mercredi 14 octobre 2020

 





















































Lundi 24 août ; même mouillage

Ce matin nous sommes montés jusqu'à Tavira avec l'annexe pour aller au marché qui ne se trouve pas loin du centre ville.

Cela fait plusieurs fois que nous allons sur des marchés et plusieurs fois également que nous allons à celui-ci puisque nos amis Dominique et Alvaro habitent près d'ici mais avec les restrictions du Covid quelle tristesse tous ces marchés !!!!

Eux si encombrés d'ordinaire sont seulement partiellement occupés par les marchants quand aux clients.....il n'y a pratiquement que des locaux, la plupart des étrangers étant restés dans leur pays...Et comme la vente n'y est pas cela n'engage pas les commerçants à être aimables....


Nous avons tout de même pu acheter du poisson et des fruits convenables mais certainement pas à des prix Portugais ; toutefois c'est vrai que les prix n'ont jamais été intéressants ici, nous sommes dans le sud et le problème avec le tourisme quasi permanent c'est que les prix montent....

Nous avions déjà visité la ville avec nos amis, nous sommes donc restés le long des quais mais c'est une très jolie petite ville avec de beaux édifices.

Sardines au menu après quelques huîtres ; il y a pire comme menu....


Un peu moins de vent cet après-midi, donc plus agréable de rester dehors....

Mardi 25 août ; mouillage sur la rivière Guadiana côté Espagnol devant Ayamonte

Ce matin de très bonne heure Bernard est parti avec l'annexe pour sonder la passe de sortie car lsi l'on en croit notre carte électronique nous sommes sur la terre et elle ne donne pas les hauteurs d'esu, ce qui est extrêmement rare....Et notre guide, qui pour une fois est plus précis, n'est pas d'une précision à toute épreuve pour ce qui est de la passe. Cela ne lui a pas pris trop de temps mais était nécessaire pour sortir aisément . Il a même décidé de sortir cet aprem à marée basse....

Ensuite il a fallu descendre à terre pour avoir du wifi et mettre à jour mon téléphone et mon ordinateur ; nous ne pouvons plus recevoir du wifi à bord car notre antenne a rendue l'âme...

Nous sommes juste allés près de l'embarcadère du ferry pour l'île de Tavira (qui ferme cette partie de la lagune) à la terrasse du bar de l'école de voile ; c'était bien agréable surtout qu'il n'y avait pas de vent et que la chaleur s'annonçait élevée, 33 pour la journée....

La mise à jour de mon ordi a été tellement longue à faire que nous n'avons pas pu la finir faute de batterie....et pourtant mon ordi pédale vite....

De retour à bord nous avons remis notre toit arrière en place pour faire plus d'ombre sinon cela devenait intenable sue le banc arrière ; de toute façon nous ne faisons que des petites navigations et nous n'avons pas du tout utilisé l'artimon ' ni la grand voile d'ailleurs) alors il ne nous gênera pas.

Comme nous voulons remonter le cours du Guadiana ce toit sera indispensable car il va faire chaud dans les terres....

En cherchant la boule de l'orin (petite corde servant à dégager l'ancre en cas de problème) Bernard s'est aperçu que celle-ci était coincée sous le gouvernail, il a dû se mettre à l'eau (il est devenu frileux et ne se baigne plus guère) pour la dégager et fort heureusement elle était montée sur une petite garçette (peit cordage) qui s'était rompue en s'accrochant.....

En remontant l'ancre nous avons également remonté un petit grappin fait avec du fer à béton qui s'était pris dans la chaîne. Heureusement il n'y avait pas de vent et à 2 nous avons réussi à l'enlever sans que Bernard soit de nouveau obligé de se remettre à l'eau.

Nous sommes sortis de là à marée basse sous le regard médusé des autres bateaux qui pensaient certainement que nous allions nous échouer dès la sortie réputée dangereuse ; il fallait un Nanard futé pour voir qu'il fallait obliqué tout de suite sur bâbord dès la jetée Est passée, sinon effectivement c'était l'échouage garanti ! IL est pas peu fier de lui mon Nanard !!!

Pas de vent , puis un peu mais nous avons gardé le moteur, les batteries ayant besoin de charger ; notre chargeur est tombé en panne et nous marchons avec le petit de secours , l'éolienne et le panneau solaire n'étalent pas. Il faut dire que notre panneau solaire se fait vieux, il charge mal dorénavant lui aussi....

On s'est donc fait 3h de moteur malgré la brise portante....

La côte est plate et ce n'est qu'une longue plage de sable comme chez nous dans les Landes.

Le Guadiana est une grande rivière très longue que l'on peut remonter très loin ; l'entrée est bien balisée et il faut respecter ce balisage car les bancs de sables se déplacent facilement au gré des vents, ce qui est le propre des bancs de sables....comme le Bassin d'Arcachon entre autre....

Cette rivière est la frontière entre le Portugal et l'Espagne avec un port de chaque côté à l'embouchure : Villa Real de San Antonio, trop petit pour nous qui ne manœuvrons pas facilement et Ayamonte côté Espagnol où nous allons essayer de rester pour l'hiver.

Nous avons mouillé devant celui-ci mais l'idée n'était pas si bonne....

Les Espagnols ont ici une grosse flotte de chalutiers d'une trentaine de mètres qui sont fait pour pêcher au large en plus des petits bateaux de pêche côtière qui sortent et rentrent à toute heure sans compter les petits plaisanciers qui vont et viennent sans arrêt....

Dès que nous serons allés voir les tarifs au port pour l'hivernage nous irons mouiller plus haut sur la rivière pour être hors du passage de tout ce petit monde..

Jeudi 27 août ; moillage sur le Guadiana côté Portugal

eh bien il est dit que notre Romico n'hivernera pas ici à Ayamonte ( Espagne) !!!

C'est compliqué ici de débarquer d'une annexe....

les quais tout autour du port y compris à l'entrée sont en pente recouverts de petites dalles auto-bloquantes qui évitent que les bateaux, quels qu'ils soient, accostent c'est simple....

Nous en avons soigneusement fait le tour pour constater que de toute façon il faut aussi un passe pour rentrer sur les pannes flottantes qui constituent le port ; pas de quai d'accueil libre d'accès, pas de quai d'accueil tout court d'ailleurs....

Nous avons visé un bateau battant pavillon français pour lui poser des questions car en plus on n'arrivait pas à définir où se trouvait la capitainerie ; le monsieur de ce bateau qui venait d'arriver et comptait y rester à l'année était fort aimable, nous a bien renseignés et prêter sa carte magnétique pour pouvoir revenir sur la panne.

Au bureau il y avait 2 femmes assez jeunes qui ne parlaient que l'anglais mais celle qui était à l'accueil n'a pas eu beaucoup le temps de parler car quand nous avons demandé les tarifs pour 6 mois d'hivernage, l'autre femme, qui était assise à son bureau au fond de la pièce, a tout de suite répliqué que ce n'était pas possible : ou 1 mois ou 1 an !

Le fait de pouvoir rester 6 mois dans un port l'hiver est pratique courante en Europe car cela permet aux ports en question de remplir les places vacantes de passage l'été par des bateaux payants au lieu que ces places ne rapportent rien...

Mais apparemment pas ici ! Le ton de cette femme était très sec et sans appel !!!

Pas de discussion possible ; celle de l'accueil nous a donné une copie avec les tarifs, sans commentaires....quel accueil ! Sur cette copie d'ailleurs il y avait un tarif trimestriel mais encore plus élevé que celui à l'année....

Le problème c'est que si vous divisez ce tarif de 12 mois par 6 mois seulement cela double ce tarif et pour nous ce serait de l'ordre de 660 euros par mois...on en payait 220 au chantier....

Nous sommes repartis consternés ; nous ne nous attendions pas à cela ; un peu plus cher que dans le nord ok, cela est pratique courante dans tous les pays, mais à ce point !

Je souhaite à cette dame de garder longtemps son emploi avec un port plein tout le temps....parce qu'en période troublée comme en ce moment, les bateaux étrangers de passage ne vont pas être si courants peut-être....

On ne sait plus quoi faire, on va peut-être aller s'informer dans les ports Espagnols plus à l'Est....

On risque fort d'avoir les mêmes problèmes mais au pire dans 2 semaines au plus tard on téléphone à Sergio au chantier et on remonte là-bas....

Sitôt remontés à bord nous avons levé l'ancre pour traverser la rivière et mouiller côté Portugais ; on est ainsi beaucoup moins sur le passage des gros chaluts et autres embarcations.

Samedi 29 août ; mouillage sur le Guadiana côté Portugais

cela fait 2 nuits que nous dormons assez mal à cause du vent fort mais cela a été pire cette nuit ; non que nous n'ayons pas l'habitude du vent mais ici avec le courant fort de la rivière le bateau reste en travers du courant quand celui-ci est inverse au vent et c'est fort désagréable en plus du bruit.

Ce matin avec une petite accalmie nous avons réussi à descendre à terre.

Nous sommes mouillés devant un petit port de pêche mais celui-ci pour une raison inconnue de nous a été plus ou moins abandonné des professionnels ; il n'en reste que 5 ou 6 et des petits bateaux. Peut-être c'est-il tout simplement envasé comme la plupart des ports ici...

Toujours est-il que l'espace est rempli maintenant de petites embarcations de plaisanciers ; impossible là aussi d'y débarquer, aussi avons-nous débarqué sur un semblant de plage de vase....

Il fait vite chaud à terre, heureusement que nous étions descendus de bonne heure !

A la mercerie j'ai enfin trouvé ce que je cherchais puis nous sommes allés jusqu'au magasin Lidl qui n'est pas si loin finalement ; au retour nous avons trouvé le marché qui nous a paru particulièrement bien achalandé en poissons et coquillages et ça c'est cool car nos amis Christiane et Robert arrivent la semaine prochaine pour 10 jours.

Ensuite installation en terrasse d'un bar pour avoir internet et recommencer l'installation des mises à jour des ordinateurs : cela a bien fonctionné sur celui de Bernard mais toujours pas le mien et nous y sommes restés au moins 3h !

Du coup nous avons déjeuner de retour à bord à 3h de l'après-midi....

On sent bien que l'été est fini tout de même car s'il fait encore chaud dans la journée, les nuits sont fraîches maintenant.

Mardi 1 septembre ; même mouillage

journée avec nos amis locaux Alvaro et Dom .

Leur bateau est hors de l'eau sur un petit chantier juste devant notre mouillage et ils nous ont indiqué où débarquer sans se mettre de la vase jusqu'aux yeux ; la pente de mise à l'eau de leur chantier est très large car elle sert aux pêcheurs locaux pour échouer leurs bateaux ( il y en a 3 d'ailleurs échoués là depuis un certain temps....) et nous pouvons y laisser l'annexe sans soucis.

Ensuite ils nous ont emmenés voir plusieurs ports pour un éventuel hivernage ….

La promenade a été sympa mais c'est peine perdue pour l'hivernage ici au sud car tous les ports Espagnols sont affiliés à une organisation qui s'appelle « les ports d'Andalousie » grâce à quoi ils pratiquent les mêmes prix !

Un de ceux que nous avons vu aujourd'hui était sympa et nous y serions restés volontiers mais à 660 euros par mois alors que nous ne paierons que 250 à Seixal il n'y a pas photo !!! Même si la route va être longue pour y retourner....

Nous avons déjeuné dans un petit resto de Vila Real dont Alvaro connaissait le patron ; comme il était déjà 13h passé il y avait beaucoup de monde et beaucoup moins de choix dans les plats....

Mais nous y avons très bien mangé pour un prix très raisonnable car placé dans une rue hors passage touristique....

Cet après-midi nous avons fait des investigations près de plusieurs chantiers côté Portugais , dont le leur, mais sans succès ; la plupart n'ont pas le matériel de levage nécessaire pour un gros bateau lourd comme nous....

Au jour d'aujourd'hui nous pensons retournoer sur Lisbonne à la fin du mois voire même dès que Christiane et Robert, qui arrivent demain, serons partis.

Jeudi 3 septembre ; mouillage sur le Guadiana entre Alcoutim et Sanlucar

Hier dès l'arrivée de Christiane et Robert nous sommes allés faire quelques courses pour assurer les repas pour plusieurs jours en étant tranquilles et nous permettre de remonter aujourd'hui la rivière Guadiana. Beaucoup de nos copains navigateurs nous avaient venté la beauté de cette rivière et beaucoup d'entre eux y restent au mouillage pour l'hiver.

Elle est très large et le reste même à 35 kms dans les terres ; le paysage est plutôt joli près de l'embouchure mais devient assez monotone et peu intéressant ensuite.

La rive Portugaise est et a été très habitée mais la rive Espagnole est plutôt déserte ; la végétation serait proche de celle de la Corse par exemple, assez pelée mais avec de beaux eucalyptus et des arbres divers peu hauts ; ce n'est pas plat à part à l'embouchure sinon beaucoup de collines des 2 côtés ; quelques petits villages mais surtout des bateaux au mouillage partout....

Énormément de courant même très en amont ; après Alcoutim on peut encore remonter et encore plus en amont la rivière se divise en 2 et il y a 2 barrages hydroélectriques 1 côté Portugais et 1 côté Espagnol.

Une année les 2 barrages ont ouvert leurs vannes au printemps en même temps ce qui a crée un petit tsunami et beaucoup de dégâts dont la perte totale de bon nombre de bateaux de plaisance au mouillage...Il y a beaucoup de courant tout le long du fleuve..Nous avons mouillé entre les 2 villages les plus en amont : Alcoutim côté Portugais et Sanlucar côté Espagnol où ils sont en train d'installer un long ponton qui pourrait accueillir une dizaine de bateaux.

Une fois mouillé ; nous avons mis l »annexe à l'eau pour aller visiter les 2 villages ; Sanlucar est un petit village tout mignon mais il n'y avait pas âme qui vive ; même pas là où devait se trouver un bar ; nous sommes donc allés boire un coup du côté Portugais.

Le long du nouveau ponton nous avons rencontré des gens que nous avions connus en 2006 au chantier sur la Loire juste avant Nantes.....

Vendredi 4 septembre ; mouillage sur le Guadiana avant le pont

mouillage au calme ce soir ; les chalutiers et autres divers bateaux, sauf les voiliers, ne remontent jusque là....

Nous avons tout de même réussi à nous échouer en voulant aller à un ponton désertique ; pour ma part je n'y serais pas allée  car s'il n'y avait pas de bateaux amarrés dessus c'était qu'il y avait anguille sous roche....le fond en approchant au ralenti était assez profond, genre 15m mais d'un coup c'est remonté à moins d'un mètre et avec l'inertie de notre bateau....

Heureusement la marée commençait à remonter et nous avons juste pris un peu de gîte ; on a bu un coup en attendant ….

Nous avons redescendu le Guadiana assez rapidement avec le courant de marée et à 11h nous avons fini par mouillé un peu avant le pont qui relie le Portugal et l'ESpagne.

Tous les soirs nous discutons de nos projets du lendemain en buvant un coup et que même notre ami Robert s'est remis à boire de l'alcool ; lui qui ne buvait plus depuis 15 ans !

On a décidé de partir demain vers l'Est et de faire port à Mazagon pour faire de l'eau et aller visiter le monastère de La Rabida .

Samedi 5 septembre ; port de Mazagon

navigation tranquille avec quand même un grand moment de code D.

Mais notre ami Robert a été malade ; il est tellement anxieux.....il n'a pas vomi mais il a été nauséeux tout le voyage et bien entendu écouter les conseils....

Nous avons dû rester pas mal au large à cause des parcs d'élevage des poissons : pratiquement tous les bars et daurades vendus ici au Portugal sont des poissons d'élevage ; en plus pas un dauphin ni de poissons sur les lignes de traîne mais il faisait très beau et la température très agréable....

La vue sur la côte n'a rien de beau non plus, du béton partout sur beaucoup de hauteur et enfin sur les îles du delta de la rivière (grand delta) toute une zone de raffineries de pétrole ...no comment....

Au port de Mazagon, qui se trouve à l'embouchure de cette rivière qui monte à Huelva, ils ont été très sympa ; le port est immense mais apparemment ils ont là aussi des problèmes avec l'envasement car la moitié du port est non utilisé, c'est juste le domaine des goëlands qui chient partout ! Que c'est triste ces ports à moitié abandonnés quand tout un chacun cherche une place et que d'argent investit pour rien !!! C'est navrant !

Dimanche 6 septembre ; port de Mazagon

Il a fallu que nous prenions un taxi pour aller au monastère de La Rabida car à l'arrêt supposé des bus il n'y avait aucune indication d'horaires.

Heureusement les taxis sont à un prix abordable surtout à 4 ; le même taxi est revenu nous chercher vers 4h cet après-midi ; c'était une jeune femme très bavarde mais qui ne parlait que Portugais avec juste quelques mots en Français et en Anglais mais on a réussi tout de même à se parler et à se comprendre.

Le monastère a été le point de départ de Christophe Colomb d'où l'intérêt de la visite ; il est très bien entretenu et intéressant à visiter en revanche la reconstitution des 3 caravelles qui flottent dans un bassin crée pour la circonstance était moyennement intéressante ….

Pour notre part, avec notre vision de marins, nous avons trouvé trop d'incohérences dans leurs constructions ; la taille réelle de ces bateaux étaient affichées mais ne correspondait aucunement à la taille présente quand au supposé gréement ….Nous en avons vu déjà un certain nombre de ces reconstitutions, toutes aussi peu ressemblantes à la réalité que celles-ci mais ceci étant est-ce que l'on est sûrs des détails de ces bateaux hormis de dire que les constructions de l'époque ressemblaient à cela ?

Il faisait très très chaud là dans les terres même en étant près de la rivière.

Nous avons déjeuner sur place à l'heure dite Espagnole et avons laissé tombé une éventuelle visite de la ville de Huelva ; trop chaud et comme Christiane a un genou en mauvais état, aller marcher plus longtemps aurait été stupide....

Lundi 7 septembre ; mouillage à Punta Umbria

Après avoir délibéré sur le bien fondé d'une remontée en bateau de la rivière Guadalquivir jusqu'à Séville, nous avons pris l'option de retourner sur le Guadiana et d'y aller en voiture puisque nos amis sont venus en voiture ; sur le Guadalquivir il risquerait de faire très très très chaud et vu le temps pendant lequel nos amis restaient là....parce qu'après il faudrait également que eux reviennent jusqu'au Guadiana pour récupérer leur voiture....

Cela nous laissait une journée de plus à traînailler dans le coin.

Petite navigation donc entre le bras de rivière qui monte à Huelva et celui qui monte à Punta Umbria ; c'est en fait la même rivière avec un delta très large plein d'îlots désertiques et de vasières ; j'y étais venue il y a 45 ans de cela : Punta Umbria était un endroit plutôt malsain avec une seule rue goudronnée, le restant n 'étant que du sable, infesté de moustiques dès la tombée de la nuit sans compter la chaleur....vous n'auriez pas investit 10 centimes ici ! C'est maintenant une grande station balnéaire et une grande ville....et nous n'avons pas entendu un seul moustique !

La plus grande île qui se trouve à l'embouchure est devenue hyper industrielle avec surtout une énorme raffinerie ….cela gâche quelque peu le paysage....

Nous avons mouillé plus en amont des 3 ports qui s'échelonnent le long de la rive de Punta Umbria ; ces 3 ports sont totalement encombrés de bateaux de toutes tailles, surtout des petits, étant entendu que sur cette côte sud il y a pléthore de lagunes navigables avec des petits bateaux.

Les pêcheurs professionnels sont au mouillage dans le milieu de la rivière , ce qui oblige les autres bateaux à louvoyer pour passer et sont extrêmement nombreux surtout ceux qui ramassent les coquillages et les crevettes mais je pense que tous les corps de métier de la pêche sont représentés ici ; au bas mot il doit bien y avoir une centaine de bateaux de pêches qui sont donc au mouillage !

Ce qui veut dire que si vous voulez un endroit au calme pour mouiller il faut remonter très haut sinon vous vous faites remuer avec la houle générée par le passage de ces bateaux de pêche.

Et comme dans toutes les rivières de cette région il y a beaucoup de courant ; pour se baigner il faut le faire à l'étale sinon le courant vous emporte.....

Petite rando en annexe cet après-midi ; rien d'extraordinaire à par les flamands roses dans ce qui ressemblait à d'anciens marais salants : le genou de notre amie va un peu mieux grâce aux bains d'eau de mer réguliers qui remplacent avantageusement la glace sur le genou.

Mardi 8 septembre ; mouillage à Punta Umbria

Qui dit bateaux de pêche dit forcément poissons et fruits de mer et donc par conséquent marché intéressant...

Forts de ce beau dicton nous sommes donc allés à Punta Umbria faire du frais ; nous avons effectivement trouvé un beau marché dans une belle rue piétonne sympa.

En passant la ville actuelle n'a absolument plus rien à voir avec ce que j'ai connu à croire même que cela n'a jamais existé ici....vraiment surprenant !

Mercredi 9 septembre; retour au mouillage sur le Guadiana

navigation majoritairement au moteur malheureusement...

Même pas un dauphin à voir, ni de poisson sur les cannes de traîne....

Et notre ami Robert n'est décidément pas à l'aise en navigation....

Jeudi 10 septembre ; mouillage sur le Guadiana

lever de bonne heure pour partir à Séville ; 1h 30 de voiture et comme en Espagne il est déjà 10h quand il n'est que 9h au Portugal....

Nous avions visé un parking hors ville comme ils le conseillaient sur les guides mais avec le Covid on aurait peut-être pu tout aussi bien se garer en ville car les touristes ont fait défaut cette année....

Sans compter que les Espagnols portent le masque même dans la rue...et comme il faisait 39°C je peux vous dire que cela a été particulièrement pénible !!!

Comme nous n'étions pas près du centre il nous a fallu marcher un peu mais fort heureusement une des calèches qui transportent les touristes avait eu la bonne idée de stationner près du fleuve hors du centre touristique, au cas où......

Il nous a donc amenés là où nous voulions aller en nous promenant dans ce quartier historique qui se trouve autour de la cathédrale et de l'Alcazar.

Nous avons fait la visite de la cathédrale tout de suite avant d'aller déjeuner . L'intérieur de cette cathédrale est un peu spécial car très compartimenté ce qui donne une impression de petitesse alors qu'elle est très grande. Le clou de cette visite a été de monter au clocher ; montée assez facile parce qu'au lieu d'escalier c'était une rampe pas trop raide et la vue d'en haut valait le déplacement.....

Les touristes se font rares ici comme ailleurs et cela était d'autant plus criant qu'à l'heure du déjeuner nous étions pratiquement seuls dans la rue....Une rue proche de la cathédrale qui doit être noire de monde en temps normal.....

Ce que nous avons mangé dans le premier resto sympa que nous avons trouvé était très bon et sortait de l'ordinaire....Il y faisait frais et nous y étions seuls là aussi.....

Autant pour rentrer dans la cathédrale on ne nous a rien demandé de spécial hormis de payer autant cela a été compliqué de rentrer à l'Alcazar : il n'y avait pas ou plus de caisses, il fallait donc prendre nos tickets d'entrée sur internet....si notre amie Christiane n'avait pas eu internet ( et l'habitude) sur son téléphone nous n'aurions jamais pu visiter l'Alcazar !!!

Et encore cela a pris une bonne demie-heure avant d'y parvenir à la suite de quoi nous avons eu droit à une prise de température, puis un contrôle des papiers par l'agent suivant puis à un passage de nos sacs à dos dans le détecteur comme à l'aéroport ( et confiscation de mon Opinel jusqu'à notre sortie) et passage de nos personnes dans le portique sauf pour moi (à cause du pacemaker)

Normalement on peut choisir de visiter soit les jardins seulement soit l'intérieur des bâtiments et les jardins ; maintenant le circuit est tout tracé dans les bâtiments sans errements possibles, tout est totalement canalisé y compris dans les jardins qui d'ailleurs n'étaient au mieux de leur forme.....

En bref c'était beau mais nous étions assez déçus …..cette façon de visiter n'avait rien d’enthousiasmant....les fontaines n'étaient pas en eau et globalement tout manquait d'entretien en plus que nous étions en fin de saison....

Le retour à la voiture a été assez pénible parce que les explications des uns et des autres sur l'emplacement de l'arrêt de bus qui pouvait nous ramener au parking étaient assez fantaisistes...et les 39°C n'arrangeaient pas les choses ; pourtant ce n'était pas faute de nous arrêter boire un coup !

Au retour nos amis nous ont invités au restaurant à Vila Real ou nous avons fort bien mangé.

Vendredi 11 septembre ; même mouillage

nos amis sont partis ce matin, leur séjour à bord a donc été assez bref....

repos et rangement pour nous.

Nous avons pris la décision de retourner au chantier à Seixal ; nous avons téléphoné à Sergio pour réserver une place et la sortie de l'eau qui se fera le 29 septembre.

Nous avons donc un peu de temps pour remonter tranquillement.

Samedi 12 septembre ; même mouillage

Déjeuner avec Dom et Alvaro pour la dernière fois ; il a fait vraiment très chaud aujourd'hui voire même lourd l'atmosphère, on sent que le temps va changer.....

De retour à bord Bernard regarde une fois de plus la météo à venir pour s’apercevoir que celle-ci va se dégrader très vite : vent de sud très fort à partir de cette nuit avec grosse houle, donc mauvais mouillage où nous sommes puis 2 jours de calme relatif puis passage au nord fort sur les 10 jours à venir.....

Nous prenons donc la décision de partir demain matin le plus tôt possible et retourner à Seixal d'une seule traite ce qui veut dire une nuit en mer....

Demain sera le plus pénible avec la grosse houle par le travers ensuite celle-ci devrait se calmer...

Dimanche 13 septembre et lundi 14 ; mouillage dans la lagune de Seixal

par un fait extraordinaire et que je ne m'explique pas, je n'ai pas eu le mal de mer de l'été et pourtant il y aurait eu matière à l'avoir et j'en étais évidemment très contente mais là ce matin.....

D'emblée en me levant ça n 'allait pas fort alors quand nous avons mis le cap sur l'ouest....

Même le patch derrière l'oreille n'a pas fonctionné au départ ; je n'ai pas vomi mais c'était limite et le moins que l'on puisse dire c'est que j'avais perdu toute couleur.....

Passé le cap St Vincent cela a été effectivement moins pire et j'ai pu prendre mon quart de nuit en remontant vers le nord. Au lever du jour le brouillard s'est installé et nous n'avons plus rien vu de la côte ou des autres bateaux pourtant nombreux sur cette route : pêcheurs de toutes tailles , cargos en tous genres, pétroliers et autres engins flottants....

On a viré le phare de l'entrée du Tage au radar et ça cornait de tous les côtés ; très stressant l'histoire....

Remonter une rivière même large à l'aveuglette est très désagréable ; ce brouillard a fini par se lever en arrivant au pont du 25 avril qui arrive en ville.....

Fort heureusement car ensuite le chenal d'accès à la lagune est déjà assez tortueux comme çà sans en plus n'y rien voir ! On aurait mouillé près de la côte avant le chenal si le brouillard ne s'était pas levé....En arrivant dans la lagune nous avons repris notre mouillage habituel après la zone des mouillages organisés sur bouées, au calme.


Fin du voyage

nous sommes restés une semaine au mouillage dans la lagune mais cela a été pénible 

Les bouées de mouillage sont une concession mais les 2 types qui gèrent les bateaux avaient décidé de nous ennuyer en prétendant que nous ne pouvions pas mouiller là ; les raisons étaient assez vagues mais ils ont été si désagréables que nous avons fini par nous déplacer comme ils le demandaient. «  Imaginez une autre ligne de bateaux parallèle à l'autre » qu'ils nous ont dit ….

Mais ce qu'ils n'avaient pas compris ces 2 cow-boys c'est que pour environ 5m d'eau il fallait mettre 30m de chaîne d'ancre surtout avec le mauvais temps annoncé !

Le mauvais temps est arrivé du sud-sud-est et le courant, très fort à cet endroit, nous portait pendant 6h du nord-ouest et 6h du Sud-est.

Ces tempêtes d'équinoxe peuvent être très violentes c'est bien connu et nous avons eu jusqu'à 45nds.

Pendant 3 après-midi avec le vent contre le courant tous les bateaux mouillés comme nous ont tiré des bords larges ; il a fallu laisser la moteur et rester en veille permanente pour éviter de rentrer dans les bateaux de leur ligne de mouillage et encore ils auraient voulu que nous jetions l'ancre encore plus dans le chenal.....

Si le vent avait eu la mauvaise idée de virer au nord nous serions tous allés nous échouer sur le plateau dont nous étions à la limite....

Nous étions très en colère et nous sommes donc allés demander à Sergio de nous sortir rapidement, ce qu'il a accepté mais je pense qu'il l'a fait uniquement parce qu'il nous connaît bien, heureusement !

Uns semaine après notre arrivée nous sortions donc le bateau de l'eau et ils nous ont mis pas très loin de l'endroit où nous étions avant, sur la même ligne, face à la lagune, entre une épave qui ne retournera pas de sitôt à l'eau et notre ami Portugais Carlos qui vit à bord de son bateau et c'est parfait.

Nous avons tellement mal dormi au mouillage avec ces histoires et le mauvais temps que nous avons commencé par nous reposer avant de commencer à dégréer le bateau.

L'automne est à l'image du printemps dernier : pas chaud, venteux, un ciel souvent très gris et un peu de crachin régulièrement.

Ah au fait quelqu'un nous a demandé si nous étions contents des modifications amenées au bateau et la réponse est OUI ; et pour notre annexe ? Elle est parfaite pour nous il faut juste modifier la fixation (quand elle est suspendue aux bossoirs) qui l'empêche de partir sur le côté quand il y a de la houle....

On a un peu de travail a faire avant de rentrer à la maison, ce qui est prévu entre le 15 et le 20 octobre : le chargeur de batteries ne fonctionne plus ( il a 20 ans ! ) mais Bernard va le démonter çà c'est un plaisir pour lui, moi j'ai encore des bâches à préparer pour finir de protéger les vernis, il y a des retouches de peintures à faire sur l'annexe et lui trouver quelque chose en caoutchouc ou autre article du genre en forme de L pour protéger le bord supérieur-extérieur et lui mettre les cordages autour ; une retouche de peinture aussi sur la coque du Romico qui a pris un pet au port de Portimao....

Et enfin tout retirer qui peut s’abîmer pendant l'hiver ou se dérouler comme les voiles et rincer tout ce que l'on retire parce que c'est imbibé d'eau de mer....

Le temps va passer vite je le sens bien…..


Conclusion de notre voyage :

nous avons vu incontestablement de belles choses mais les mouillages sur la côte sud ne sont pas de tout repos ; beaucoup de courant dans ces lagunes, des pêcheurs qui entrent et qui sortent non-stop le jour et la nuit en vous rasant et nous avons eu l'impression d'être revenus en Méditerranée tant il y avait de yachts qui ne respectaient rien, de jet-skis bruyants et du monde en général partout....

Mais surtout surtout nous avons eu l'étrange impression de ne pas être les bienvenus.....impression comfirmée par un autre français rencontré au chantier et qui pourtant venait du nord....la faute au Covid ? ou tout simplement au raz le bol du tourisme de masse .....



Nous n'avons pas utilisé nos voiles hormis un peu notre code D ; il y a eu du vent tous les jours ou du moins tous les après-midi mais toujours du même secteur ouest et souvent fort entre 20 et 30nds ; c'est usant à la longue et nous avons fini ce voyage de 2 mois plus fatigués qu'après 5 mois de voyage en Ecosse....