samedi 27 octobre 2007

Mardi 23 octobre
on est toujours bien au calme sur l'Odet; il fait beau, froid le matin mais très bon dans la journée et on sent que l'automne est arrivé; il fait trop sec ici pour les champignons mais nous avons trouvé des châtaignes et en bref nous nous la coulons douce, loin du bruit et entourés de bois.
Mais il y a une fin à tout et nous partons vers notre port d'attache demain.
Mercredi 24 octobre. Traversée du Golfe de Gascogne.
le relevage de l'ancre a été laborieux ce matin: l'orin avec la bouée fixé à l'ancre avait fait des noeuds avec la chaîne, ce qui ne permettait pas de la remonter facilement, et Bernard s'est disputé un moment avec, avant d'arriver à les rattraper séparément, heureusement qu'il n'y avait ni courant, ni vent pour nous faire dériver. Enfin bref, à 9h nous étions en mer où le vent prévu nous attendait mais la mer avec, c'est à dire des vagues générées par le vent et une autre houle, croisée avec celle-ci, qui venait du milieu de l'atlantique: un vrai plaisir! Ah pour avoir bien marché, on a bien marché! Avec une moyenne de 6nds, ce qui est bien pour nous, on a vite fait de la route, mais a quel prix pour moi, je n'ose même pas en parler, que même mon Nanard il a été malade ! Moins que moi c'est sûr, mais c'est vous dire comme çà bougeait!
Jeudi 25 octobre
Cette première nuit a été un enfer, tant çà valsait malgré le vent bien établi; autant le soleil avait brillé hier, autant le ciel est resté gris et bas toute la journée aujourd'hui et nous souffrons du froid en plus du reste; le temps est long dans ces conditions, on est fatigués et irritables; j'essaie de faire 2h de quart régulièrement pour que mon capitaine puisse se reposer mais ce n'est pas facile. Comme la mer s'est un peu calmée ce soir, nous allumons notre poële, ce que nous n'avons encore osé faire alors qu'il est prévu pour la navigation;cela marche très bien et il fait rapidement meilleur dans le bateau et surtout moins humide.
Vendredi 26 octobre
cette nuit le vent a complètement manqué et heureusement la houle a bien continuée à s'amortir; on a pu un peu mieux dormir l'un et l'autre; le ciel est moins bas et s'éclaircit au faire et à mesure de la journée; on a pratiquement pas vu de bateaux aux alentours depuis notre départ, notre écran de radar est muet ainsi que la V.H.F; la visibilité est franchement médiocre; nous avons pris un petit thon blanc hier au soir mais depuis rien et pourtant nous passons exactement sur la même route que l'an dernier. Enfin nous voyons la côte et Capbreton, il est 16h et on est bien contents d'être arrivés; comme c'est la pleine lune, il y a de gros coefficients de marées, ce n'est pas l'étale de pleine mer , il y a une barge pour des travaux de dragage au milieu de la passe, ce qui en réduit considérablement la largeur,et nous nous faufilons dans cette passe à 10 nds avec le courant ! Là, il ne faut pas se manquer car on ne contrôle pas grand chose quand le courant nous porte ainsi,et surtout pas tomber en panne! Mais je vous rassure tout va bien pour nous, ce n'est seulement qu'une constatation! Que cela fait drôle d'être de nouveau là !
COMPTE RENDU DE NOTRE VOYAGE
nous sommes partis 6 mois et demi au total dont 5 mois en Irlande avec une excursion de 15 jours en Écosse; nous avons parcouru 2900 MN en 176 jours et nous avons navigué 2 jours sur 5 en moyenne, ce qui est beaucoup tout de même.
L'Irlande est un pays magnifique, qui mérite d'être vu, et nous y retournerions volontiers: par la mer, par la terre ou faire les lacs, ce qui doit être grandiose; les Irlandais sont fort sympathiques, ouverts et accueillants mais attention, la génération montante, qui n'a pas vécue leur pays renfermé sur lui-même, va être beaucoup moins conciliante que ses aînés à ce que l'on a vu. Le pays fait une évolution fulgurante, surtout dans les grandes villes; l'immobilier a flambé, on ne trouve rien sans y mettre le prix de nos côtes du Sud que ce soit dans le nord ou dans le sud de l'Irlande; c'est assez impressionnant mais il y a encore tellement d'espaces libres, qu'avant qu'ils bétonnent tout çà vous avez largement le temps d'y aller; on trouve des transports aériens vraiment pas chers du tout surtout quand on s'y prend à l'avance et en bref ce serait dommage de ne pas vous y rendre mais peut-être que ce blog vous en a t-il déjà donné envie!!!
En espérant que ma prose vous a plu, mon capitaine et moi-même nous vous disons à bientôt.
Et nous sommes près, bien entendu, à répondre à touts les questions que vous voudrez bien nous poser si cela vous intéresse.
Dominique et Bernard

vendredi 19 octobre 2007







Samedi 6 Octobre
le relevage du filet n'a rien donné de bien, sauf une bonne trentaine de roussettes; j'en garde une demie-douzaine pour faire des terrines à l'intention de mes petits, çà fait passer le temps de faire des conserves. Il fait beau mais on a la flemme de bouger, de toute façon le nettoyage et le rangement du filet nous a déjà pris la matinée.
Traversée de l'Irlande à la Bretagne en direct, lundi 8, mardi 9 et mercredi 10 octobre
çà s'est décidé hier et même si au lever le vent était contraire, une dépression qui traversait l'atlantique avait l'air de vouloir s'approcher et risquait de nous coincer ici encore quelque temps.
A 9h nous étions en route avec donc le vent contraire; le seul problème c'est qu'il y avait 2 houles croisées ( celle du vent de SE et celle, plus longue, de la fameuse dépression qui venait de l'W) et c'était assez inconfortable. Suivant la marée, nous marchions soit à 4-5nds, soit à 6-7nds, le tout malheureusement voiles-moteur. Cette traversée a été un enfer pour moi; le mal de mer m'a pris à midi le lundi et ne m'a lâché que dans la baie de Douarnenez: un vrai plaisir je vous garantie ! Pendant la première nuit j'ai été malade comme je ne l'avais pas été depuis longtemps, à tel point que j'ai parlé de débarquer en Bretagne et de demander à un copain de me remplacer pour continuer jusqu'à Capbreton, c'est vous dire! Je pense que le traitement que je suis obligée de prendre depuis mon opération du crâne y est pour beaucoup, d'autant que les cachets pour le mal de mer sont de toute évidence incompatibles avec ce traitement; dès notre retour il va falloir que je vois la question avec mon neurologue préféré ! Bref mon pauvre Bernard n'a pas beaucoup dormi cette nuit là. Nous avons eu la compagnie de plusieurs dauphins pendant une bonne heure dans la journée à un moment où le ciel n »était pas trop gris mais comme je ne tenais pas sur mes jambes c'est Bernard qui est allé faire des photos. Pendant la journée du mardi, j'ai tout de même réussi à ne pas être trop dans le coma, ce qui a permis à mon capitaine de se reposer; le soir j'ai décidé de ne pas prendre mon traitement et de prendre un cachet pour le mal de mer avant d'aller me coucher car il fallait absolument que Bernard puisse ensuite aller dormir avant d'arriver aux rails d'Ouessant où toute son attention était requise de façon bien nette; j'ai ainsi donc pu prendre une veille de 2h juste avant cet autoroute à cargos: la nuit c'est assez impressionnant de voir ce défilé de lumières sur l'eau, ces cargos sont à la queue-leu-leu, il suffit de bien viser entre 2 trains de bateaux, comme quand on traverse une route à grande circulation, sauf que cela dure 3h !Ce n'est pas rien 3h d'attention soutenue, heureusement la visibilité était excellente. Il est venu me réveiller ensuite et j'ai repris la veille jusqu'au lever du jour. Le vent avait sensiblement tourné pendant la nuit vers le SW puis l'W et enfin au matin il est passé franchement au NW ce qui nous a permis de couper enfin le moteur; il faisait très beau également alors que nous n'avions eu que de la grisaille ces jours derniers.
A 16h nous étions devant le port du Tréboul, qui est le port de plaisance de Douarnenez; la panne d'accueil étant en cours de démontage, on nous a fait rentrer sur la rivière , au port Rhu, qui reste en eau grâce à une porte qui ne s'ouvre que environ 2 à 3h autour de la marée haute. Le hasard a fait que nous sommes arrivés au Tréboul en même temps que des amis de Marseille, installés là pour le moment, qui venaient, eux, de rentrer des Açorres ; avec nos amis de Capbreton qui viennent d'acheter un très beau bateau ici, nous nous sommes tous retrouvés sur leur panne et toutes ces retrouvailles ont été fort sympathiques; que la terre bouge maintenant!!!
Dimanche 14 octobre
nous sommes vraiment très bien sur cette rivière, c'est calme et silencieux; nos amis de Marseille sur leur bateau « Skoïern » ont eu droit à la visite de la douane à leur arrivée des Açorres pendant 3h, le tout en pleine mer; il ont eu droit à une fouille en règle avec les chiens et les plongeurs pour la recherche de drogue; leur bateau est fiché et les gars étaient désagréables, un vrai plaisir! Les douaniers locaux leur ont conseillés d'écrire à la direction des douanes.
Il y a un très beau musée près du quai, sur la vie de Douarnenez (ici on dit Douarne, sans prononcer le nez),avec des bateaux dans le bâtiment et des bateaux à flot: extrêmement intéressant pour des marins. Bernard a également un copain sous-marinier qui est resté dans la région et qu'il avait retrouvé il y a 2 ans qui est venu à bord avec son épouse, très sympathiques tous les 2. Bref, on fait des mondanités, cela change, et surtout on a pas besoin de traduire en permanence ce que l'on nous dit, c'est moins fatiguant pour le cerveau.
Mercredi 17 octobre
comme le temps passe vite! Il nous faut repartir cependant, nous ne pouvons rester là même si c'est tentant: il y a de la place et au niveau du tarif je n'ose même pas en parler: la moitié du prix de Capbreton et sur coffre ( c'est à dire au mouillage sur la rivière) à peine un quart du prix; d'ailleurs nos copains ne reviennent pas à Capbreton, rien ne les y attachaient d'autant que 2 de leurs 3 filles sont en Bretagne. Heureusement qu'il va nous rester nos amis terrestres et familles là-bas sinon l'hiver serait long !
Jeudi 18 octobre
nous quittons donc ce bon abri à l'aube, à l'ouverture de la porte de l'écluse. Le vent n'est pas au rendez-vous et une fois passé le Raz de Sein nous l'avons dans le nez, bien entendu ! Pourtant en puissance il aurait été bien; si nous arrivons à faire 2h de voile c'est le bout du monde. Un beau ciel bleu nous accompagne, quoi qu'il en soit, et ce n'est pas désagréable cette chaleur à l'intérieur. Nous avions envisagé une escale aux Glénans mais la météo annonce un vent de SE et de la mer et nous ne serions pas à l'abri dans ces îlots, nous nous dirigeons donc vers Bénodet, que nous connaissons déjà et que nous aimons particulièrement; nous y arrivons à la tombée du jour où la rivière de l'Odet a pris la couleur du ciel: de grandes traînées roses sur fond bleu, c'est absolument magique! Comme nous connaissons , nous n'avons pas de mal à retrouver un bon mouillage.
Vendredi 19 octobre
le vent avait l'air moins fort que celui annoncé hier, nous partons donc vers les Glénans mais au bout d'une heure, la mer et vent nous sont tellement contraires que nous renonçons, pour revenir sur l'Odet bien à l'abri.

vendredi 12 octobre 2007

Vendredi 28 septembre et samedi 29 septembre
il fait encore nuit quand nous levons l'ancre et que nous commençons à repartir dans ce chenal qui serpente décidément beaucoup, surtout que la nuit on voit plein de lumières rouges et vertes mélangées au premier abord et pour lesquelles il faut être très vigilants; nous étions obligés de partir à 6h à cause de la marée qui devait descendre dans la rivière mais à la sortie quand nous avons virés vers le sud, le courant était contre nous; notre moyenne n'en était pas pour autant trop faible, rien qu'à la voile 4 à 5 nds c'est raisonnable, de toute façon cela n'a pas duré puisque au bout de 6h la marée s'est inversée en notre faveur ce qui nous a permis de faire du 7-8nds ce qui est beaucoup plus intéressant. Nous avions projeté de faire une escale au sud de la rade de Dublin mais comme nous y étions en début d'après-midi avec le courant portant, il nous a fallu réfléchir très vite: soit on continuait en naviguant la nuit suivante pour arriver à Waterford le lendemain dans la journée, ce qui nous faisait gagner 1 journée de navigation; soit nous nous arrêtions là, auquel cas il nous faudrait encore presque 3 jours pour aller à Waterford, car le prochain abri était trop loin pour aujourd'hui. Donc nous avons pris l'héroïque décision de continuer, mais dans quoi nous étions-nous fourrés? De la mer hachée et croisée, surtout quand le courant s'est de nouveau inversé à la tombée de la nuit, un vent irrégulier de NE à Est et une mauvaise visibilité et pour tout arranger des petits problèmes accumulés qui ont finis par nous démoralisés quelque peu, pourtant il nous en faut une certaine dose! Que des problèmes techniques, ce n'est pas grave, mais accumulés, à la longue s'est usant, surtout si on dort mal à cause du bruit environnant et des mouvements du bateau.
A 4h du matin on mettait enfin le cap vers l'ouest et la côte nous protégeait de cette houle merdique. A 10h nous étions devant l'entrée de la rivière Suir, le long de laquelle se trouve Waterford à 17MN dans les terres; bien entendu le courant de la-dite rivière ne nous autorisait pas de rentrer alors nous avons mouiller pas très loin, le temps de manger et de dormir un peu. Ensuite sans nous pressés, nous avons remonté cette rivière très profonde (il y a des cargos qui y rentre jusqu'avant la ville) pour de nouveau jeter l'ancre dans une boucle secondaire inutilisée de la navigation.
Dimanche 30 septembre
il fait plutôt beau ce matin; pour aller en ville il faut prendre l'annexe, faire 2MN à contre-courant, avec notre moteur asthmatique, voilà quelque chose qui ne me dit rien, mais Bernard est serein, donc! Déjà on a eu du mal à remonter, ensuite la marina en question se compose de 4 longues pannes indépendantes mises l'une après l'autre en parallèle avec la berge, dont la passerelle d'accès est fermée à clé et pas de capitainerie en vue comme chez nous, donc on ne peut pas débarquer, ni se renseigner, ni aller visiter, ni aller au resto, cool ! Et là, vous savez quoi ??? et bien le moteur tombe en panne,et ces 2 fixations que Bernard avait réparées très soigneusement en Écosse nous lâchent; après 2 essais infructueux de réparation (on a des outils dans notre annexe, il vaut mieux avec cet engin de moteur),nous laissons tomber le resto et toute la suite pour profiter du courant et rentrer ..........à la rame: on va être entraînés pour l'aviron en rentrant !
Horriblement déçus, nous avons déjeuner à l'heure espagnole et moi j'étais tellement furieuse que j'aurais bien jeter le moteur par-dessus bord mais mon capitaine a tout de même reconnu qu'il fallait en acheter un autre, rapidement maintenant, car à moins d'être près de l'endroit où on veut aller, on ne peut plus débarquer. Demain nous allons à la marina avec le Romico pour faire des provisions et du gasoil si on peut.
Lundi 1er octobre
çà va mieux ce matin; on a bien dormi et bien récupéré; je pense que hier nous avons eu tous les 2 un coup de blues, ce qui peut arriver à tout un chacun; ceci dit c'est rare que cela nous arrive en même temps, ce qui complique les choses bien évidemment. Je me suis toujours posée la question de savoir, quand on navigue au long cours et que l'on écoute les récits de ceux qui l'on fait, jusqu'à quel point on arrive à rester objectif et calme quand on est dans l'état d'esprit d'hier, pour ne pas faire le geste irrémédiable? Certes se n'était pas grave pour hier, mais quoiqu'il en soit nous avons été imprudents de partir ainsi: bien sûr, nous avions nos gilets de sauvetage et toutes nos affaires étaient dans un sac étanche, au pire nous aurions pu perdre l'annexe, mais tout de même.
Bon après ces quelques considérations de navigateur,nous partons donc en fin de matinée pour Waterford où nous nous mettons à couple d'une vedette de notre taille, ce qui va bien et nous attendons pour sortir que le gars du port, que nous avons eu au tel. arrive; ici, il ne faut surtout pas être pressés, l'heure donnée peut facilement s'allongée d'une heure. Il est charmant cet homme au demeurant et il n' a que le même défaut que ces concitoyens; le bureau du port se trouve dans la mairie, qu'il nous fait d'ailleurs visiter de fond en comble en attendant la secrétaire: 25 euros la journée et 55 pour 3 , ce qui fait la 3e pratiquement gratuite; çà y est cette fois nous pouvons aller manger quelque part. Ensuite nous partons à l'aventure dans la ville et chercher entre autre un endroit où trouver un joint de cache-culbuteur pour notre moteur qui crache de l'huile; quand enfin nous trouvons l'adresse où nous rendre c'est l'heure de la fermeture des magasins, Bernard ira à la première heure demain.
Mardi 2 octobre
Bernard est parti de bonne heure pour le joint: 1h à pied pour y aller, il fait frais et de toute façon il fallait le ou plutôt les commander (ils ne se vendent que par 5 ) et on ne les aura que demain, nous profiterons donc des 3 nuits au port. Il y a un très beau musée dans un vieux bâtiment restauré qui relate toute l'histoire de la ville fondée par les Vikings; la région a beaucoup été habitée depuis 9000ans av J.C mais ce sont les Vikings qui l'on le plus développée: il y a encore des morceaux de rempart un peu partout y compris dans des maisons et des fouilles ont permis de voir combien leur civilisation était avancée; ils vous donnent à chacun une espèce de téléphone avec la traduction de votre choix et vous faites la visite à votre rythme; et si vous n'avez pas pas fini cette visite à l'heure de la fermeture, vous pouvez revenir gratuitement le lendemain, çà c'est sympa ! Allez, ce soir, puisque l'on est à quai, pub avec orchestre pour chansons traditionnelles. Çà c'est une des choses les plus sympa d'Irlande, les pubs: ce dédale de pièces et de comptoirs, des lumières tamisées, de beaux décors et souvent de la bonne musique mais pas toujours en « live ».
Mercredi 3 octobre
çà y est on a notre joint mais il est déjà midi quand Bernard revient; il ne le remontera ( il avait nettoyé la colle qui le remplaçait hier soir ) que cet aprem après notre 2e visite au musée: on y a appris que quelques maisons en ville étaient faite de briques: c'est tout simplement que beaucoup de bateaux qui montaient « aux bancs » faisaient escale à Waterford pour y faire les vivres et y laissait une grosse partie, ou tout, de leur leste qui était fait de briques, ce qui a permis de construire certaines maisons: voilà une utilisation intelligente de matériaux fournis gratuitement! Il fait très beau aujourd'hui, chaud même, que s'en est un plaisir d'aller flâner!Pour le gaz-oil, il nous faut retourner à l'embouchure de la rivière Suir, au village de Dunmore East, qui est un petit port de pêcheurs;nous avons téléphoné et nous avons rendez-vous à 16h30 demain car il nous faut le courant descendant pour y aller, on ne fait rien dans tous ces pays avec des marées sans les courants mais en Bretagne ou même à Capbreton c'est pareil, on s'y habitue!Un dernier pub pour ce soir, pas le même,celui il est moins beau et la musique y est moins belle et pas en live, dommage!
Jeudi 4 octobre
il fait toujours aussi beau et chaud mais nous ne sommes pas près de traverser car après avoir eu trop de vent et de mer maintenant il n'y a plus assez de vent et le peu annoncé sera de SE et nous allons faire une route au SE, pas de chance! Ce matin, le plein de vivres et de .......bières, il faut ce qu'il faut tout de même!Départ après déjeuner mais bien entendu le capitaine du port se fait attendre pour venir récupérer son badge d'entrée; nous arrivons à Dunmore East à l'heure et oh surprise, le gars aussi! C'est petit ici mais plein comme un oeuf! Des petits et des gros bateaux de pêche, qui rentrent et qui sortent en permanence; il nous demande de nous mettre sous le phare de l'entrée, c'est impeccable pour nous, facile pour ressortir et juste de notre longueur. Beaucoup de curieux viennent nous voir et le petit père qui s'occupe du gaz-oil, et qui est extrêmement bavard ,fini à bord avec un bon verre de vin rouge. Rouges, les falaises le sont aussi dans le coin, striées de gris et le paysage est très joli; notre compagnon bavard pense que nous pouvons rester là pour la nuit et nous indique un bon pub; où nous nous dirigeons après dîner: seulement ce soir il n'y a pas de musique parce que la S.N.S.M du pays, c'est à dire le Life-Boat, organise une soirée Quiz et le pub est plein à craquer, il y a même beaucoup de femme ce soir; leur Quiz ressemble un peu à notre jeu de société, le « Trivial-Pursuite » et comme en français il est déjà difficile de répondre à certaines questions, vous pensez bien que là, comme on ne comprenait pas au départ les questions elles-même, on a bu notre verre et nous sommes rentés dormir!
Vendredi 5 octobre
cela fait très exactement 5 mois aujourd'hui que nous sommes en Irlande avec juste une brève visite de 15 jours en Ecosse. La nuit a été mouvementée, de gros bateaux de pêche sont rentrés et sortis toute la nuit de ce petit abri ce qui a fait du remue-ménage et du bruit, le sommeil a donc été court. Toujours du beau temps du moins pour ce matin car ce soir çà se gâte un peu; le vent est toujours au SE et on a un bel anticyclone au-dessus de la tête, on hésite voir si on ne tente pas notre chance en traversant après-demain avec un peu de vent d'Est. Comme on ne veut pas une autre nuit comme celle-ci nous partons après une virée « photos » au milieu des chaumières. Le mouillage que nous avons choisi est calme, çà change, à Waterford s'était bruyant aussi; Bernard va caler le filet près du bateau.

lundi 1 octobre 2007

Dimanche 16 septembre
vouloir redescendre rapidement c'est une bonne idée à condition de pouvoir le faire, ce qui avec la météo présente n'est pas gagnée d'avance; le vent souffle toujours fort et on est à l'abri ! Et il pleut pour arranger le tout; pendant une belle accalmie cet aprem nous nous déplaçons avec le bateau pour nous mettre en portée de wifi mais nous ne pouvons pas rester là, nous sommes juste dans la passe d'entrée de la bourgade de Tayvallich, alors nous ne faisons qu'envoyer le blog précédent et récupérer notre courrier pour finalement retourner à notre place. La nuit tombe vite maintenant, on est loin des jours qui duraient jusqu'à 11h, à 20h ( heure locale) on n'y voit plus rien.
Lundi 17 septembre
on ne capte pas les sémaphores ici au fond de notre loch mais nos 2 autres sources de météo nous annoncent un vent de NW ce qui nous convient bien pour descendre; nous envisageons même de tirer un grand bord sur 2 jours! Hélas, nos espoirs ont été réduits à néant 1h après, peu de temps après être sortis du loch en question: le vent est bien du NW mais rapidement il monte à 30nds, la mer agitée devient forte, et la marée est pour nous, ce qui veut dire que quand elle va tourner ce sera un enfer car vent contre courant dans ces régions, à moins d'être maso, ce n'est pas la peine de rester là ! Avec le génois seul, pas entièrement déroulé, nous faisons du 7-8nds et cela nous permet d'aller rapidement nous réfugier 2 lochs plus bas mais nous n'avons fait que 23 MN. Bon il va falloir prendre notre mal en patience, heureusement aujourd'hui il y a un beau ciel bleu, quoique froid dehors;une petite île nous protège à l'entrée si le vent doit tourner.
Mardi 18 septembre
la météo (toujours elle!) n'est pas une science exacte c'est bien connu,hélas ! Quelle branlée on a pris aujourd'hui ! Vous allez me dire, pourquoi être partis dans ce cas? Tout simplement parce que personne ne l'a vu venir et qu'il n'y avait rien de spécial ce matin au départ; la dépression est passée plus près que prévu, on avait le vent dans le nez et il est monté comme hier à 30nds mais le courant qui allait bien, donc des vagues courtes et hautes, et tout çà bien sûr, 2h après le départ ce qui veut dire que faire demi-tour à ce moment là ne servait plus à grand-chose et l'abri suivant était celui de notre destination, donc nous avons avancé, au moteur et grand-voile, et çà çà a duré jusqu'à ce que l'on vire la pointe Sud de la péninsule de Kintyre, c'est à dire à 15h, car après c'était un peu plus confortable puisque nous avions la houle venant ¾ arrière; nous ne sommes rentrés à l'abri que vers 17h, mais quel plaisir d'y être ! Et d'être quand même un peu plus au sud; ce matin à 7h il faisait 4° dehors, heureusement que nous avons un poële qui marche bien mais comme le ciel s'est couvert ensuite il a fait froid toute la journée, pour le moral et le mal de mer s'est terrible!
Nous sommes à Campbeltown, on est bien à l'abri même si le vent souffle fort.
Mercredi 19 septembre
il y a une vraie ville ici, il y a bien longtemps que nous n'en n'avions vue; il y a des super-marchés et des magasins pour du matériel technique, ce qui peut servir; et justement nous en avons besoin car une pièce du dessal a rendue l'âme (et les-çà-peut de Bernard en sont à cours vu que c'est la 2e qui lâche). C'est très Anglais ici,on est loin de l'Irlande et de ses maisons colorées, les constructions sont en briques ou grises, avec plein de cheminées sur chaque maison, des quantités d'églises de plein de religions qu'on ne visitent pas ( ce sont des lieux de culte et non des objets à admirer) mais les gens sont souriants et sympathiques; ils parlent l'anglais encore plus mal que les Irlandais à tel point que quelquefois on se demande si se n'est pas du gaëlique !
Vendredi 21 septembre
nous sommes particulièrement à l'abri ici, sauf que l'on tire beaucoup sur notre ancre, mais il n'y a pas de houle; dehors la mer est Très Forte à Grosse voir même Très Grosse,çà ne plaisante pas dans le coin !on arrive encore à débarquer pour aller se promener; aujourd'hui se sont les 2 fixations du moteur hors-bord qui on lâchées, donc réparation de fortune avec de la résine (à l'intérieur pour la température) et immobilisation du moteur au moins 24h; il y en a qui vont bien rire en lisant ce blog car avant de partir de Bretagne j'avais émis l'hypothèse d'un remplaçant pour notre bon vieux moteur mais très très âgé............!no comment, comme dirait nos amis d'ici, mais il n'y a pas eu 1 jour où soit il n'a pas démarré, soit il a calé en permanence, quand il ne s'emballe pas mais mon capitaine l'aime bien, alors !
Dimanche23 septembre
hier au soir il y a eu une subite rafale de vent à 60 nds, qui heureusement n'a pas durée mais il y avait des dériveurs sur le plan d'eau, ils se sont tous retournés;apparemment la vedette de sauvetage a su un peu avant que cela allait arriver car ils sont sortis pile au bon moment pour aider à retourner les bateaux, probablement ont-ils l'habitude dans ce coin car les jeunes étaient en combinaison de surfer avec un blouson par dessus.
Mardi 25 septembre
hier le vent a soufflé entre 35 et 45 nds toute la journée à tel point qu'il y en avait même des vagues dans notre abri; alors ceux qui prétendent qu'un bon mouillage, c'est principalement une grosse chaîne bien lourde parce qu'ainsi elle se pose un peu au fond ce qui permet à l'ancre de mieux crocher, çà c'est bien pour 25nds de vent car avec 45nds, la chaîne elle va tout droit de l'ancre au bateau, çà c'est sûr, et il vaut mieux avoir une bonne ancre qui a un poids suffisant pour tenir la masse du bateau et une chaîne en très bon état, qu'une de 20 bien rouillée. Non bref, on ne regrette pas notre investissement dans notre ancre et chaîne neuves.
Le vent a bien manqué, comme prévu mais surtout il a tourné au Nord ce qui va nous permettre de partir cet aprem car ce matin le courant dans le passage entre l'Ecosse et l'Irlande ne nous est pas favorable. Dernière descente à terre en pays Ecossais pour le pain et 3 ou 4 bricoles, déjeuner, et zut le vent a repris fort; bon, alors sieste et le temps que je me remette sur l'ordinateur, la rafale était passée; à 15h30 nous nous décidons donc à partir pour Belfast si la mer est trop forte pour descendre plus bas: eh bien nous avons encore pris une bonne branlée! Parce que sortis de notre abri la mer était effectivement Forte, venant du Nord heureusement, le vent soufflant en rafales de 30nds de NW et comme on faisait une route au S-SW il nous a bien poussé, çà oui! On a filé entre 7 et 8 nds, ce qui est très bien pour nous, sauf que mon estomac a beaucoup moins bien supporté que notre brave Romico. Mon cas est totalement désespérant, après 5 mois de mer je suis toujours malade, des fois je me demande ce que je fais là! On est arrivés dans le Lough de Belfast à 22h30,sous la pleine lune, heureusement car on y est allés à l'aveuglette pour le mouillage,qui n'était pas bon, très rouleur et bruyant car devant une ligne de chemin de fer; mais vu l'heure, on s'en est contentés!
Mercredi 26 septembre
à 8h30 nous étions de nouveau repartis;après une nuit assez agitée et courte, mon estomac a toujours du mal à se rétablir, la mer est encore assez forte mais cela va s'arranger au faire et à mesure de la journée avec le vent qui va mollir; hier nous naviguions avec 3 ris dans la grand-voile et un petit bout de génois, aujourd'hui avec 1 ris et plus grand de génois. A 19h30, entre « chien et loup » comme on dit, nous rentrons dans le Lough de Carlingford (qui se trouve dans le Nord de Dublin) après une longue journée et 70 MN de fait vers le Sud. Cela tombe bien, la marée monte et vu le courant ici, cela aurait été un vrai cauchemar de rentrer en suivant les méandres de la passe à contre-courant; à 10nds on est rentrés, il ne faut pas se manquer, là, parce que on ne peut pas freiner si çà ne va pas ! Qu'est-ce que c'est calme ici, quel plaisir ! On va s'octroyer une journée de repos demain, çà nous fera du bien.
Jeudi 27 septembre
Autant vous dire que l'on a dormi comme des souches! Comme il fait beau (mais froid!!!!)nous espérions faire notre journée gégène-dessal-machine à laver mais celle-ci est tombée en panne après s'être remplie: irréparable pour le moment, on a essoré le linge à la main et étendu.......sale.
C'est très joli ici, le Lough est encaissé entre des montagnes couvertes jusqu'à mi-hauteur de sapins avec de splendides propriétés au bord de l'eau, un vrai régal pour les yeux!