dimanche 16 septembre 2007















Dimanche 9 septembre
en fait, pour faire le circuit qui nous intéresse, il va nous falloir prendre plusieurs bus car ici, malgré les quantités de sites historiques à voir, aucun circuit n'est organisé comme nous avons pu en prendre en République d'Irlande; on étudie tout et on va s'adapter mais aujourd'hui il ne fait pas spécialement beau et comme le dimanche tout est très compliqué dans ce pays , nous feignantons.
Lundi 10 septembre
là on a fait fort, car de bon matin nous avons frisé le carton rouge ! Cela nous apprendra à jouer les feignants en sachant que le vent allait forcir et qu'il fallait changer de mouillage avant que çà se gâte! Le bateau était dans le lit de la rivière avec la proue et l'ancre principale vers le sud, et donc l'arrière avec un petit mouillage pour rester dans le lit du courant vers le nord; mais quand dans la nuit le vent est passé au nord assez fort puis au matin très fort, c'est ce petit mouillage qui tenait les 17 tonnes du bateau et bien sûr çà n'a pas tenu; le Romico est parti en travers avec le cul échoué (à marée haute)dans les cailloux de la berge; hou la la pour ceux qui connaissent, c'était sale temps pour nous, çà je peux vous le dire et bien qu'on soit levés, on a sautés dans nos pantalons en laissant le café refroidir!Si notre petite ancre arrière ne tenait pas, en revanche il nous était impossible de la remonter; nous avons donc mouillé notre grosse ancre de secours au moyen de l'annexe, vers le milieu de la rivière et fixée elle aussi à l'arrière du bateau et nous avons essayé de nous déhaler dessus, pas beaucoup certes, mais suffisamment pour que le cul du bateau ne talonne plus dans les cailloux et remonter ainsi la petite ancre qui ne se trouvait plus en tension; puis on a remonté notre mouillage principal de devant, l'annexe, et enfin, manoeuvre oh combien délicate, notre ancre de secours tout en faisant reculer le bateau loin de la berge si possible: et çà c'est très délicat à faire car il ne faut pas laisser le boute de l'ancre trop mou sinon il part dans l'hélice. Après cela nous avions bien mérité notre café.....et de nous changer rapidement pour aller prendre le bus .....suivant; c'était bien la peine de tout organiser avant !
A part çà, finalement tout s'est arrangé puisque ce bus là nous a déposés là où nous voulions sans faire de changements. Donc 1er arrêt: la « Chaussée des Géants »! qu'est ce que c'est que çà ?il y a 60 millons d'années, une série d'éruptions volcaniques fit couler de la lave dans ce secteur, qui en se refroidissant se rétracta et craqua en blocs polygonaux formant des colonnes jointes; ensuite il y a 58 millions d'années de nouvelles éruptions formèrent d'autres couches de lave, qui en refroidissant craquèrent elles aussi en formant des colonnes moins régulières, le tout étant peu à peu érodé, surtout à la fin de l'ère glaciaire; pour nous donner aujourd'hui ce que vous voyez en photos et qui est ...... géant, grandiose, surtout avec un beau ciel bleu; et la nature fait décidément de bien belles oeuvres; ensuite nous avons pris un autre bus qui nous a emmenés plus à l'Est à un endroit qui s'appelle Carrick a Rede où la liaison de la terre vers une petite île se fait par un pont de cordes; amusant à prendre et jolies falaises blanches qui tranchaient avec les noires et quelques rouges qu'il y avaient à la Chaussée; cette sorte de liaison servait aux pêcheurs jadis pour aller pêcher les saumons qui contournaient cette île. Et pour clore cette journée assez chargée, nous nous sommes payés la visite de la distillerie de Old Bushmills avec dégustation à la fin, cela va de soit !C'est la plus ancienne distillerie au monde car on y fabriquait déjà du whishy 2 siècles avant qu'on leur donne enfin l'autorisation de distiller en 1608. Mais savez-vous d'où vient le nom de « whisky »?c'est une déformation anglaise du mot gaëlique « uisce beatha » qui se traduit en français « eau-de-vie » tout simplement.
Mardi 11 septembre
cette rivière Bann ne nous porte pas chance décidément ! Le carton n'était pas rouge ce matin, seulement orange mais bon, on s'en serait bien passé; le courant s'inverse 1h avant la marée haute et on s'est fait avoir:une fois le mouillage arrière relevé, le bateau est venu sur son mouillage avant, il est parti en travers et s'est échoué de nouveau là où il aime bien; on a eu beau remonter le mouillage principal en express, on était toujours échoués, super! Finalement on s'est déséchoués......en marche arrière ! Ouf, on est sortis de là! Et de la rivière ! Direction l'Ecosse! Le ciel est bas et plombé et le vent pas assez fort pour une navigation au grand-largue (le vent qui vient par l'arrière), nous naviguons donc voiles et moteur. Notre première escale est pour l'île d'Islay (prononcez aïlai) et plus exactement l'anse de Lagavulin, qui est si petite que nous ne pouvons mouiller que devant la distillerie. Mais à part elle que nous voyons bien car ces bâtiments sont peints en blanc (comme pratiquement toutes les distilleries) nous ne voyons pas grand chose de la côte, malheureusement. Il ne faudrait pas qu'il rentre du mauvais temps ici, on est un peu à l'étroit.
Mercredi 12 septembre
on est tellement près du petit ponton de la distillerie que nous n'avons pas besoin du moteur sur l'annexe; comme il n'est que 10h et que la visite n'a lieu qu'à 11h15, nous partons à pied voir l'autre distillerie, qui se trouve à 20mn de là et au bord de la mer, celle d'Ardbeg: là on ne vient pas visiter, d'ailleurs personne ne nous demande si nous le voulons, nous regardons le site, achetons une bouteille et repartons pour notre visite de Lagavulin: très belle visite, extrêmement instructive, commentée par une charmante jeune fille qui faisait beaucoup d'efforts pour se faire comprendre de tous (groupe de 2 Suédois, 2 Allemands et nous) et contrairement à Bushmills qui est maintenant une affaire très commerciale, on avait le temps de traîner pour bien voir et de photographier; la dégustation finale avait lieu dans un petit salon très convivial,avec vieux meubles et bons fauteuils devant une cheminée, sans limites du nombre de verres; dans les distilleries on peut acheter des bouteilles « réservées » que l'on ne trouve pas dans le commerce.
La météo n'étant pas vraiment bonne dans les jours qui viennent, nous décidons de partir maintenant pour l'île de Jura. Finalement nous avons bien fait car nous avons eu le vent qu'il faut et un temps splendide avec une lumière irréelle; il fait chaud même et ce soir arrivés à Craighouse ( la Ville de Jura et qui se situe au sud-est de l'île) nous prenons l'apéro sur le pont dehors assez tard; il n'y a plus de vent, la mer est un lac, des cygnes nous tournent autour en attente de pain, mais cette quiétude est gâchée par un petit c......avec un petit zodiac qui tourne et retourne dans la baie si tranquille, uniquement pour le plaisir de faire du bruit et de se faire des vagues qu'il traverse à fond! Même ici il y en a de cette engeance! Quel dommage!
Jeudi 13 septembre
pas pareil le temps ce matin: gris de nouveau, sans vraiment de pluie, mais triste. Quand à la visite de la distillerie de Jura (la seule de l'île), très décevante! La grosse qui faisait visiter, n'avait visiblement pas envie de le faire,ne faisait aucun effort de diction et marmonnait plus qu'elle ne parlait; elle nous a expédié çà en 5 mn! La dégustation se faisait avec parcimonie et pourtant il y va de leur avenir à ces gens de bien vendre leur produit; de plus tout l'ensemble était plutôt décrépit et sale, nous étions très déçus, nous étions à des années lumières de la gentillesse de Lagavulin!
Après déjeuner, le vent a commencé à fraîchir, allait dans le bon sens pour nous, et après contrôle du courant de marée qui est violent dans le chenal de Jura (qui sépare l'île de la presqu'île de Kintyre à l'Est) nous reprenons la mer pour nous diriger vers le Loch Sween, qui est le Loch le plus au nord de cette presqu'île de Kintyre; il ne fait pas beau mais le vent va bien, donc tout va bien; nous rentrons jusqu'au fond du Loch qui se divise en 3 bras tout au bout et nous nous engouffrons dans le plus long et le plus étroit des bras près de la ville de Tayvallich; nous mouillons et rangeons le bateau sous une pluie battante.
Vendredi 14 septembre
le vent annoncé a soufflé fort cette nuit et on a craint pendant un moment pour notre mouillage; il nous a fallu sortir notre gros projecteur à main pour voir où étaient les rives du Loch, car ce n'est pas large ici et il n'y a pas une lumière en vue,pas de lune et il pleuvait en prime, tout pour plaire ! A 7h ce matin une voiture nous a klaxonnés pour nous faire comprendre que nous étions trop près de la rive avec le vent, ce qui de toute évidence était vrai, avec les montagnes environnantes le vent ne souffle pas de la même façon que le vent annoncé. Nous nous sommes donc déplacés un peu; cet aprem le ciel s'est complètement dégagé et nous allons faire un tour d'annexe jusqu'au fond de notre Loch, qui s'appelle Loch Caol Scotnish: on se croirait dans un lac de haute montagne, entourés que nous sommes de sapins et de pins. En rentrant nous profitons de la mer si calme pour lessiver la coque de notre bateau mais le froid descend vite et nous renonçons rapidement. Ce soir c'est l'hiver ici, il fait 9°C dehors et nous sommes contents d'avoir notre poële pour nous tenir bien chaud!
Samedi 15 septembre
il y a 2 jours nous avions commencé à envisager une escale un peu courte en Ecosse, vu l'avancée de la saison, mais cette fois nous parlons sérieusement de redescendre encore plus rapidement, vu la température extérieure: 7° ce matin et il pleut en prime; dommage il faudra revenir c'est un beau pays.....quand il fait beau !

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