vendredi 9 septembre 2022

 

Jeudi 18 août ; port de Praia da Vitoria / île de Terceira / Açores

le temps passe si vite ! Cela fait déjà uns semaine que nous avons fait une rando en vélo...

Et vous dire ce que nous avons fait dans la semaine ?

Non, franchement rien d'exceptionnel on commence à ranger le bateau et nous devrions savoir demain si nous pouvons passer l'hiver ici....

Notre Romico est très admiré là dans le port, beaucoup de gens viennent nous voir et discuter mais en revanche certains sont totalement indifférents et ne nous disent même pas « bonjour », ce qui n'est ni poli ni très malin...

Un gros bateau Allemand (46 pieds soit 13m80 donc plus grand que nous ) est venu mardi pendant notre sacro-sainte sieste se mettre à couple de nous ; comme çà sans préavis ! Un brin cavalier quoi !

Ils ont sauté sur le pont comme si cela était normal et commencer à mettre des amarres partout sans réfléchir ni nous demander si cela nous convenait ! Intéressants comme personnages ...En plus ils étaient nombreux, que des hommes...

J'ai commencé par leur dire ( on ne parle pas le Teuton à bord cela s'est donc fait en anglais) que les winches ne servaient pas à y attacher les amarres mais le propriétaire de ce bateau m'a répondu que c'était bien ainsi !

Là, vous savez bien les amis que ce n'est pas le genre de choses à me dire....

J'ai donc enlevé leur amarre en leur montrant que nous avions des trous dans le pavois sur toute la longueur du bateau et des taquets susceptibles de recevoir 3 4 amarres sur chaque ; le temps que je regarde çà ils avaient mis 3 autres amarres n'importe où....

J'ai retiré leurs amarres les unes après les autres et misent à ma façon pour ne pas abîmé notre bateau ; du coup ça les a calmés car après ils m'ont demandé où ils pouvaient mettre les autres...

Comme quoi ! Et Bernard dans tout ça me direz-vous ?

Lui il savait que j'avais raison mais ce n'est pas dans son caractère de s'opposer à de tels gens, il le sait et donc me laisse faire.

En fait je pense que le vieux propriétaire (dans les 80 ans je pense) n'avait pas l'habitude de se faire rabrouer par une femme sur un bateau ; les bateaux sont faits pour les Hommes c'est bien connu !certainement que dans son entourage personne ne moufte surtout pas une femme ! D'ailleurs il n'y en avait pas à bord....

Ils ne sont restés qu'une journée c'était bien assez !

Samedi 20 août ; port de Praia da Vitoria / île de Terceira / Açores

Ce matin quel que ne fût pas notre surprise de voir arriver en annexe nos amis du Skoiern (amis que nous avions retrouvés à Santa Maria ) !

Ils auraient dû être pratiquement arrivés à Douarnenez !

Nous savions qu'ils avaient quitter Santa Maria puisque nous les suivons sur Marine Trafic mais comme cela ne fonctionne pas au milieu de nulle part nous les avions perdus de vue, d'où la surprise de les revoir là …

Ils avaient pris trop de mauvais temps avec une mer croisée (vagues qui viennent de plusieurs directions) mais surtout ils avaient eu le vent dans le nez après 2 ou 3 jours de navigation et donc ils n'avançaient pas ; de surcroît le bateau tapait énormément dans les vagues et comme leur bateau est centenaire ils ont préféré faire demi-tour pour ne pas casser leur bateau, ce que nous nous comprenons bien . Ils étaient arrivés à mi-chemin....

Mais quelquefois ce genre de décision est préférable !

Dimanche 21 août ; port de Praia da Vitoria / île de Terceira / Açores

aujourd'hui dimanche où il a fait très beau et chaud et donc nous avons ressorti nos vélos avec l'intention d'aller en haut de la chaîne montagneuse , à 540m d'altitude, que nous voyons du bateau car il y a , paraît-il, une belle vue d'en haut sur toute l'île ou presque.

Pour avoir une carte de l'endroit où nous sommes facile à regarder tout le temps sur le vélo nous utilisons le téléphone de Bernard sur lequel il a installé un logiciel qui donnent tous les chemins de l'endroit où vous vous trouvez et qui s'appelle « Maps-me » ; très très pratique !

Bref sa carte nous faisait contourner cette chaîne par la côte nord et nous avons privilégié les routes secondaires aux principales.

Nous devions aller jusqu'à un village du nom de Sao Bras et là on montait mais pour une raison inexpliquée nous sommes allés beaucoup plus loin jusqu'à un gros bourg du nom de Agualva.

Très gros bourg très cossu et ...en fête !

Tout le monde était sur son 31 autour de l'église et de la place et tout était pavoisé ; le centre du bourg est en bas de la montagne mais il s'étage pratiquement à la verticale sur le flan de la montagne et il a bien fallu prendre la rue qui y montait après avoir tâtonné dans le centre...

C'était tellement à la verticale que même avec les vélos électriques on a fini la pente à pied !

9à c'est assez rare mais on était pas au bout de nos peines !

Bernard avait repéré une aire de pique-nique comme ils aiment bien dans ces îles : avec tables,bancs,ombre et barbecues.

Oui mais voilà c'était la fête au village et comme cette aire est près du village , toutes les tables avaient été squattées par les locaux qui y avaient mis de belles nappes blanches....

Peut-être aurions nous pu y aller tout de même mais ce qui nous a fait reculer c'est leur musique !

Celle que nous n'aimons pas car elle nous donne mal à la tête surtout sortant d'un ou 2 postes de radio...

Nous avons donc continué notre route.

Qui était plus un chemin qu'une route mais bien damé sauf que 100m plus loin , le ruisseau, qui était encaissé plus bas le long de l'aire de pique-nique, traversait le chemin.

On passait à l'aise dans ce ruisseau à condition de ne pas mettre pied à terre bien sûr mais ce qui nous attendait de l'autre côté n'était pas réjouissant : le chemin était totalement raviné, étroit et il montait raide.

Il nous aurait fallu des vélos tout terrain !

Pour ma part je ne suis pas à l'aise dans ce genre de chemin, je suis donc descendue de vélo après avoir failli tomber ; le problème avec le mien de vélo (celui de Bernard est différent) c'est que si je m'arrête dans une pente de ce genre je ne peux pas redémarrer car mon vélo se cabre au démarrage comme un cheval et cela est dangereux...

Bernard n'était pas trop content pensant que j'éxagérais.

Lui il montait avec le sien sur 100m et ensuite il redescendait à pied récupérer mon vélo et quand il a voulu monter sur le mien pour aller plus vite ….il s'est cabré et il a failli tomber....

Heureusement notre calvaire n'a pas été trop long mais il faisait une chaleur !


On avait juste un short et moi un haut de maillot et notre gilet fluo dessus mais on a fini par retirer celui-ci tellement il nous collait !

Nous avons fini par retrouver la route que nous aurions dû prendre au lieu de ce raccourci.

Une très belle route au demeurant, bétonnée et non bitumée, très large et bien ombragée avec une double haie de cèdres des Açores de chaque côté ; elle montait doucement mais sûrement .

Nous avons trouvé un bel endroit ombragé en contre-bas de la route avec vue imprenable sur la côte nord et la mer pour nous reposer et manger.

Cette route serpentait tranquillement sur une face de la montagne, le Pico Alto, mais en arrivant à l'altitude de 650m nous avons changé de face ….et de paysage !

Notre belle route s'est rétrécie et n'est restée bétonnée que dans les pentes sinon elle était en terre rouge mais bien plate .

Les cèdres ont disparus d'un coup pour laisser la place à des pins d'un genre que nous ne connaissons pas puis à de la végétation assez basse un peu comme dans le maquis Corse.

En tout et pour tout nous avons vu 2 voitures et 2 minibus de tourisme .

Étrange endroit....il paraît que la végétation est la même qu'à l'époque du Tercière, c'était écrit sur un panneau touristique .

Plus loin nous avions un site touristique à voir, nous avons donc continué notre route jusqu'à celle, très empruntée, du site de Algar do Carvao.

C'est une cheminée de sortie de la lave qui a été vidée de sa lave liquide par des sorties de gaz.

On est descendu à 80m de profondeur et au fond il y a un lac formé par l'eau de pluie.

C'était tout simplement magnifique et grandiose ! Certaines roches avaient pris des couleurs invraisemblables et sur certaines parois on avait l'impression d'avoir les peintures d'un peintre un peu fou !

Il y avait du monde bien entendu et nous qui avions roulé toute la journée hors des circuits cela nous a fait tout drôle....

Il faisait si chaud à l'extérieur que nous avons apprécié la visite sous terre où il faisait bon ….

Heureusement pour rentrer au bateau nous n'avons eu pratiquement qu'à descendre mais à l'arrivée nous en avions plein les baskets !

Nous avons fait nos 50km avec 650m de dénivelé mais dans quelles conditions des fois !

Nous n'avions que 7km de plus à faire pour aller visiter une belle grotte qui est sur tous les guides, mais nous étions assez fatigués et après çà la route du retour risquait d'être vraiment longue et tardive …

Lundi 22 août ;

Ici comme à beaucoup d'endroits au Portugal, sortir le bateau de l'eau peut être assez compliqué : en France vous allez voir le port ou le chantier, qui vous sort le bateau de l'eau et le cale sur des bers ou des sortes de béquilles et c'est simple ….

Ici il faut demander au port pour la sortie de l'eau mais ensuite vous allez voir une autre entreprise qui va vous caler le bateau et pour être sûr que les bers vont tenir (il peut y avoir de fortes tempêtes l'hiver ici) ils les relient tous ensemble avec une corde passée en double pour pouvoir la raidir en la torsadant.

Ici au port nous avons affaire au maître de port Paulo (il faut dire Pa-o-lo) et le gars qui va caler les bateaux s'appelle Pedro ; c'est un garçon charmant d'à peu près 45 ans qui a une entreprise de réparation de tracteurs, entre autre, vers Angra.

Nos amis Alvaro et Dominique l'ont contacté lui en premier pour essayer de nous avoir une place pour l'hiver car quelques années en arrière ils avaient laissé leur bateau ici et avaient bien sympathiser avec lui.

Il rentrait de vacances aujourd'hui et avait promis à Bernard au téléphone de venir nous voir ce lundi ; il est donc venu ce matin et il est d'accord pour dire à Paulo que la réparation de l'inverseur ne va se faire rapidement et qu'il ne peut pas nous laisser repartir comme çà.....

Réponse demain mais on a bon espoir !

Maintenant on voit nos amis de Skoiern tous les jours : ils sont au mouillage et descendent 2 fois par jours pour promener leur chien à terre ; ils débarquent avec leur annexe juste sur notre arrière comme çà on papote un peu ensemble tous les jours, c'est cool.

Comme on est sur le ponton le plus à l'extérieur, on voit plein de bateaux et on nous voit bien, ce qui fait que l'on passe beaucoup de temps à parler avec un tas de gens, qu'ils soient français ou pas d'ailleurs...

Mardi 23 août ; port de Praia da Vitoria

Bon cette fois c'est assuré on sort le bateau ici !

On est soulagés sauf que j'espérais rentrer en France le 15.....

çà c'est foutu car ils ne sortiront les bateaux qu'à partir du 17 septembre dans le meilleur des cas et pour au moins 2 raisons : la première c'est que les grandes tentes ( une de 50m de long et l'autre de 35m environ) qui ont servi pour les fêtes ne sont toujours pas démontées et elles sont sur l'emplacement des bateaux et le roulève, qui a besoin de réparations, ne sera pas opérationnel avant cette date ; ils sont en vacances là !

Mercredi 31 août ;port de Praia da Vitoria

Patrick et Anne-Marie du Skoiern nous avaient fait une délicieuse soupe au pistou sur l'île de Santa Maria avant notre départ et nous leur avons donc proposé une soupe de poissons maison avant le leur de départ prévu samedi.

Avec Bernard nous avons donc préparé cette soupe hie car c'est très long à faire....

Il faut aussi préparer de la « rouille » , avoir des croûtons de pains et de l’ail à mettre dessus et enfin prépare la table dehors, c'est à dire mettre les rallonges à notre table de tous les jours à l'arrière.

Nous avions également inviter un couple Américano-Suisse , Stéphane et Gabrielle,qui ont un joli bateau en acier entièrement peint en turquoise et un mât en bois peint comme les nôtres c'est à dire vernis sur les ¾ de la hauteur et peint en blanc ensuite. Leur bateau va rester ici pour l'hiver.

Et un français tout seul, François, parce que sa compagne retravaillait fin août, et qui laisse son bateau ici lui aussi .

On a passé vraiment une excellente soirée pendant laquelle nous avons dû refaire le monde et beaucoup ri !

Jeudi 1 septembre ;

Un joli bateau en acier , le Anna,est arrivé hier soir pendant que nous dînions et quelqu'un a laissé entendre que les propriétaires venaient de Bayonne.

Comme il s'est amarré au bout de notre ponton, là où nous étions en arrivant au port, ils sont obligés de passer devant notre bateau pour aller à terre mais comme de toute façon ils admiraient notre Romico, la conversation s'est liée facilement.

Jean-Pierre et Christiane habitent Biarritz en réalité mais sont Lyonnais d'origine et ils ont des idées similaires aux nôtres au sujet de beaucoup de choses, surtout sur la vie en bateau et les habitudes que l'on peut y avoir...

Ils sont un tout petit peu plus âgés que nous.

En fin d'après-midi le bateau Autrichien qui était de l'autre côté du ponton a changé de place pour se mettre de notre côté entre le Anna et nous ; le gars a voulu faire çà tout seul sans attendre son équipage ni nous demander notre aide, il était mal préparé et n'avait pas l'habitude des manœuvres de port comme ça....ce fût un vrai plaisir ! Heureusement que nous étions 4 à quai pour l'aider !

La place qu'il a libérée a juste la taille de notre bateau et nous avons donc décidé de la prendre car du mauvais temps est annoncé et on y sera plus à l'abri du clapot et pas plaqué contre le quai.

Notre camarade François était là à papoter avec nous ce qui a permis d'être 4 pour la manœuvre là aussi.

La différence c'est que nous avons l'habitude de ce genre de manœuvre et que nous nous y sommes bien préparés ; nous avons mis des amarres légères et longues partout, ce qui facilite leur envoi à quelqu'un, et des défenses en nombres sur l'autre bord.

En 2 temps 3 mouvements nous avions pris la place ; il aurait fallu se mettre dans l'autre sens mais cela aurait beaucoup plus compliqué à cause du vent.

On retournera le bateau à la main demain matin quand il n'y aur pas de vent.

Du coup on a invité tout notre petit monde à finir notre soupe de poissons ce soir.

Et on a encore refait le monde....Et notre soupe a eu le même franc succès !!!

Dimanche 4 septembre ; port de Praia da Vitoria

jour de très beau temps, donc rando vélo.

A l'origine une balade tranquille le long de la côte sud vers Angra car il y a une île à voir ou plutôt 2 îles très curieuses : un seul bloc en forme de cône au départ qui s'est ouvert en 2 ( il y a des lustres de çà bien sûr ) en laissant un chenal pas très large entre les 2....


Et avant d'y arriver une zone de belles roches volcaniques avec 3 îlots en ligne le tout avec de belles couleurs...

Mais avant de partir Bernard m'a dit qu'il fallait profiter de cette belle journée sans nuages pour monter sur la « Serra do Coumé » qui domine Praia avant de redescendre sur la côte sud, en quoi il n'avait pas tort !

Nous avons donc commencé par monter à 542m par une jolie route version Paris-Roubaix !

Que du bonheur ! Et raide la montée , pas de lacets sur la montée , pratiquement droite la route !

C'est sûr que la vue d'en haut est fantastique surtout que l'on voit aussi la plaine jusqu'à Angra vers l'ouest ; cela valait le déplacement tout de même !

La descente, elle, était en lacets très courts au milieu des prés à vaches.



Arrivés en bas on a repris la route côtière vers Sao Sébastao et ensuite au-dessus des falaises vers l'ouest.

Pour aller voir nos îlots il a fallu laisser les vélos sur le côté de la route et suivre un sentier à pied mais le trajet n'était pas très long.

La vue sur la mer était splendide avec ce ciel bleu sans un nuage et le site que nous voulions voir de toute beauté !


Des strates de plusieurs couleurs partout, des falaises rouges côtoyant des falaises grises ou des falaises en strates ocres de plusieurs tons, le tout baignant dans une mer d'un bleu magnifique....

On ne peut pas aller sur les îlots , d'abord parce que la marche à sauter pour y aller est un peu grande et ensuite c'est interdit pour préserver l'habitat des oiseaux que ne sont pas des oiseaux marins mais …..des pigeons !


Il y avait eu un fort en pierres sur cette pointe construit des siècles en arrière dont il ne reste que peu de vestiges finalement.

Nous avons déjeune là, tranquilles, au soleil et au vent à 10m au-dessus de la mer.

Ensuite nous sommes allés voir du plus près que nous avons pu cette île cassée en 2.



Très curieux ces 2 îlots, qui sont par ailleurs une «  zone de restrictions » pour la navigation, ce qui, en bref, veut dire que l'on ne peut pas s'en approcher encore moins prendre le chenal central....


En rentrant nous nous sommes arrêtés à la piscine naturelle où je me suis baignée et bu une boisson fraîche au bar qui domine cette piscine.

On a encore fait nos 50kms !

Notre kit vélo c'est 50kms ….

Mardi 6 septembre ; port de Praia da Vitoria

on ne sait toujours pas quand nous sortons le bateau de l'eau....


Les tentes sur le terre-plein ne sont toujours pas démontées et le roulève est en réparations....

On a tout le temps du monde qui passe et qui vient tchatcher c'est cool !!!

Finalement le temps passe à une vitesse !



Les cyclones commencent à traverser l'atlantique nord mais pour le moment ils vont vers le nord sans venir trop près, heureusement ; mais l'automne est bien là et même si les températures sont plus élevées qu'en juin, les jours ont bien raccourcis .

Il pleut pas mal et du vent fort est annoncé pour demain.

On se pose des questions pour l'année prochaine car nous avions envisagé de passer un autre hiver ici, ce qui nous permettait de passer tout l'été dans ces îles mais si la réponse est « on va voir et peut-être » on quittera les Açores en août pour remonter vers l'Irlande et y hiverner.


D'ici l'année prochaine il peut s'en passer des choses surtout maintenant.....





































































vendredi 26 août 2022

 

Jeudi 28 juillet ; île de Terceira / mouillage devant le port de Praia do Vitoria

nous n'avons rien fait d'extraordinaire depuis notre arrivée hormis découvrir le marché et le centre ville avec de beaux monuments et une rue piétonne entièrement pavée de petits pavés noirs et blancs artistiquement posés en mosaïque...

Bernad n'est pas bien et très fatigué.

Il y aurait de la place dans le port mais il est hors de question d'y rentrer pendant leurs fêtes car celles-ci sont notoirement bruyantes avec entre autre de la musique à fond de 17h à 3h du matin et cela serait intenable si nous étions dans le port ; non que nous soyons très loin au mouillage mais si le vent tourne nous l'entendrons moins...

Nous avons signalé au port que des amis leur avaient parler de nous pour un hivernage éventuel au sec mais avec les fêtes ils nous ont fait comprendre que ce n'était pas le moment....

Ces fêtes n'ont pas eu lieu pendant 3 ans à cause du Covid alors maintenant ils se lâchent !

Elles s'arrêtent le dimanche 7 après le feu d'artifice, ouf !

Nous avons fait connaissance d'autres bateaux français dont un autre au mouillage et dont le propriétaire est venu nous voir pour savoir si nous avions des films sur disque externe pour en échanger avec lui ; ce que nous avons accepter bien entendu encore que nous ne pensions pas toujours à regarder ceux que nous avons mais enfin...

L'autre bateau est au port depuis 10 ans et bien sûr de bon conseil pour tout ce qui touche cette île ; ils nous ont donné quelques tickets de bus pour éviter de les acheter à bord parce que nous avions plus de 65 ans et avions droit à un demi tarif ; ce qui nous fait le billet à 1,35 euros, cool !

Ils repartent en France et nous ont laisser une rallonge électrique à portée dehors dans leur cockpit pour que nous puissions venir à leur bord pour mette en charge nos batteries de vélos, sympa comme affaire !

Dimanche 31 juillet ; île de Terceira / mouillage devant le port de Praia do Vitoria

Hier après-midi nous avons changé de place en espérant fuir le bruit et en allant mouiller de l'autre côté de la baie fermée par les 2 jetées ; nous avons mouillé devant une belle plage et effectivement nous n'avons pas eu beaucoup de bruit pendant la nuit …

Mais aujourd'hui en fin de matinée la Police Maritime est venue nous dire que nous ne pouvions rester là....c'était trop beau ! Seuls au mouillage...

Ce n'est pas interdit au stricte sens du terme mais seulement autorisé par violent vent de sud parce que ce vent rend totalement inconfortable le mouillage devant le port ; le policier qui nous a parler était de toute évidence assez ennuyé de nous virer de là...

Il nous a laissé jusqu'au soir pour retourner de l'autre côté ; nous en avons profiter pour aller nous mettre dans le fond de la rade tout contre la grande jetée extérieure quand elle fait l'angle avec la plage, l'endroit est plus protégé de la houle et un peu moins rouleur peut-être...

Il y a beaucoup de bateaux ce soir au mouillage...

Lundi 1 août ; île de Terceira / mouillage devant le port de Praia do Vitoria

Bernard va un peu mieux et moi pas encore trop mal on décide donc de prendre le bus pour la capitale de cette île : Angra do Heroïsmo.


Cette très jolie ville est inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO et elle le mérite , seul côté désagréable de cette affaire c'est que dès que vous voulez acheter quelque chose ou vous asseoir boire un coup vous payer 2 ou 3 fois le prix en cours dans ces îles....

Et il faut être en forme pour arpenter ses rues car la ville est construite sur une pente assez raide !

Ses rues sont entièrement pavées de petits carreaux noirs et les passages piétons sont délimités par des petits pavés blancs, grande classe ! Quand aux trottoirs les dessins divers sont des œuvres d'art...

La cathédrale est visitable ; on peut monter dans les tours et visiter un petit musée , le tout pour 3 euros...Cette église a perdu sa tour gauche au cours d'un tremblement de terre le 1 janvier 1980 et elle a ensuite brûlée au début des années 2000, pas de chance !


En fait les églises ne manquent pas dans ces îles et s'il n'y en avait que 3 ou 4 à Vila do Porto , ici il doit bien y en avoir une bonne dizaine tout comme à Praia d'ailleurs....

L'architecture des immeubles nous a fait penser aux belles maisons du nord du Portugal avec beaucoup de décorations extérieures et de belles couleurs ; il y a aussi plusieurs jardins publics soigneusement entretenus et fleuris à souhait.


Il faisait chaud et lourd et nous étions fatigués ; après avoir déjeuner au premier endroit raisonnablement cher, nous sommes allés prendre le frais dans un jardin public pour y faire une petite sieste à l'ombre et au vent.

L'année prochaine nous y retournerons avec le bateau pour aller visiter ce côté de l'île qui est un peu loin pour nos vélos en partant de Praia qui est tout à l'Est.

En plus nous dormons assez mal à cause de la musique qui est à un niveau sonore très élevé jusqu'à 3h du matin....


Mercredi 3 août ; île de Terceira / mouillage devant le port de Praia do Vitoria

Cette fois c'est moi qui suit malade, c'est çà le partage des choses pour un couple....

Avec une bonne migraine en prime et donc couchée toute la journée...

On ne s'est pas fait tester, non, cela ne nous avancera pas à grand chose de savoir si nous avons ou non ce satané Covid ; on va faire profil bas et rester à bord...

Benard va mieux mais il ne recule pas devant une petite sieste néanmoins....

Jeudi 11 août ; ; île de Terceira / mouillage devant le port de Praia do Vitoria

depuis que nous sommes à Terceira nous n'avons rien fait ni rien vu hormis d'aller en bus à Angra.

La raison en est que l'équipage de Romico est malade et bien malade ; très enrhumés tous les 2 + migraines insoutenables pour moi ainsi que des vertiges qui ne sont pas améliorés par le continuel balancement du bateau....

On nous avait parlé de ce mouillage comme étant « rouleur » ,ce qui veut dire qu'il y a un constant fond de houle qui rentre dans la baie ,et pour l'être il l'est !

Vous ajoutez à cela qu'avec leurs fêtes ,qui viennent de finir dimanche, il y avait de la musique jusqu'à 3h du matin tous les jours et toutes les nuits et du monde partout, ce qui fait que nous n'avons guère dormi et pas d'un bon sommeil....

Mes maux de tête ont été si longs que j'ai fini par demander à Bernard de me débarquer au moins 2 nuits pour dormir un peu sans être roulés et au calme et comme cela faisait 24h que j'étais couchée sans manger parce que envie de vomir en permanence, il a accepté.

Vous allez me dire que nous avions qu'à rentrer au port ! Mais non mes pauvres amis, le port est complet jusqu'au 15 août minimum sauf pour les petits bateaux, qui eux trouvent toujours une place...Quand à notre éventuel hivernage ici, nous ne saurons qu'à la fin du mois....cela rajoute à notre stress bien sûr...

C'est bien la première fois que cela nous arrive de ne pas savoir au mois d'août où nous allons hiverner et nos amis Alvaro et Dominique qui s'étaient démenés pour nous trouver une place ici sont bien déçus et embêtés.

En tout état de cause l'année prochaine nous serons toujours aux Açores pour l'été et entre le 15 juillet et le 15 août nous entrerons dans un port et n'en bougerons plus, mais pas ici !

Mon Nanard a donc réservé 2 nuits dans un petit hôtel à 10mn du port mais il y a dormi aussi ; même s'il n'en parlait pas, cela veut dire que lui aussi avait besoin d'un bon sommeil !

Nous avons donc déserté notre Romico et cela nous a fait un bien fou !

Notre Romico ne risquait rien car cela faisait plus de 8 jours que notre ancre était enfoncée dans le sable de la baie et elle doit être bien enfoncée !

Pendant donc 2 jours nous n'avons absolument rien fait que lire et nous reposer et manger à droite et à gauche des petits plats, pas forcément Açoriens d'ailleurs.

La seule promenade que nous ayant faite a été d'arpenter la ville et de vouloir monter au point de vue au-dessus mais celui-ci était inaccessible parce qu'ils étaient en train d'installer le feu d'artifice qui aurait dû avoir lieu dimanche ….

Vendredi 12 août ; port de Praia da Vitoria

Nous avons réintégrer notre cher bateau ce matin et avant que nous l'ayons atteint le port nous téléphonait pour nous proposer une place !

En plus c'était juste celle que nous avions en vue parce que facile à prendre et à l'extérieur du port, ce qui nous permettra d'être plus au calme....

En passant avec l'annexe nous avons demandé à notre futur voisin de derrière s'il pouvait nous attraper nos amarres à notre arrivée et nous sommes remontés à bord nous préparer à relever l'ancre.

1h après nous étions donc à quai et nous n'allons pas en bouger d'ici un moment....

Dimanche 14 août ; port de Praia da Vitoria

Çà y est l'équipage de Romico est guéri !

Nous pouvons reprendre nos activités préférées : baignade, vélo, marche et j'en passe....

Ces 2 jours à terre nous ont incontestablement fait un bien fou et permis une prompte convalescence …

Aujourd'hui donc c'est la première fois depuis 3 semaines que nous réenfourchons nos vélos.

Direction la côte nord car le vent venant de cette direction, nous étions assurés de pouvoir avoir de l'air en roulant sans crever de chaud ; il fait lourd depuis plusieurs jours avec des orages assez violents de temps à autre.

On a pris le chemin des écoliers bien entendu et quelquefois des routes dites « secondaires » qui sont en réalité d'anciennes routes pleines de nids de poules et de gros cailloux.

La route sur ce côté nord reste à bonne distance de la mer et traverse un plateau très cultivé d'une cinquantaine de mètres au-dessus du niveau de la mer. Mais cette altitude est assez variable jusqu'à 100m par endroits.

Nous avons traversé une grande bourgade toute en longueur, Vila Nova, avec de très belles maisons très typiques du Portugal : les tuiles des maisons sur ces îles sont de style Méridional c'est à dire des tuiles canal et sur les maisons anciennes il y a un semblant de génoise comme décoration ; sauf qu'au lieu de rajouter une rangée de tuiles en-dessous de la toiture, c'est la toiture qui prend une pente différente pour la rangée d'en bas.

Mais la plus grande différence avec le sud de la France, c'est qu'il y a aussi une rangée de génoise sur les pignons ; ces tuiles sont dans le même sens que celles d'en bas et cela fait une très belle et originale décoration.

Comme chez nous, plus le rang social du propriétaire est élevé ,plus il y a de rangs de génoises mais pas sur les pignons bien sûr.

En plus ici tous les joints en ciment et la base des tuiles est peint en blanc, ce qui encore plus ressortir la disposition de ses tuiles...

Comme la roche est totalement volcanique de ce côté de l'île, il y a dans toutes les communes des zones de piscines naturelles qu'ils appellent « des zones balnéaires ».

Celle de Vila Nova était assez grande et au-dessus de cette zone il y avait un espace herbé pour les piques-niques avec tables et bancs sous de petits parasols faits branches de palmes, ce qui nous a permis de manger à l'ombre.

Avant d'arriver à Quatro Ribeiras il y avait une petite route qui descendait de façon assez raide vers la falaise ; il y avait là des colonnes de basalte assez jolies mais le coin était magnifique !

La route pour descendre passait sur une vieille coulée de lave très impressionnante ; la végétation avait finie par pousser et nous passions entre 2 haies d'arbustes bien verts ; seul inconvénient c'est que cela nous coupait la brise rafraîchissante et il faisait un cagnard abominable.

La route était pleine de trous et assez difficile tant est que j'ai dû m'arrêter en remontant avec le cœur qui battait la chamade, ce qui ne m'arrivait plus depuis que j'ai un pacemaker...

Péniblement j'ai rejoint Bernard qui commençait à s'inquiéter et j'ai dû m'allonger à l'ombre sur le muret qui bordait la route côté falaise qui montait...

Quelques kms plus loin nous arrivions à Quatro Ribeiras où il y avait une très très belle zone balnéaire avec piscine, de nombreux petits bassins dispersés dans les nombreux trous de la lave , le tout aménagé avec pleins de petites terrasses bétonnées échelonnées entre les différents trous.

Cette baignade était indispensable avant de revenir.

Comme il y avait un orage au-dessus de la mer qui menaçait de nous tremper pour notre retour nous avons fait ce retour d'un seul tenant en prenant au plus court. 30 km à l'aller et 20 au retour.

Mais 20km sans s'arrêter ou presque je pense qu'il va falloir quelques jours pour nous en remettre !!!

Belle journée bien occupée mais quand nous ne montons pas à 800m d'altitude nous pourrions faire plus de 70km avec nos vélos !










































mardi 2 août 2022

 

Dimanche 17 juillet ; port de Vila do Porto / île de Santa Maria/ Açores

il nous faut bien 2 jours de repos après une rando en vélo pendant lesquels on ne fait pas grand chose....

Donc aujourd'hui départ en vélo pour la côte Est et le village de Sao Lourenço en contre-bas d'une falaise. En grande partie même route que pour le phare mais après le col dans les montagnes on a bifurqué vers l'Est et non vers le sud. On a éviter le raccourci de la route qui nous faisait passer par le hameau dans la combe profonde ; si la route n'était pas plate du moins a-t-on évité cette combe.....

On a commencé à avoir du soleil en redescendant des montagnes, il faisait même assez chaud après le passage d'une averse ( qui ne valait même pas un arrêt pour s'abriter).

La route qui descend à Sao Lourenço est raide avec de grands lacets et des vues sur la falaise et le village absolument magnifiques ; là encore on a déjeuner sur l'herbe en contre-bas de la route et une vue splendide.

La falaise a été presque complètement cultivée à une époque où l'on se donnait encore la peine de construire des « restanques » ; certes les pierres pour faire ce genre de murs ne manquaient pas mais cette falaise est tellement verticale que cela devait être particulièrement pénible de construire ces murs.

Tout çà pour faire pousser de la vigne....et il paraît qu'il n'était pas si bon que ça le vin tiré de ces vignes...

Pratiquement tout est à l'abandon maintenant....quel dommage !

Le village est un village de villégiature avec des petites maisons qui devaient être des « cabanons » pour les cultivateurs, puis des cabanons pour l'été avant d'être remises en état et souvent agrandies.

Là on sent bien que nous sommes du côté de la côte d'Azur française....

Il y avait une piscine naturelle ; ces piscines dites « naturelles » sont en fait des « piscines à marée » comme on en voit en Bretagne : elles se trouvent au niveau de la mi-marée à peu près et se remplissent le temps de la marée haute et quand celle-ci redescend l'eau reste dans la piscine, c'est très bien pensé cette affaire....et c'est gratuit ces piscines !

En bref j'en ai profité pour me baigner, ce qui était bien agréable....

Et puis il a fallu remonter... Et bien même avec des vélos électriques on en a chier...

On avait échanger nos vélos avec Bernard mais sa batterie à chauffée avec les efforts , la route très raide et avec la chaleur...en faite il y avait 240m de dénivelé pour 2 km de route, ce qui est court...

Comme il faisait vraiment beau et chaud nous n'avons pas repris la route qui coupe par la montagne mais on a fait le tour de ces montagnes par la côte nord ; on a adoré ces paysages sauvages avec juste quelques petits villages ou hameaux avec de jolies petites maisons bien peintes et de bien beaux jardins fleuris , c'était reposant !

Mardi 19 juillet ; toujours au port

Ce matin notre voisin le cata de plongeurs est revenu à quai à 8h30, heure à laquelle il aurait dû être sur son spot de plongée ; en lui prenant ses amarres nous avons compris pourquoi : Vania, sa chef de cuisine, matelot et probablement l'associée de Carlos était malade ; elle était pliée en 2 et ne tenait pas debout .Dès le bateau amarré elle a filé à l’hôpital parce qu'ici c'est la seule solution quand on est malade, hormis pour un rhume peut-être...

Il a fait sa journée sans elle mais quand il manque une personne clé sur ce genre de bateau cela tourne vite à l'enfer...

Nous nous sommes repartis en vélo faire une dernière rando avant de partir pour l'île de Tercera vendredi ; il faisait gris mais pas trop frais donc …

On est allés voir une petite falaise de colonnes de basalte qui se trouve sur la côte sud vers l'Est.

La route passe en bordure des falaises mais descend à la plage de Formosa et remonte sur le plateau de l'autre côté ; enfin nous avons fini le chemin à pieds parce que la route était pas mal endommagée et donc dangeureuse...

Mais le ciel était resté gris et les photos ne donnent pas grand chose ; le sentier pour y aller faisait passer par une colline avec des pentes très raides et au milieu des vaches.

Nous avons été assez déçus par le site qui est très petit finalement et surtout sans soleil...

En repassant à la plage de Formosa nous nous sommes arrêtés pour nous baigner parce qu'il faisait lourd et nous étions en nage...

Pas de piscine à cet endroit, juste la plage.

Cela nous a fait un bien fou !

A 21h nous aidé Carlos à s'amarrer ; Vania ne reprendra pas sa place tout de suite à bord parce qu'elle a été testée positive au Covid à l'hôpital, elle doit rentrer sur Sao Miguel pour faire des examens supplémentaires ….

Carlos a trouvé la solution pour ses repas du soir au moins, en téléphonant à des restaurants de l'île qui vont venir lui livrer des repas tout prêts...

Et puis en discutant de choses et d'autres sur le ponton, une de ses clientes plongeuses nous dit qu'aujourd'hui ils ont eu la chance d'aller nager avec des raies Manta....

Je m’exclame alors en disant que pour voir çà j'embarquerais bien avec eux !

Carlos me prend au mot et nous propose de venir avec eux le lendemain toute la journée d'autant qu'il allait faire le tour de l'île....ce que nous rêvions de faire !

Mercredi 20 juillet ; toujours à Santa Maria

nous avons donc embarqués à 8h30 sur le cata avec palmes , masques et tubas pour une belle journée très ensoleillée et sans vent.

Journée magique et de vacances tellement il faisait beau !!

Il emmène ses passagers faire 3 plongées par jour ; ils ont fait la première sous la falaise d'une petite île qui se trouve à 10mn du port vers l'ouest ; là il y avait aussi quelques orgues de basalte, pas très bien finies mais cela en était.

Nous nous étions étonnés d'en voir aussi peu quand nous étions allés voir cette petite zone d'orgues de basalte en vélo hier mais en fait c'était la seule zone visible depuis la terre, le restant ne se voit que de la mer...

Et le tour de l'île montre bien qu'il y en a partout.

Puis nous avons fait route vers l'Est de l'île en restant le long de la côte sud ; il y avait un petit vent d'Est qui nous aérait bien .

Toutes les falaises au sud-est et à l'est sont splendides et à beaucoup d'endroits il y avait de ces restanques pour la vigne ; nous en avions aperçu quand nous étions allés voir le phare . Les îliens d'autrefois devaient être de sacrés travailleurs car vraiment il y en a partout de ces restanques et souvent on peut bien se demander comment ils y allaient sur ces restanques....

Il y en a des centaines étalées sur la côte sud-est et toute la côte orientée à l'Est ; quelques unes ont été construites très haut sur la falaise et ne devaient pas être d'accès facile !

Leur deuxième plongée à eu lieu sur la côte Est entre les 2 villages en bas des falaises ; sur une petite pointe il y a une galerie sous-marine ; on rentre d'un côté pour ressortir de l'autre.

Pendant ce temps nous avons aidé Carlos a préparer le déjeuner pour 10 personnes ; une de plongeuses (française) était restée à bord et nous a bien aidés ; on a bien rigolé aussi !

Carlos nous a montré de bien jolies criques où aucune route ne descendait donc désertiques mais avec une eau si limpide...

Nous avons déjeuner en faisant route vers la côte nord ; ensuite nous nous sommes un peu écarté de la côte pour aller tout droit vers le point où se trouvent les raies Manta.

Cet endroit, qui est toujours le même, est balisé avec une petite bouée au-dessus d'un fond de 35m.

Avant d'y arriver, les raies sont arrivées de nulle part et on suivi le bateau jusqu'à la bouée.

Le spectacle était époustouflant !!!

Quelle grâce !!! Seulement 4 personnes ont plongé en se tenant au filin de la bouée et les autres, dont nous, avons sauté à l'eau en suivant : et là nous étions au beau milieu des raies...

Je crois que c'est un spectacle que nous ne sommes pas près d'oublier !!!

Ce n'est pas moi qui ai fait cette magnifique photo mais un de ceux qui nous accompagnait à la surface, il avait un boîtier étanche pour son appareil et il nous a fait cadeau de ses photos à tous

En repartant vers le port nous avons aussi vu 2 tortues qui nageaient tranquillement....magnifiques elles aussi !

Nous sommes rentrés au port à presque 9h et notre dîner nous y attendait.

Il y avait de l'ambiance à ce dîner ; Carlos nous a fait goûter à des chorizos cuits à l'alcool ou plutôt grillés à l'alcool ! Délicieux !

On est allés chercher notre bonne bouteille d'armagnac à la fin du repas que tout le monde a religieusement savouré !

Comme ils repartent dans la nuit, nous avons donc fait nos adieux à Carlos et à ses passagers.

Jeudi 21 juillet ; toujours à Santa Maria

rien de spécial aujourd'hui si ce n'est de ranger tout le bateau pour partir demain vers une des îles centrales, celle de Terceira.

C'est la deuxième plus importante de l'archipel et il faut 2 jours et une nuit pour y aller et pour çà il faut donc tout ranger car en 3 semaines ici on a pris des habitudes de terriens...

La météo a l'air de vouloir s'arranger , l'anticyclone dit « des Açores » à l'air de revenir au-dessus de notre tête, ce qui en soi est une bonne chose !

Nous avons postuler pour hiverner ici au sec mais ils sont assez réticents ; à la première demande ils ont dit non pas de place puis peut-être si la remorque peut nous emmener de l'autre côté du port et puis non parce que nous sommes trop lourd pour la-dite remorque...

Peut-être aurions nous pu insister mais nos amis Franco-Portugais Dominique et Alvaro ont fait une demande pour nous à Terceira et si pour le moment ce n'est pas très concluant il nous faut aller sur place pour voir et discuter car les prix sont très bas là-bas en plus.

Vendredi 22 juillet ; toujours à Santa Maria

notre départ a été reporté à dimanche si tout va mieux...

Je me suis réveillée cette nuit avec tout qui tournait autour de moi : les vertiges étaient revenus et puissants ; nausées et migraine en prime...

Toute la journée au lit à somnoler et à la diète, super !

Une jeune femme de l'âge de Pascaline est venue nous voir pour savoir si nous n'irions pas à Tercera et si nous accepterions de la prendre avec nous.

Il y en a beaucoup ici dans les îles de ses jeunes de tous pays qui font du bateau-stop, ce n'est pas la première fois qu'on nous le demande mais à chaque fois ce n'était pas notre direction...

Là nous allons effectivement à Tercera et Bernard lui a répondu que cela serait possible quand à savoir quel jour...

Samedi 23 juillet ; toujours à Santa Maria

La jeune femme est revenue ce matin et nous avons accepté de la prendre avec nous car comme çà nous serons 3 à faire les quarts de nuit.

Je vais mieux car je me suis beaucoup reposée hier et nous pourrons partir demain.

Nous montons au village faire 3 courses pour la route et visiter enfin le musée du village mais on en fait vite le tour...

Notre matelote s'appelle Annaïk et elle est Belge Francophone ; très mignonne physiquement , très sportive et débrouillarde, un peu rouquine et blonde et des tatouages partout mais que voulez-vous ma fille en a presque autant alors...

Dimanche 24 et lundi 25 juillet ; île de Terceira : mouillage devant le port de Praia do Vitoria, côte Est

très beau temps pour cette traversée ; début au moteur puis code D jusqu'à 15h et moteur jusqu'au matin de dimanche.

Quelques beaux gros dauphins après 1h de navigation puis plus rien à notre grand regret à tous ; il y avait pas mal de bébés dauphins dans le groupe, qui suivaient scrupuleusement leurs mamans mais ils devaient avoir un bon repas en cours car ils ne sont pas restés longtemps...

Belle nuit bien étoilée et un beau sillage bien phosphorescent avec une température bien agréable qui nous a permis de passer beaucoup de temps dehors pendant notre veille...

A 3 c'est plus confortable les quarts de nuit c'est certain !

Que la nature est belle et le ciel si étoilé quand on navigue comme çà de nuit !!!

Dimanche matin nous avons pu remette notre génaker jusqu'à l'arrivée vers 17h.

Le temps a passé vite ! On a beaucoup discuté avec Annaïk

En somme belle traversée ce qui nous a changé un peu, l'été à l'air d'être enfin là !!!

Annaïk avait prévenu un ami sur son bateau qu'elle arrivait pour ne pas nous encombrer mais elle a été très surprise de sa réaction : c'est un monsieur de notre âge qui nous attendait de pied ferme sur son annexe et dès que l'ancre a été mise il est venu contre le bateau « récupérer sa coéquipière » !

Surprise de tout le monde mais surtout de la « coéquipière » en question car pour finir ils n'avaient jamais navigué ensemble ! Finalement elle serait bien restée en notre compagnie un peu plus longtemps puisque son avion pour rentrer chez elle en Belgique ne partait que mardi mais ce monsieur a déclaré qu'il n'en était pas question car il avait préparé sa cabine....

C'était la première fois que nous prenions une équipière ou tout simplement un équipier d'ailleurs mais nous sommes bien tombés...

On sait très bien grâce aux récits de nos amis navigateurs que ce n'est pas souvent le cas malheureusement...

Même en étant au mouillage il faut aller se présenter aux autorités pour signaler que nous sommes bien là mais en contre-partie nous avons le code d'accès des pontons et nous pouvons aller prndre une douche (payante) au port et faire de la lessive ce qui est bien pratique quand on reste au mouillage ; le port est très petit et très renfermé sans air et plein et comme ils sont en train de monter de grandes tentes sur le terre-plein on se doute qu'il va y avoir la fête.

Notre ami Alvaro nous avait prévenu que ces fêtes, qui n'ont pu avoir lieu pendant 3 ans, duraient 2 semaines, çà promet pour le bruit...

Il y a en permanence à peu près 25 bateaux au mouillage, toutes nationalités confondues : à Ponta Delgada les Français étaient largement majoritaires, suivis de près par les Danois et pays Nordiques divers. Venaient ensuite les Américains , les Allemands et les Hollandais et enfin quelques Anglais.

A Santa Maria et ici les Allemands sont largement majoritaires suivis de près par les Hollandais, quelques Français et Anglais et Canadiens.

Ici il y a des Turques, des Tunisiens, un Autrichien et plein de pays que nous ne voyons jamais naviguer dans nos eaux habituelles.