lundi 29 juin 2015


Vendredi 12 juin ; Sound of Skye

ça avait l'air moins pire qu'hier, le vent était globalement moins fort mais tellement irrégulier et pas vraiment de nord-ouest....Nous laissons définitivement tomber la petite incursion par les îles Shiant là-bas à l'ouest, la mer est toujours trop houleuse et ce qui est annoncé est aussi trop fort pour pouvoir y rester, le vent passant au sud-ouest une nouvelle fois à la fin de la semaine.... Nous reprenons donc la route du sud en longeant la côte. Beaucoup trop de moteur à notre goût, de la voile avec génois et grand-voile, le code D ; on affale , on met le moteur mais le vent reprend, on renvoie tout....et le vent molli, on rentre le génois et on installe le code D....et on reprend tout à zéro ! Quelques averses et quand même une belle période de soleil que l'on a mis à profit pour ranger dehors tout un vrac qui traînait. Il y a aussi un bon fond de houle de nord qui vient se contrarier avec le clapot du vent et qui n'est pas très agréable, heureusement le mal de mer n'est pas encore réapparu...Trouver un abri dans ces conditions tient un peu de la gageure, les seuls endroits sur notre route qui seraient bien sont un peu loin du passage entre la terre et l'île de Skye, ce fameux Sound of Skye, qui est très long et particulièrement
étroit sur sa première partie avec de très très forts courants et il faudrait se lever de très bonne heure pour avoir le courant qui va bien pour descendre dans cette passe ; après avoir tergiversé un bon moment, on décide de passer dans la foulée sous le pont de Skye (qui se trouve au début du Sound en descendant) et d'aller le plus loin possible avant de mouiller ….tard mais tant pis ; le pire sera fait ainsi et comme on devient feignants en vieillissant.... en fait après la partie très étroite, vers le milieu de la longueur du Sound, cela s'évase beaucoup et forme comme un lac tranquille...surtout ce soir ; c'est cool et reposant !

Samedi 13 juin ; loch Nevis- Inverie

enfin une belle journée de grand soleil, plus chaude, sans houle....de quoi vous réconcilier avec le bateau...et l'Ecosse ! Un petit vent juste comme il faut, pas trop de gîte pour pouvoir faire de la cuisine tranquillement.....et plein de photos pour que l'on puisse dire qu'il fait toujours beau en Ecosse... il commence à y avoir beaucoup de bateaux de plaisance sur l'eau maintenant ; outre que c'est la saison mais comme dirait Bernard on est revenus en « pays civilisé » ! et c'est la ènième fois que nous passons ici et on ne s'est pas encore lassés de ce splendide panorama autour de nous ! Comme on a le tout le temps devant nous et du beau temps demain, on rentre mouiller pour la nuit dans le loch Nevis ; il paraît qu'à Inverie il y a un pub sympa avec de la musique. On est pas les seuls à venir là, c'est le deuxième mouillage en 1 mois que nous faisons avec autant de monde. Mais il était dit que nous n'irions pas au pub ; ce matin le groupe électrogène a émis des bruits suspects quand Bernard l'a mis en route ( pour aider le moteur a alimenter le guindeau électrique) et il a bien fallu que ce soir il regarde ; et c'est pas beau : le démarreur a quitté son axe et comme on n'a jamais eu la manivelle pour le démarrer dans ce cas....notre groupe est très vieux et ne se fait plus bien sûr ; il va falloir bidouiller....on voulait prendre une bonne douche....heureusement nous avons une autre alternative (à ne faire que quand il fait très chaud à bord) pour prendre une douche qui consiste à faire chauffer de l'eau dans la bouilloire et de la mettre ensuite avec de l'eau froide dans un pulvérisateur de 5L (de jardin) Cela vous paraît scabreux ? Pourtant je vous assure que c'est très efficace mais comme vous utilisez ainsi peu d'eau cela ne peut pas vous réchauffer si vous avez froid.

Pour finir Bernard a rangé ses outils tard et on n'a pas eu le courage de ressortir ; en plus à 22h il s'est mis à pleuvoir.....

Dimanche 14 juin ; loch Ailort

le soleil est toujours au rendez-vous (pas pour longtemps encore malheureusement) et le vent suffisamment fort pour être tranquilles ; un peu plus de clapot tout de même. En tirant des bords nous nous approchons beaucoup de l'île de Eigg et de sa haute falaise dont les éboulis ont fait une pente raide couverte d'herbe ; avec la lumière d'aujourd'hui on dirait que les montagnes de 'île de Rum sont toutes contre ; après mûre réflexion nous nous dirigeons vers le loch Ailorts ; nous avons rendez-vous début juillet avec nos amis et leur avion début juillet, alors nous avons le temps ! Et nous allons faire une bonne surprise à nos amis Ken et Jean (prononcez Jine) en allant les voir.

On connaît plusieurs mouillages dans ce loch puisque nous y sommes venus déjà ….4 fois ; c'est là que nous trouvons les plus belles huîtres, mieux qu'à Gairloch !

Nous arrivons vers 16h et nous rentrons directement à l'intérieur du loch pour ne pas avoir à changer de place ensuite. Du coup on ne va pas débarquer devant le château de Roshven, qui est le plus court chemin pour aller chez eux, mais devant une très belle maison moderne qui a une façade face à la mer entièrement vitrée ; là en arrivant, nous sommes accostés par une dame de notre âge à peu près qui nous demande si nous venons du « yacht » là-bas (on est mouillés de l'autre côté du loch) et qui s'inquiète de savoir si notre mouillage est sûr ; à quoi nous répondons que ce n'est pas la première fois que nous venons et qu'il n'y a aucun problème. Elle réfléchie à notre réponse et finit par nous dire : « ah mais c'est vous qui connaissez Ken et Jean !? ». Exact chère Madame et nous allons les voir de ce pas ! Et là notre surprise tombe à l'eau car elle propose de téléphoner pour nous éviter d'y aller pour rien surtout à pied.....c'est au moins à 2 Miles dit-elle ! Mais nos amis étaient dans leur jardin et n'ont pas entendu le téléphone : et la surprise est totale !!! comme nous sommes contents de nous retrouver et leur jardin est si beau avec ce soleil....nous restons à dîner et rentrons fort tard mais les nuits sont claires en ce moment, on peut voir le bateau de loin même à 23h passé !

Lundi 15 juin ; loch Ailort

ramassage de coquillages aujourd'hui ; les huîtres sont décidément grosses ici. On ne ramasse pas celle qui sont échouées sur la plage et grâce à ma tenue très seyante je vais les prendre un peu loin ; pas de traces de coquilles St Jacques pleines mais des coquilles vides on en trouve à la pelle ….il faudrait plonger pour aller en ramasser et pour çà il faudrait une combinaison étanche très épaisse, ce qui n'est pas le cas des nôtres....les coques se sont tellement fait manger par les oiseaux que nous n'en trouvons presque plus en surface mais en creusant on en trouve encore de bien grosses. La récolte est bonne et nous avons assurer bien des repas avec des amis ! Nous rentrons déjeuner à l'heure Espagnole vers 14h30 ; marcher ainsi dans l'eau creuse l'appétit mais fatigue aussi énormément et la sieste est la bienvenue !

Nos amis ont mis leur zodiac à l'eau et passe boire un thé avec nous dans l'après-midi ; Jean va à Fort William demain faire un plein de provisions (elle n'y va qu'une fois par mois) et je décide de l'accompagner, non que nous ayons vraiment besoin mais lui tenir compagnie pendant le voyage me fait plaisir ; à elle aussi d'ailleurs, je vais pouvoir améliorer mon Ecossais.....Nous apprenons également que la plage sur laquelle nous avons débarqués hier est privée, ce qui explique pourquoi cette dame s'est littéralement jetée sur nous . Cette dame s'appelle Maryline et a l'air très autoritaire ; du coup on ne parle jamais ici de « la belle maison vitrée » mais » chez Maryline », qui n'habite pas cette maison vitrée...

le beau temps est fini, ils nous annoncent un coup de vent de sud-ouest pour demain et ce soir il recommence à pleuvoir; nous changeons de place avant que çà se gâte en allant de l'autre côté du loch devant la belle maison vitrée. En plus nous serons plus près du petit ponton privé où nous pourrons débarquer ; celui-ci appartient à une association de plaisanciers dont font partie nos amis et cela nous permettra de connaître le code du cadenas de la porte sur la route, çà peut servir....

mardi 16 juin ; loch Ailort

Jean passe me prendre à 10h ; dommage que le ciel soit bas et très gris, cela empêche un peu de voir le paysage. La vue des montagnes en roulant en voiture est moins jolie que lorsque l'on prend le train, la voie ferrée et la route ne passant pas du même côté du loch d'eau douce. Jean a apprécié mon aide avec le chariot plein qu'elle avait....En rentrant nous sommes passées porter chez Maryline lui porter quelques achats qu'elle avait commandé ; elle n'habite peut-être pas la maison vitrée mais la sienne n'a rien a lui envier !Sa maison est une sorte de hangar tout en longueur rehaussé par une structure en bois ; le rez-de-chaussée est effectivement un atelier-hangar et au premier se trouve l'appartement auquel on accède par un escalier intérieur qui prend toute la largeur du bâtiment et entièrement vitré ; çà c'est la première merveille, la seconde c'est le séjour-cuisine-salle-à-manger qui se trouve côté pignon sur le loch, couvert de vélux immenses dont le fameux pignon entièrement vitré lui aussi ! Çà c'est de l'appartement lumineux, quelle merveille !!! Ce sont , en plus, des gens de bon goût, qui ont un intérieur chaleureux tout en bois, sobre mais très beau.

Pendant notre absence Bernard et Ken sont allés voir le copain mécano de Ken pour essayer de réparer le démarreur du groupe mais la réparation a cassée au premier démarrage.....il va falloir essayer autre chose. Ce soir le vent est très fort et un gros clapot rentre dans le loch ; un autre bateau de plaisance est venu se réfugier un peu plus dans le fond du loch mais il ne devait pas avoir la bonne cartographie de notre ami Bob car leur passage dans la baïonnette d'entrée était assez floue, ils ont dû se faire peur et passer pas loin du haut-fond, en sable certes......

Jeudi 18 juin ; toujours le loch Ailort

Jean nous avait aussi proposer de venir chez eux prendre une douche , ce que nous avons fait après avoir téléphoné ce matin. Bernard et Ken en profitent pour retourner voir Harry, le copain de Ken mais celui-ci est à court d'idées et ils devaient aller cet aprem voir quelqu'un d'autre : une femme mécanicienne......qui était un homme avant ! Bon why not ?

Jean travaille bénévolement le jeudi après-midi au magasin communautaire du village d'à côté ; je l'ai donc accompagnée et je ne l'ai pas regretter ;et je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer non plus !

Il y a de plus en plus de magasins comme celui-ci en Ecosse, nous en connaissons d'autres : ce sont des magasins plus ou moins grands qui vendent de tout : nous on appelle çà l'é-pi-ce-rie-à-tout-fai-re comme on en trouvait encore dans nos campagnes il y a 50 ans. Celui-ci de magasin est tout petit mais il fait aussi bureau de poste ; Jean dit que c'est un lien indispensable pour relier tous les habitants du coin dont l'habitat est très dispersé avec peu de distractions ; c'est aussi le dernier-salon-où-on-cause bien sûr et on peut y boire un excellent café ou un thé (la machine à café est un modèle récent avec dosettes et un choix d'une douzaine de celles-ci), il y a aussi à votre disposition un PC et une bonne liaison wifi , ce qui n'est pas le cas pour toutes les maisons; tous les aménagements sont également faits par des volontaires et d'ailleurs nous avons aidé à notre façon : Sue, qui est celle qui dirige un peu l'affaire, a une jeune française chez elle et elles sont venues ensemble ; Sue devait fixer les lettres du nom du magasin sur le bandeau du toit en montant sur un échafaudage et c'est Bernard qui s'est retrouvé perché là-dessus à visser les lettres qu'Angélica et moi lui passions au grand ébahissement des habitués qui n'avaient jamais eu l'occasion de voir 3 français ensemble travailler sur Leur Magasin ! On a fait notre B.A. en sorte ! et on a bien ri en prime !

Nous avons dîner ensemble avant qu'ils nous ramènent au ponton ; le vent s'est un peu calmé ainsi que la pluie mais les prévisions à venir ne sont pas extraordinaires de toute façon avec des vents contraires pour aller au sud ….

vendredi 19 juin ; loch Ailort

le bidouillage fait hier pour le groupe tient la route ….pourvu que cela dure ! Notre groupe est très vieux et c'est difficile de trouver des pièces ; Bernard avait essayer sur internet mais le site ne voulait pas envoyer en Europe, nous devrions peut-être essayer via les enfants au Québec.....

les nuages sont à 50m au-dessus du sol et de temps en temps ils descendent au raz de la mer , un vrai plaisir ! Bizarrement le téléphone portable ne passe pas à terre mais passe très bien à bord et aujourd'hui cela n'a pas arrêté, il y a des jours comme çà....les derniers qui ont appelé ce soir ce sont nos amis de Karnelyann qui sont en Irlande et qui arrivent bientôt à Oban, accompagnés d'un autre bateau (anglais celui-là). Ce téléphone donne un peu de vie au bateau par ce temps pourri.....

nos amis ici font de l'archéologie et ils se sont passionnés pour la vie qu'il y a eu dans cette péninsule de Moidart (il faut prononcer mo-i-dar-t) ; celle-ci est désertique à présent mais il n'en n'a pas toujours été ainsi : elle fut même très peuplée depuis l'âge de Bronze comme en témoigne leurs recherches. Non seulement c'était peuplé mais pour survivre il y avait des cultures dont il reste des traces avec les sillons et quand on regarde leurs cartes de détails, sur lesquelles ils reportent tout ce qu'ils trouvent, on est surpris ! Pourquoi ce désert maintenant ? Principalement les guerres mais surtout la dernière car cette péninsule a servie de lieu d'entraînement des troupes anglaises et c'est ici au cours de ces entraînements que le concept de « commando » est né ; les montagnes ne sont pas hautes mais le terrain est si accidenté qu'il est évident que c'était l'endroit rêvé ! Bien sûr ils ont également réquisitionné le château qui se trouve dans le fond du loch qu'ils ont rendu à leur propriétaire à l'état de …..ruine à la fin de la guerre ; hormis les pierres plus rien n'était récupérable ! En le réquisitionnant ils ont littéralement jeter les meubles en accordant à la propriétaire (son mari était mort au tout début de la guerre) une petite pièce qui servait à son mari, qui était photographe, comme chambre noire et dans laquelle se trouvait toutes ses archives de photos ; au cours de la guerre cette pièce a été ouverte et tout a été piétiné....ils n'ont retrouvé que peu de plaques utilisables et qui sont maintenant des témoins de ces temps heureux pour eux et des témoins pour nous.....

samedi 20 juin ; loch Ailort

nous avons invité nos amis à déjeuner aujourd'hui ; poisson grillé au menu, ce qui tombe bien car Ken est au régime et il ne doit pas manger de viande, uniquement du poisson et des légumes verts . Bernard avait pêché ce matin 1 gros lieu pour nous 4 (et il en reste) et 4 plus petits d'une portion pour 2 ; il leur a donné ces poissons pour qu'ils en fassent cadeau au mécano ou plutôt à leurs mécanos, très peu de gens pêchent ici, ils achètent du poisson sous blister ou congelé, ce qui est un comble pour nous ! Il faut dire qu'il n'existe pratiquement pas de poissonneries en Ecosse ; toute la pêche des professionnels est exportée principalement vers l'Espagne.

Nous leur disons au revoir aussi car nous devrions partir demain ou plus probablement lundi ; ils vont sûrement venir nous voir en France en octobre.....

après leur départ nous retournons ramasser des coques et des moules ; maintenant on a fini de faire nos réserves, nous pouvons inviter du monde, ce qui ne va pas manquer dans les semaines à venir puisque nous retournons sur Oban où nous en connaissons du monde !

Dimanche 21 juin ; loch Ailort

puisque le groupe électrogène fonctionne, allons-y pour l'eau chaude, le dessanilisateur et la machine à laver, tant qu'à y être....sous le toit derrière le linge finira bien par sécher !

Lundi 22 juin ; île de Coll-Crossapol Bay (au sud)

le temps que Bernard réfléchisse à ce qu'il allait mettre comme voile avec ce peu de vent instable en direction.....le vent a décidé pour lui : il s'est installé de nord-ouest à 10nds, puis rapidement à 15-20 et la traversée des îles Trenish vers Coll il était passé à 30nds ! Mais là on ne peut rien dire car il était bien portant, le bateau était bien calé parce que la vitesse (6nds) était suffisante pour ne pas taper dans les vagues sauf à la fin où il a même fallu prendre successivement 2 ris dans la grand-voile et réduire sérieusement le génois. Bien entendu s'arrêter aux Trenish devenait absolument impossible avec ce temps et quand bien même nous aurions trouver un bon mouillage il nous aurait été impossible de débarquer voir les oiseaux qui nichent. Nous ne nous sommes jamais éterniser à Coll ; c'est une des 2 îles toutes en longueur entre les Hébrides Extérieures et les Hébrides Intérieures (Mull et les autres plus au sud) et particulièrement plates. Il y a eu jusqu'à 1440 habitants sur cette île en 1841, maintenant ils ne sont plus que 160 environ....la famine, les épidémies, le manque de nourriture....nous avons mouiller devant une belle plage de sable avec des dunes comme dans les Landes, un peu plus hautes peut-être …..il a fait plutôt beau toute la journée, le soleil nous a bien chauffé l'intérieur du bateau, nous n'avons pas eu besoin du chauffage ce soir. Nous avons du mal à nous coucher de bonne heure en ce moment parce que les jours sont très longs en cette période de l'année ; le soleil se couche vers 22h30 et la nuit n'est pas vraiment noire.

lundi 23 juin ; îles Trenish

quand le vent est tombé, tard dans la nuit, le bateau s'est mis à réagir à la longue houle de sud ; pratiquement imperceptible à l’œil cette houle mais c'est une amplitude qui ne convient pas à notre forme de coque. Je ne tiens pas trop à rester là et comme il n'y a pas de vent ni de mer vraiment, on décide d'aller enfin voir les oiseaux de mer aux Trenish. Nous n'avons pas pu aller à St Kilda ni aux îles Shiant mais on va quand même voir nos oiseaux préférés.

Grâce à notre excellente cartographie nous allons mouiller dans tout petit chenal entre des îlots ; le mouillage devant l'île principale est un peu plus houleux et pris par 3 promène-couillons. Et ceux-là n'ont pas que 12 passagers : chacun en transporte au moins 40 et cela fait beaucoup de monde sur cette île ! C'est sûr que çà n'a rien à voir avec Porquerolles ou Bréhat !

Le temps de déjeuner tranquilles, de faire une petite sieste et tout ce beau monde est parti....nous débarquons d'abord sur une autre île, un peu plus petite car il doit y avoir des ruines ; mais débarquer est déjà compliqué , monter sur le plateau encore plus, quand à marcher sur un terrain bourré de trous invisibles car sous de la mousse ou de la bruyère....on ne s'est pas éternisés !

Nous sommes donc allés débarquer sur l'île principale : compliqué pour débarquer là-aussi et laisser l'annexe ; les bateaux de passagers ont chacun leur propre petit ponton flottant qu'ils installent quand ils arrivent et mettent sur bouée le restant du temps : malin !

Comme la marée monte on laisse l'annexe flotter en lui mettant une longue amarre passée autour de quelques gros cailloux assez en hauteur ; de toute façon il n'y a pas de petits cailloux ! Cette île a la particularité d'avoir plusieurs plateaux qui font comme une pyramide (avec des plateaux plus larges) et qui font le plaisir des « macareux moines » puisque ceux-ci nichent dans des terriers. Les lapins sont également légions sur cette île et ils ont l'air de ne pas trop mal cohabiter avec les oiseaux qui leur prennent les terriers. Des macareux nous en voyons tous les ans sur différentes îles mais je crois que c'est la première fois que nous en voyons autant !!!! c'est incroyable ce qu'il peut y en avoir ! Des milliers sûrement ! Un sentier a été crée à force de passer au même endroit par des centaines de gens et nous l'avons donc suivi un bon moment avant d'arriver près d'un à-pic qui domine les falaises : et là sur cet îlot où se trouve cet à-pic il y avait des milliers de Guillemots !!! non seulement c'était fantastique mais as-sour-dis-sant, quand à l'odeur ….quel spectacle grandiose !!!

mardi 24 juin ; loch Aline

le ciel est redevenu bien gris aujourd'hui ; pas beaucoup de vent, voir rien et on l'a eu tout le temps dans le nez même en changeant de direction, ce qui est un comble !

Bernard est allé à la pêche de bonne heure mais pour rien ; nous sommes partis vers 10h pour reprendre le Sound of Mull et aller dans le loch Aline où nous avons rendez-vous demain avec nos amis Jocelyne et Alain du bateau Karnelyann. De toute façon une nouvelle dépression arrive de l'Atlantique avec des vents relativement forts de secteur sud et aux Tresnish il n'y a pas d'abris.

La route nous semble longue au moteur ; nous croisons maintenant beaucoup de bateaux, la saison a commencé. En venant du nord on a l'impression de changer de planète....je ne vous explique même pas si on revenait en France, le choc que cela nous ferait !

Nous allons mouiller, comme d'habitude dans ce loch, tout au fond ; il y a déjà pas mal de bateaux dont un français avec un gros bateau vert foncé le « Arthur » mais la pluie s'installe dès notre arrivée et nous n'avons pas le courage d'aller faire des civilités. Tout le monde a l'air terré dans son bateau avec cette météo de m....

mercredi 25 juin ; loch Aline

grand soleil de très bonne heure puis çà s'est couvert vers 9h et pour finir il a plu tout l'après-midi mais les températures ont enfin un peu grimpées : 15°C, c'est l'été....qui arrive !

Bernard est parti pêcher de très bonne heure et a ramené plein de petits poissons dont pas mal de maquereaux ; en rentrant il est passé voir le bateau français pour discuter avec eux et finalement les inviter à déjeuner. Karnelyann était arrivé entre temps et c'était mis à couple et c'est vrai qu'avec cette météo cela évite de se faire tremper sur l'annexe pour aller d'un bateau à l'autre...huîtres, poisson grillé et pâtes au menu le tout accompagné de bons vins français, fournis par les autres qui arrivent de France, eux, donc avec quelques réserves ; notre cave commence à être à sec maintenant ! On s'est donc retrouvés à 6 dans Romico pour manger avec majoritairement des hommes puisque l'équipage du Arthur est composé de 2 hommes peut-être un peu plus jeunes que nous ; ils ont fait un tour du monde en passant par les Caps (le Cap Horn et celui de Bonne Espérance) sur un grand bateau en acier, un Damien. Ils ont fait ce périple en 5 ans ; en rentrant ils ont dessiner le bateau de leurs rêves, qui ressemblait étrangement au Romico apparemment, et ils ont chercher un constructeur : mais ils sont mal tombés , le chantier a déposer le bilan, le travail commencé est mal fait, bref ils sont en procès avec eux, leur bateau n'est pas fini et leur moral au plus bas ; ils ont acheté celui-là pour retourner naviguer un peu par ici mais là aussi ils se sont fait avoir : c'est un bateau en alu mal conçu, ils n'ont pas de chance décidément ! Mais qu'est-ce que c'était intéressant de discuter avec eux ! Ils redescendaient des Shteland via Stornoway où ils ont rencontré......notre ami John ! Le monde est petit surtout qu'Alain et Jo ont rencontré leur ancien bateau au Spilzberg.....



 

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