dimanche 20 août 2023

 


Jeudi 3 août ; île de Pico /port de Lagès do Pico

On ne va sûrement pas monter au sommet du Pico, à 2000m, même si les locaux organisent des randos jusqu'au sommet en amenant les gens en mini-bus à plus de 1000m ; nous ne somme pas assez entraînés pour se permettre ce genre de chose alors on laisse ça aux fous de rando et il y en a un paquet sur les bateaux imaginez-vous.

Mais on est entraînés pour faire des randos en vélos alors on y va !

Le but aujourd'hui est de monter à l'est du Pico (qui se trouve à l'ouest de l'île) sur un plateau qui oscille entre 800 et 900m ponctué de petits lacs et de petits pics, çà et là, qui, eux, peuvent monter jusqu'à 1000m ; la route serpente entre ces pics mais quelquefois y monte....

Le départ a été raide et je pensais que je n'arriverais pas à monter à 800m...

Les 400 premiers mètres ont été faits sur un raidillon court et vertical, totalement épuisant mais ensuite cela montait assez facilement jusqu'à prendre cette ligne de crête.


Nous avons retrouvé nos chers hortensias bleus ( nous avons appris au jardin botanique de Horta que ces hortensias sont des « invasifs » qu'ils n'arrivent pas beaucoup à restreindre) et ces magnifiques fleurs jaunes, les Longoses (qui viennent de l’Himalaya et qui sont apparentées au Cana) dotées de très grosses feuilles mais qui sont également des « invasifs » et que l'on ne trouve qu'au-dessus de 200m.

En haut sur la crête il n'y avait plus rien sauf de l'herbe rase et des arbustes coriaces avec des troncs tourmentés....

Heureusement qu'en bas il faisait chaud car cela nous a donné une bonne température sympa en haut !

Au détour d'une boucle de la route nous avons découvert un grand lac en contrebas avec une vue imprenable sur la côte sud de Sao Jorge mais totalement dénudé d'arbres autour ; 30m plus loin il y avait une petite route qui y descendait.

Nous l'avons prise en pensant aller déjeuner par là mais en cours de descente il y avait un autre petit lac, toujours en contrebas, tout vert, tout mignon avec plein d'arbres autour et toujours avec cette belle vue sur Sao Jorge !

Alors nous ne sommes pas allés plus loin et nous nous sommes assis dans l'herbe à peu de distance de la route et à l'aplomb du tombant au-dessus du lac pour déjeuner et faire une petite sieste....

Heureusement qu'il y avait un peu d'air parce que sinon nous aurions cuit !

Plus loin en reprenant la route principale, il y avait un très grand lac , soit disant le plus beau, mais quelle galère pour y aller et en revenir.

Bon déjà à nos yeux ce n'était pas le plus beau, loin de là, mais en plus il fallait descendre 150m plus bas par une route totalement défoncée, étroite et avec pas mal de voitures de location qui avaient du mal à ne pas nous pousser sur le bas-côté....du pur bonheur quoi !

Arrivés au bout de ce plateau nous avions le choix pour redescendre, soit en continuant vers l'est et une descente très raide soit en faisant une grande épingle à cheveux qui repartait vers l'ouest et en redescendant sûrement mais doucement à flanc de montagne au travers des pâturages de vaches avec 2 raidillons au bout mais comme ce n'était pas une route fréquentée elle risquait d'être en assez mauvais état...

Nous l'avons prise tout de même et finalement cela n'a pas été si pire....

Mais un beau paysage tout du long, personne sur la route hormis une fois des tracteurs qui embarquaient des meules de foin, plein de fleurs partout surtout....et silencieux !!!

Et pour finir eh bien nous les avons fait nos 50 kms ! Et nos 2 batteries étaient pratiquement à plat en arrivant mais celle de Bernard en partie parce que nous échangeons nos vélos quand la mienne est arrivée à moitié et que cela continue de monter. Cela nous permet de finir notre tour sans problèmes...

En arrivant on s'est jetés à l'eau pour se rafraîchir ….

Dimanche 6 août ; port de Lagès do Pico

Dans ce port il y a 8 baleinières, parfaitement en état et très bien entretenues et joliment peintes ; à Horta il y en avait 8 aussi, 2 seulement à Sao Jorge et pas plus à Graciosa.

En fonction de quoi ,ils font des courses en été pratiquement tous les week-end, à droite ou à gauche et elles se déplacent à la remorque derrière un de leur remorqueur ; il général il en tire jusqu'à 4 et ici il y a 3 remorqueurs.

Par contre il y a un entraînement tous les soirs soit à la rame (c'est ce qu'on appellerais en France « un 6 de pointe avec barreur ») soit à la voile : ils hissent le mât en mer en général après être sorti du port à la pagaie mais ils rentrent à la voile jusqu'au dernier moment s'ils le peuvent à venir s'échouer sur leur cale de mise à l'eau.

Ces bateaux ont une jolie ligne et sont très gracieux avec de très grands voiles pour leur taille !

Ce soir , comme tous les dimanches soir de l'été, la commune organise un concert gratuit, ouvert à tous dans la cour de l'ancien fort militaire et en plein air.

Ce sont nos amis Finlandais qui ont découvert cela et nous y sommes allés ensemble ; l'endroit est très sympa avec le coucher de soleil en arrière plan.

Ce soir c'était le tour d'une jeune chanteuse Portugaise qui avait très peu d'instruments pour s'accompagner mais qui avait ce que je nommerais un répétiteur qui lui permettait de répéter à volonté les quelques notes ou souffles qu'elle préparait ; les mélodies était assez curieuses et « modernes » ; pas simplement du parlé mais c'était assez agressif et très curieux....

On a trouvé que a langue Portugaise se prêtait assez mal à ce genre de mélodie...

Quand à la chanteuse, typiquement Portugaise, courte sur pattes (tout le monde ne peut pas être grand c'est sûr ) plutôt bien portante mais en plus habillée et coiffée comme un sac ! Quel dommage quand on monte sur scène de ne pas se mettre un minimum en valeur...

Lundi 7 août ; port de Lagès do Pico

Il y a une fromagerie sur cette île et comme nous avons manqué d'aller visiter celle de Sao Jorge, nous avions envie d'aller voir celle-là.

Un tour en vélo de 15kms c'est rien ….

Pour y aller il faut prendre la route côtière vers l'ouest ; celle-ci oscille entre 5à et 100m d'altitude et reste assez loin de la mer.

Passé les quelques petits villages en sortant de Lagès, la route a été refaite , elle est parfaitement lisse et bien large....et pratiquement déserte parce que les locaux qui veulent aller à Sao Roque prennent la route qui coupe à travers l'île et qui est légèrement plus courte...

De plus elle traverse une belle forêt....de pins ! Hormis les nombreux massifs d'hibiscus de toutes les couleurs qui ont été plantées le long de la route, on se serait cru chez nous !

C'était une belle promenade, heureusement, parce que la fromagerie ne se visitait pas !!!

Dépités on a repris la route quelques temps vers l'ouest et nous avons vu un joli moulin, le seul survivant d'une quinzaine qu'il y avait dans le coin .

Tous les moulins de cette île ont la particularité d'être fait en 2 parties : celle du bas est en pierre et est fixe alors que celle d'en haut est en bois et peut être tournée (autour d'un axe central) en fonction du vent ; pour la tourner ils se servent de l'escalier d'accès ainsi que de 2 barres obliques qui permettent de répartir la charge pour la poussée de l'escalier, très ingénieux !

Et nous sommes rentrés pour prendre notre bain quotidien...

Mardi 8 août ; port de Lagès do Pico

Faute de pouvoir louer une voiture ici parce que décidément trop chère (180 euros la journée) nous avons donc décider de faire un maximum de vélo...

Cette fois nous prenons la route côtière qui longe la côte sud et aller vers l'est jusqu'à la petite bourgade de Calheta.

Cette route sinue pas mal en fonction des crevasses qui tombent du plateau en haut et reste entre 80 et 150m d'altitude mais elle monte et descend en permanence, pas de raidillons mais jamais à plat !

On a roulé pas mal à l'ombre car elle est bordée sur de grandes longueurs par des cèdres plantés, côté tombant, probablement pour stabiliser les bas-côtés de la route ; très bien fleurie car les bas-côtés en question sont couverts de végétation dense, le tout enveloppé de longues lianes de volubilis en fleurs et de bosquets de longoses en fleurs...

Jeudi 10 août : île de Pico / port de Lagès do Pico

Pou prendre le bus pour aller voir la ville à la pointe extrême ouest de l'île, Madalena, c'est quelque chose ; en fait il n'y en a que 2 : 1 à 7h du matin et un à 14h et retour 18h comme ça c'est clair !

On a pris l'option 14h car on se doutait bien que la ville n'était pas très grande et on n'a pas trouvé de documentation disant ce qu'il fallait aller voir ou s'il y avait quelque chose de particulier …

En arrivant sur l'île de Pico on aurait voulu aller visiter le musée de la baleine dans la plus grande ville de l'île, Sao Roque, qui se trouve sur la côte nord, mais non seulement il n'y a pas de bus pour y aller (il faut prendre un taxi à Madalena) mais en plus nous avons déjà visiter celui d'ici qui est fort beau, on a donc laissé tombé ce projet....

Il faisait vraiment très chaud aujourd'hui et en ville c'était pire encore...

Le bus met 1h30 pour aller à Madalena par la côte sud; il ne passe pas très loin de la côte et on voit la mer en permanence.

Sur la dernière moitié du trajet nous avons vu toutes ces étendues de vignes (que l'on voit bien de la mer d'ailleurs) encloses dans des murs assez bas comme dans presque toutes les îles ici mais sur Pico cela a été une très grosse entreprise sur beaucoup de kms carré car il y en a autant sur la côte nord.

En ville il y a un musée sympa du vin et qui parle de ces cultures qui ont été commencées au XV e siècle et qui se perpétue encore de nos jours.

Travail , oh combien colossal que de construire ces murs !

Pourquoi construire ces murs vous allez me dire ?

Et bien pour la même raison qu'en Irlande par exemple : débarrasser les lieux des nombreuses pierres et comme on sait pas quoi en faire alors on construit des murs avec; encore qu'en Irlande c'était aussi pour occuper les gens pendant la grande famine...

Ces petits murs servaient aussi à protéger les plants de vigne du vent qui peut être très violent dans ce coin ; ils alignaient d'abord plusieurs murs très longs espacés d'environ 1m50 ou 2 et ensuite ils construisaient des transversales tous les 2 ou 3m et si il y avait vraiment beaucoup beaucoup de pierres ils remplissaient un de ces petits rectangles et ici il y en avait beaucoup de remplis de ces rectangles !

Ces murs sont simples à faire en tout cas ; les pierres sont relativement légères, très anguleuses et il suffit de les mettre les unes sur les autres et elles tiennent toutes seules du fait de leurs nombreuses aspérités ! Pas besoin donc d'en mettre plusieurs sur la largeur pour la tenue, juste la largeur d'une seule pierre env. 40Cm, pratique en tout cas !

Mais bonjour les doigts avec ces pierres et leurs aspérités !

Dans ce centre il y avait également une centaine d'arbres dits « du Dragon »

Nous en avions vu un peu partout sur toutes les îles sans savoir ce qu'ils étaient....

Cet arbre, qui vient de Polynésie, ressemble à un Yuca dont le tronc se divise à un moment donné en plusieurs branches qui partent toutes du même endroit et à cet endroit-là le tronc est creux au milieu, sûrement pour récolter l'eau de pluie...

Le tronc ne monte pas plus en hauteur mais les branches s'allongent démesurément sans vraiment grossir ; ces arbres vivent très vieux.

Dimanche 13 et lundi 14 août ; île de Terceira / mouillage de Praia da Vitoria

Le projet de départ était de partir dimanche matin de pas trop bonne heure pour pouvoir suivre les zodiacs qui vont voir les baleines et aller ensuite au mouillage sous la pointe Est de Sao Jorge, ce qui nous rapprochait de Terceira.

Nous avons bien suivi les zodiacs (qui étaient en plusieurs groupes) mais nous n'avons pas vu la moindre baleine mais des dauphins d'un genre que nous ne connaissions pas : ceux-ci sont tout mouchetés de blanc sur fond gris, un peu plus gros que les blanc-bleus et jouent très peu avec les bateaux.

Nous avons sillonné pas mal le secteur au sud de l'île et entre 4 et 6 MN en scrutant à la jumelle mais rien....

Nous étions très déçus et cela veut dire qu'ils n'en voient pas tous les jours malgré ce qu'ils disent....

Du coup en voyant la houle et le vent qui était plutôt portant , que le mouillage en question serait assez inconfortable alors nous avons pris la route en direct sur Terceira.

22h de navigation en passant notre temps à changer de voiles ou mettre le moteur (7h au total) mais toujours au portant et bien agréable ; grand soleil dans la journée sans être trop chaud, nuit douce et extrêmement étoilée ainsi que des étoiles filantes .

L'eau était très phosphorescente dans le sillage mais il est absolument impossible de le photographier à mon plus grand regret !

Arrivée au mouillage à 7h du matin ; nous n'avons pas beaucoup dormi pendant ce voyage car le changement de régime du vent nous réveille instantanément...

A 8h on était recouchés !

A notre grande surprise, il y avait peu de bateaux au mouillage, une douzaine, et encore plus surprenant il y avait de la place dans le port...

L'année dernière à la même époque il y avait 30 bateaux au mouillage et nous avions été obligés de tanner la capitainerie pour avoir une place à quai....

Aucun de nos copains français ne sont à bord de leur bateau et notre « cantine » est fermée...dommage !

Apparemment on peut même choisir une place ! Le monde à l'envers !


















































Aucun commentaire: