samedi 4 septembre 2010















Lundi 23 août 2010
nous devions partir aujourd'hui mais le port nous offre une 3e nuit gratuite alors nous restons une journée de plus; en plus ils nous ont fait payer pour un bateau de 13,60m, nous ne faisons que 12,60m mais il paraît qu'ils sont venus le mesurer...... comme hors-tout nous faisons 15,50m, on évite dans ce cas de la ramener !
Et puis il ne fait pas très beau aujourd'hui même s'il fait chaud.

Mardi 24 août
nous en profitons pour aller faire le marché ce matin; et nous achetons de quoi faire quelques confitures à l'abricot et à la pêche pour nos réserves du bord; je fais tout de suite celle à l'abricot puisque les pêches sont à peine mûres. Cela va très bien dans ma cocotte minute de 10 litres.
Quand la porte de l'écluse ouvre à 17h30 nous nous préparons à partir; heureusement le vent nous pousse vers la porte car le bassin est particulièrement petit ici et notre marge de manœuvre n'est pas grande. Nous redescendons donc la Charente avec le courant descendant et prenons la direction de l'île de Ré en longeant la terre.
Nous mouillons pratiquement sous le pont à la tombée de la nuit.

Mercredi 25 août
le vent est bien soutenu et dans le bon sens pour remonter vers l'île d'Yeu puisqu'il est de secteur Sud-ouest à 15 nds environ mais la mer est hachée avec de la houle croisée et c'est assez fatigant; quoiqu'il en soit nous avançons bien sans l'aide du moteur.
Depuis que je me pose un patch derrière l'oreille à chaque navigation de plus de 2 jours je ne suis plus malade et ma vie en est changée; seule contre-partie cela me donne une gueule de bois affreuse mais bon, on ne peut pas tout avoir!
Nous arrivons au mouillage tard dans la soirée et celui-ci est très rouleur mais on est fatigués et il n'y a pas d'autre endroit dans le coin.

Jeudi 26 août
la nuit a été agitée comme on pouvait s'y attendre et nous étions debout de bonne heure quoique pas trop bien reposés.
Il y a toujours de la houle mais pas de vent malgré les prévisions: nous utilisons donc « le vent de cale « comme dirait Bernard !
Nous rentrons dans la lagune du Croisic à 15h30 à mi-marée avec beaucoup de courant qui monte heureusement: l'espace étant assez restreint partout nous optons pour rentrer au port qui n'est très cher ici compte tenu qu'il faut mettre les béquilles car on échoue absolument partout.

L'espace dans le port de plaisance est encore plus petit qu'à Rochefort mais comme il n'y a pas de vent nous faisons une manœuvre que les employés du port ont trouvé remarquable !
Nous surveillons les réactions du bateau quand la marée descend : la béquille de tribord s'enfonce plus dans la vase que l'autre et nous gîtons pas mal, c'est assez surprenant.
Aujourd'hui c'est notre anniversaire de mariage: déjà 15 ans et nous n'avons rien vu passé !!!

Samedi 27 août
nous prenons de bonne heure le bus pour La Baule et là nous reprenons un bus pour aller à Guérande, c'est un peu long mais nous y sommes arrivés; dans la vieille ville c'est très animé car il y a le marché et encore pas mal de monde en vacances; visite du musée de la ville, déjeuner au resto et nous sautons dans le petit train qui va nous emmener dans les marais salants et nous déposer au musée du sel; visite très instructive là-aussi.
Nous reprenons le bus pour La Baule où nous descendons pour aller au port voir l'arrivée d'une course de vieux gréements dont la plupart de nos petits camarades font partie.



La première course qui arrive sont ceux du pays avec des Requins et des Dragons, qui sont des bêtes de course, et enfin nous voyons arriver ceux que nous connaissons: Pangur Ban, Bryell II, Orana,Raan et Chrisando et bien d'autres que nous connaissons moins bien; nous les acclamons comme il se doit depuis notre jetée, ce qui fait dire à un petit papy à côté « mais vous les connaissez tous ?! »
Les retrouvailles avec ces équipages est chaleureux et notre ami Benoît est si content de nous retrouver qu'il insiste pour que l'on reste pour le repas des équipages: comme il faut un bracelet pour cela nous récupérons ceux des personnes qui doivent partir et qui seront absents ce soir; c'est simple finalement.
A table nous nous retrouvons entre l'équipage de Chrisando et celui de Raan: et nous nous faisons shangaïés pour demain par Raan ! On est ravis autant vous dire!
C'est quoi « shangaïer » pour les terriens ?
Cela date de l'époque des grands bateaux qui allaient à l'autre bout du monde, dont Shanghai; mais les conditions de vie à bord étaient si abominables que les marins désertaient bien souvent et le capitaine en était réduit pour avoir assez de matelots pour repartir à kidnapper des hommes à terre: tous les moyens étaient bon pour çà: ils envoyaient des hommes sûrs et costauds dans les bouges de la ville ils offraient à boire à ceux qui leur paraissaient être de bonne constitution et les saoulaient à mort; à la suite de quoi ils les trainaient à bord et quand ils se réveillaient le bateau était déjà loin des côtes; d'autres fois ils accusaient un pauvre type qui passait de désertion, ils le tabassait copieusement et le trainait à bord lui aussi; les idées pour arriver à avoir du monde dans la mature ne leur manquaient pas !
Sauf que nous , nous avons été shangaïés de notre plein gré! Il ne restait plus que 3 personnes sur Raan et il aurait fallu être 5; nous avons objecté que nous n'avions pas de licence car sinon nous aurions embarqué sur Chrisando mais Olivier nous a dit qu'il courrait pour le plaisir et non pour gagner......vu comme çà !
Sa femme Christine nous a prêté sa voiture pour rentrer dormir sur Romico: la nuit va être courte car faut être là à 7h demain matin et on se couche à minuit.

Dimanche 29 août
le réveil est un peu dur, mais c'est pour une bonne cause !
Nous arrivons à être à l'heure et nous avons même le temps de rependre un autre petit déjeuner à bord: malheureusement il n'y a pas un pet de vent et la régate est annulée, tout le monde est consterné, nous en tête bien entendu.
Et là çà devient le bazar le plus complet: les Dragons et les Requins qui sont arrivés les premiers hier sont amarrés le long des pannes et les autres sont à leur couple mais ils veulent partir tout de suite pour être grutés les premiers et repartir chez eux avec leur bateau sur la remorque le plus rapidement possible: ces messieurs sont mal lunés, stressés et commencent à tenir des propos assez orduriers vis à vis des nôtres qui eux sont moins pressés: ce n'est pas passé loin d'en venir aux mains et si nos équipages n'avaient été aussi cool.......
Beaucoup d'équipages parlent de partir sans attendre la remise des prix pour retourner à La Rochelle en profitant du beau temps . Christine nous ramène au Croisic en repartant chez elle en Bretagne du Nord pendant qu'Olivier descend Raan vers La Rochelle. Benoît laisse Chrisando ici quelques jours de plus et s'en va prendre un avion pour la Corse rejoindre sa chérie.

Lundi 30 août
nous quittons Le Croisic ce matin avec la marée haute qui est à 8h30; on a jusqu'à 10h pour le faire avec assez d'eau mais avec le relevage des béquilles que l'on garde sur le pont provisoirement pour les sécher et éventuellement s'en resservir dans le Golfe, le temps passe vite et le vent s'est levé; et on fait la bêtise qu'il ne fallait pas faire: ne pas demander l'aide du personnel du port: une rafale de vent nous a littéralement sur les bateaux de l'autre côté de cet abri restreint et nous avons abimé une belle vedette de 12m avec notre annexe qui, elle, n'a pas trop souffert; nous avons arraché son balcon sur son arrière gauche, il a littéralement volé et sa fixation de toit arrière est complètement tordue. Nous retournons à notre place aidés du port qui m'a entendu crier; nous leur laissons toutes nos coordonnées à l'attention du propriétaire de ce bateau ainsi qu'une déclaration d'accident et nous repartons avec leur aide cette fois, avant que la marée ne soit trop basse. Inutile de dire que nous sommes très contrariés et le silence règne à bord.
Nous avons très beau temps et un bon vent ce matin dans cette baie de Quiberon un peu protégée de la houle du large; nous mouillons pour déjeuner près d'une petite île et nous repartons au ralenti sans mettre trop de voiles pour pêcher: nous prenons 8 maquereaux.
Vers 16h le vent molli et nous rentrons dans le Golfe du Morbihan au moteur, ce qui en passant est plus raisonnable quand on ne connait pas le golfe par cœur et nous allons mouiller près de l'île Longue à l'entrée du golfe, à un endroit que nous affectionnons particulièrement quand nous arrivons ici.


Mercredi 1 septembre
nous faisons un petit déplacement ce matin pour récupérer notre amie Flo qui habite à Vannes et qui vient passer la journée à bord avec nous; il y a 2 ans que nous ne nous sommes pas vus et les retrouvailles font chaud au cœur; nous retournons à notre mouillage qui est plus tranquille. Il fait un temps splendide et chaud en fin d'après-midi; on ramènera Flo assez tard avec l'annexe tant il fait beau et puis finalement sa voiture n'est pas si loin.


Jeudi 2 septembre
il fait toujours aussi beau et de plus en plus chaud; en fin de matinée nous changeons de mouillage pour nous rapprocher de Vannes car Flo vient nous chercher ce soir pour fêter sa mise à la retraite et passer une journée à terre demain faire des courses.
Nous n'étions pas très nombreux à sa soirée mais qu'est-ce qu'on a ri !!!

mardi 24 août 2010

+ de photos

Voici quelques photos qui vont avec le txte du message précédent.
Bises à tous.


























































lundi 23 août 2010

Jeudi 5 août 2010
depuis hier il y a une représentation de vieux gréements à Fowey avec des courses de bateaux classiques mais les français brillent par leur absence! Ce qui commence à nous inquiéter car notre course part samedi et nous n'en avons aucune nouvelle, voir même aucun renseignements sur ce que l'on attend de nous, ce qui est un comble !
Nous descendons donc ce matin voir un peu et là, enfin, nous trouvons quelques bateaux qui sont arrivés très tôt dans la matinée; nous visons le plus gros et allons nous présenter: le propriétaire est charmant au contraire de son équipage, et ils sont 8, qui nous prennent de haut et nous fait visiter son bateau, enfin visiter est un grand mot car on ne va pas dans les parties intimes sur ce genre de bâtiment; il nous conseille d'aller voir un dénommé Olivier sur le bateau Raan( prononçez ra-ane) pour le déroulement de la course. Comme il vient d'arriver et qu'il est crevé il nous propose de revenir cet aprem; mais à 16h il n'y a personne et nous allons voir les autres et nous tombons sur Orana qui est à couple de Khayyam( prononcez ka-ya-am) et qui a des soucis avec la fixation de sa bôme, fixation s'appelant un vit-mulet, et bien entendu nous nous retrouvons à bricoler:Hervé, le propriétaire est ravi de trouver des gens compétents car ces 2 matelots dont un est son fils, sont plutôt mous. A l'heure de l'apéro après avoir bu un coup ,nous partons en leur compagnie chercher le Romico pour le mettre devant eux sur bouées devant-derrière; il fait nuit quand nous finissons de nous amarrer. En passant nous avons vu Olivier qui nous confirme une réunion demain matin au Yacht Club.

Vendredi 6 août
aujourd'hui il était prévu une course franco-anglaise avec une plage comme destination où nous devions débarquer et faire un repas sur un feu de bois installé par nos soins: il bruine très fort, on n'y voit pas à 10m et pour comble il y a 25 à 30 nds de vent ( environ 50 km/h) ! l'organisateur de la course nous a souhaité la bienvenue en nous racontant que la dernière fois où il y avait eu autant de bateaux français dans la baie c'était en 1457 et qu'ils finissaient tout juste maintenant, mais seulement maintenant de reconstruire la ville que nous avions entièrement rasée............
A cause de ce temps de m...tout est donc annulé mais nous sommes invités à venir manger tout de même un pique-nique sans cuisson au Yacht Club mais en buvant de préférence leurs boissons; il faut dire que dans leurs Yachts Club on peut boire et manger comme n'importe quel restaurant et pour pas très cher de surcroît.
Ce que personne n'avait compris c'est que le concours de cuisine était maintenu ! Donc personne ne s'était cassé la tête sauf que j'avais eu le temps de faire une tarte thon-épinards pour Orana et nous et que j'avais descendu un bocal de thon maison: il nous a fait gagner une bonne bouteille de whisky anglais ! Et nous avons été les seuls français récompensés !
Ensuite nous rencontrons le bateau Chrisando dont le propriétaire , Benoît qui est belge,est un ami de Hervé: ils sont 3 jeunes sur ce bateau, ils sont super sympas et nous resterons très proches.

Samedi 7 août
dernière réunion avant le départ de la course cet aprem à 16h: il y a 10 bateaux en course pour 2 accompagnateurs; sur les 10 il y a 3 anglais dont 2 avec un très gros bateau: le Johanna Lucrétia de 29m et le Ninita de 25m.
Les derniers préparatifs se font dans la fébrilité et à 15h nous larguons tous les amarres pour une parade dans la baie toutes voiles établies mais avec le moteur et c'est le départ en dehors de la baie.
Il y a un bon vent portant qui risque de devenir gênant après le Cap Lizzard en direction des îles Scilly; nous nous maintenons avec toutes les voiles et le moteur en tête de la course et j'en profite pour faire de bien belles photos car le ciel s'y prête; certains bateaux comme l'anglais Ninita est particulièrement splendide sous voiles. A la tombée de la nuit après le passage du cap qui ressemblait fort à une marmite en pleine ébullition, toute notre flotille s'est dispersée: il y a une ligne virtuelle a passer au nord-est des îles Scilly et chacun essaie d'y arriver comme il peut: Khayyam, Orana, Ninita et Chrisando sont partis sous spi vers le sud en voulant tirer un bord au ras des îles vers la ligne, Mao-titoï est restée au vent de l'Angleterre et c'est sûrement lui qui avait raison parce que le vent avec le jour est tombé pour devenir........pétole-1 voir -10! et tout notre petit monde encalminé là où ils se trouvaient! La radio marchait à fond mais personne ne donnait réellement sa position sauf de dire je suis à 3h ou à 2h de la ligne: Khayyam disait avec raison pas avant demain matin !
Le deuxième bateau accompagnateur qui est en plastique, le Profi-thon ( franchement bidochon celui-là) et nous, décidons à 2h du matin d'aller mouiller dans les îles à l'abri de la houle pour dormir un peu jusqu'au lever du jour au calme.
L'autre flotte qui partait d'Irlande doit nous rejoindre demain si le vent le permet: ils sont une quinzaine de participants et 3 bateaux accompagnateurs dont 2 plastiques dont le Jenny( dont nous n'avons absolument aucune nouvelle depuis cette histoire de place dans l'aber Benoît, comme si nous étions responsable de l'affaire!)


Dimanche 8 août
nous avions mis le réveil à 6h et à 7h nous entamions notre tour des bateaux à la radio: c'était désespérant, il n'y avait toujours pas un pêt de vent et les bateaux n'avaient pratiquement pas bougés ; 4 n'étaient pas très loin de la ligne mais désespéraient de l'atteindre. Nous remontons notre ancre pour nous diriger vers cette ligne autour de laquelle nous tournons un peu sans voir âme qui vive dans les environs! Du coup nous rerentrons dans les îles par le nord pour remouiller à l'abri en attendant un improbable coup de vent.
Dans l'après-midi un bateau, le Mabel, un anglais avec un ketch de la taille du Romico appelle le Profi'thon pour de l'aide: pour ne pas trop dériver vers le large il a mouillé au sud-ouest en dehors des îles très près de la côte mais son moteur ne redémarre plus pour relever son ancre, ses batteries sont à plat: notre camarade du Profi'thon qui n'avait pas trop envie de bouger de là où il était en compagnie d'un des 3 bateaux accompagnateurs de la flotte qui venait d'Irlande lui répondit qu'il valait mieux demander au Romico ce genre d'aide car nous étions plus techniques que lui (ce qui en passant était la réalité). Nous étions à l'opposé dans les îles et nous avons traversé le dédale de ces îles et ilots au ralenti le nez sur le sondeur pour ne pas nous échouer! En attendant notre arrivée , le Chrisando, qui était à proximité, est resté en vue du Mabel pour le cas où il chasserait sur son ancre. Nous avons réussi à venir assez près du Mabel malgré la houle pour lui passer notre batterie du groupe électrogène (qui était neuve de cette année) pour qu'il redémarre son moteur: et çà a marché!Imaginez leur soulagement ! Et le notre !Bref, il a remonté son ancre, nous a rendu notre batterie dans un endroit plus calme et est parti au moteur direct sur Brest en renonçant à cette manche de la course. Là-dessus le comité de course installé sur Profi'thon annonce l'annulation de la manche depuis Fowey jusqu'aux Scilly et propose de redonner un départ de course demain matin; la météo n'est pas très bonne, il y a un coup de vent pour lundi soir avec de la pluie. 5 bateaux abandonnent et rentrent à Brest dès ce soir et nous les suivons en nous assurant que Chrisando n'a besoin de rien car en plus nous avons une partie de son gasoil en bidons pour l'alléger. Notre retour en compagnie de Orana que nous rattrapons dans la nuit se passe bien …....avec du vent!

Lundi 9 août
nous arrivons à Brest dans l'après-midi flanqués de Orana; quelques bateaux sont déjà là dont pas mal de la flotte d'Irlande qui ont abandonnés aussi et étaient partis avant nous (dont notre cher ami du Jenny qui était rentré parce qu'il avait des problèmes de moteur....)Nous nous mettons contre le quai mais Orana se met à couple d'un autre bateau.
Dans la soirée le vent et la pluie arrivent comme prévu: le Khayyam rentre à minuit et s'amarre derrière nous épuisés et trempés jusqu'au slip malgré les tenues étanches!
Et Chrisando arrive tout doucement à notre couple à 2h du matin: leur consigne était de sauter sur notre pont délicatement pour ne pas nous réveiller mais je ne dors que d'une oreille quand il fait mauvais temps ! Mais ils étaient si contents d'être arrivés malgré le temps et les courants contraires dans le passage du Four: ils avaient tellement rasés les cailloux pour se mettre dans les contre-courants pour avancer qu'ils s'étaient fait des frayeurs surtout de nuit sans visibilité et sous la pluie!
Un bon coup à boire pour se remettre et au lit !

Mardi 10 août
il pleut tellement que tous les équipages sont calfeutrés dans leur bateaux; les derniers arrivent cet aprem. Pas vraiment d'animation sur le quai malgré les 28 bateaux de la course!tous les vêtements du Chrisando sont à sécher sous notre toit à l'abri des averses ; Benoît, son propriétaire sort tout de même faire quelques courses et nous invite ainsi que 2 autres équipages à dîner à son bord: nous y étions une bonne dizaine à bord de son bateau de 10,6m mais on a bien ri et on a allègrement descendu cette bonne bouteille de whisky anglais. Les équipages commencent à nous connaîtremaintenant et il y en a de sympas mais malheureusement on ne peut pas éviter les c....Le Mabel vient de nous offrir une bouteille de whiky pour nous remercier de notre aide ainsi qu'à Chrisando: très gentleman ce monsieur, vraiment!

Mercredi 11 août
Normalement nous n'accompagnons pas la course jusqu'à La Rochelle, ce n'était pas prévu comme çà mais plusieurs équipages dont celui de Chrisando bien entendu, aimeraient bien que nous continuions avec eux, alors peut-être......
Et puis finalement le comité de course vient nous demander officiellement de continuer alors donc...vraiment je n'en ai pas envie mais pas envie du tout, je suis fatiguée mais Bernard lui est si content de continuer sans parler des autres !
Justement Bernard et Benoît avaient peaufinés la météo avec les fichiers que nous avons l'habitude de prendre et ils étaient les seuls à dire qu'à terre il n'y aurait pas de vent: il fallait passer au large des îles, bien au sud; Benoît avait convaincu d'autres équipages de faire comme lui et à la réunion des bateaux accompagnateurs où nous devions déterminer l'emplacement de chacun par rapport à la flotte, Bernard et moi avons demandé à nous placer dans le centre de cette flotte mais au large de la côte très au sud: le président et propriétaire de Khayyam nous a répondu qu'il n'en voyait pas l'utilité puisqu'aucun bateau n'irait par là, mais nous avons tenu bon ! On ne s'est pas fait bien voir sur le coup! Gentil l'équipage du Romico mais un peu testard ?!

Jeudi 12 août
comme le départ de la course n'a lieu qu'à 18h pour être au Raz de Sein avec la marée descendante nous avons le temps d'aller déjeuner au resto avec toute notre petite équipe comme hier midi d'ailleurs.
Au départ de la course , les bateaux qui sont 23 maintenant puisqu'une partie de cette flotte était partie d'Irlande ( dont un bateau Irlandais) doivent d'abord rentrer dans le port de commerce en longeant la jetée extérieure de l'Ouest vers l'Est pour ensuite sortir à la sortie Est justement et reprendre leur route vers l'ouest et la sortie de la rade et du goulet puis obliquer vers le Sud pour le Raz de Sein et la pointe de Penmarc'h; donc pour cette entrée dans le port de commerce le Romico avait l'insigne honneur de devancer tous les bateaux pour nous assurer qu'il n'y avait personne devant et comme il y avait bien du vent il a fallu mettre « le vent de cale » a fond pour se maintenir devant eux !
Notre ami Chrisando a fait un excellent départ ainsi qu'Orana mais Khayyam les tient bien:
Nous arrivons au Raz de Sein à la nuit tombante mais le ciel est si beau que mon appareil photo ne chôme pas ! Sur le radar nous suivons la tête de la flotte qui se constitue de 5 bateaux dont au moins 3 vont prendre le large vers le sud; on va un train d'enfer car notre moteur est toujours à fond pour les suivre à 11nds ! Tous les soirs et les matins à des heures bien précises les bateaux doivent donner leur position à un bateau accompagnateur: ce soir c'est nous qui réceptionnons la totalité des appels, les autres doivent avoir l'impression de ne servir à rien !

Vendredi 13 août
au matin, tous nos petits poussins sont dispersés et loin devant: nous en voyons encore 2 de visu et il semblerait qu'un soit derrière nous; nous n'arrivons plus à avoir de contact radio avec eux ni avec grand monde au demeurant puisque nous sommes très au large; nous avons toujours du vent et apparemment ce n'est pas le cas à terre d'après ce qui se dit sur la radio. Dans l'après midi nous arrêtons le moteur pour nous laisser rattraper par celui qui est derrière nous: c'est Orana, qui à portée de radio nous dit qu'il a des problèmes avec son spi (grande voile d'avant qui fonctionne surtout avec du vent arrière) qu'il n' a pas pu affaler et qui est plaquée contre le mat; il quitte momentanément la course pour se diriger vers l'île d'Yeu et monter au mat pour dépatouiller tout çà; nous transmettons au Profi'thon ces problèmes car c'est toujours lui qui a le comité de course à bord. Bien sûr nous avons perdu de vue ceux de devant et il n'y a pas la moitié des bateaux qui donneront leur position ce soir. Vers 23h quelqu'un demande à qu'elle heure sera installée la ligne qui se situera un peu avant le port: le comité répond que ce sera tôt dans la nuit car le bateau Irlandais l'a demandée directement par téléphone pour 3h du matin; eux aussi avait la bonne météo assurément! Mais qui d'autre l'avait çà on ne sait pas ? Là-dessus le Kraken, l'ennemi juré de tous nos jeunes annonce qu'il demande la ligne à 2h ! Intox ou non? D'après nous il est à terre, donc se n'est pas possible; mais lui, le Khayyam et le Sinbad ont toujours gagnés pratiquement toutes les courses et ne peuvent ab-so-lu-ment pas concevoir qu'une poignée de petits nouveaux puissent les battre ! On saura en arrivant qu'en entendant çà, Benoît c'est demandé si le voilier qu'il venait de doubler dans le noir et qui naviguait tous feux éteints n'était pas justement le Kraken, ce qui n'était pas loyal bien entendu. La ligne passée de toute façon les bateaux ont dû aller mouiller car l'écluse des bassins à flot n'ouvre qu'à 7h à cause de la marée.

Samedi 14 août
le vent est resté présent mais un peu moins fort toute la nuit; nous accélérons dans le Pertuis d'Antioche (passage entre l'île de Ré et l'île d'Oléron ) pour arriver à la dernière éclusée à 8h30 et nous arriverons dans le bassin du Port-musée en compagnie de Raan et de Pangur Ban; jusqu'à la marée de ce soir aucun bateau ne pourra plus rentrer maintenant mais sur les 5 bateaux d'accompagnement 3 sont déjà au port dont le Jenny qui a dû pousser son moteur à fond pour être déjà là; ces 3 bidochons (avec des bassines en plastique surnommés Tupperware) n'ont rien trouvé de mieux que de se mettre à couple ensemble et trouvent bizarre que l'on n'arrive pas à faire un créneau derrière eux! Drôles de marins que ces gens qui n'ont aucun bon sens: ils voulaient prendre leur petit déjeuner tranquilles avant de manœuvrer ! Autant vous dire qu'il y en a un qui a bougé tout de suite et qu'un zodiac sorti dont ne sait où nous a poussé pour rentré dans cette place, il a servi de chausse-pied quoi !
Nous sommes à l'écart des bateaux de course et personne ne nous voit mais temps pis; Benoît avait embarqué 2 personnes en plus à Brest dont une fille Marie-No que nous avons aperçue sur le quai en passant l'écluse et nous avait déjà annoncé que Chrisando avait sûrement gagné en temps compensé: c'est quoi le temps compensé ? Et bien chaque bateau a ses handicaps dont on tient compte en faisant des calculs savants: ces handicaps peuvent concerner le matériel présent à bord, le poids du bateau, la longueur et la surface de voilure. Nous nous précipitons sur le Chrisando pour plus de détails bien sûr et le féliciter: en fait il est bien le premier car le bateau qui naviguait tous feux éteint était celui des Irlandais qui n'avaient plus de courant à bord, donc plus de cartes électroniques et comme ils n'avaient pas de cartes papier non plus ils ont laissé le Chrisando les dépasser pour pouvoir les suivre tout simplement dans les derniers milles!
Résultats et remises des prix demain soir, alors attendons; en attendant nous allons tous au resto ce soir faire la fête.
Il ne fait pas très beau ici mais il fait nettement plus chaud qu'à Brest; il faut dire que nous n'avons pas eu de chance car nous avons subi plusieurs dépressions venues du nord, alors....

Dimanche 15 août
il fait très beau et il y a un monde en ville!
Soizic, la fiancée de Benoît, est arrivée de Corse hier en avion (elle travaille sur un yacht de luxe à voile le Moonbeam basé à St Tropez) et elle a loué une voiture pour venir de l'aéroport; elle a habité à La Rochelle donc elle connait bien. Elle nous emmène au marché de La Palisse où nous retrouvons Doudou et Alain pour l'apéro. Doudou avait embarqué sur Chrisando à Brest; il est natif d'ici , a 55 ans, est plein d'humour et navigue sur un petit bateau en bois nommé Tête en bois. Comme la soirée s'annonce longue nous allons tous faire la sieste.
Et l'heure tant attendue arrive : et Benoît sur son Chrisando qui avait été remis à l'eau un mois avant la course remporte tous les prix: 1r de la course des 2 phares (de Brest à La Rochelle)
1r de la coupe des 3 phares (de Fowey à La Rochelle)
et enfin 1r champion de France des Classics
il leur a fait la totale et pas seulement en choisissant la bonne route (et il reconnaît volontiers que nous y sommes pour quelque chose dans ce chois) mais par ses qualités de manœuvrier malgré un bateau sous toilé et pas bien près !
Le seul prix qu'il aurait aimé gagné c'est celui du meilleur bateau restauré de l'année et ils l'ont donné à un anglais car ils ont reconnu qu'ils ne voulait pas tout lui donner !
C'est une explosion de joie dans notre coin !!!
Après le dîner où nous avions réussi à nous rassembler à une même table, les chants de marin aussi bien français qu'anglais ou irlandais la soirée a continuée dehors sous un abri jusque tard dans la nuit.
Les vieux de la vieille sont dégoutés de ne pas avoir pris la bonne route car le Kraken est arrivé 6h après le Chrisando; ils essaient de faire bonne figure mais on sent qu'ils rient jaune;du coup comme ils ont compris que nous étions pour quelque chose dans belle victoire ils nous battent un peu froid: on leur avait pourtant dit à la réunion des accompagnateurs la route qu'il valait mieux prendre ! Ils nous avaient pris pour des rigolos un peu à ce moment là ! C'est assez drôle de les voir faire maintenant: soit ils ont trouvé çà super et ils viennent nous demander notre avis sur plein de choses soit ils sont tellement vexés qu'ils nous disent à peine bonjour comme le skipper du Sinbad, grand ami du Jenny et qui nous avait fait rentrés au Yacht Club Classics !

Lundi 16 août
tout le monde nous connait à présent et on va sur de multiples bateaux; la semaine au port est gratuite nous allons donc en profiter.

Mardi 17 au jeudi 19 août
les jours passent à une vitesse affolante; nous ne nous couchons jamais avant minuit; nous mangeons un coup chez l'un un coup chez l'autre; nous allons visiter le Johanna Lucrétia de 28,7m qui est anglais et parti de Fowey avec nous; nous allons boire l'apéro et visiter le très beau Ninita de 24,4 qui est parti également de Fowey avec nous: Paul et Jennifer sont les parents de la championne mondiale de voile Samantha Davies,ils habitent à bord de leur bateau et naviguent sans complément d'équipage sur ce grand bateau; ils sont un peu plus âgés que nous ,parlent assez bien le français et sont absolument charmants.
Benoît dont la chérie est repartie mardi et l'équipage en suivant reste souvent avec nous surtout pour les repas; il nous a offert un joli livre dédicacé pour nous remercier de tous nos bons services; ensemble nous allons aussi visiter le France1 qui est un ancien bateau météorologique et qui sert de musée dans le port-musée: il est extrêmement intéressant à visiter car il contient également plusieurs expos sur la pêche entre autre.

Vendredi 20 août
et c'est l'heure du départ et des adieux: cela nous fait tout drôle de se séparer!
L'écluse ouvre à 13h30 jusqu'à 16h; nous nous y engagerons à 15h30. Benoît qui veut remonter jusqu'à l'île d'Yeu puis La Baule ne sortira qu'à l'éclusée de 4h du matin.
Nous, nous partons vers l'île d'Aix qui se trouve entre la terre et l'île d'Oléron. Il y a un peu de vent, il fait chaud et nous naviguons avec le génois seul pour pêcher mais les poissons ne sont pas au rendez-vous; nous mouillons sous le vent de l'île à 19h.
Et pour une fois nous sommes couchés à 21h30 !

Samedi 21 août
nous commençons à remonter la Charente à 11h: il fait très beau et très chaud, la rivière est calme et nous prenons une bouée libre pour le déjeuner; à 15h nous nous amarrons au ponton d'attente avant de passer l'écluse là-aussi. Nous entrons en dernier dans le port qui est très très petit, ils nous laissent d'ailleurs près de l'entrée pour éviter de malencontreuses manœuvres .

Dimanche 22 août
il y a eu un violent orage cette nuit avec de fortes rafales de vent qui nous ont obligés à doubler les amarres; ce matin il pleut encore mais à midi le ciel se dégage; mais comme on n'apprécie peut les orages en mer nous resterons là ce soir.
Nous allons visiter le bateau Hermione qui est encore en construction, la Corderie Royale ainsi qu'une expo temporaire sur les cartes marines et le musée de la Marine. Extrêmement instructives ces visites !

mercredi 4 août 2010

passage en Angleterre











Dimanche 1er août 2010
il ne fait décidément pas beau: il pleut aujourd'hui et ce n'est pas de la bruine !
On est condamnés à se reposer, c'est bête çà ! De toute façon tout est fermé en Angleterre le dimanche même la capitainerie, alors !

Lundi 2 août 2010
enfin du beau temps: allez hop on transforme le bateau en séchoir à linge avant de descendre à terre!
Nous avons pris un mouillage après 2 coudes de la rivière, ce qui fait que nous sommes au calme mais nous ne voyons pas la ville et nous en sommes à 6mn en annexe; la capitainerie est dans une maison ancienne, au bord de l'eau et devant une passerelle qui donne accès à 2 pannes flottantes exclusivement réservées aux annexes: il faut dire aussi qu'il n'y a pas de port ici à Fowey, il n'y a que des bouées de mouillage et quelques petits pontons flottants non reliés à la terre; le tout est payant bien entendu et l'on est obligés de prendre son annexe pour aller à terre, d'où ces pannes pour toutes ces annexes. Nous ne payons que pour 3 nuits car le restant est gratuit pour nous grâce au Royal Yacht Club qui nous accueille pour la course. Nous essayons ensuite de le trouver ce Royal Yacht Club ! Normalement il est ouvert à tout un chacun, on peut y manger et il y a un bar mais voilà, l'accès n'est indiqué nulle part et le 2e passage est stipulé « réservé aux membres »; nous y passons tout de même et grand nous a pris ! Leur terrasse est à l'aplomb de la mer avec vue sur l'entrée de la rade et leur intérieur est très sélect comme il se doit pour un Royal Club; toutefois leur tenue vestimentaire laisse à désirer et n'est guère appropriée à ce genre d'endroit ! ils sont très aimables et on peut y prendre du wifi gratuitement ( contrairement à la capitainerie qui le faisait payer assez cher) Nous y déjeunons mais n'arrivons pas à nous connecter; les gens parlent avec nous et dès qu'ils apprennent que nous avons un bateau en bois ils en déduisent que nous sommes là pour la « Fowey Classic »et s'estiment satisfaits de voir des Français présents.
Nous allons donc à l'autre Yacht Club, qui n'est pas Royal lui, pour y prendre internet et là çà marche. Ils sont aussi accueillants dans ce club et c'est un peu moins sélect.
Apparemment il n'y a pas de super marché à proximité, une boulangerie bien achalandée et une petite épicerie pas du tout achalandée mais bon on a des réserves; à midi nous avons déjeuner pour 7,65 livres pour un plat copieux ce qui est raisonnable.

Mardi 3 août
il ne fait pas trop mauvais ce matin, nous partons donc avec l'annexe explorer la rivière en amont; explorer est un bien grand mot vous me direz mais pour nous un endroit que nous ne connaissons pas est un endroit à explorer pour notre curiosité tout à fait personnelle. La rivière de Fowey n'est pas très large à son embouchure à cause de rochers qui barrent un peu son entrée mais ensuite cela fait une belle baie qui se rétrécie assez rapidement; là où nous sommes elle fait à peu près la largeur de l'Adour à Saubusse jusqu'à 6 kms environ en amont puis elle se rétrécie encore très rapidement et on aurait du mal à ramer avec une yolette sur les 4 kms restants avant de rentrer dans un joli petit bourg où là les mouettes ont pied ! Dans sa partie très étroite, elle serpente entre les massifs d'ajoncs implantés dans de la bonne vase du style glaise bien compacte; il faut constamment surveiller les fonds car ils sont très irréguliers. En montant nous avions vu un hameau de quelques maisons mais flanquées d'une église et devant une vieille maison, bien restaurée au demeurant,il y avait 4 chaises longues bien installées et nous nous étions fait la remarque que ce n'était pas le jour à se faire bronzer: eh bien figurez-vous qu'à notre retour, 4 personnes y étaient installées tranquillement, discutant en buvant l'apéro..............sous la pluie ! Comme dirait mon Nanard, c'est l'été, le mois d'août, il faut bien en profiter n'est-ce pas car ce n'est pas au mois de décembre qu'ils pourrons le faire !? C'est sûr que dans ce pays ils y sont quelque peu habitués tout de même ! Quand à nous, nous sommes rentrés dare-dare même si nous avions prévu nos k-way et nous avons bu l'apéro au sec, finalement nous craignons l'humidité en bons français que nous sommes !
Nous avons attendu une belle accalmie cet aprem pour aller voir les bateaux de la « Fowey Classic »arriver à la voile mais aucun français encore.
Nous retournons au Yacht Club prendre internet et essayer d'effacer toutes les pubs sur notre boîte de réception de Hotmail: il y en a 160 encore !

Mercredi 4 août
pluie et pluie ce matin; l'horizon est pour le moins bouché ! Mais la météo change si vite ici !

lundi 2 août 2010

du dimanche 11 au dimanche 18 juillet 2010
nous sommes très bien ici: nous montons et descendons au gré des marées le long de notre môle, qui nous protège bien quand il y a du vent et de la mer. Comme nous sommes amarrés face à la terre, nous avons sur notre tribord ( notre droite ) un morceau de plage vaseuse et pleine de cailloux d'environ 40m de large et ensuite un autre petit quai mais en pente celui-là car il commence sur le terre-plein devant nous et finit dans l'eau ( sauf quand il y a de grands marnages et que l'eau descend plus bas que d'habitude); cela permet aux plaisanciers de descendre à reculons avec voiture et remorque pour mettre leurs petits bateaux à l'eau tel que les zodiacs ainsi que les pêcheurs professionnels et les goémoniers de débarquer leur pêche à n'importe quelle heure et hauteur de marée. Et justement en ce moment c'est la pleine saison du goémon, donc nous avons de l'animation tous les après-midi: et le goémon, vous me direz, c'est quoi au juste ? Eh bien ce sont des algues annuelles, c'est à dire qu'elles ne grandissent suffisamment pour être ramassées que du mois de mai à fin août; de surcroît elles ne poussent qu'à une certaine hauteur d'eau, juste en dessous de l'estran (l'estran étant la partie qui se couvre d'eau et se découvre à chaque marée et dans laquelle vivent des espèces qui se sont adaptées remarquablement à ce manque d'eau de façon cyclique);et que fait-on de ces algues?eh bien elles servent comme gélifiant dans notre nourriture et dans certains cosmétiques. Les bateaux d'ici font à peu près 10,50m de long et chargent 20 Tonnes de goémon, c'est assez impressionnant à voir ! Mais voilà que mercredi dernier, l'un d'eux qui passe 1000 fois au même endroit et qui a eu un moment d'inattention, a heurté un rocher affleurant: coque percée, en bois heureusement et 1 membrure cassée (pièce dans le sens de la hauteur qui sert à rigidifier la coque) donc grosse voie d'eau et ces 4 pompes n'étalaient pas: heureusement son fils, pêcheur lui aussi, n'était pas à la mer et avec l'aide de 2 volontaires de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) ils ont embarqué sur son petit bateau rapide une grosse moto-pompe qu'ils ont installée dès son arrivée sur son mouillage devant nous; mouillage sur lequel il est arrivé à fond de train et comme c'était marée basse il était près à aller s'échouer pour éviter de couler ! Bernard pour bien faire leur propose notre moto-pompe en plus, mais quand Morgan ( le fils) vient la chercher au cas où, celle-ci n'a jamais voulue fonctionner ou plutôt la pièce sur laquelle se branche le tuyau de rejet a cassée ! Pour finir c'est le patron du bateau, Jean-Paul, qui l'a porté à son mécano pour en refaire une! Bref,le niveau de l'eau a réussi à se stabiliser; avec la marée qui remontait, le bateau s'est rapproché de la pente au faire et à mesure pour se présenter le plus près possible du camion-grue qui s'était déplacé rapidement pour le décharger, jusqu'au moment où à force de manoeuvrer il a pris dans l'hélice le tuyau de rejet de la grosse pompe qui traînait dans l'eau comme un serpent: le matelot de Morgan a juste enlevé le sweet et le tee-shirt et s'est jeté à l'eau ! elle est à 16°C ici !Après çà il a envoyé sa grue sur le quai pour incliner le bateau suffisament pour que le charpentier appelé en urgence puisse faire une réparation provisoire et rapide qui lui permette d'aller jusqu'au chantier à 2 M de là sans couler; nous étions tous attristés pour Jean-Paul et lui a eu très peur !
Il nous a remercié largement en nous faisant refaire notre pièce et en nous amenant chez lui pour regarder internet, merci Jean-Paul !
nous avons fait aussi connaissance d'un pêcheur de crabes verts (ce sont des crabes qui vivent plus profondément que les étrilles et sont plus forts en goût); il les vend aux Espagnols! Lui, Emeric, adore notre bateau et il nous prête son fourgon quand il est en mer; c'est cool ! Bernard va souvent l'aider à trier les crabes.
Nous avons fait de belles ballades à pied le long de la côte et une en annexe jusqu'au fond de l'aber c'est à dire sur 4 km environ.
Dans la semaine il n'a pas fait très beau mais depuis vendredi l'été est revenu; nous pensons partir pour l'Angleterre à la fin de la semaine qui vient.
Nous n'avons pas de nouvelles du "Jenny" depuis que nous sommes là mais Michel nous a quand même fait parvenir par un copain à lui un ordinateur ancienne génération qui permet à Bernard de prendre la météo convenablement et internet avec notre carte 3G.
Notre groupe électrogène est enfin réparé mais nous ne pouvons l'utiliser qu'à marée haute sinon il dit qu'il a soif et qu'il a chaud ! c'est comme la chasse d'eau, sans eau çà ne marche pas bien ! On ne se sert pas souvent des béquilles mais quand on s'en sert ce n'est pas pour 5 mn décidément ! On voulait du repos, eh bien on l'a, que c'est plaisant !

Du 18 au 29 juillet 2010
voilà 3 semaines pratiquement que nous sommes là; nous n'avons pas le temps de nous ennuyer; une amie de Manosque, Marie, et qui est Bretonne d'origine, est en vacances seule chez sa maman qui n'habite pas très loin, est venue nous chercher en voiture faire des courses, faire de la lessive chez elle et nous emmenés à Brest voir pour une éventuelle place de port pour l'hiver prochain: et oh! Surprise! Il y a de la place, ce n'est même pas la peine de réserver, super!
Nous voilà tranquillisés pour la suite et nous rentrons le cœur plus léger; Marie nous a gardés à dîner et nous a fait de succulentes crêpes!
Elle nous propose, si nous sommes toujours là bien sûr, de l'accompagner à un Fest Noz samedi soir dans un village des alentours; nous acceptons avec joie car en plus à 17h il y a une initiation aux danses bretonnes. La traduction française de Fest Noz est: Fête de nuit tout simplement et en fait c'est comme un bal à l'ancienne avec un orchestre totalement breton qui fait danser les gens; mais attention il n'y a pas d'autres danses que les bretonnes! L'initiation était parfaite pour nous apprendre les pas les plus simples de quelques danses ce qui nous a permis de danser une grosse partie de la soirée sans être ridicules; pour tout vous dire même Bernard a dansé, un exploit !!! L'ambiance était chaleureuse et conviviale et çà donne chaud et soif leurs danses! Il n'y avait pas d'alcool comme çà pas de problèmes.
Ce que nous avons fait le plus ici et très bien , c'est de nous reposer et cela va faire très plaisir à nos amis n'est-ce pas ?
Nous avons fait également connaissance d'un couple habitant à côté, qui adorent notre bateau; eux aussi nous ont rendus plein de services et quand nous rentrerons d'Angleterre ils viendront nous voir à Brest pour nous emmener promener.
Mercredi 28 nous avons retiré nos béquilles pour aller nous mettre à couple du bateau de Fernand en vue d'un départ proche comme çà nous avons pu les sécher et les ranger tranquillement.

Vendredi 30 et samedi 31 juillet 2010
nous partons tranquillement vers 10h30 avec la marée descendante pour Fowey en Angleterre; pour ceux qui ne s'en souviennent pas , nous y allons pour accompagner une course de vieux gréements qui part en partie de là-bas vers Brest; l'autre partie de cette course part d'Irlande et nous devons rejoindre cette flotte aux îles Scilly pour ensuite faire route vers Brest.
La traversée s'est très bien passée puisque nous avons pratiquement fait tout à la voile avec un bon vent de sud-ouest donc bien portant; c'est tellement rare que l'on peut en faire mention!
La mer était toutefois assez hachée et nous avons dû quelques fois changer de cap pour que ce soit plus confortable. Nous avons tellement bien maché que nous entrions dans la rivière de Fowey à 8h du matin: nous sommes allés nous prendre une bouée plus loin dans la rivière pour être au calme car il y a tellement de bateaux que nous ne pouvons pas mouiller notre ancre:Aussitôt fait nous nous couchons tellement nous sommes fatigués! Il ne fait pas très beau mais il ne pleut pas et cela a été pareil pendant la traversée.
C'est très joli ici et très typique de l'Angleterre.

dimanche 18 juillet 2010

Mardi 29 juin
nous voilà enfin repartis en mer vers le nord ! Il n'y a pas un souffle d'air et la mer n'est même pas ridée que c'en est un miroir; chez nous on appelle çà « calmasse plate » et chez d'autres on dit « pétole -1 »; enfin bref c'est absolument magique et tellement rare ! D'autant qu'entre la Vendée et l'île de Ré il y a une énorme concentration de grosses méduses blanches, et quand je dis grosses, elles sont franchement énormes : pour un adulte , vous mettez les bras en rond devant vous et cela vous donne le diamètre de ces méduses; quand à savoir si elles étaient urticantes, on n'a pas mis les mains dans l'eau pour le constater !En fin de matinée le vent a pris suffisamment pour naviguer qu'à la voile pratiquement jusqu'à notre arrivée à l' anse de la Vieille sur l'île d'Yeu; comme ils n'ont pas encore installé les bouées de limite des plates nous arrivons à nous mettre assez près de la côte; nous mouillons et le bateau qui nous accompagne se met à couple de nous. En cours de route nous avons pas mal pêché: au total des 2 bateaux, 4 maquereaux et une bonite ce qui nous fera de quoi manger pour la journée de demain pendant lequel nous allons nous reposer ici
Mercredi 30 juin
ce repos est bien agréable surtout qu'il fait un temps splendide ; la mauvaise surprise de bonne heure ce matin est qu'ils ont mis les bouées de limite des 300m de la plage non pas entre nous et la plage mais derrière nous ce qui veut dire qu'ils ont entièrement fermée la baie au mouillage des bateaux ! Cela nous stupéfait car nous avions mouillé ici de nombreuses fois, comme quoi les choses changent vite en peu d'années !Dans la nasse cette nuit nous avons pris de quoi faire un soupe de poissons....que je transforme illico en bouillabaisse à ma façon avec les poissons d'hier; il n'en est rien resté !
Jeudi 1er juillet
la route va nous mener cette fois jusqu'à Belle-île que nous devrions aller visiter demain, quoique le temps devrait tourner entre la nuit prochaine et samedi. Tout au moteur cette fois avec du vent dans le nez surtout cet aprem. Comme nous sommes à couple avec le bateau « Jenny » nous prenons nos repas ensemble sur l'un ou l'autre bateau. Vendredi 2 juilletle petit clapot d'hier au soir est devenu houle et les 2 bateaux à couple n'ont pas aimés; branle-bas de combat à 6h ! Direction Lorient pour nous mettre à l'abri; le ciel est gris, il bruine de temps en temps, il y a une grosse houle disproportionnée par rapport au vent que nous avons dans le nez bien entendu. Arrivés à Lorient vers 10h , nous demandons une place provisoire pour 3h le temps d'aller manger au resto pour l'anniversaire de mon Nanard.Dans l'après-midi, nous repartons Bernard et moi pour remonter la rivière du Blavet jusqu'à Hennebont; jolie remontée de rivière, pas beaucoup d'eau par endroits et un cimetière de bateaux dans les vasières de toutes les courbes de la rivière que cela en fait mal au coeur de voir ces carcasses à moitié enfouies dans la vase, quelle triste fin ! Nous envoyons l'ancre à l'entrée de la ville au beau milieu de la rivière car c'est encore là que nous gênerons le moins; de toute façon nous ne pouvons pas aller plus loin, nous ne passons pas sous le prochain pont !Une soirée enfin au calme !
Samedi 3 juillet
mon cousin (je n'en n'ai qu'un ) Yves qui n'habite pas très loin de là vient nous chercher pour un moment passé avec sa petite famille: pas si petite d'ailleurs puisqu'il a 4 filles ! Comme il a navigué lui aussi, il sait ce dont nous avons besoin en arrivant à terre avec une voiture à notre disposition: direction le centre Leclerc local et chez lui un bon bain dans une baignoire à bulles ! Ouh que c'était bien çà !excellente jounée de détente.
Dimanche 4 juillet
il fait toujours aussi beau et chaud, finalement il n'y a que vendredi où le temps n'a pas été terrible. Ce matin visite de la ville: de l'ancienne ville fortifiée il ne reste qu'un quart des remparts et la porte d'entrée flanquée de 2 tours; la ville a brûlée à la libération de la dernière guerre à 80 %; mais dans les 2 tours il y a un magnifique musée qui retrace l'histoire d'Hennebont depuis les gaulois et c'était extrêmement intéressant.Après le repas ( et la sieste) Bernard a replongé dans sa cale moteur, histoire de resserrer un peu ses joints et causer un peu à son moteur ( il le bichonne ne croyez pas !)
Lundi 5 juillet
et nous redescendons avec le courant rejoindre le « Jenny » et nous reprenons la route vers Bénodet. Toujours le vent dans le nez et tout au moteur mais la mer est belle; nous mouillons sur la rivière Odet à un endroit que nous connaissons bien à une bonne distance de la ville au calme.
Mardi 6 juillet
Bernard a une cousine qui navigue sur un beau voilier (c'est la seule de sa famille qui navigue hormis nous ) avec son mari bien entendu et il se trouve qu'ils sont sur l'Odet: ils viennent donc déjeuner avec nous à bord avant de partir pour les îles des Glénan. Nous nous restons là jusqu'à jeudi car dans la prochaine étape nous devons passer le Raz de Sein et comme il est à 6h de là on attend un peu que la marée qui va bien pour passer soit à une heure convenable ! Du coup nous descendons tous avec notre annexe ( qui maintenant peut porter 4 personnes sans risquer d'embarquer de l'eau) pour aller visiter Bénodet et en face Ste Marine.
Mercredi 7 juillet
il fait toujours aussi beau. Aujourd'hui nous laissons notre bateau sur son ancre tout seul et nous partons sur le « Jenny » pour remonter l'Odet le plus loin que nous pouvons et remorquons notre annexe pour continuer ensuite jusqu'au centre ville de Quimper. Heureusement qu'il y avait des corps-morts libres dans la zone où nous pensions mouiller car malgré les avertissements de Bernard concernant l'ancre du « Jenny » ( trop petite et pas très efficace), notre ami vient de se rendre compte que son ancre, même dans 2m d'eau, ne tiens pas ! Nous avons failli ne pas aller visiter Quimper sur le coup ! Et cela aurait été dommage je vous l'assure ! C'est une ville splendide, dont les vieilles maisons sont très bien restaurées, très animée surtout en fin de matinée avec le marché; en plus il fait très beau et les touristes sont là. L'Odet dans la ville est canalisé avec de nombreux escaliers tous les 200m, de nombreuses passerelles piétonnes le traverse, toutes bien fleuries. Belle balade que nous espérions faire depuis longtemps.
Jeudi 8 juillet
réveil à 5h pour un départ à 6, histoire d'être à l'heure au Raz de Sein avec les courants qui vont bien nous porter ! La 2e raison est que tous les après-midi le vent se lève du nord-ouest et il faut impérativement être passé de l'autre côté de cette zone dangereuse car sinon nous aurions le vent contre le courant ce qui génère des vagues très courtes, hautes et c'est très inconfortable. Passés la pointe de Penmarc'h (c'est là où la pointe de la Bretagne fait un angle droit en remontant vers le nord ) nous nous engageons dans une très longue houle, assez haute mais si longue qu'elle ne fait pas pencher le bateau, c'est un phénomène assez surprenant ! Quoiqu'il en soit nous arrivons à Camaret assez tôt pour nous reposer. Bernard ayant prêté une de nos ancres au « Jenny », nous encourageons celui-ci à s'en servir car il y a trop de houle pour se mettre à couple; nous avons un peu abimé notre pavois à Belle-île nous ne tenons pas trop à recommencer.Nous repartons dare-dare demain matin parce que la météo risque de tourner en fin de semaine.
Vendredi 9 juillet
nous partons de moins bonne heure qu'hier puisque nous sommes très prêt du 2e passage difficile qui s'appelle le Passage du Four :il est tout aussi dangereux que l'autre et nous permet cette fois d'aller en nord Bretagne; mais alors ce matin c'est un véritable autoroute ! Nous sommes rien moins que 15 bateaux ( en vue) à la queue-leu-leu ! Apparemment tout le monde ne descend pas vers le sud au soleil !Nous entrons dans l'Aber Wrac'h (un aber est une sorte de fjord et veut dire « embouchure » en bon breton;ils se sont créés 2000 ans en arrière au moment de la fonte des glaces ) vers 15h et nous prenons un corps-mort exceptionnellement. Notre contact ici , Fernand,(présenté par Michel du « Jenny ») est un monsieur d'un certain âge qui a été marin dans la Marine Nationale et dans la Marchande comme moi mais à un poste beaucoup plus élevé, c'est vous dire si c'est un vrai marin et breton de surcroit ….Bon, lui et son épouse sont charmants, nous dînons et dormons chez eux et il nous emmènent voir le mouillage que nous devrions prendre dans l'aber d'à côté, l'Aber Benoît, demain et éventuellement pour l'hiver prochain: mais seulement voilà ! C'est impossible de laisser notre bateau sur ce mouillage, çà se voit à l'œil nu et Fernand nous le déconseille: ce mouillage est très prêt de l'entrée de l'aber, ce qui veut dire que le mauvais temps rentre plein pot dedans, les petites îles à l'extérieur ne suffisant à couper la houle, et le mouillage n'est pas prévu pour un bateau du poids du notre; notre ami Michel n'avait pas pris en compte tous les paramètres ! Inutile de vous dire que nous sommes atterrés ce soir !
Samedi 10 juillet
Après avoir établi 4 projets différents sur le changement de place des 2 bateaux (le vieux gréement Sinbad étant sur le mouillage et le notre étant sur corps-mort payant à l'Aber Wrac'h) nous décidons de laisser Sinbad là où il est pour le moment et convoyer le notre dans l'Aber Benoît , non pas au mouillage, mais contre un petit môle (le môle étant un quai) et nous nous échouerons à chaque marée basse; ce qui ne nous gêne pas . Avant de partir nous nous préparons soigneusement en préparant nos béquilles ( ce sont 2 jambes en aluminium qui font une longueur de 3m environ, composée de 3 tronçons,et qui en les fixant le long du bord au milieu du bateau dans le sens de la longueur, permettent à celui-ci de se poser sur sa quille quand l'eau n'est plus suffisante pour le porter et de ne pas se coucher) ; nous ne les mettrons en place que lorsque nous serons amarrés. Fernand vient nous prendre nos amarres, heureusement, car le vent qui s'est levé nous éloigne du môle ! Nous sommes très bien ici, au calme. Nous envisageons de demander une place d'hivernage dans les ports de la région ou de monter en Irlande.

jeudi 15 juillet 2010

mercredi 30 juin 2010

Et bonjour tout le monde !
Çà y est le Romico a enfin repris la mer !!!
quel plaisir de retrouver enfin le large, le calme et le silence, cela commençait à nous manquer sérieusement, quoique notre maison soit tout de même au calme elle aussi , mais ces 3 semaines de vie à bord d'abord sur le terre-plein de la zone technique pour repeindre la coque puis les préparatifs
à l'eau n'étaient pas des plus calmes, enfin tout cela est fini pour le moment.
Notre programme pour cette année est assez simple: nous montons à La Rochelle rejoindre le bateau « Jenny » qui est déjà parti lui, ensemble nous remontons jusqu'à l'Aberwrac'h qui se trouve au nord de Brest pour nous préparer en embarquant des passagers et des vivres ; de là nous partons pour Fowey en Angleterre et le « Jenny » pour Cork en Irlande où nous devons retrouver tous les vieux grééments qui vont faire une course jusqu'à Brest et que nous devons accompagner pour leur sécurité. Ensuite nous nous promènerons tranquilles en Bretagne du nord (en fonction de la météo bien entendu) jusque fin aôut; nous allons laissé notre cher bateau au mouillage dans cet Aberwrac'h et bien l'hiverner et nous redescendrons par petites escales sur le « Jenny » jusqu'à Capbreton.
Çà c'est la théorie ! Ensuite avec la météo et les idées qui passent !
Donc nous partons et nous sommes le lundi 21 juin 2010.
nous nous préparons activement en vue de partir avec la marée qui commence à descendre et le premier problème apparaît: le guindeau électrique (qui nous sert à remonter l'ancre et qui nous est absolument indispensable) ne veut plus fonctionner; çà commence bien! Mon mécano-électricien-capitaine préféré va donc se pencher dessus, finir par l'ouvrir pour s'aperçevoir que le joint d'étanchéïté est pratiquement inexistant et que l'humidité s'est mise dans les connexions; ce n'est pas si grave mais la marée descend et on a perdu presqu'une heure.
Direction l'Espagne pour cette première journée de nav. faire le plein de gazoil. Nous avons un bon vent portant et nous faisons tout à la voile, génial pour une première navigation mais en revanche il ne fait pas très chaud; en arrivant au mouillage après avoir fait le plein, nous ne trouvons rien de mieux que de nous échouer, à ces marins je vous jure! Pas de casse ce n'est que de la vase et la marée monte!

Mardi 22 juin et mercredi 23 juin
le réveil a sonné à 5 h et à 5h45 l'ancre est relevée mais on n'a à peine passé les digues que l'alarme du moteur se met à hurler: nous avons sûrement pris un plastique dans la crépine d'aspiration du moteur qui empêche l'eau de rentrer et qui fait chauffer le moteur et avant que l'eau ne revienne normalement et surtout que ce plastique s'en aille il va se passer un bon moment, mais surtout quelle frayeur de bon matin !
Nous avons un peu de vent de nord-est ce qui n'est pas mal mais nous laissons le moteur en marche malgré les voiles sinon on va se trainer; il fait très beau et frais pour la saison; vers 16h le vent tourne au nord-ouest, nous l'avons donc dans le nez, la mer devient assez hachée, ce n'est pas très confortable mais cela ne dure pas longtemps car avec la nuit le vent s'aténue et retourne à l'est.
Bernard a mis une canne de traîne et nous prenons 3 petites bonites au lever du soleil puis plus rien.
La journée s'annonce belle encore et la mer est belle; à 10h nous commençons à voir l'île d'Oléron et nous étions devant la passe de La Rochelle vers 14h. Il y a 4 bassins à La Rochelle et près de 5000 bateaux au total, c'est énorme ! Celui dans lequel nous rentrons, le Port-musée, n'est pas spécialement facile d'accès, surtout depuis que la tempête Xinthia a sévi dans ce secteur !
Nos amis sont là pour nous accueillir dans ce bassin des vieux grééments et nous sommes bien contents d'être arrivés.

Mercredi 24 juin 2010
hier soir en rentrant dans le port une drôle d'odeur s'est dégagée de la cale moteur et en faisant une inspection rapide sur le coup, on s'est aperçu que l'huile débordait.... hou là là pas bon çà !
Grosse inspection ce matin et diagnostic: le joint de culasse......on est dans la m.....
heureusement dans notre malheur il y a un mécano sur le bateau d'à côté et il vient voir: justement il pense avoir dans ces réserves un kit de joints qui pourrait être le bon, dont il ne savait pas quoi faire, il nous appellera ce soir ou demain, bon ouf !
Ceci dit La Rochelle est une bien belle ville, très animée, où tout le monde roule en vélo; il faut dire que depuis que nous sommes là il fait très très beau et chaud ; cette fois je suis en vacances et je ne fais rien sauf les courses et à manger en compagnie de Marie-Jo du « Jenny » mais j'ai quand même réussi à attraper une bonne sinusite.

jeudi 25 juin
le kit de joint est celui dont nous avons besoin ! Ouf !
Et voilà mon mécano-électricien-capitaine-préféré en fond de cale a démonter le moteur car le mécano qui a amené les joints n'a pas le temps ; dure la corvée ! Mais rien ne rebute mon Nanard heureusement.

Dimanche 27 juin
çà y est le moteur tourne convenablement !!! avec une petite fuite à l'échangeur mais mon Nanard lui a expliqué que çà se faisait pas !
Il fait très très chaud ici dans ce bassin protégé; je vous ai joint une photo de la panne sur laquelle nous sommes après la tempête Xinthia; il y a eu beaucoup de dégâts dans tous les bassins de La Rochelle et on peut se demander comment l'eau a pu monter aussi haut quand on voit son niveau ordinaire; pour venir jusqu'à notre bateau, toutes les pannes sont en partie détruites, plus du tout alignées et à des hauteurs variées, il faut être très prudent pour marcher; quand au grand port des Minimes ( 4500 bateaux) il y a eu tellement de dégâts que beaucoup de pannes sont encore inaccèssibles et en ce début de saison ils sont bien embêtés!
Nous prévoyons de repartir mardi matin, direction l'île d'Yeu.