mercredi 29 août 2012


Mardi 14 août 2012; Hébrides; île de South Uist; loch Skipport

après avoir soufflé fort toute la nuit, le vent est bien tombé et il ne faisait pas mauvais ce matin avec du soleil mais rien n'a duré: 1h après notre départ, il a fallu affaler notre code D sous peine de le voir se déchirer sous les rafales de vent brutales, celui-ci passant de 3nds à 20nds en quelques secondes; la mer est très agitée des restes du vent d'hier et nous traversons finalement au moteur. Le ciel s'est plombé et il tombe de bonnes averses régulièrement. En arrivant près de l'entrée du loch Bernard stoppe le bateau pour pêcher et il prend en 30 secondes 3 lieus portions, super !

A notre arrivée dans le loch, nous nous y engageons tout de suite jusqu'au fond, ce que nous n'avions pas osés faire la dernière fois quoique nous y soyons allés avec l'annexe pour sonder la profondeur là où cela s'élargit un peu pour remarquer que si cela était mal cartographié, il était toutefois possible de venir mouiller. Il y a bien une petite maison habitée juste à proximité mais pas de liaison tél et pas de wifi, même pas sûr que la route aille jusqu'à la maison d'ailleurs...Bernard descend avec l'annexe pour trouver un endroit où il pourra appeler notre ami John...qui arrivera une demie-heure plus tard: comme cela est assez difficile de faire comprendre à quelqu'un qui doit venir vous chercher où vous êtes, surtout dans une langue étrangère, nous avons commencé par débarquer devant la maison d'à côté, Bernard étant persuadé qu'il s'était bien fait comprendre, et nous commençions à grimper vers la maison quand nous avons entendu quelqu'un crier: il n'y a pas âme qui vive dans le secteur hormis dans cette maison, c'était donc forcément John qui nous appelait et nous n'étions pas où il fallait ! C'était d'ailleurs logique qu'il soit là d'où il appelait: c'est le terminus de la route qui dessert quelques bâtiments pour les pêcheurs, qui sont peu nombreux à l'heure actuelle, ce qui n'était pas le cas il y a quelques décennies. Le ciel s'est bien dégagé et il fait même beau; en rentrant chez lui, il nous emmène sur une colline d'où le panorama est grandiose sur la côte ouest et la côte nord. Sa femme Malag est contente de nous voir de nouveau et leurs amis viennent après dîner; nous mangeons les poissons que nous avons amenés et tout le monde se régale car John n'a pas l'habitude de pêcher à part des maquereaux...

Il est plus de minuit quand il nous ramène à notre annexe; il est prévu qu'il vienne nous chercher demain matin à 10h et il nous demande si nous voulons rester dormir chez lui demain soir; il sait très bien que les marins quittent rarement leur bord de peur que le bateau ne dérape pendant leur absence: nous le rassurons sur ce sujet car nous sommes sûrs de notre ancre surtout dans un fond de vase comme là où nous sommes et acceptons son invitation pour demain soir.

Mercredi 15 août; île de South Uist; chez John

tout le monde est d'accord ici pour dire que cet été a été exceptionnellement froid et sec avec des vents de secteur nord en permanence; depuis début août toutefois ceux-ci ont enfin tourné au nord amenant un peu plus de pluie mais enfin de la chaleur ! Pour les enfants de ces îles c'est trop tard, la rentrée des classes a lieu demain; Malag nous demande notre avis sur l'heure du lunch car il risque d'être tard pour cela: nous lui répondons que nous n'avons guère d'horaire pour déjeuner et que cela arrive très souvent que ce soit à 14 ou 15h suivant ce que nous sommes en train de faire!

Elle propose un pique-nique sur une belle plage et nous prenons la route, la seule d'ailleurs, qui longe la côte ouest vers le sud et l'île d'Eriskay qui est reliée à South Uist par une chaussée; si vous voulez aller à Barra qui est encore plus au sud il faut prendre un ferry à Eriskay. Toute la côte ouest de ces îles est pratiquement plate avec des dunes et des plages de sable blanc mais il est indéniable que celle d'Eriskay a un petit cachet supplémentaire car elle est orientée sud-ouest et l'on aperçoit Barra et les îlots qui jalonnent le passage vers celle-ci. Il y a du monde et beaucoup d'enfants qui se baignent ( avec un combi-short) pour leur dernier jour de vacances. Un vent fort s'est levé comme prévu de sud-est, 30nds, mais sur cette plage nous sommes à l'abri et il y fait chaud; John a amené une bouilloire qui chauffe au feu de bois; c'est étonnant comme appareil et efficace: cela ressemble aux bidons de lait de notre enfance avec une double paroi; dans la paroi extérieure on y met l'eau et dans la partie centrale on met du petit bois auquel on met le feu; en dessous il y a un récipient de 15cm de haut sur lequel est posé ce bidon et qui récupère les cendres, c'est très ingénieux ! A côté de çà vous amenez une gamelle de camping pour faire infuser votre thé et le tour est joué ! Car il est inconcevable que l'on ne boive pas de thé au lunch ! Bien sûr pour nous français, un coup de rouge aurait été mieux mais bon il faut s'adapter n'est-ce pas ?! Par contre même avec ma combi je ne sais pas si je me serais baignée....l'eau doit être à 15°C....

En rentrant, John rencontre un copain mareyeur devant son hangar: celui-ci a un gros problème avec un camion-frigo en panne pour une livraison de pinces de tourteaux pour l'Espagne et avec la chaleur en Europe du sud, il a une cargaison perdue; on se retrouve donc avec une dizaine de kilos de pinces de crabes ! John a une bonne mémoire car nous lui avions raconté que nous étions allés au fond du loch Eynort (au sud du loch Skipport) et qu'il y avait de bien beaux arbres à cet endroit mais que nous n'avions pas pu débarquer au petit quai: et pour cause celui-ci est privé et le propriétaire, qui est un de ses amis, s'est arrangé pour que son quai soit inaccessible aussi bien depuis la terre que de la mer tellement il a eu de déboires avec des gens de passage sans scrupules ! Nous sommes donc allés voir ces gens: ce sont des ours et pas spécialement accueillants avec les étrangers, heureusement que nous n'avions pas insisté pour accoster là en force, on se serait fait virer avec perte et fracas ! Ceci dit ce sont des travailleurs tous les 2: ils ont fait un paradis de ce coin d'île aride et il faut le faire; ils ont créer une plate-forme pour construire leur maison qui est entourée de pelouse, d'arbres de toutes sorte, de fleurs et de massifs, d'arbres fruitiers et de 3 potagers suivant qu'il faille du soleil ou de l'ombre, le tout orienté le plus possible au sud; elle, elle tissait du tweed à domicile et son métier à tisser qui est tout neuf est installé dans un petit chalet caché dans un repli de terrain, invisible du sentier piéton des touristes; pour aller à son quai il a creusé un tunnel depuis sa maison tout simplement et il a crée un tel lacis de chemins sous les arbres qu'il est totalement impossible de comprendre comment on peut aller au quai ! Nous l'avions testé ! Nous sommes allés marcher dans leur immense propriété où il plante chaque année un carré d'arbres différent; il s'est fait également un abri dans la pampa pour tirer les chevreuils qui sont légion ici aussi et non protégés heureusement. Nous sommes repartis après avoir bu quelque chose, manger des galettes maison et elle nous a donné un énorme chou que Malag a eu la gentillesse de couper en 2 et 2 énormes courgettes. Le supermarché Co'op étant ouvert jusqu'à 21h elle propose que nous y allions tout de suite (nous devrions être encore là demain mais on ne cherche pas à discuter )

Sur les 10kgs de pinces de tourteaux on n'a pas dû en manger plus de 2 ou 3kgs mais elle a tout fait cuire et insiste pour que nous emportions le reste pour faire des conserves; il faut dire que la cuisine en général n'est apparemment pas une passion chez elle: elle n'avait jamais fait cuire de crabe, d'habitude elle les achètent tout cuits, quand aux courgettes, si elle connaissait leur existence elle n'en n'avait jamais acheté donc jamais fait cuire également ce qui est incroyable ! Je lui ai montré la recette toute simple qui consiste à les couper en petites rondelles et les faire revenir dans un poêlon après avoir fait roussir des oignons; mais comme dirait notre ami Martin  «les gens aiment ce qu'on leur fait goûter dont ils n'ont pas l'habitude et sont demandeurs d'avoir tous ces produits mais une fois qu'ils les ont ils les font bouillir ! » cela le navre totalement !

Jeudi 16 août; île de South Uist; chez John.

Le vent a véritablement soufflé en tempête cette nuit avec de bonnes ondées et même si on a moins de bruit qu'à bord on a assez mal dormi. Avant de partir où que ce soit nous allons au bateau, voir comment il va et mettre nos vivres au frais; John profite de notre annexe pour aller au sien récupérer ce qui reste de frais justement. Après un petit lunch au retour en fin de matinée, Malag annonce qu'elle ne reste pas avec nous et repartons en voiture avec John vers le nord cette fois. Le beau temps est revenu avec encore du vent mais un beau soleil; nous traversons l'île de Benbecula où se trouve un centre d'essais de tirs de missiles, donc une grosse population de militaires et de civils, puis l'île de North Uist et enfin l'île de Berneray qui est la dernière de la série reliée aux autres par une chaussée, après il faut prendre un ferry pour aller vers les Harris et Lewis; cette île de Berneray a beaucoup de caractère et c'est la seule où des particuliers remettent en état tout un hameau de blackhouses; non qu'il n'y en ai pas ailleurs de restaurées mais ici elles sont nombreuses et relativement groupées: 2 d'entre elles servent d'hôtel, enfin si on peut appeler cela un hôtel, cela ressemblerait plutôt à un B&B et elles sont à la limite de la grève !

Nous avons fait des arrêts très fréquents pour voir de beaux panoramas et il faut dire que John connait parfaitement ses îles; si nous ne l'avions pas rencontré nous n'aurions jamais espéré les voir aussi bien. Entre la location de voiture à Stornoway et John, nous aurons sillonner toutes les routes des Hébrides ! Ce soir nous regardons quelques petites vidéo de ma fabrication, ce qui leur donne des idées quand aux photos...John et Malag ne prennent que rarement des vacances ensemble mais ils viennent en France souvent pour faire du ski; leurs 2 enfants ont l'âge de Pasca: leur fils a un diplôme dans la restauration mais pour le moment il vend du matériel de restauration à l'étranger et plus particulièrement à Istanbul et aux Émirats; quand à leur fille, elle a un diplôme d'infirmière mais faute de travail en UK, elle a eu une opportunité pour devenir hôtesse de l'air dans les Émirats, justement, et elle a trouvé a juste titre que c'était tout de même la meilleure solution pour visiter le monde; et comme elle est très jolie, elle sert de modèle à son papa pour les pubs. Mais peut-être n'ai-je pas dit ce que faisait John avant de prendre sa retraite: il fabriquait, et le fait toujours à l'occasion, des bijoux en argent principalement mais aussi en or: tout ce qu'il fabrique touche à la culture Celte et aux coutumes Écossaises et cela va des bijoux typiquement féminins aux accessoires des tartans (le kilt) en passant par de magnifiques broches; il serti beaucoup de pierres précieuse et semi-précieuses. Nous sommes allés visiter son atelier; sa maison est en forme de L dont la grande barre sert de bijouterie mais pas seulement comme toujours dans ce pays: il y a aussi un tea-room et une partie où ils vendent des articles typiques des îles. Dans l'angle du L il y a l'atelier et dans les combles super bien éclairés par d'immenses vélux, il y a son atelier de création ainsi que du matériel d'encadrement, il touche à tout, ce garçon ! Çà vous rappelle quelqu'un peut-être ? J'en profite pour lui empreinter quelques CD à enregistrer sur mon PC.

Vendredi 17 août; loch Skipport

tout à une fin dans ce bas monde n'est-ce pas ?! La pluie revient au grand galop et nous retournons à notre bord après ces 2 jours à terre; il pleuvait tellement ce matin que John a proposé de nous ramener après le lunch. Il y a eu une petite accalmie vers 13h mais le temps que arrivions à l'annexe , la pluie était revenue: une bonne averse qui mouille bien. Après m'avoir déposée à bord, Bernard retourne chercher John au ponton pour aller avec lui sur son bateau; il a des problèmes d'électronique et de courant électrique. Après le rangement indispensable à bord, je m'attaque au vidage des pinces de tourteaux pour en faire des bocaux; il en reste encore 6-7kgs et j'y passe tout l'après-midi. Quand Bernard rentre il vient m'aider et çà va beaucoup plus vite !

Lundi 20 août; loch Skipport

rien à signaler sur les 2 jours qui viennent de passer; pluie et vent.

Cet aprem nous profitons d'une accalmie pour aller faire un tour à terre mais la lumière n'est même pas assez belle pour faire des photos alors que la bruyère est partout en fleur et que c'est bien joli.

Ce soir le vent est enfin tombé, quel silence d'un coup !

Mardi 21 août; île de South Uist; loch Boisdale

nous repartons vers le sud de l'île dans un loch que nous n'avions pas pris le temps de voir au printemps: il y a le ferry qui vient ici, c'est le même que celui qui va à Barra et qui dit ferry, dit aussi hôtel, magasins, une couverture téléphonique et du wifi, merveilleux ! Nous avons la flemme de descendre à terre, on verra demain si la météo se maintient avec du vent .

Mercredi 22 août; île de Rum

il était dit que nous n'irions pas à terre au loch Boisdale, ce qui en soit n'est pas grave puisque nous sommes venus dans le coin avec John; nous avons plusieurs sources de météo et aucune ne disait la même chose mais il fait beau et le vent est portant vers la terre et juste assez fort pour nous ce matin ce qui nous décide à lever l'ancre. Très belle navigation sous les couleurs de notre code D, une mer pas trop agitée; en arrivant devant Rum, le vent a commencé à forcir ce qui nous a obligé à enrouler rapidement notre belle voile pour la remplacer par le génois seul avec lequel nous faisions tout de même plus de 6nds. Les nuages et la pluie reviennent avec le vent juste quand nous arrivions au mouillage. Il y a déjà de nombreux bateaux, comme d'habitude agglutinés au même endroit alors que la baie est large et profonde, mais nous nous tenons à l'écart comme la dernière fois; nous essayons de nous rapprocher le plus possible du fond de la baie pour éviter le clapot du vent.

Jeudi 23 août; loch Nevis (à terre)

cette fois nous quittons les îles définitivement pour cette année à moins que la météo se remette au beau fixe, ce qui est peu probable. Comme le vent a soufflé toute la nuit, la mer est beaucoup plus agitée qu'hier; c'est gérable car elle vient de derrière; pas de belle voile aujourd'hui mais le génois et la grand-voile et on marche bon train; il y a encore plus de houle dans la passe entre la terre et la péninsule de Sleat car le courant de marée est à l'opposé du vent. Nous ne faisons que le traverser mais on se fait secouer. Le loch Nevis dans lequel nous rentrons est extrêmement long et en 2 parties avec un resserrement entre les 2 parties que nous ne pouvons passer qu'à marée haute; il est également très profond, 100m, et pour mouiller il faut coller la côte. A l'entrée qui est assez protégée, il a été impossible de mouiller tant c'était profond ! Ensuite le loch fait un coude à angle droit et nous faisons encore plus de 5 MN avant d'arriver au rétrécissement que nous ne pouvons passer à cause de la marée basse: il y a un château, là, sur un promontoire mais aucune route n'y arrive; idem pour les maisons étalées le long de la rive ! Que la route maritime pour aller en ville à Mallaig en 1h ! C'est tellement montagneux ici que les gens sont encore plus isolés qu'aux Hébrides; l'eau ne manque pas, il suffit de capter une source, qui sont en nombre, mais il n'y a pas d'EDF; le tel portable passe bien en revanche. A côté se trouve une petite anse avec beaucoup de profondeur et nous tournions dedans en cherchant un endroit moins profond quand un petit bateau de passagers est venu nous dire que nous pouvions prendre un mouillage, super ! Contrairement aux îles en général, c'est très boisé dans ce massif montagneux et la bruyère omniprésence est toute en fleur; ce soir il n'y a plus un poil de vent et la surface du loch est un miroir, quel calme aussi ! Au fond de l'anse se trouve 2 maisons avec un sentier qui y arrive; l'une d'elles est habitée par le propriétaire du bateau de passagers et sa famille et l'autre qui doit être une ancienne chapelle est habitée également par des gens âgés: il ne doit pas venir souvent de plaisanciers dans ce coin et nous sommes une attraction de toute évidence !

Samedi 25 août; loch Nevis

pluie toute la journée d'hier donc rien d'intéressant. Si le ciel est toujours tristounet ce matin, il fait plus clair tout de même; ce matin nous sommes allés voir cette piste qui arrive à ces 2 maisons: c'est carrossable pour un bon 4x4 ou un quad mais sans plus, pourtant ce sentier a dû beaucoup servir il y a quelques décennies car il est fait de main d'homme, surélevé, bien empierré avec un fossé de chaque côté mais il n'est pas assez entretenu; de toute façon cela va plus vite de prendre un bateau pour aller en ville ! Il y a des endroits où vous devez changer de bus ou de train pour vous rendre là où vous allez passer vos vacances, ici vous changez de bateau: celui de Mallaig vous amène jusqu'à cette anse; là on vous fait passer avec armes et bagages (il ne faut surtout pas avoir oublié quoi que ce soit sinon il faut apprendre à s'en priver) sur un bateau plus petit et rapide qui a en remorque un autre bateau encore plus petit sur lequel vous monterez pour débarquer juste devant la maison que vous avez louée ! C'est simple, non ? Apparemment c'est la famille du petit bateau de passagers qui habite une des 2 maisons qui gère le ménage et l'installation des gens; ceux qui sont arrivés ce matin avaient 3 kayaks en plus !

Après notre promenade sur ce sentier qui passe un col entre 2 montagnes et va longer ensuite un énorme loch d'eau douce , le loch Morar, qui est parallèle en gros avec le loch Nevis , nous larguons notre bouée pour aller mouiller tout au fond de la deuxième partie de notre loch, à encore 5MN de là; dans la nuit de dimanche à lundi on devrait avoir du très gros mauvais temps et nous espérons ainsi nous mettre à l'abri de ce vent du sud-est et de la houle. Plus de liaison téléphonique ici et pas de wifi libre malgré les quelques maisons; 2 vallées avec un ruisseau chacune arrivent au bout du loch avec une très grande étendue d'eau qui découvre à chaque marée où nous allons voir s'il y a des possibilités de coquillages à ramasser: on trouve de belles moules en nombres, de gros bigorneaux de taille XXL mais guère de coques malgré toutes les coquilles vides ( les piafs les trouvent mieux que nous décidément !) C'est difficile de mouiller convenablement ici car on passe de 3m d'eau à brutalement 20m mais on verra, de toute façon si cela ne va pas nous avons une alarme qui se déclenche si nous chassons sur notre ancre !

Dimanche 26 août; loch Nevis

pour le moment tout est calme, la dépression annoncée ne devrait arriver que cette nuit même si ce soir cela commence à bouger un peu plus. Il a fait si beau ce matin que nous en avons profité pour faire de la lessive: du soleil et une petite brise, n'est-ce pas l'idéal ? Le temps c'est couvert ensuite après déjeuner, ce qui a un peu gâché notre promenade mais on l'a faite quand même; un peu d'escalade sur le versant de la montagne au sud nous a permis d'avoir une bonne vision du massif montagneux alentour qui n'est pas rien puisque toutes les montagnes en question font entre 800 et 1000m; certes ce ne sont pas les Hautes Alpes ou les Hautes Pyrénées mais ici en Ecosse de l'ouest, il n'y a que çà des montagnes ! Je vous rassure aussi nous ne sommes pas montés jusqu'en haut !C'est fini les promenades où l'on ne se mouillait pas les chaussures: le terrain est totalement trempé et il y a tellement de ruisseaux qui coulent partout que nos chaussures sont vite trempées elles aussi; heureusement que ce sont des chaussures de marche un tant soit peu étanches et non des baskets …

A notre retour a bord Bernard est parti pêcher et il est revenu content car il a enfin pris une petite morue portion, ce qui va nous changer de nos lieus, même si c'est très bon. Le vent qui commence à monter vient comme on l'espérait du fond du loch ce qui nous permettrait de ne pas avoir trop de houle.

Lundi 27 août; île de Skye; loch Na Dac (face à la terre dans le détroit)

nuit blanche: déjà il n'est jamais agréable d'entendre du vent souffler en rafales entre 50 et 60 nds mais de toute façon à 1h30 du matin notre alarme c'est déclenchée nous faisant bondir de la couchette; oui on avait chassé mais après examen on avait l'air de s'être de nouveau stabilisés. Et non, mauvais plan, il a fallu remonter l'ancre pour se représenter; il ne pleuvait plus c'était déjà çà de gagné mais il valait mieux se couvrir avec ce vent! L'ancre a dérapé car nous étions mouillé sur une verticale et çà çà ne marche pas avec du vent fort, donc il nous faut du plat, mais pas 20m de fond et tout çà à voir dans le noir complet...merci l'électronique mais moi qui aime bien voir de visu, j'avais la fenêtre ouverte près de la barre et la tête dehors pour visualiser le fond de la vallée, là où nous devions trouver le plateau qui échoue tout en restant au bord grâce au sondeur: nous avons envoyé l'ancre dans 3m d'eau, à marée haute, mais là il n'y avait aucun risque que l'on vienne s'échouer car ensuite les fonds descendent tellement vite...Là on a bien tenu surtout avec 60m de chaîne....mais à chaque rafale on sursautait tout de même ! Quelle nuit ! Au matin il tombait des averses violentes en prime et puis tout à coup vers 10h, plus rien; plus de vent et une petite pluie fine....les torrents coulent le long des montagnes partout de façon extravagante...et c'est grandiose ! Nous sommes complètement dans le cirage et une bonne sieste nous remet quelque peu d'aplomb. Pendant le déjeuner nous avons eu la visite d'une loutre venue faire un festin de poissons près du bateau...trop beau à voir...et difficile à photographier !

La météo n'est toujours pas optimiste et comme le vent devrait tourner au sud-ouest, nous craignons de ne plus être à l'abri; on se sait pas du tout comment va s'engouffrer ce vent dans les vallées alors nous préférons profiter de l'accalmie pour sortir d'ici. Nous choisissons un petit loch sur l'île de Skye dans le Sound (le détroit) entre l'île et la terre; dans le détroit il y a une belle houle qui vient de notre arrière car nous remontons légèrement vers le nord. Le génois en place aidé du moteur pour aller plus vite et nous y sommes relativement vite; là pas de grandes montagnes et une vue dégagée, cela nous change beaucoup ! Pas mal de bateaux autour dont un très joli vieux gréement; les nuages défilent tellement vite que les lumières en sont magnifiques !







 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendredi 17 août 2012

Jeudi 2 août 2012; port de Mallaig ( au nord d'Oban)

nous repartons tous vers 11h, il fait très beau et chaud; l'Am Frangah va vers l'ouest et l'île de South Uist et nous nous longeons la péninsule de Sleat pour nous rendre à Mallaig à terre: la terre en question étant l'Ecosse même,en considérant que celle-ci n'est pas une île. Pour commencer il n'y a pas un poil de vent puis vers 13h un peu de vent portant se lève et nous mettons notre belle voile colorée; elle nous est décidément bien utile ! Nous surveillons tout l'horizon à la recherche d'animaux: nous découvrons ainsi ce que nous avions pris pour une petite baleine, en fait un petit rorqual de 7-8m ( le rorqual commun peut mesurer jusqu'à 19m); nous ne pouvons pas nous en approcher trop près car il plonge tout de suite et nous restons un bon moment à la dérive à l'observer: quel plaisir des yeux que ces gros cétacés ! Plus tard dans la passe entre la terre et l'île de Skye, nous avons vu un gros requin pèlerin (il n'est pas omnivore celui-là!): il était tellement absorbé par son casse-croûte qu'il ne faisait aucunement attention à nous, on a failli lui rentrer dedans ! Il devait bien être aussi long que le bateau, on le voyait très bien , là , juste sous la surface de l'eau ! Lui aussi nous l'avons suivi un bon moment; nous avons eu de la chance aujourd'hui avec les animaux !
L'anse de Mallaig est ouverte au large mais le fond est protégé par la jetée qui sert de quai aux ferrys qui vont aux îles des environs: Skye (malgré le pont), Eigg, Rhum et Canna. C'est tout petit là-dedans mais malgré tout ils ont réussi à mettre une douzaine de bouée et 2 pontons en U. Après les avoir appelés nous nous dirigeons vers un ponton; ne croyez pas que quelqu'un se soit précipité pour remplir les papiers, nous faire payer et nous donner le code d'accès au ponton si nous voulions sortir! Eh non, c'était la fin de la journée (16h) et la petite dame est partie en suivant ! Ils ne sont pas stressés ici ! Nous avions choisi le ponton à cause de l'électricité: nos batteries, qui sont vieilles, avaient besoin d'un grand coup de charge qui était insuffisant avec le groupe électrogène; une heure après on avait tout ouvert et il y avait du linge étendu partout où c 'était possible ! On devait avoir belle allure, tiens ! Entre nous et le quai du ferry il y a beaucoup de bateaux de pêche qui font escale là pour décharger leur pêche en cette saison; le secteur est bruyant, l'eau est très sale et à perte de vue on voit toute sorte de déchets à la surface, quel dommage. Ce soir on peut constater que nous sommes revenus en quelque sorte dans la civilisation: nous avons 2 scooters de mer qui tournent en rond dans le petit espace des mouillages....
Vendredi 3 août; île de Eigg (près de l'île de Rum)
l'été semble arrivé mais on a dit cela tellement souvent cette année....toujours est-il qu'il beau et chaud encore aujourd'hui; pendant que je vais au petit supermarché du coin, Bernard va refaire le plein des 2 bidons d'essence pour le moteur de l'annexe à la station voisine. Ici à Mallaig il y a un train à vapeur qui va à Fort William à quelques 40kms de là en passant sur plusieurs viaducs; hors saison il s'arrête à plusieurs endroit pour que vous puissiez faire des photos mais en cette saison, il y a tant de monde que c'est assez dissuasif de le prendre; on essaiera de revenir à l'automne ou au printemps prochain...La route qui vient ici est un cul de sac: soit vous prenez le ferry pour Skye, soit vous faites demi-tour et si Oban paraît proche à vol d'oiseau, par la route c'est très loin et long. Il y a tellement de monde que nous avons du mal à trouver une table de libre pour déjeuner au soleil sur la terrasse d'un tea-room ! Nous avons dégusté des langoustines juste cuites au court-bouillon comme nous les aimons !
Nous avons tout de même réussi à voir nos petit-enfants sur MSN aujourd'hui à l'occasion des 5 ans d'Estelle: qu'est-ce qu'ils ont changé, surtout les filles pour qui cela se voit plus puisqu'elles sont petites; la petite Liloo ne laisse pas sa place devant la webcam non plus ! Il y a 5 ans, j'étais rentrée en express depuis l'Irlande: leur maman était à l'hôpital, très malade depuis 2 mois et Estelle venait de naître avec 2 mois d'avance...heureusement tout va bien maintenant, Estelle est superbe et sa maman n'a pas trop de séquelles.
Nous quittons cet endroit avec plaisir, trop bruyant et...trop cher: en cette saison, nous avons payé 30 livres la nuit ! Nous retrouvons avec plaisir le calme de la mer; il y a juste une petite brise... Comme la météo s'obstine dans des vents faibles mais de secteur nord pour le moment, nous allons vers Rhum. En cours de route il va tourner plutôt ouest et nous nous dirigeons alors vers l'île de Eigg. Le moteur est capricieux et cale facilement, ce qui n'est guère pratique surtout quand on commence à mouiller; il est déjà 20h quand nous arrivons au mouillage qui semble assez rouleur mais avec notre moteur capricieux, Bernard est inquiet et nous restons là. Mécanique demain: heureusement que j'ai un mari un tant soit peu mécanicien car il a compris ce qui n'allait pas et il sait qu'il a un jour récupérer une pièce de rechange; le tout étant de remettre la main dessus ! C'est la pompe à gasoil du moteur dont le levier de la membrane a pris du jeu avec l'âge ….s'il n'avait pas compris le problème et pas fait de récup. à l'occasion, nous aurions été coincés à Mallaig pour un moment !
Samedi 4 août; île de Eigg
on ressemble à des romanos aujourd'hui: il a fallu sortir de la cale plein de choses pour que Bernard puisse avoir accès à sa réserve de pièces moteur et comme il fait très beau, nous avons tout entreposé dehors; il nous a fallu plus de temps pour çà que pour changer la pièce en question ! Bernard a finalement passé cette belle journée ensoleillée dans sa cale moteur...De temps en temps on entends une cornemuse à terre; la brise tourne tout le temps, elle, et pour finir elle devient vent de 20nds en fin d'après-midi; un orage menace à terre là-bas loin, ce qui donne au ciel des couleurs splendides.
Dimanche 5 août; île de Eigg
malheureusement beaucoup moins beau qu'hier et par conséquent moins chaud aussi.
Les habitants de cette île ont racheté celle-ci à son propriétaire; c'est la population la plus jeune de toutes ces îles et s'organisent très bien: leur courant est produit par 4 éoliennes et 3 hydro-génératrices placées en bas de chutes d'eau; à l'arrivée du ferry ils ont construit une grande maison qui sert d'épicerie, de resto et de bar (on peut aussi y prendre une douche pour les marins)! On peut également louer des vélos pendant la saison pour visiter l'île et aller à la plage de l'autre côté, faire du camping dans des endroits bien installés où l'herbe est tondue, près d'arbres et d'un ruisseau pour l'eau courante. Tout le monde participe à l'approvisionnement, à la vente ou à la restauration et l'espace de l'embarcadère est extrêmement animé. Nous avions déjà vu cela aux Hébrides, surtout à Scalpay. Les îliens d'Ecosse ne veulent Asbolument pas quitter leur île même si leur vie y est quelquefois assez rude et font tout, à l'heure actuelle, pour la mettre en valeur et se simplifier l'existence; ils essaient de rester indépendants le plus possible surtout pour l'eau et l'électricité. Le tourisme s'y installe peu à peu mais ils font énormément d'efforts pour que cela fonctionne et ils mériteraient que cela marche car ils sont très aimables et accueillants.
Après déjeuner nous prenons l'annexe pour aller visiter quelques grottes à proximité; nous accostons comme nous pouvons dans les rochers; dans les 3 grottes devant nous il y en a 1 immense en profondeur et très haute, cela fait penser à une cathédrale: eh bien nous n'étions pas loin du compte car celle-ci a servi d'église aux catholiques à un moment de répression et il y aurait eu des massacres perpétrés à l'intérieur...Notre accostage là où nous l'avons fait n'était pas des plus judicieux: la marée a continuée à descendre et si notre annexe flottait toujours, c'était au milieu d'écueils qui ne laissaient pas la place pour sortir ainsi ! Bernard a dû enlever le pantalon, enfiler les bottes pieds nus pour pouvoir marcher dans le fond sans se faire mal et il a poussé notre embarcation vers le large pendant que je me déplaçais à bord de l'avant vers l'arrière suivant les besoins et que je la faisais gîtée; comme aurait dit ma nièce qui avait 9 ans quand elle a navigué avec nous il y a quelques années « tatie il vous arrivent tout le temps des choses ! » mais c'est aussi le charme de ce que l'on fait ! La balade ensuite le long de la côte était sympa: un tas de cailloux avec une belle colonie de phoques et des falaises avec des orgues de basaltes.
A notre retour Bernard est parti pêcher avec l'annexe; nos plus proches voisins essayaient également de pêcher avec leur annexe mais cela n'avait pas l'air de bien fonctionner mais ils restaient autour des mouillages. Bernard va beaucoup plus loin en général et il revient toujours avec du poisson; cette fois un petit lieu et des maquereaux, qu'il va offrir à nos voisins....qui nous invitent à l'apéro ! Qu'est-ce qu'ils avaient comme questions à poser et ils étaient 4 ! Soirée sympa bien entendu.
Lundi 6 août; île de Rum

pour commencer la journée, une petite visite du bateau de nos voisins Écossais, puis un petit tour à terre et nous repartons vers l'île de Muck avec un bon vent favorable mais le moteur a donné de nouveau des signes de mauvais fonctionnement plus qu'évident et Bernard ne veut pas risquer d'entrer dans la petite passe du port de Muck avec un moteur qui cale tout le temps: il y a une prise d'air quelque part et il se doute où elle se trouve mais il ne peut pas faire cela en mer . Nous changeons donc de direction pour l'île de Rum; nous arrivons à faire une bonne heure de pure voile, du pur plaisir parce que peu de houle et un bon plein de 15nds mais à l'bri des montagnes de Rum, qui sont très hautes, le vent est masqué et on doit remettre le moteur.Et le moteur avec le panneau de la cale ouvert en permanence, c'est loin d'être agréable! Le loch Scresort, qui est le seul loch de toute l'île est profond et très large et exceptionnellement sans écueils à l'entrée; pratiquement tous les bateaux qui naviguent dans le coin font une escale ici et il y a déjà du monde; bien sûr ils sont tous agglutinés au même endroit ! Pourtant il y a de la place et de l'eau partout dans ce loch ! Au fond du loch il y a un grand château de pierres rouges construit au début du XXe siècle par un privé plein d'argent qui y venait 3 semaines par an; à l'autre bout de l'île il a fait construire un mausolée grecque...Après 3 propriétaires successifs, il est maintenant la propriété d'un consortium purement Ecossais qui le fait visiter.
Mardi 7 août; île de Rum
tout est calme la nuit et le matin mais à 13h un vent thermique se lève tous les jours, de nord-ouest, ce qui ne permet pas aux températures d'être élevées à moins d'être à l'abri, dommage !
La prise d'air du moteur vient finalement du petit tuyau d'alimentation qui est vieux lui-aussi; Bernard le change mais il a du mal à l'emmancher sur la pompe et il craint que les prises d'air ne reviennent mais on verra bien.
Comme il fait beau, je le sors de sa cale pour aller faire un tour à terre; pour une fois il quitte son jean pour un bermuda. Le fond du loch découvre très loin avec les marées de grand marnage et nous ne résistons pas au plaisir d'aller ramasser des coques et des moules; il faut dire que notre réserve est partie à la mer à cause d'un nœud mal fait qui s'est défait et nous avons ainsi perdu notre filet pour les réserves, heureusement que nous en avions 2 ! Nous pataugeons dans l'eau pendant un bon moment et nous avons les pieds gelés en sortant.
Il fait bien chaud dans le bateau avec ce beau soleil et nous envisagions de prendre une bonne douche; mais.....la réparation sur le groupe électrogène n'a pas tenue ! Il n'a jamais voulu démarrer le s.....Bernard était totalement découragé ! Entre çà et le moteur ! On a quand même pris une douche: en faisant chauffer de l'eau dans la bouilloire et en la mettant avec autant d'eau froide dans un pulvérisateur de 5L de jardin; çà marche très bien mais il faut qu'il fasse chaud sinon le peu d'eau qui vous coule sur la tête ne vous réchauffe pas et 5L cela passe vite ! Mon Nanard a passé 1h dans la cale a essayé de réparer mais le ressort du démarreur a valdingué sous le groupe ainsi qu'une rondelle et cela l'a tellement énervé qu'il a tout stoppé et refermé le panneau de la cale; ce soir il est démoralisé !
Mercredi 8 août; île de Muck

la première chose qu'à faite Bernard ce matin a été de retrouver ses 2 pièces qui avaient volées hier et ensuite basta, on s'en va faire notre virée prévue dans une baie à l'Est de l'île de Eigg; à la pointe nord-est de cette île on peut trouver des fossiles et sur la grande plage au fond de la baie de Laig il y a des sables chantants. Nous mouillons entre les 2 , juste à l'entrée de la baie devant une petite plage de sable blanc bordée d'une eau turquoise pour le déjeuner: il n'y manquait que les cocotiers !
Le vent s'est levé comme tous les après-midi nous empêchant d'aller à la pointe avec l'annexe, nous sommes partis vers la plage: quand on marche sur le sable mouillé il émet un petit sifflement amusant ! En arrivant avec l'annexe nous avions vu des roches volcaniques intéressantes, nous sommes donc repartis à pied vers le bateau en longeant la mer: que les éléments ont dû se déchainés ici il y a quelques milliards d'années sûrement ! Vu la taille et le poids des pierres qui ont volées, il n'a pas dû faire bon de rester en dessous ! Spectacle grandiose ! Il y a de nombreuses failles par lesquelles des gaz sont probablement sortis, repoussant la matière comme un gâteau dans le four qui déborderait et se craquèle sous la poussée de l'air qui veut s'échapper....
Nous ne restons pas là pour la nuit, c'est trop exposé à tous les vents; direction l'île de Muck où le vent nous pousse tranquillement sous nos couleurs du code D. C'est calme ici mais tout petit et nous mouillons dès l'entrée près d'une colonie de phoques pour ne pas être trop près des autres bateaux.

Jeudi 9 août; île de Canna
au moment de partir, un bateau anglais qui venait de relever son ancre nous hèle en passant en français, le couple étant très fier de nous montrer qu'il connaissait le français, c'était très rigolo !
Il n'y a pas un poil de vent et le ciel est assez gris et va le rester toute la journée mais malgré tout la lumière est assez violente; nous nous arrêtons pour déjeuner dans un autre petit loch à l'Est de Muck (il y avait trop de bateaux hier soir pour y rentrer) à l'entrée duquel on devrait voir quelques petits dauphins mais nous n'en voyons aucun; pourtant il y a du poisson dans le secteur, çà saute de partout à la surface ! Tout le voyage vers l'île de Canna se fera au moteur faute de vent; sauf que le moteur est de nouveau récalcitrant avec une prise d'air récurante, ce qui décourage mon Nanard...
Il y a beaucoup de bateaux au mouillage dans le loch que forme Canna et la petite île de Sanday; nous mouillons là aussi à l'entrée et quand tout le monde sera parti demain nous nous déplacerons. Au nord nous voyons la péninsule de Sleat au grand soleil alors que Rum et nous, sommes sous une chape de nuages variant du gris clair au gris très sombre ! Nous allons rester là quelques jours pour visiter car il y a beaucoup de ruines, réparer encore notre moteur, le groupe et samedi c'est la fête au village.
Vendredi 10 août; île de Canna
pas de liaison téléphonique ni de liaison internet ici, ou plutôt tout est protégé; l'île appartient désormais au « Trust of Scotland »: c'est une donation faite par les derniers propriétaires qui n'avaient pas de descendance directe. Comme dans toutes ces îles, le quai du ferry de la « Calédonian Mac Brayne » est tout neuf: celui-ci vient 5 fois par semaine dont 2 fois le samedi, permettant ainsi aux touristes de venir pour la journée. Très peu de maisons, une quinzaine en tout alors qu'en 1841 il y avait 420 habitants ! Un restaurant, une petite poste qui peut émettre ses propres timbres et c'est tout pour les commerces; Mallaig est à 1h de ferry.
Il y a une géologie étonnante ici: ce sont principalement des orgues de basalte comme à Staffa, en moins parfait; nous profitons du très beau temps chaud, 25°C, pour aller à terre ce matin, déjeuner au soleil à la terrasse du resto et ensuite aller avec l'annexe longer la côte sud qui est particulièrement déchiquetée; nous allons jusqu'à la belle plage de Tarbert (des « Tarbert » il y en a partout !) où nous restons un moment à nous chauffer la couenne au soleil, cela fait du bien !
Samedi 11 août; île de Canna

il y a des jours comme aujourd'hui où tout s'enchaîne sans problèmes: déjà il fait très beau et très chaud: 18 au matin pour un petit déjeuner dehors et 26 toute la journée ! Nous enfilons les chaussures de marche pour aller dans le milieu de l'île voir des restes de huttes de l'âge de Bronze et qui sont souterraines; il n'y a qu'une seule route ici qui traverse la cour de la plus grosse ferme où à lieu la fête qui va durer toute la journée: il est arrivé une grosse centaine de personnes par le ferry de ce matin avec des musiciens (qui jouaient sur le ferry ); on s'est fait arrêter à l'entrée bien sûr pour savoir si nous venions pour le concert, à quoi nous avons répondu que nous allions d'abord marcher puis nous viendrions écouter la musique et nous avons payé l'entrée tout de suite, ce qui, à nos yeux, est normal. La balade (2h de marche sur chemin caillouteux puis piste à peine marquée dans la pampa) était bien sympa: on avait emmener le casse-croûte que nous avons dégusté affalés dans la bruyère, près de la côte ouest avec une vue imprenable sur les Hébrides ! Après avoir été envahis par les rats, maintenant ils sont envahis par les lapins ici; le terrain est totalement miné par endroits, ce qui nous a permis de trouver quelques petits fragments de poteries autour des ruines que nous donnerons à ceux de l'île qui s'occupent du petit musée. Nous avons toutefois rencontré du monde qui promenait comme nous, ce qui est normal puisqu'aujourd'hui le ferry vient 2 fois.

En passant à la ferme nous nous y sommes arrêter: la musique était sympa et quelques uns dansaient mais il faisait chaud et il y avait de viande soûle ! Nous avons bu quelque chose et sommes retournés au bateau nous changer et prendre une douche avant de revenir.....mais le principe était bon, sans les surprises ! La fête avait amené beaucoup de bateaux également et parmi eux notre ami John avec son « Am Frangach » ! Qui surveillait notre annexe à la jumelle et qui nous faisait de grands signes ! La douche a attendu quelque peu et çà été dur de trouver le temps d'aller la prendre !
Nous avons tout de même pris le temps d'aller la prendre, de nous changer puis d'aller dîner à leur bord et de retourner danser avec eux vers 21h; John était avec sa femme Malag et un couple d'amis qui ont réussi à entraîner Bernard à danser ! Çà je peux vous dire que c'est un exploit; heureusement que nous étions allés apprendre à danser à Oban, on s'est régalés ! Et on a bien ri aussi !
Nous avons remarqué quelque chose de sympa pendant cette soirée: c'est le restaurateur du lieu qui vendait de quoi manger pendant toute la journée; pour 200personnes à midi et encore une bonne centaine le soir, il s'était tout de même cassé la tête et fait un travail colossal, apparemment tout seul. Il y avait entre autre des langoustines royales, des petits plats complets tout préparés, de la soupe maintenue au chaud, du pain fait maison, des oatcakes (sortes de petites galettes fines d'avoine salées et délicieuses) et des pâtisseries maison qu'il vendait à un prix dérisoire, bien affiché: à 20h le prix affiché était descendu de moitié et à 23h il fallait finir les plats..... gratuitement ! J'en connais en France qui auraient soigneusement tout mis de côté à 21h pour les congeler et les resservir à une autre occasion, n'est-ce pas ?

Pour le retour à bord on a tous joués les bleus dans l'histoire: nos feux de mouillage n'étaient pas allumés, certes les autres avaient, pour la plupart, allumé les leurs ce qui donnait une certaine clarté, mais nous n'avions même pas une frontale pour marcher sur le chemin grossièrement pavé et caillouteux de ce que l'on nomme ici une route ! Sur les 6 pas un n'avait pensé à cela, non mais je vous jure ! Personne ne s'est fait une entorse et nous avons retrouvé nos bateaux quand même !
Dimanche 12 août; île de Canna
il fait toujours chaud mais on sent que cela va tourner, le baromètre se casse la figure; nos amis étaient venus pour la fête, ils sont donc repartis après le lunch non sans nous avoir fait promettre de revenir aux Hébrides les voir rapidement: nous avons accepté d'autant plus que d'aller voir les gens vivre dans leur quotidien sur ces îles nous tente beaucoup; nous serions retournés voir John de toute façon mais on ne l'envisageait pas cette année. Mais c'est bien ainsi. Avant qu'ils ne partent nous sommes tous retournés à terre visiter la maison des anciens propriétaires de l'île, ceux qui n'ont pas eu d'enfants et qui ont fait don de leur maison au « Trust of Scotland »: la femme qui fait visiter, en dehors du régisseur de l'île, est d'origine Espagnole et parle un peu le français; ses parents ainsi qu'elle-même ont travaillé pour la dame de la maison qui est morte à plus de 100ans et qui était une grande musicienne; d'après ce que l'on en dit sur l'île, elle était aussi maternaliste avec ses employés et locataires que l'était Paul Ricard en France.

Repos des troupes aujourd'hui: après la marche et la danse....on n'a plus 20 ans et çà nous le dit !Mais mon pauvre Bernard a bien dû mettre son nez dans le moteur si on veut partir; cela a duré plus longtemps que prévu et avec force jurons mais tout est rentré dans l'ordre ...en principe: le bout du tuyau récalcitrant est collé à la pompe maintenant comme çà...
Le mouillage s'est vidé dans la matinée et nous sommes peu nombreux ce soir; les phoques se sont mis à l'abri, ce n'est pas bon signe...
Le vent devrait souffler fort demain à l'approche d'une dépression et cela va nous laisser le temps de finir nos réparations et ensuite nous verrons à retraverser vers South Uist; 5h de navigation, ce n'est pas terrible à faire .
Lundi 13 août; île de Canna
vent assez fort de 25-30nds toute la journée accompagné de grains plus ou moins violents; la température extérieure est restée douce, 19°C.
Bernard a fini de réparer le groupe; là aussi nous espérons que cela tiendra cette fois...
et moi je mets à jour ce blog pour l'envoyer dès que possible.














































jeudi 2 août 2012


Lundi 23 juillet 2012; île de Skye; loch Harport

juste un petit rappel sur ce lundi pour dire que nous avons à bord pour 5 jours des amis Landais qui sont venus nous rejoindre en voiture....et sur le précédent message j'ai oublié de joindre les photos de cette journée; en voici donc quelques unes:

Mardi 24 juillet 2012; île de Skye; loch Harport

la météo s'arrange un peu pour une nouvelle balade en voiture; demain on devrait pouvoir sortir en mer, le vent devrait complètement tomber. Aujourd'hui ils partent sans moi car je suis affligée d'une migraine violente et la voiture dans ces conditions....j'en profite pour me reposer et leur faire un bon dessert pour ce soir.

Ils vont voir la partie sud-ouest de l'île, celle qui est en face de la terre; il y a une réserve avec des loutres mais ils n'en n'ont vu aucune, cependant il paraît que le paysage est magnifique et comme le soleil est revenu timidement, c'est tout de suite plus beau ! En passant ils ont trouvé le supermarché de l'île, qui n'est pas à Portree mais entre cette ville et le pont qui relie cette île à la terre; ils en profitent pour faire quelques provisions de pain pour les jours à venir.

Mercredi 25 juillet; île de Skye, loch Scavaig

le vent est effectivement complètement tombé mais il y a une houle résiduelle assez longue; Magali n'est pas très à l'aise, heureusement que le trajet n'est pas très long. On a stoppé plusieurs fois le bateau pour pêcher mais en vain à part des maquereaux, çà ce n'est pas en voie de disparition ! Mais qu'à cela ne tienne, en filets avec de la moutarde au grill....personne n'a laissé sa part, pas même Vincent ! En passant le long d'une petite île nous avons aperçu un requin pèlerin qui faisait des ronds dans l'eau; les dauphins que nous avons vu ne sont pas venus jouer avec le bateau, ils devaient sûrement être en train de manger . Que ce loch est beau, c'est un ancien cratère de volcan à ce qu'il paraît; on est cernés de hautes montagnes de 900m sauf dans la partie sud; c'est un endroit très mal pavé comme on dit, il y a des roches affleurantes un peu partout et celles qui sont bien apparentes sont couvertes de phoques, petits et grands ! On ne sait plus où donner du regard tant ce paysage est époustouflant !!!

Il y a déjà quelques bateaux installés, nous ne pouvons donc pas mouiller tout au fond mais là où nous avons jeté notre ancre c'est tout aussi bien car tous les bateaux qui arrivent après nous se précipitent au fond et finalement ils sont un peu les uns sur les autres; il y a des torrents qui tombent en cascades dans le loch et l'équipage d'un bateau Hollandais y est monté pour se doucher ! Brrrrr! Elle ne doit pas être trop chaude là-haut ! Çà doit être vivifiant une douche pareille mais tout de même....Nous, nous nous contentons de descendre l'annexe pour aller faire une balade le long du ruisseau de sur-verse du grand loch d'eau douce qui se trouve un peu au dessus; les rochers sont faciles à escalader, les baskets et chaussures de marche adhèrent bien. Trois petits bateaux de passagers ont installé au fond du loch un escalier métallique suivi d'une passerelle pour atteindre le rocher pour descendre leurs clients qui ont envie d'une balade ou qui veulent rester plus longtemps et aller camper; avant de les débarquer ils font le tour des rochers où se prélassent les phoques mais ils ne font pas trop de bruit çà va ni trop de vagues d'ailleurs. A part la chute d'eau la plus proche que nous entendons, c'est le silence absolu, quel plaisir ! On trouve d'énormes bigorneaux dans les rochers ainsi que des moules. Le moral de tous est au beau fixe ce soir devant tant de beauté et demain il devrait faire beau, enfin !

Jeudi 26 juillet; île de Skye, loch Harport

Notre amie Magali a enfin réussi à bien dormir à bord, c'est un grand progrès et nous sommes rassurés !Grand beau temps ce matin: petit déjeuner dehors ! Après une rapide toilette, Bernard nous descend Magali et moi pour aller escalader un peu et si possible longer quelque temps le loch d'eau douce; il nous débarque dans les rochers à l'est de l'anse pour pouvoir faire des photos sans être gênées par le soleil. Marc, Vincent et lui vont pêcher pendant ce temps-là et c'est Vincent qui prendra le plus de poissons: 2 lieus dont un qui fera une bonne portion pour 4 et une grosse vieille extrêmement colorée, il en est très fier ! Avec Magali nous marchons pendant 1h30 et ce que nous voyons depuis un peu de hauteur est tout simplement splendide ! On ne croise pas trop de monde et ceux qui viennent là ne sont que des marcheurs et des campeurs; pour que Bernard puisse nous récupérer à l'embarcadère des bateaux de passagers nous traversons la sur-verse du loch par le gué crée pour çà: c'est un jeu d'équilibre intéressant que de sauter de pierre en pierre juste au niveau de l'eau; on ne pourrait pas se noyer, certes, mais l'eau n'est pas bien chaude !

Après l'apéro dehors, le vent se lève et nous rentrons à l'intérieur pour déjeuner: au menu, bigorneaux et poissons, on a vu pire comme menu ! Nous levons l'ancre sitôt après pour retourner au loch Harport, ils repartent demain matin.

Le vent a eu la bonne idée de se lever juste ce qu'il faut et du bon côté; toute la route du retour se fera à la voile pour le plaisir de tous: c'est tout de même plus silencieux que le moteur ! On serait bien restés là plus longtemps !

Vendredi 27 juillet; loch Harport

çà y est tout notre petit monde est reparti....sous la pluie ! Du coup les températures ont de nouveau bien chutées; avant de reprendre la route, nous allons avec eux voir le pêcheur qui fume le saumon et les coquilles St Jacques: si vous n'avez jamais goûté des coquilles fumées, on vous recommande d'essayer si vous en trouvez, c'est absolument divin ! Comme c'était prévu avant notre départ de France qu'ils viennent nous retrouver, ils avaient un coffre bien plein....mais ils ne sont pas repartis à vide...que nenni ! Les souvenirs, les cadeaux, le whisky et j'en passe ! Des fois qu'ils ne soient pas assez lestés, on ne sait jamais !

Entre leur départ et la pluie, nous nous retrouvons à tourner en rond et nous prenons l'option repos et lecture.

Samedi 28 juillet; loch Harport

météo moyenne, ni beau ni mauvais, ciel gris avec du crachin de temps en temps; la marée étant basse à 9h30 nous en profitons pour aller refaire nos réserves de moules, coques et autres fruits de mer; nous n'avons pas trouvé beaucoup de coques cette année mais là nous nous rattrapons ! 2 ou 3 jours dans un filet le long du bord à faire trempette pour tout çà, le temps qu'ils dégorgent la vase et les saletés et cela nous fera quelques bons repas.

La météo à venir n'est pas spécialement belle avec du vent du nord, ce qui ne va pas réchauffer l'atmosphère ambiante ! Le loch étant orienté quelque peu nord-sud, un bon clapot s'est déjà levé, assez désagréable; la décision est vite prise de changer de mouillage sinon se sera intenable avec 30nds de vent: direction l'entrée du loch sur l'Est duquel se trouve une petite anse qui devrait être bien abritée; il y a pas mal de petits bateaux de pêche sur bouées dans le fond, c'est bon signe !

Dimanche 29 juillet; loch Harport

c'est comme en France ici, l'été: les organismes qui prévoient la météo ouvrent grand le parapluie qu'on ne vienne pas les accuser de quoi que ce soit ! Le vent n'a pas dépassé les 20nds mais bon, au final c'est mieux ainsi; la lessive a tout de même bien voulu séchée malgré les averses: étendue à l'arrière sous le toit rigide, elle n'a pas été trop rincée, c'est top !

Lundi 29 juillet; loch Slapin

on avait le choix en fonction de la météo pour aller de l'autre côté de Skye: comme le vent s'obstine à venir du nord, on repart par le sud; le vent est parfait pour une fois quoiqu'un peu faible mais notre beau codeD nous rend bien service pour ce genre de temps; 30 MN, toute la journée en mer et seulement 2h de moteur, pour nous c'est très bien; sans cette voile c'était 5 ou 6h de moteur assuré.

Pas beaucoup de poisson à la traîne, juste un lieu portion pour 2. Plus on descendait, plus il faisait beau; on est passés au large du loch Scavaig dont le haut des montagnes était dans les nuages, c'était très très beau comme çà ! C'est très vert dans ce coin, avec beaucoup d'arbres, il n'y a que le haut des montagnes qui soient pelés: ce ne sont que des éboulis de pierres sue celles de 300m de haut et celle au nord de 923m au nord n'est qu'un bloc tourmenté de roche volcanique.

Pour accéder au fond du loch on doit passer par un rétrécissement du chenal ainsi qu'une brusque remontée des fonds mais après on se retrouve sur un lac de haute montagne; il y a une route qui fait pratiquement le tour du loch et en cette saison çà roule fort. A part un petit hameau au sud ,les maisons sont assez dispersées mais on en a vu beaucoup tout le long de la côte même à des endroits imprévisibles et probablement inaccessibles ; ce sont souvent des maisons récentes sinon toutes neuves: où travaillent tous ces gens, de quoi vivent-ils ?

Il y a déjà un voilier amarré à une bouée: on l'a déjà vu quelque part celui-là mais on ne se souvient pas où; nous étions en train de dîner quand le propriétaire de ce bateau est venu avec son annexe nous invités à boire un coup, que nous avons accepté avec joie ! Ils sont 2 copains de notre âge, Ecossais d'origine, férus de montagne, escalade et ski; John, le propriétaire du bateau habite aux Hébrides (à South Uist) et Jim habite Glasgow et adore la France qu'il connaît pas mal d'ailleurs. En arrivant à leur bateau, j'ai regardé son nom: am Frangah, je trouvais que cela résonnait assez français, le an, qui n'est pas spécialement une consonance gaélique et pour cause: John a acheté son bateau à Perros-Guirrec !normal que celui-ci s'appelle « le Français » après tout ! Et nous l'avons effectivement déjà vu son bateau car il le laisse , quand il ne navigue pas, dans une anse à l'abri de tous les vents dans un loch de son île de South Uist dans laquelle nous sommes allés; nous avions d'ailleurs pensé en le voyant sur sa bouée tout au fond de l'abri qu'il devait certainement appartenir à un autochtone pour être aussi bien planqué !

C'est surtout Jimqui parle car il a plus l'habitude de discuter avec des étrangers ( il vient souvent en France ); John articule assez mal et il est dur à comprendre mais il joue de l'accordéon pour notre plus grand plaisir ! Demain ils vont escalader la montagne au nord de 923m; James prétend que c'est super facile......on devrait même venir...quand on voit la montagne en question !

Nous avons passé une excellente soirée avec eux et nous avons appris plein de choses sur la vie dans ces îles.

Mardi 31 juillet; loch Slapin

il fait un temps magnifique et chaud , ce qui ne gâche rien; ils avaient bien prévu le jour pour leur escalade mais celle-ci a duré plus longtemps que prévu: ils espéraient rentrer pour le Tea-time , ils n'étaient là qu'à la nuit tombante, 10h du soir; pas de souci pour eux, ils avaient chacun un gros sac à dos avec sûrement ce qu'il fallait au cas où. Pour ma part je suis extrêmement enrhumée, avec de la fièvre et pas vraiment en forme; on se contente d'aller faire un tour au fond du loch et ensuite Bernard part pêcher en annexe: il ne ramènera que des maquereaux mais c'est mieux que rien. Il fait même 21°C toute l'après-midi et tout est ouvert à bord; pas un poil de vent non plus, quel plaisir !

Mercredi 1 août; loch Scalpin

c'est peut-être cela que l'on appelle la douche Ecossaise: un jour soleil, un jour pluie ! Il fait enfin beaucoup plus doux dehors tout de même; Bernard va voir nos voisins pour les inviter à dîner et il reste à leur bord 3h à discuter de tout et de rien. Ils aiment beaucoup la cuisine française et tout a eu du succès depuis le pâté jusqu'au rôti de porc confit; c'est bien d'avoir ce genre de réserves !

Nous regardons quelques unes de mes vidéos qu'ils apprécient énormément; bien sûr nous sommes invités à revenir à South Uist voir John mais nous ne savons pas encore où nous allons dans les jours prochains sauf que demain nous devrions partir pour Mallaig...à terre.