vraiment gros mais que ses 2 bouées avaient l'air d'assurer le poste quand l'un des 2 hommes présents à bord nous appelle; nous faisons demi-tour aussitôt car ce monsieur nous proposait ni plus ni moins de venir à son bord boire un petit whisky ! Peut-on refuser une chose pareille ! Dans un tel pays dont tout le monde s'accorde à dire que les gens sont particulièrement sociables! Et nous voilà à bord d'un bateau plutôt moderne de 15 m avec un verre de whisky à la main! Je ne vous explique pas les 2h qui ont suivi car le petit verre s'est multiplié, plus la bière entre-temps! La principale chose à retenir c'est qu'il nous emmène lundi matin en voiture voir un chantier après Oban, ville où il travaille, car il pense que ce chantier est bien pour nous; lui sort son bateau au chantier d'Oban car il est trop large pour le roulève de ce chantier là. Après nous rentrerons au bateau en bus puisqu'il ira travailler ensuite: il installe des cuisines et des salles de bains. Au pire si on veut on peut prendre son mouillage pour l'hiver, il est sûr: comme il a un bateau en plastique, son assurance lui demande d'hiverner au sec, cela lui conviendrait parfaitement d'avoir un beau bateau devant sa maison car il habite devant son mouillage; en plus il le surveillerait et ce serait gratuit ! Mais bon pour le moment nous recherchons toujours un chantier et on verra lundi ! Quand finalement nous sommes rentrés, la température extérieure avait bien baissée, nous étions transis ! Mais quelle soirée !
Dimanche 28 août
l'automne est là avec ses nuages bas et le ciel plombé aujourd'hui; il fait franchement frais, le vent d'Est souffle fort, il pleut pratiquement toute la journée et nous restons bien au chaud à l'intérieur avec notre poêle allumé; repos car demain nous devons être chez Donald à 7h.
Lundi 29 août
que c'est dur de se lever à 6h, nous sommes des retraités, nous, et nous n'avons plus guère le devoir de nous lever de bonne heure! Il fait carrément froid et il bruine; pourtant nous sommes couverts avec pantalons et chaussettes. Donald nous attends de pied ferme là où nous pouvons débarquer de l'annexe près de chez lui: c'est marée haute heureusement et ce soir au retour si nous traînons comme nous l'avons prévu toute la journée à Oban, la marée sera de nouveau haute, ce qui nous évitera de porter l'annexe. Sa femme et lui nous offrent le café et le thé et veulent nous préparer un solide petit déjeuner que nous refusons car nous avons déjà mangé quelque chose à bord; nous partons ensuite vers Oban et plus au nord où Donald connaît 2 chantiers très proches l'un de l'autre sur le Loch Creran. Nous ne nous attardons pas dans aucun des 2 mais nous prenons les tarifs du premier qui propose un hivernage au sec dans un hangar énorme: il nous faudra démater. Le second est un hivernage au sec également mais à l'air libre dans une faille de roche qui doit particulièrement être bien protégée des vents dominants. D'après Donald ce sont 2 chantiers très sûrs; quand à celui d'Oban, qui se trouve en réalité sur l'île en face de la ville, l'île de Kerrera, nous nous y rendrons avec le bateau: cette île est très longue et fait un chenal étroit avec la côte tout en étant relativement protégé de la houle; c'est en fait LE port d'Oban car sinon pour être en ville, c'est sur bouée ou au mouillage mais là ce n'est pas sûr qu'il y ait assez de place pour çà. Il retourne à son magasin et nous restons une bonne heure avec lui voir les cartes du pays, qu'il a au bureau bien entendu ! Nous le quittons pour descendre en ville en lui promettant d'être de retour pour 17h à la fin de sa journée de travail; le vent est du nord et il fait froid, nous sommes congelés. Le soleil peine à sortir de derrière les nuages et la température ne monte guère qu'en fin d'après-midi: Oban est une petite ville très animée et très touristique avec la proximité de tant d'îles comme Mull, Iona, Tiree, Coll, Lismore etc....Nous évitons de déjeuner sur le port en plein air et nous réfugions dans un pub où nous prenons un solide breakfast ( repas préféré de notre ami Patrick ) Nous allons visiter la distillerie mais la visite n'est guère agréable car le personnel n'est pas très souriant; leur whisky est très bon en revanche et nous en faisons une réserve, qu'il faudra venir boire à bord si vous voulez le goûter ! Ensuite comme les magasins de souvenirs sont légions sur le port nous y faisons un petit tour voir ce que nous pourrons ramener dans nos bagages car plus au nord nous ne trouverons plus de villes mais des petits villages qui n'auront que le nécessaire. Quelques courses indispensables au supermarché en rentrant au bureau de notre ami et nous sommes à l'heure et fatigués ! Nous rentrons tous chez lui boire un petit whisky, puis finalement nous dînons avec eux, sans les enfants ( les 2 aînées sont des jumelles de 21 ans qui font des études ailleurs, le garçon qui a environ 19 ans rentre bientôt à l'université à Glasgow pour être ingénieur en électricité et était sur internet dans sa chambre et la petite dernière de 16 ans, très jolie blonde que nous avions vue ce matin au petit déjeuner &tait toujours dehors) A force de parler avec des gens du pays notre anglais s'améliore nettement mais nous avons du mal avec le vocabulaire qui nous manque et moi avec les conjugaisons, mais quoiqu'il en soit nous arrivons à nous faire comprendre ce qui est bien le principal ! Ils nous proposent de venir demain après-midi prendre un bon bain et nous dîneront ensemble ensuite …...hum! Un bon bain !!!!Et internet par lequel je pourrais vous envoyer ce blog et quelques messages!

mardi 23 août 2011






















Pourquoi ce message 12 du blog aussi peu de temps après le 11? Tout simplement parce que les connexions internet ne sont pas toujours faciles à gérer; de plus je m'y suis reprise à 2 fois pour préparer le 11 et j'ai dû faire une mauvaise manipulation qui fait que certaines photos sont en double. Je vous renvoie donc celles qui manquent en vous donnant quelques explications pour les situer : les 4 premières se trouvent à Campbeltown à notre arrivée en Ecosse; les 3 suivantes, le Loch Ranza (l'île d'Arran) avec son château en ruine et la distillerie; puis les 4 suivantes, le magnifique château de Mount Stuart ( l'île de Bute) et enfin ce que l'on peut voir en navigation. Maintenant je vais profiter de ce que ce message sera assez court pour faire nos commentaires sur notre passage en Irlande 4 ans après le premier: il nous est très difficile de dire si la situation s'est tant dégradée avec la crise actuelle que nous traversons tous plus ou moins; nous avons surtout eu l'étrange impression de ne pas être dans le même pays et je m'explique: la côte Ouest ( où nous étions il y a 4 ans ) est très déchiquetée avec de nombreux bons abris, plutôt désertique avec une terre pauvre, juste bonne pour les moutons, un habitat dispersé, très peu de villes mais très touristique avec de nombreux sites tant néolithiques que plus récents, de nombreux animaux sauvages tel que les phoques et oiseaux innombrables. En revanche la côte Est, et ceci en partant de Cork au sud, est assez droite avec guère de bons abris sauf dans les ports, la terre y est très riche donc de nombreuses cultures et des élevages plus diversifiés, une population plus nombreuse avec un habitat moins dispersé mais beaucoup de villes plus ou moins importantes, de très nombreuses industries qui ne sont pas forcément florissantes et pratiquement pas d'animaux sauvages et peu d'oiseaux. Vous comprendrez que dans ces conditions nous ayons du mal à nous faire une opinion sur la question ! Ce qui est sûr, c'est que le prix des denrées alimentaires a beaucoup augmenté mais il y a beaucoup plus de choix qu'avant; pour les vêtements cela dépend beaucoup plus du magasin mais en général c'est assez cher, en France aussi d'ailleurs. La population est beaucoup plus grosse qu'avant, surtout chez les enfants et les ados: quand vous en voyez un de mince vous trouvez cela extraordinaire, c'est vous dire ! Les magasins de sucreries sont légion dans toutes les villes et ils ont tout le temps à la main une bouteille de soda et des bonbons à manger; ils vont avoir de graves problèmes de santé avant 10 ans ! Pour finir ce chapitre, ils sont beaucoup plus anglicanisés sur la côte Est, dans leur mode de vie, leur habitat surtout et comme dirait notre ami Eugene à Wicklow , qui est lui-même natif de Galway, tout le monde à l'Ouest parle le gaëlique, autant les jeunes que les autres alors qu'à l'Est aucun effort n'est fait même pas dans les écoles ! Il trouvait à juste titre qu'ainsi ils allaient perdrent leurs racines, cela le désolait grandement. Pour ce qui est de l'Ecosse, il est difficile d'en parler dès à présent et de toute façon, là, nous n'y étions restés que trop peu de temps il y a 4 ans pour nous en faire une idée; la seule chose dont nous pouvons parler c'est que nous payons la même somme en tant que chiffre que chez nous sauf que la livre anglaise vaut environ 1,20euros, donc tout est plus cher ici ! Les petits coins isolés et perdus en Ecosse sont devenus très rares et même si nos cartes et documents sont relativement récents, les endroits qui sont marqués d'une ancre pour un éventuel mouillage à l'abri sont devenus des abris pour des marinas toutes neuves et des postes de mouillage sur bouées à l'année pour les Ecossais. On voit bien que le niveau de la plaisance commence à bien rivaliser avec celui de la France ! Il va falloir aller beaucoup plus au nord pour trouver des endroits encore sauvages ! Pour le moment , nous avons vu un habitat très dispersé également, très hétéroclite dans l'architecture ni beau ni vilain et terne en teinte, gris ou blanc; nous devrions retrouver des maisons de couleur plus au nord. Voilà j'en ai fini avec ces commentaires qui, je l'espère, vous aurons distraits . Et maintenant je vais reprendre le cours interrompu de notre blog.
Dimanche 21 août
nous reprenons peu à peu nos petites habitudes de couple qui voyage presque toujours seul; Bernard se lève toujours de bonne heure, il se fait son café et tente de capter RFI sur son petit poste de radio et moi je fais la grasse matinée, au moins jusqu'à 8h, quelquefois un peu plus. Ce matin il fait gris et il bruine de temps en temps mais ici cela ne dure pas forcément; la navigation sur le canal est particulièrement calme après ces quelques jours de grande affluence; quelques personnes se promènent autour des bassins. Deux couples de Franco-Anglais viennent poser des questions sur le bateau , d'où nous venons et où nous allons; leurs enfants sont tous bilingues c'est chouette; ils habitent à Londres et les ainés vont à l'école Internationale de là-bas. Bernard téléphone à Libby comme convenu: ce sont leurs amis Anne et John qui passeront nous chercher à 18h; ils sont ponctuels eux aussi. Ils parlent tous les 2 bien le français,lui parce qu'il était prof de français à Londres et elle parce qu'un de leurs fils habite dans le Limousin ! Ils sont vraiment charmants tou s les 2; la distance n'est pas très longue pour aller à Tayvallich mais la route est étroite, une seule voie, et très tortueuse; nous discutons beaucoup de tout et de rien et ils nous montrent un peu de ce pays en faisant un petit détour par le littoral de cette péninsule de Kintyre côté large. La soirée était très conviviale avec de la musique en live puisque John avait amené son accordéon et Libby joue du piano en plus de peindre; celle-ci nous fait visiter son atelier bien sûr: elle est très douée pour peindre les personnages ainsi que les visages; ces peintures sur les enfants sont extrêmement expressives , elle arrive à leur donner du mouvement! Nous mangeons un excellent plat de « couteaux » avec des pâtes et des giroles; ils nous apprennent d'ailleurs que ces excellentes boîtes de coquillages espagnoles que nous achetons volontiers et qui sont typiquement espagnoles, sont en réalité des coquillages pêchés en Ecosse et en Irlande ! Ils en font même de la culture ici. Pour une fois que nous sortions sans avoir à prendre l'annexe nous nous étions habillés convenablement pour faire honneur à nos hôtes: nous les avons beaucoup étonnés, j'étais en robe ! A notre retour à bord, il était minuit et il faisait frais, le ciel étant bien étoilé.
Lundi 22 août
le ciel étoilé n'a pas duré ce matin, il crachine un peu; nous nous préparons à passer les 2 dernières écluses après déjeuner. Le temps de préparer à manger et de l'avaler, le ciel s'est dégagé, le soleil commence même à taper dur. Et c'est sous un soleil radieux que nous retournons en pleine mer après une semaine passée sur ce merveilleux canal dont nous garderons un excellent souvenir ! Nous traversons la baie de Crinan pour nous diriger vers le Loch Craignish; il n'y a pas un poil de vent et la mer est aussi plate qu'un miroir, ce qui dans ce coin plein de remous dûs aux différents courants est plutôt rare: nous sommes très près du fameux courant de Corryvreckam qui passe entre l'île de Jura et l'île Scarba et qui s'entend à plusieurs kms à la ronde par mauvais temps l'hiver. Bref aujourd'hui tout va bien si ce n'est que les poissons font les difficiles, ils ne veulent pas de nos leurres ! La lumière est très très belle, libby nous a dit que plus au nord elle est encore plus belle, et comme les bruyères sont en fleurs, les montagnes sont particulièrement belles; nous avions projeté un mouillage à l'abri d'une île toute en longueur, avec très peu d'eau: il nous a fallu déchanter assez vite en voyant de loin le nombre de mâts qui dépassaient de l'île. Nous n'avons même pas essayé d'y rentrer tant nous étions déçus; nous avons continué jusqu'au fond du loch et là il y a une marina et une bonne centaine de bateaux sur bouées; nous avons fini par mouiller après les bouées bien à l'écart. Tant pis , les montagnes sont si belles ce soir !
Mardi 23 août
que le ciel est triste ce matin, en comparaison d'hier ! Le vent est annoncé d'Est, de la côte par conséquent ce qui est bien pour partir; mais comme ici il ne faut en aucun cas négliger les courants, il aurait fallu partir bien plus tôt pour que ceux-ci ne nous joue pas des tours. Hors donc nous restons là, d'autant que nous avons une connexion internet à bord avec un wifi non protégé et que je peux vous écrire ces quelques lignes ! Bernard sort de temps en temps pour essayer de pêcher mais en vain; il ne pleut pas vraiment mais le ciel reste plombé.

dimanche 21 août 2011










































Mardi 9 août 2011
le vent s'est bien calmé pendant la nuit; ce matin il a repris un peu mais en fin de matinée il est devenu une jolie brise, ce qui nous permet d'aller à terre se faire un resto et quelques réserves de nourritures ; nous déjeunons à l'hôtel du village face à la mer dans un cadre sympathique et un serveur qui parle quelques mots de français: devant nous se trouve le départ du ferry qui va de l'autre côté du lough; la traversée se fait en 10mn environ et il est tout le temps pratiquement plein ( il embarque une vingtaine de véhicules ) pourtant l'embarquement et le débarquement se font dans le calme, sans pagaille. Le petit supermarché est tout de même suffisamment achalandé pour nous et nous rentrons; Martine s'est de nouveau bloqué le dos et elle va se reposer tandis que nous redescendons pour aller marcher le long de la rive vers le fond du lough. Il y a peu de circulation, quelques belles maisons s'échelonnent le long de la route entre les champs et le tout respire le calme et l'ordre: c'est reposant et pourtant nous ne sommes qu'à une trentaine de kms de Belfast puisque ce lough remonte vers le nord et touche pratiquement la ville; nous allons d'ailleurs éviter d'y aller compte tenu des récents événements. En rentrant Patrick et Bernard se penchent sur les cartes et les marées pour savoir à quelle heure il nous faut nous lever demain afin de profiter au maximum des courants portants: et le verdict tombe.....départ à 4h30! Hou la la que çà va être dur !
Mercredi 10 août
le réveil est effectivement très dur ! La nuit est bien noire mais ici le jour se lève tôt et à l'embouchure du lough il fait déjà plus clair ; le courant ne s'est pas encore inversé mais il est faible. On établit la grand-voile et le génois mais il faut assez vite déchanter: le vent monte régulièrement, la mer aussi d'ailleurs, on commence par affaler la grand-voile, puis nous réduisons le génois jusqu'à n'en laisser qu'un petit triangle et nous lui adjoignons le petit tourmentin; le vent est Sud-Est et monte à 25-30nds, quand il était annoncé Sud-Ouest 15nds, la mer est bien formée avec une houle croisée qui se creuse de plus en plus , cela devient très inconfortable. Pour finir nous remettons le moteur pour ne pas perdre de temps car si le courant s'inverse avec cette mer …... Martine et moi nous ne sommes pas à la fête et quelque peu vaseuses! La visibilité est nulle car en plus il pleut, les nuages sont au ras de l'eau et nous marchons au radar. Enfin vers 14h nous arrivons à destination: Larne Lough au-dessus de Belfast. Mais déception quand nous y entrons: c'est tout petit, encombré de cargos, de ferrys dont un énorme catamaran très bruyant et sur l'autre rive des usines et des centrales électriques; nous essayons de nous éloigner du passage de tout ce petit monde, si l'on peut dire, mais c'est très difficile compte-tenu de l'espace libre restant en tenant compte de la hauteur d'eau car en prime dans ce petit espace restant il y a des bouées avec les bateaux des autochtones. Nous finissons par mouiller à la limite de tout ce monde , il y a beaucoup de clapot, on n'est guère protégés mais nous n'avons pas le choix. On ne va sûrement pas traîner ici!
Jeudi 11 août
Aujourd'hui encore le vent n'a pas bien regardé les cartes isobars établies par des gens très sérieux pourtant ! Annoncé vent d'Ouest 15 nds et en réalité il était Sud-Est comme hier avec la même houle quoique pour nous la houle ne se présente pas de la même façon puisque nous allons vers le Nord-Est et l'Ecosse: car cette fois çà y est, nous quittons la verte Irlande pour l'Ecosse !!!Depuis qu'on en parle d'y aller ! La traversée est aussi pénible que celle que nous avions faite dans l'autre sens il y a 4 ans, c'est un vrai plaisir cette mer ! Au vu de la météo à venir, nous nous dirigeons vers la péninsule de Kintyre et la baie très protégée de Campbeltown que nous atteignons vers 19h après une traversée de 10h assez agitée ! Pour profiter des courants et en éviter d'autres ensuite, nous longeons de près la péninsule et cela nous réconforte de voir de beaux paysages en arrivant.
Vendredi 12 août
nous sommes fatigués après ces 2 jours de navigation à se faire secouer; nous faisons une bonne grasse matinée et décidons de rester là. Le vent ce matin a molli et il bruine de temps en temps; en fin de matinée nous allons à terre visiter et déjeuner. Nous cherchons également un pub avec musique en live pour ce soir mais nous ne trouvons rien, de plus le week-end prochain il y a le festival de la musique dans tout le pays, à la grande déception de nos amis qui seront rentrés en France ! Nous rentrons en milieu d'après-midi: hélas le vent et le clapot se sont levés et nous sommes obligés de faire 2 voyages avec l'annexe car sinon nous embarquerions trop d'eau avec le poids de 4 personnes; les nuages passent à grande vitesse, il ne pleut jamais très longtemps heureusement et entre 2 averses le soleil fait tout briller ce qui rend toutes les couleurs éclatantes, c'est un très joli spectacle !
Samedi 13 août
nous appareillons après déjeuner vers l'intérieur de ce que l'on appelle « le Firth of Clyde » qui va à droite vers Glasgow et à gauche vers le canal de Crinan; nous laissons à notre gauche la péninsule de Kintyre et à notre droite nous longeons l'île d'Arran: cette île est très grande, le tour fait 100kms et elle est très montagneuse, plusieurs de ces monts culminants à 900m. Avec ce ciel qui alterne les nuages et le soleil toutes ces montagnes prennent du relief: que c'est beau ces paysages ! Les bruyères commencent à fleurir et cela donne de grandes plaques violettes qui ressortent bien sur le vert des montagnes. Le vent cette fois est adapté à notre navigation et nous avançons sous voiles; en plus il fait chaud; nous entrons à l'heure de l'apéro dans un tout petit loch, le Loch Ranza, au nord de l'île: si ce loch ne rentre pas profondément dans les terres par contre il y a partout 10 à 15m d'eau. Il y a un quai pour le traversier qui va vers la péninsule de Kintyre, ensuite une petite panne flottante, de nombreux voiliers sur bouées et une rangée de bouées bleues qui apparemment servent aux bateaux de passage; toutes celles de l'entrée sont prises mais au fond on en voit une de libre, que nous allons prendre. Sur cette bouée il était écrit que les bateaux de passage étaient les bienvenus et que si nous le voulions, nous pouvions laisser quelque chose pour aider à entretenir ces mouillages dans la tirelire prévue à cet effet sur la panne flottante sur laquelle nous pouvions accoster et laisser notre annexe: merveilleux ! Nous sommes bien entendu d'accord pour laisser un peu de sous à ces braves gens qui se sont donné la peine d'installer ces bouées pour nous éviter de mouiller dans des fonds très très vaseux. Au fond du loch se dresse une ruine de château sur fond de montagnes qui nous donne l'impression d'être sur un lac de haute montagne. On demande à un voisin qui passait en annexe s'il savait si l'on pouvait trouver un pub avec de la musique ce soir mais il ne pensait pas que cela existait ici mais en revanche il y a une petite distillerie à aller visiter. L'endroit est particulièrement calme, peu d'oiseaux criards mais quelques phoques qui se prélassent au soleil du soir. Les jours ont bien raccourcis mais tout de même il ne fait sombre qu'à 21h30 heure locale.(22h30 chez vous)
Dimanche 14 août
Après de petites ondées cette nuit et ce matin de bonne heure , le ciel se dégage et il fait franchement chaud. Nous descendons faire un tour du côté des ruines du château en n'oubliant pas de laisser notre obole dans la tirelire. Ensuite nous nous engageons sur la petite route que longe un ruisseau et qui va vers le fond de la vallée où se trouve la distillerie: elle est effectivement très petite mais très récente; elle n'est pas en activité pour le mois d'août mais nous pouvons la visiter. En revanche nous sommes déçus par le manque d'entretien de ces lieux: ils ont eu de toute évidence des fuites à plusieurs endroits dont une à la trappe de visite de l'alambic et il en sort de longues traînées noirâtres, qui font négligé ! Leur whisky est bon, pas trop tourbé; nous en ramenons bien entendu pour notre consommation journalière, cela va de soi ! Nous rentrons déjeuner, dehors au soleil, avec ce si beau temps, puis nous profitons du vent qui s'est levé pour appareiller et faire voile vers l'île de Bute, plus au nord et dont nous longeons la côté droit. Sur le continent défilent quelques gros ports de marchandises ainsi que de grandes villes; côté île beaucoup d'arbres qui descendent jusqu'à la mer et oh surprise, dans les arbres en question surgissent des tours et des cheminées: voilà qui promet d'être intéressant à voir ! On ouvre tout de suite les 2 guides que nous possédons pour constater que c'est Le château à voir sur Bute et un des plus beau d'Ecosse.On se dépêche de mouiller devant en disant que demain matin...
Lundi 15 août
et justement ce matin il fait toujours beau quoique un peu frais; le petit déjeuner expédié, nous sautons dans l'annexe et débarquons devant l'ancien hangar à bateaux du château; nous traversons le parc pour tomber en arrêt devant une façade grandiose! Toute en pierre rose du pays, la roche est rouge pratiquement tout le long du rivage: il a été construit à partir de 1847 pour le 3e Marquis de Bute qui était passionné de sciences, d'astrologie, de mathématiques etc....et parlait 20 langues !Comme nous sommes arrivés de bonne heure, il nous a fallu attendre 1h avant la première visite, pour laquelle nous n'étions que 9, ce qui est bien; l'intérieur est à la mesure de l'extérieur sinon plus: plafonds étoilés avec tous les signes du zodiaque dessinés en blanc sur le fond bleu, vitraux représentant les 12 mois orientés de telle façon que le soleil éclaire celui correspondant, sans compter les miroirs dans le haut des galeries pour allonger celles-ci, les décorations, les boiseries et les parquets ou carrelages et je vous en passe et des meilleurs ! Nous sommes ressortis de là abasourdis ! Et interdiction de faire des photos et nous étions surveillés par 2 gorilles, çà c'était moins bien, mais bon ! Pour la visite suivante il y avait la queue. Un tour dans le parc et nous sommes repartis. On déjeune et on lève l'ancre vers le nord de l'île où nous mouillons après un petit passage fort bien balisé mais fort étroit; petit vent portant, soleil et chaleur, tout pour plaire; les Ecossais naviguent beaucoup de nos jours et nous croisons énormément de bateaux; il y en a d'ailleurs déjà plusieurs au mouillage où nous nous rendons. On trouve beaucoup plus de monde ici qu'en Irlande. A 19 h le vent tombe et tout est calme sans bruit; la lumière est très belle encore ce soir et c'est un moment que nous savourons énormément !
Mardi 16 août
ce matin ce n'est plus pareil: le ciel est bas et il pleut; d'abord une petite bruine puis franchement une bonne pluie qui mouille bien. Nous repartons assez tôt car nous avons un peu de route à faire pour nous rendre à l'entrée du canal de Crinan: nous devons pratiquement finir de faire le tour de l'île de Bute avant de remonter sur le Loch Fyne jusqu'à Ardrisaig où le canal qui traverse la péninsule de Kintyre débute. Cela évite de faire beaucoup beaucoup de route inutilement,raccourci de 80MN pour aller à Glasgow entre autre; ce canal de Crinan a été percé entre 1794 et 1816 pour permettre aux pêcheurs qui rentraient du nord de ne pas faire tout le tour de cette péninsule: il fait au minimum 6m de large mais pratiquement on peut croiser 2 bateaux partout, au maximum 2m60 de profondeur , environ 15 kms de long et compte 15 écluses. La première à chaque bout a été agrandie pour permettre le passage de 2 bateaux en même temps et ces 2 écluses sont commandées par vérin hydraulique actionnées par des éclusiers ou éclusières d'ailleurs; ce canal est également traversé par 7 ponts: si ces ponts sont au-dessus d'une écluse, celle-ci est ouverte également par un éclusier sinon on doit s'occuper soi-même de l'ouverture et de la fermeture de ces écluses. Bon bref , nous avons navigué au radar compte-tenu des nuages qui ne sont guère plus hauts que la surface de l'eau; nous avions envisagé de mouiller près de l'entrée du canal mais la météo s'annonce assez mauvaise dans les heures qui viennent et nous nous présentons devant l'entrée de l'écluse. Il pleut tellement que je suis trempée en 5 mn et je suis obligée de me changer et d'enfiler bottes et combinaison cirée pour ne pas attraper froid. Les 2 éclusières nous font des signes désespérés pour que l'on entre rapidement mais nous avons du mal a comprendre leurs gestes sous la pluie! Nous finissons par comprendre et rentrons dans l'écluse avec un Anglais et benoîtement nous attendons devant l'autre écluse, qui est tout de suite là, que l'on nous ouvre........no coment.....et nous allons nous amarrer dans un petit coin tranquille....pour étudier comment font les autres pour écluser eux-même! Finalement le ciel s'éclaircit et le soleil revient, ce qui permet d'aller faire quelques provisions et une promenade sauf moi qui vais me coucher avec une bonne migraine.
Mercredi 17 août
les écluses ouvrent à 9h et ferment à 17h30: un employé passe récupérer toutes les manivelles qui servent à ouvrir les vannes, c'est aussi simple que çà !Donc tout l'équipage du Romico est à l'écluse pour aider ceux qui partent à 9h et observer; on laisse passer tout le monde et on entre à notre tour dans cette écluse en compagnie de notre Anglais d'hier, qui a 100ans tout à l'heure, et n'est pas rassuré de nous avoir aussi près de lui ! Nous le laissons partir en premier pour les écluses suivantes et nous nous apercevons bien vite que vu la taille de notre bateau il nous faut faire cavalier seul dans les écluses. Il fait un temps magnifique et chaud; nous nous sommes organisés pour les éclusages: Patrick reste à terre, surtout si les écluses sont consécutives, il ouvre les portes, les referment, ouvrent les vannes et les referment; Bernard tant que les écluses montent s'occupe de l'amarre arrière, Martine celle de l'avant et moi à la barre. Passé la 3e, un grand bief s'ouvre devant nous bordé de petites maisons très bien entretenues et de forêts de sapins: c'est absolument magnifique ! Il y a des petits pontons un peu partout le long de la rive pour s'arrêter; ce que nous faisons pour déjeuner. Dehors, eh oui! Grand beau temps ! Nous reprenons notre route en comptant passer les 4 prochaines écluses qui se succèdent de près, les 4 dernières à monter: maintenant nous sommes encore mieux organisés: Bernard débarque après avoir amarré le bateau et va aider Patrick à la manœuvre , ce qui lui permet à lui d'aller commencer à ouvrir les portes de l'écluse suivante. Mais après la 3e ,l'éclusier de service nous oblige à rester sur le ponton de sortie, il est 17h! Pas de chance ! Mais qu'est-ce que c'est beau ici ! nous sommes sur un lac de haute montagne, entourés de montagnes couvertes de pins et sapins immenses ! Comme il est tôt nous partons en balade pour voir un fort de pierres, que nous n'avons pas trouvé...et nous nous arrêtons dîner à l'hôtel qui se trouve à la 5e écluse; nous avons dîné vautrés dans de confortables et profonds canapés de chaque côté d'une table basse, pas toujours très pratique pour manger vous allez me dire !
Jeudi 18 août
malgré le calme ambiant nous sommes réveillés tôt; il a fait frais cette nuit et nous sommes obligés d'allumer le poêle un petit peu avant que le soleil commence à chauffer; nous décidons de repartir à 9h pour continuer à devancer ceux qui se sont arrêtés plus bas et que nous avons doublé hier avant les 4 écluses. Il ne nous en reste qu'une à monter et ensuite 5 consécutives à descendre avant un grand bief qui longe un estuaire d'une rivière qui se jette à Crinan; à la première à descendre nous devons d'abord la reremplir car un petit bateau vient de passer en descendant. Cette fois comme nous entrons dans l'écluse pleine d'eau, donc au niveau du quai, Bernard n'a pas besoin de rester à bord pour envoyer l'amarre à 8 ou 10m de haut et il va aider Patrick aux manœuvres et préparer l'écluse suivante; nous restons seules, les 2 filles, à bord pour donner du mou aux amarres au faire et à mesure que l'on descend. Le paysage et l'environnement de cette descente sont encore plus beaux que lors de la montée, c'est peu de le dire et de le décrire ! Arrivés dans la deuxième, les choses se compliquent car 5 bateaux montent et se succèdent dans les écluses; Bernard doit courir à chaque fois pour leur demander de ne pas refermer les portes pour ne pas vider le bassin inutilement et nous faire attendre; pour finir nous finissons de passer ces écluses sur les chapeaux de roue car tout ceux qui attendaient nous ont donné la main pour accélérer les choses. La seule chose que nous ayons trouvé regrettable c'est qu'il est spécifié dans le document du canal que l'on nous donne qu'il faut ouvrir les vannes doucement et ces personnes les ouvraient d'un seul coup, créant des remous très gênants pour ceux qui attendaient et ils nous ont empêchés d'admirer le paysage et de prendre des photos; en revanche un monsieur qui passait en voiture ce matin à la deuxième écluse s'est arrêté pour nous aider aux manœuvres pour le plaisir. Inutile de vous dire que nous avons été très admirés surtout par un bateau français ….des Glénans, qui revenait d'Islande ! Ce qui les ont le plus étonné c'est que c'était nous les filles qui assurions la marche du bateau sans un homme à bord: Bernard leur a répondu qu'en tant que marin pêcheur je devrais être capable d'assurer.........Nous nous sommes arrêtés pour déjeuner, une nouvelle fois au soleil dehors, après un petit pont;pour la prtite histoire, Patrick était dehors à regarder le paysage quand il voit une voiture rouge s'arrêter et une dame blonde en sortir. Il dit en riant à Bernard qui était à l'intérieur en bas avec moi « Tu as vu la blonde, elle descend pour toi, peut-être as-tu rendez-vous avec elle ? »Évidemment Bernard regarde par le hublot de notre cabine et s'exclame « oh mais c'est Libby ! » et moi je me précipite dehors pour la saluer et discuter un peu: nous l'avons rencontrée sur son bateau avec son mari à Wicklow il y a un mois et là elle passait par hasard sur cette route pour aller faire ses courses au village d'à côté; nous savions qu'ils habitaient à proximité et attendions d'être au bout du canal pour leur téléphoner. Patrick est resté stupéfait !Puis après une bonne sieste nous sommes repartis un peu plus loin et après un autre pont nous nous sommes amarrés sur le ponton qui était juste après ce pont; le canal est très étroit depuis l'arrêt précédent et les bateaux qui passent doivent serrer les f.....Là où nous sommes il y a une très jolie maison au bord de l'eau avec plein de fleurs. Nous allons faire du repérage à Crinan pour l'arrivée demain et voir s'il y a un bus pour Glasgow puisque nos amis reprennent l'avion dimanche; au bureau qui sert de capitainerie, l'éclusière de service, qui est charmante, nous dit qu'il faut prendre un bus pour l'autre bout du canal ( d'où nous venons ) et là prendre un autre bus pour Glasgow et pour finir prendre un troisième bus pour l'aéroport, mais elle ne connaît pas les horaires , elle va regarder sur internet ce soir chez elle et elle nous dira demain quand nous arriverons avec le bateau; ils décident de partir samedi matin et de coucher à Glasgow samedi soir pour pouvoir être à l'aéroport dimanche en fin de matinée. Nous prenons le chemin des écoliers pour aller à Crinan qui passe en haut de la colline qui surplombe le canal et d'où nous avons une vue magnifique sur l'entrée de la baie et jusqu'aux îles aux alentours. Crinan n'est pas une ville en fait mais un hameau, on dirait une miniature vu d'en haut ! L'arrivée du canal, le bassin d'attente, une dizaine de maisons, un chantier naval, une capitainerie avec des douches et un hôtel, c'est tout. Nous avons encore une belle lumière très tard ce soir et la vue sur l'embouchure de la rivière Add est si belle ! Mais il fait vite frais maintenant le soir.
Vendredi 19 août
il fait très frais la nuit maintenant et cela fait 2 matins que nous allumons notre poêle; nous devons ressortir nos protections à mettre à l'extérieur de nos hublots dans notre cabine pour éviter d'avoir trop d'humidité à l'intérieur; comme il fait très humide dehors également il y a du brouillard et nous attendons qu'il se lève pour nous diriger vers le bout du canal qui se trouve finalement à 5mn de là; nous nous amarrons le long d'un quai en pierre que nous avions repéré hier car il y a beaucoup de bateaux tout autour de ce petit bassin, le dernier avant de passer les 2 dernières écluses automatiques avant la mer : la bordure du quai est en pierre mais après c'est une très belle pelouse bien tondue et bien propre. Notre éclusière ne travaille pas aujourd'hui mais elle a laissé les horaires à ceux du jour: il n'y a pas de bus pour Lochgilphead demain samedi mais là-bas il y a plusieurs bus pour Glasgow; nous appelons donc notre « blonde » Libby qui accepte avec plaisir de faire le taxi demain matin pour eux jusqu'à Lochgilphead ( ce nom est absolument imprononçable ). Sur la quai se trouve un « coffee shop » qui est un petit magasin où l'on peut boire des boissons sans alcool et manger des pâtisseries, en général faites maison, quelquefois des petits plats tout prêts qu'ils font chauffer au micro-ondes ou des sandwichs; nous allons y déjeuner: l'intérieur ressemble un peu à un musée et à une galerie d'art, les peintures exposées le long des murs étant particulièrement belles d'ailleurs et …...très chères! Patrick et Martine préparent leurs bagages et flânent une dernière fois le long des écluses; malgré le ciel qui s'est chargé de nuages et la température qui n'est guère élevée j'arrive à rattraper mon retard de lessives. Ce soir il pleut.
Samedi 20 août
Libby est ponctuelle; je lui demande l'autorisation d'aller avec elle pour aller faire quelques courses après le départ de nos amis car nous reprendrons la navigation vers des lieux assez désertiques. Les adieux sont comme tous les adieux: tristes, finalement c'est dur de se quitter après 3 semaines de pérégrinations ensemble ! Comme le bateau semble vide tout à coup ! Je fais donc mes courses en ville et Libby rencontre une amie avec qui nous allons prendre un thé dans un Coffee Shop justement; pendant le retour nous décidons d'aller dîner chez elle demain soir: c'est une artiste qui peint de très jolis paysages, nous sommes curieux de voir cela de près car nous avons vu quelques unes de ses œuvres sur un catalogue; la région est d'ailleurs habitée par de nombreux artistes qui se sont regroupés dans cette région de l'Ecosse. Libby parle bien le français, ce qui est bien pratique pour nous, elle a une sœur qui est mariée à un français et qui vit à Marseille. De retour à bord je m'attaque au ménage à l'intérieur du bateau qui est particulièrement sale compte-tenu que nous avons passé notre temps à sortir et rentrer en passant les écluses; comme il fait très beau et chaud, je continue mes lessives (avec une machine de 3kgs cela ne va pas vite, encore heureux que j'ai une machine de toute façon !) Nous profitons ensuite de ce bel après-midi pour refaire le chemin de la colline en sens inverse vers le pont où nous nous étions amarrés avant notre arrivée: la vue d'en haut de la baie et des îles est encore plus belle aujourd'hui avec ce beau soleil, le relief des montagnes ressort encore mieux que la dernière fois; il fait si beau que nous sommes en short et tee-shirt ! Demain chez Libby nous essaierons de passer ce blog car maintenant nous serons dans un coin où nous avons peu de chances d'avoir une connexion et d'ailleurs ici nous n'avons guère de liaison téléphonique, il nous faut nous déplacer le long du canal.