lundi 27 août 2007

Lundi 6 août 2007
on a écouté la météo mais on n'a pas pu aller au bistrot, il n' en a pas dans le coin ! Ils avaient ouvert le parapluie en annonçant un fort coup de vent et la dépression est passée plus haut, pour la peine on est allés marcher sous le soleil.
Mardi 7 août
nous étions mouillés une fois de plus dans de la vase molle (et puante!) et notre chaîne avait une belle gangue grise, pouah ! Il fait très beau et chaud aujourd'hui, la mer de son si beau bleu mais pas beaucoup de vent. Nous retournons sur l'île d'Inishbofin pour déjeuner (là on était sûr de capter internet) et on repart vers le nord et Achill Island qui est la plus grande des îles d'Irlande, et il y en a des îles!On longe 2 îles très montagneuses (218 m de haut), Inishturk et Clare et on s'engouffre dans le passage très étroit entre Achill island et la terre; côté terre c'est plat, on ne voit les montagnes qu'au loin, côté île ce ne sont que des montagnes assez raides; c'est également très habité, il y a également quelques petits bateaux au mouillage. On fait sensation dans ce coin perdu, tout ce qui navigue par ce beau temps passe près de nous pour nous admirer. Un de ces petits bateaux va d'ailleurs nous guider pour prendre cette passe étroite qui serpente entre des bancs de sable, qui comme tout banc de sable se déplace facilement au gré des tempêtes; et là on s'aperçoit que même les meilleures des cartes même bien détaillées ne sont pas suffisantes, le bon sondeur pour bien voir le fond est vraiment utile et l'aide des autres aussi, s'ils veulent bien!
Mercredi 8 août
on est descendus à terre pour les poubelles......et on est remontés avec les poubelles ! On verra ailleurs mais c'est un gros inconvénient ici en Irlande, il n'y a pas de poubelles publiques à tous les coins de rues et c'est un gros problème de jeter les ordures; autant ils trient le verre s'il est blanc, marron ou vert + les plastiques +les cannettes, ce qui fait un étalage de containers dans des endroits où on s'y attends le moins, mais pas de boîte à ordures publiques, pourquoi c'est un mystère; il faut dire que les Irlandais sont propres, on ne voit guère traîner de détritus. Voilà pour la petite histoire.
Nous profitons du vent de SW pour repartir cet après-midi; dommage le plafond nuageux est très bas et nous ne pouvons pas voir le haut des falaises à l'ouest d'Achill Island, qui sont paraît-il les plus hautes d'Europe, elles s'appellent d'ailleurs « les rochers cathédrales ». Après avoir contourné cette grande île, nous rentrons de nouveau dans le chenal qui la sépare de la terre mais au nord ; nous n'avons pas pu prendre ce chenal du sud au nord, ce qui aurait été beaucoup plus court, parce qu'il y avait un câble électrique qui traversait ce chenal à 11 m au dessus de l'eau et nous faisons 15 m de haut. Donc nous arrivons dans le nord de ce passage et nous sommes très déçus parce que c'est tout plat par ici, désertique et franchement pas beau.
Jeudi 9 août
repos aujourd'hui, le vent souffle trop fort; notre promenade à terre nous confirme notre première impression: rien que des tourbières du bord de mer et à perte de vue, quelques étangs et quelques maisons éparpillées; même pas un pub c'est pour dire !
Vendredi 10 août
Bernard avait calé le filet hier soir: des tourteaux et des algues;pas de vent et çà tombe bien car il n'en faut pas pour aller voir 2 îles: Iniskea South et Inishkea North; sur chacune d'elles un village abandonné depuis les années 20 suite à une querelle de clochers qui a fait quand même 7 morts, ce qui a décidé le gouvernement à faire évacuer ces îles; maintenant quelques maisons sont en cours de restauration et des troupeaux de moutons, de vaches et d'ânes en font leur paradis. Ce sont d'ailleurs de très belles îles avec des plages de sable fin et blanc mais elles ne devaient pas être paradisiaques au siècle dernier ! Cette petite escale nous a bien plu. Nous repartons vers la ria de Belmullet toujours sans vent mais avec une grosse houle désagréable; la ria est bien protégée de la houle heureusement.
Samedi 11 août
la pompe à eau douce que Bernard avait réparée est de nouveau en panne; mon capitaine n'est pas de très bonne humeur du coup et l'ambiance est morose à bord car ma fille Pascaline est de nouveau à l'hôpital et je me fais beaucoup de soucis pour elle. Nous changeons de place 3 fois pour essayer de capter internet mais en vain, le peu de signaux que nous avons captés ne nous ont pas laissé le temps de nous connecter .
Dimanche 12 août
grande navigation pour ce dimanche,avec un ciel changeant comme c'est souvent le cas ici et un bon vent portant, le top pour nous; nous longeons de belles falaises,entrecoupées de petites criques très habitées. Notre arrivée à Killala, qui se trouve un peu avant Sligo, se fait tambour battant avec un fort courant qui nous pousse vers l'intérieur des terres tout en zigzaguant entre les bancs de sable qui ne sont , bien entendu, pas là où on devrait les trouver; nous sommes à mi-marée et nous nous faisons quelques frayeurs car nous raclons le fond à certains endroits; entre l'île qui protège l'abri et la terre, le courant est aussi très fort; nous nous décidons à mouiller dans très peu d'eau mais nous estimons que cela suffira, au pire on se posera sur le sable. Et là, du coup, plein de petits bateaux viennent nous voir en nous disant que nous n'avons pas assez d'eau mais comme Bernard leur explique qu'avec la marée descendante on va tourner et là on aura assez d'eau, ils se disent que finalement.......ah ces Français ! Nous arrivons à capter internet et je repars à Toulon le 15 août ;mais il nous faut aller à Sligo car je ne sais pas comment je vais aller prendre l'avion à Dublin.
Lundi 13 août
il fallait qu'il y ait une raison urgente pour être en mer aujourd'hui car celle-ci était particulièrement agitée, bien plus importante que le vent en cours;de lui il y en avait assez heureusement et nous avons pu faire une belle nav à la voile de nouveau jusqu'à Sligo. Le soit disant port est au bout d'un très très long chenal, très étroit avec un fort courant: en fait le port se compose d'un quai extrêmement court, monté sur pilotis en bois, assujetti aux marées: nous avons du mal à régler les amarres et l'annexe va régulièrement se coincer dessous mais çà ira, Bernard ne va pas s'éterniser ici.Il repartira dès que je serais partie.

mardi 7 août 2007















Mercredi 25 juillet
cela fait 10 jours que nous sommes séparés Bernard et moi et c'est bien la première fois pour aussi longtemps depuis 12 ans de vie commune ! Si le temps a très vite passé pour moi là-bas à Toulon où il faisait en permanence entre 25 et 30°, ce même temps est passé au ralenti pour Bernard qui n'avait rien de spécial à faire si ce n'est de naviguer un peu et de pêcher. Il est revenu à Galway ce matin avec 30 nds de vent mais il n'a pas pu rentrer au port, la manoeuvre d'accostage tout seul avec Romico étant particulièrement délicate, il a donc mouillé au plus près du chenal; puis il a descendu l'annexe, ce qui avec 30 nds de vent est franchement sportif, pour venir me chercher en fin d'après-midi. Quand à moi, après 45 mn de retard au départ de l'avion, j'ai pu prendre mon bus (dans lequel j'avais une place réservée) à l'arrachée et retraverser l'Irlande d'est en ouest pendant 4h30 dont presque une heure dans les embouteillages de Galway . Bernard me propose d'aller dîner avant de remonter à bord , car le mouillage est intenable et il faudra en changer. Il avait visé un pub où l'on pouvait manger à toute heure avec de la musique traditionnelle, qui était finalement fort sympathique et où nous avons très bien mangé. Et puis il a bien fallu partir pas trop tard pour avoir le temps de changer de mouillage avant la nuit; Bernard avait prévu de quoi protégé les petits sacs mais le gros a refusé de rentrer dans le sac étanche, mon k-way et le gilet de sauvetage, ce qui était prudent! Et je me suis assise dos aux vagues pour ne pas voir l'étendue des dégâts , et j'ai bien fait: nous avons rempli l'annexe d'eau et nous sommes arrivés tout de même à bon port, mouillés jusqu'au slip, quand au sac non protégé tout était trempé dedans, mais bon! Nous avons vite déguerpis de là pour retourner dans un endroit que nous connaissions comme bien abrité de la houle. Mais notre annexe,elle passe bien, mine de rien et c'est la première fois que nous sommes autant mouillés.
Vendredi 27 juillet
comme nous avons fait la grasse matinée il est trop tard pour partir sur un long trajet mais nous nous déplaçons tout de même pour aller dans l'anse à côté qui est très longue mais peu profonde ce qui nous oblige à zigzaguer en suivant bien les endroits où il y a assez d'eau pour nous, car bien entendu on a rien trouvé de mieux que de faire çà à marée basse ! Nous sommes au sud de la baie de Galway, il y a pleins de petits îlots autour de nous, des parcs à moules et .......des phoques partout partout ! Cet aprem nous allons en annexe jusqu'au fond de la ria où se trouve une bourgade du nom de Kinvarra: c'est petit et c'est mignon avec un château-donjon et une enceinte sur un îlot un peu à l'écart.
Samedi 28 juillet
les jours passent et ne se ressemblent pas , heureusement; aujourd'hui il fait particulièrement beau et chaud, plus qu'hier, et nous attaquons par notre journée- corvée car le linge va bien séché; et puis c'est l'heure de la douche bien chaude, et là bien savonnée et shampooinée, plus d'eau ! Çà c'est dur ! La pompe d'eau douce est en panne alors que nos réservoirs sont pleins et le déssal qui tourne, c'est un comble tout de même ! Bernard me sort 2 seaux d'eau en direct du déssal pour que je puisse me rincer .....dehors ! Heureusement qu'il fait chaud car cette eau , elle, elle est froide ! Bon, ce n'est pas grave, mais ce qui aurait pu l'être c'est que pour une fois pendant que la « gégène-déssal-machine à laver » fonctionnait nous sommes allés en reconnaissance pour ramasser des moules ( pas une seule dans les rochers, étonnant) et nous n'aurions pas entendu la pompe s'arrêter et là nous aurions eu des dégâts avec la machine à laver ! Comme quoi quitter le bord à ce moment là n'est pas du tout une bonne idée !.Le déjeuner a été le bien-venu car il y avait du homard au menu: eh oui, pris dans notre filet ce matin, on ne se refuse rien ici, il ne fait pas 30° mais on mange bien ! Et mon Nanard a passé l'après-midi a bidouiller la pompe qui refonctionne avec les « çà-peut » du bord ! Il pleut d'ailleurs maintenant, mais cela n'empêche pas les Irlandais de naviguer à la voile, en kayac ou tout simplement aller à la pêche à la ligne;en passant, un de ces bateaux nous a donné 8 maquereaux, c'est sympa.
Dimanche 29 juillet
nous quittons les phoques pour reprendre notre navigation vers le nord; il y a par là tout un échelonnement de rias plus ou moins profondes; le vent va bien, dans la bonne direction, il fait très beau et nous sommes dehors. Mais vers 15h ce même vent se renforce et se met à tourner au faire et à mesure que nous essayons de le suivre; il aura raison de nous, ainsi que le violent clapot qu'il a soulevé et nous nous dirigeons au moteur vers la ria visée auparavant.
Lundi 30 juillet
çà c'est une vrai journée d'été comme on aimerais en avoir tous les jours: petit déjeuner dehors, puis déjeuner en mer dehors également, pas beaucoup de vent mais dans le bon sens et la mer plate , que demande un marin ?! Il y a encore une lumière magnifique aujourd'hui et nous avons remarqué que la mer dans ce cas était d'un bleu plus dense ici qu'en atlantique en France ( je ne parle pas de la Méditerranée bien sûr); vers 15h nous arrivons devant une petite île légèrement conique, toute verte, avec une petite chapelle sur le versant protégé du vent; comme nous avons le temps, nous en faisons le tour pour venir mouiller à l'abri, devant la chapelle et devant une petite anse de sable tout blanc: il n'y a que nous ici, on dirait que l'on est à l'autre bout de la planète alors que les moutons broutent autour de nous sans se préoccuper de notre venue d'ailleurs; la chapelle est toute en pierres de taille, toit compris,on dirait des lauzes vues de loin sur ce toit, mais non, ce sont les pierres qui sont taillées de cette façon, du jamais vu pour nous! Nous quittons ce petit paradis à contre-coeur mais il va y avoir du vent demain et nous n'y serons pas à l'abri. Direction Roundstone qui est une ria avec plusieurs branches comme souvent ici; nous allons nous planquer derrière une île qui devrait bien nous protéger de la houle: c'est assez désertique dans ce coin et inhospitalier, pas terrible mais nous serons à l'abri.
Mardi 31 juillet
le ciel est à l'image du décor, triste et gris; pour tout arranger, le filet que Bernard était allé caler hier soir est remonté plein d'algues collantes sans un seul poisson (fond de vase collante elle aussi): la matinée a nettoyer en partie le filet car il faudrait y passer 2 jours tant il y en a; c'est la première fois que cela nous arrive mais il faut un début à tout ! Maintenant il pleut et le vent est fort. En rentrant de Toulon j'avais été surprise par une forte odeur de gas-oil dans le bateau, ce qui n'est pas normal chez nous: Bernard vient de trouver : c'est le pré-filtre ou plutôt son boîtier avec son raccord qui a laché, il a 2 ans ce machin là et mon capitaine n'est pas content !
Mercredi 1er août
la météo est très surprenante ici, on commence la journée en hivers et on finit en été, il ne faut jamais désespérer le matin; en faite le ciel aujourd'hui se dégage très vite; la vase était effectivement très collante: il a fallu mettre en service notre petit moto-pompe (très très utile) pour faire fondre la gangue de glaise dans laquelle était la chaîne, après il faut aussi nettoyer le bateau mais bon, tant qu'à y être ! Nous passons Slyne Head avec des vagues assez courtes dues au courant contraire au vent, les voiles ne suffisent pas pour éviter la dérive, nous devons nous appuyer avec le moteur. La ligne de traîne nous ramène quelques maquereaux et un lieu jaune portion pour 2. En fin d'après-midi nous rentrons dans Clifden Bay où nous allons mouiller loin des mouillages organisés sur lesquels se trouvent déjà pas mal de bateaux; c'est plus joli qu'hier ici, çà s'améliore !
Jeudi 2 août
Depuis 14h ce jour nous sommes grand-parents d'une petite Estelle,et petite c'est le cas puisque c'est une prématurée de 4 semaines,45 cm et 2,5kg; Pascaline et le papa vont très bien et son grand frère Antony se demande qu'est-ce que c'est que cette toute petite chose qui crie si fort et que tout le monde regarde! Et franchement nous sommes des grand-parents comblés car nous allons avoir un mousse et une moussaillone, super !et gâteux cela va de soit !
Mais revenons en à nos moutons Irlandais: donc ce matin c'est encore le gris puis le bleu dans le ciel de nos moutons, impeccable, navigation pèpère jusqu'à l'île d'Inishbofin, où nous arrivons pour déjeuner; nous entrons dans l'abri principal qui ne va pas tardé à être un vrai port vu les travaux colossaux qu'ils sont en train d'y faire, mais pour cette année encore c'est peinard; sur les rochers à l'entrée il y a les ruines d'un château tout en pierres noires du pays qui a été habité par un pirate espagnol qui s'était marié avec une femme-pirate irlandaise qui sévissait sur toute la côte ouest de l'Irlande au XVIe S. Après déjeuner nous allons faire une grande promenade sur cette île qui est en fait assez grande; plutôt rase la végétation, des moutons et des vaches et de jolies plages de sable fin tout blanc donnant à l'eau une couleur exotique..........sauf la température malheureusement !Là aussi nous repartons avant le soir car cela fait 3 jours qu'une vilaine dépression s'approche de nous et d'ailleurs les sémaphores du pays annoncent un coup de vent fort pour demain et il fait vilain ne pas les écouter, surtout quand c'est annoncé toutes les demie-heures !Nous nous dirigeons vers Ballynakill Harbour qui est une ria à l'Est de Inishbofin: c'est très grand ici avec plein de bras d'eau et des tas de possibilités de se planquer, ce que nous faisons et nous attendons le coup de vent de pied ferme en arrosant la venue de notre petite-fille, quand même, il ne faut pas plaisanter avec ces choses là !
Dimanche 5 août
le vent n'a pas soufflé aussi fort que prévu mais nous étions tellement à l'abri, derrière des collines de surcroît, que peut-être nous ne l'avons pas senti. Mais il a plu et plu...et plu jusqu'à ce matin où le vent a tourné et chassé les nuages, enfin!Nous avons fait de la cuisine, du pain, lu et relu et regardé des films pendant ces intempéries. Mais cette fois il nous faut aller à terre pour les poubelles et les vivres frais; nous faisons beaucoup d'annexe et ensuite un peu de marche à pied ce qui nous fait du bien après ces 2 jours enfermés; nous sommes toujours dans le Connémara, en navigant nous avons fait le tour de montagnes appelées « the Twelve Pins »mais nous sommes passés d'une zone désertique à une verte et maintenant à une boisée, ce que nous n'avions pas vu depuis longtemps;la ville que nous recherchions, Letterfrack, n'est en fait qu'un groupe de maisons assez réduit avec pubs (mais fermés) et restaurants bien sûr et fort heureusement un super-marché, donc tout va bien. Et cet aprem c'est déjà le tour de notre « gègène-dessal-machine à laver » et puisqu'il fait beau, allons-y pour les draps, çà c'est la corvée obligatoire régulièrement.